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I

C'était le début de l'automne. Les feuilles mortes des hauts platanes qui bordaient le boulevard formaient un tapis brun qui crissait sous mes pas. Les vrombissements des voitures me parvenaient à peine par dessus la musique qui vibrait dans mes écouteurs. Le ciel était déjà clair, sans nuages, comme - je le pensais du moins – ma future journée de collège. Je me dirigeais vers mon arrêt de bus, marchand au rythme de la mélodie. Je ne faisais attention à rien. J'écoutais, fermant les yeux de temps en temps en ayant l'impression de me rendormir à chaque fois. Je sentais dans l'air une vague odeur de brûlé, sûrement le boulanger qui a encore fait cramer des muffins, ai-je pensé.

C'était la première fois que je la voyais.

C'était la première fois que la mort s'abattait autour de moi.

C'était aussi la dernière fois que les feuilles tombées des platanes du boulevard crissaient sous mes pas.

Un coup de vent, un croassement, elle était là.

Le corbeau se tenait sur son épaule, se confondant avec sa longue cape de plumes d'encre aux reflets bleutés. Il me fixait avec insistance de son regard brun sombre, et secouait ses ailes, claquait son bec, ses serres solidement agrippées à son perchoir.

Et Elle. Ses yeux entièrement noirs semblaient des puits d'éternité. Sa peau blafarde contrastait ses vêtements noirs et légers qui flottaient autour d'elle. Ses cheveux d'un noir de jais s'agitaient autour de son visage que je savais d'une beauté inégalable mais dont je peinais à distinguer les traits, qui paraissaient comme brouillés.

L'oiseau noir a croassé. Elle l'a fait passer sur sa main, lui a murmuré à l'oreille. Je ne bougeais pas. Je ne parlais pas. Elle m'a regardé, et mes écouteurs sont tombés de mes oreilles. J'avais la tête qui tournait, du mal à tenir debout. Des bouffées de chaleur. Il me semblait que son regard absorbait mon essence, tout ce qui faisait mon être, ma lumière.

« Les corbeaux m'ont dit de te refuser la mort. »

Sa voix, qui avait jadis été celle d'une jeune fille, semblait usée par les millénaires. Elle a égrené ses paroles tel un chapelet :

« Ils sont morts, morts, morts, morts, morts...

Ses joues étaient couvertes de perles rouges qui s'écrasaient lentement sur le trottoir en de légères taches écarlates. Elle pleurait. Son visage pourtant impassible ruisselait de gouttes de sang.

Je crois qu'alors, je pleurais aussi.

Elle a tendu le bras, et son corbeau a foncé vers mon visage.

Et tout est devenu noir dans un déluge de plumes.

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