Partie 2 :
Ciel réfléchissait un instant. Confus par cette étreinte, ses mots étaient sortis tous seuls.
- Non.
- Mmh.. Alors pourquoi m'avoir fait de faux espoirs ?
L'air de chien battu qu'avait prit Sebastian envoya au comte, une décharge en plein cœur. Il détourna le regard, les sourcils toujours froncés. Puis, de sa main droite, il prit la cravate de son majordome au regard triste avant de tirer dessus. Parce geste, le démon se courba vers le comte qui passa aussitôt ses bras autour de sa nuque. Ont pu alors lire de la surprise dans les yeux pourpres du plus vieux.
- Mons-
- Shh.
Un silence prit place dans le grand salon. Sebastian hésita un instant puis, il prit subitement, presque brusquement, son maître contre lui, le surélevant de son fauteuil. Ciel resserra alors son étreinte comme s'il ne voulait plus jamais le lâcher. Un léger soupire d'aise s'échappa de ses fines lèvres légèrement rosées, avant qu'il n'enfouisse son visage dans le creux de son cou.
Le démon fit de même, plongea sa tête dans la nuque du plus jeune respirant sa délicieuse odeur. Une odeur qui avait le loisir de sentir à chaque fois qu'il se trouvait avec son maître, pourtant cette fois, cette odeur était d'autant plus appréciable. Ciel, lui, faisait de son mieux pour ne rien laisser paraître cependant, c'était déjà bien trop tard, et cela, depuis le moment où il avait pris Sebastian dans ses bras. Rien que le fait d'être comme ça, si proche de son majordome le mit dans tous ses états.
Il pouvait sentir sa respiration lente et régulière dans son cou, ce qui n'arrangea en rien son trouble et ça légère gêne. Son cœur battait fort, si fort qu'il se demanda si Sebastian pouvait le sentir ses battements si puissants contre son torse.
Les deux hommes restèrent serrer l'un à l'autre un long, très long moment, comme s'ils avaient attendu cet instant depuis une éternité.
Soudain, le bruit d'une main toquant trois petits coups à la porte fit sursautait le plus jeune. Ils défirent leur étreinte à contre-cœur et sans un mot, les yeux dans les yeux. Le silence régna jusqu'à ce que Ciel se dirige, légèrement maladroitement, vers la porte dans un bruit de talon régulier. Il passa sa main ornée d'une bague dans ses cheveux en déglutissant puis, se racla la gorge plutôt confus, avant d'ouvrir la porte les joues sombrement rougies.
Mey-rin se trouvait dans l'encadrement.
- Qui a-t-il ?
Sebastian sourit tendrement face à la voix trouble de son maître.
- Désolée de vous déranger, mais votre tante est en bas, elle vous attend.
- Bien. Dis-lui que j'arrive.
- Bien. Répondit-elle en remontant ses lunettes rondes et opaques.
La jeune femme aux cheveux cerise s'en alla alors dans le long couloir au décor soigneux. Le comte fit un pas pour la rejoindre, mais lorsque son pied passa le seuil de la porte, il se retourna, lançant un regard plutôt parlant à Sebastian. Celui-ci s'approcha puis, se pencha afin d'effleurer avec délicatesse ses lèvres, sans pour autant les embrasser. Ciel rompu alors cette infime distance entre leurs lèvres pendant que son majordome déposa sa grande main sur sa joue. Le baiser qui ne dura que quelques secondes troubla d'autant plus le comte qui tourna alors les talons, le visage bien plus que rougie et toujours sans un mot afin de rejoindre la femme de chambre, laissant Sebastian à l'entrée du salon.
Les mots n'avaient pas été utiles pour que les deux hommes comprennent l'amour profond qui les relie. Un amour pur et protecteur. Mais surtout, amour plus que sincère et sans limite.
The(ฅ•.•ฅ)End
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