Chapitre 15
Pour celles et ceux qui ne se rappellent plus des derniers chapitres voici un petit résumé
Dans les chapitres précédents
Après la découverte du secret de Lucas par Serena (il y a plusieurs centaines d'années, il a participé à des expériences scientifiques de Ingrid Novak, qui avaient pour objectifs de rendre les vampires plus fort afin de devenir supérieur), le Conseil a décidé de mettre les Vampires a l'épreuve. Ils doivent dénoncer les traites, sinon ils seront écartés des membres du Conseil.
Pendant ce temps, Mario (le nouveau Représentant du Conseil) convoque Lucas dans son bureau. les choses prennent un nouveau tournant : le vampire découvre que Mario est l'auteur du meurtre de Élise (l'ancienne Représentante, assassinée) et qu'il est de mèche avec Derek. Mario enlève Lucas, et laisse derrière lui une lettre.
Derek et Mario gardent Lucas prisonnier. Derek tue Mario, car ce dernier l'a pris de haut.
Derek injecte un sérum à Lucas, qui redevient le vampire sanguinaire qu'il avait été autrefois. Il perd totalement le contrôle de lui même, n'ayant que pour seuls objectifs : remplir les ordres donnés par Derek.
Voici la dernière partie du dernier chapitre
DEREK
Le pouvoir était bon, je le sentais pulser dans mes veines. Ce vampire allait mettre très utile pour parvenir à mes fins. Malheureusement ce cher Mario était devenu nuisible, et je n'avais eu d'autre choix que de m'en débarrasser. Quel triste sort les enfers vont-ils lui réserver ?
J'avais pris connaissance de la relation que ce vampire entretenait avec ma nièce, et j'avais bien attention ne m'en servir. Les sentiments ne sont que faiblesse, mon frère Peter en a fait l'expérience avec Alice, autrefois.
J'observais d'un œil attentif Gidéon et Jolene. Quoi de mieux que d'avoir un messager des Enfers et une fée enchanteresse, aux multiples qualités de séductions, comme plus proches alliés ?
Lucas se débattait. Pas de doute, s'était un battant. Il sera un point fort.
L'aiguille transperça la chaire de son coup avant de dissiper la substance orange. Des veines de la même couleur dansèrent sur sa peau, avant de disparaître. Il cria, tentant toujours de défaire ses liens. Dans un ultime soubresaut, il sombra.
Je m'avançais vers lui, m'agenouillais et lui relevais la tête.
-Réveilla toi tenebris, ordonnais-je.
Des yeux des rouge sang me regardèrent.
-Ramène moi la fille.
D'un seul geste, et défit le nœud qui le retenait, l'arrachant au mur. Il se leva, et disparue.
Tout marchait selon mes plans.
Début du nouveau chapitre
SERENA
Ce devait être la troisième fois que je passais en revue ce rayon de livre, à la recherche d'une quelconque information pouvant nous permettre de faire avancer nos recherches. Jusqu'à présent rien ne nous avait aidé à établir une localisation de l'endroit où pouvait se cacher Derek. William avait découvert que des sortilèges, dépassant ses capacités, avaient été jetés, bloquant ainsi toute tentative. Je tournais en rond, cherchant désespérément une solution. Ma tête m'élançait. J'avais le sentiment d'avoir perdu Lucas. Je l'avais laissé tombé, l'abandonnant à sa faute, qui ne l'était pas vraiment. Il avait seulement voulu protéger les êtres surnaturels et tenter d'éviter une guerre, qui nous dépasserait tous. Et si notre dispute avait été la dernière ? Et si mes mots cruels étaient les derniers, qu'il entendait de moi ? Il pensait sans doute que je le haïssais.
Il était vingt-trois heures passées et les seuls éléments que nous avions en notre possession étaient une lettre et la chevalière de Lucas. Il n'y avait aucun moyen de mettre la main sur Lucas.
Une main se posa sur mon épaule. Les muscles tendus et les sens aux aguets, j'attrapais le bras, le tirait vers moi et poussait son propriétaire contre le mur.
-Hé, doucement ma belle.
Ce n'était que Carter. Je n'avais pas perdu seulement Lucas, mais également la tête et le contrôle de mon corps.
-Excuse-moi. Tu m'as surprise, et...
-Tu n'as pas à t'excuser. On est tous sur les nerfs.
Je le relâchais et reculais.
-Il y a du nouveau ? Lui demandais-je.
-Oui. Je ne sais pas par quel moyen William y est parvenu, mais il a réussis à percevoir une pièce aux murs en pierre, une vieille bâtisse.
-On est à New York, les seules maisons en pierres, se situent à plus de trois cents kilomètres. Tu crois qu'ils auraient eu le temps de quitter l'état ou le pays ?
-On pense à une grotte ou quelque chose qui y ressemble.
Des images d'un sol poussiéreux et de murs en roche fissurée me revinrent. Une demeure sinistre qui aurait bien pu abriter un monstre tel que Derek.
-Est-ce qu'il a vu autre chose ?
-Une phrase en vieux latin, d'après lui. Ta mère essaye d'en comprendre le sens. Apparemment la traduction serait...
-Ceux qui vont mourir te saluent, l'interrompais-je.
-Comment tu le sais ?
-Je sais où s'est.
Son téléphone sonna, il décrocha.
-J'ai des nouvelles, Serena dit que...
Son interlocuteur l'interrompit, et il l'écouta. Son visage se fit grave.
-Bien. Oui, elle est là. D'accord, on vous attend.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? Lui demandais-je, impatiente.
-Quand je suis parti te retrouver, ils auraient réussi à localiser l'endroit. Moi qui pensais qu'on tenait quelque chose.
-Carter !
-Ils y sont allés, et il n'y a rien. Afin si, mais juste un tas de débris. Tout est détruit. Derek savait qu'on finirait par le localiser.
Mon dernier espoir venait de s'envoler. Désormais, mon cauchemar devenait réalité. Je le regardais, totalement anéantie. Carter était son ami de longue date, lui aussi devait être inquiet.
-On le retrouvera Serena, tenta-t-il de me rassurer.
-Alors pourquoi j'ai l'impression de l'avoir déjà perdue, soufflais-je tristement.
*
Je retournais dans ma chambre. Le Conseil possédait des chambres fournissant le minium requis pour être considéré comme telle, un lit, une lampe sur une table, ainsi qu'une armoire. J'avais la terrible impression d'être dans une cellule, attendant le moment de mon exécution. Lorsque j'étais petite, et il n'y a pas si longtemps que cela, j'en avais terriblement voulu à ma mère de ne pas pouvoir aller avec elle au Conseil, me sentant rejeté par le monde pour lequel je n'arrêtais pas de lutter. Désormais, mon souhait avait bien changé et j'aurais absolument tout donné pour ne rien connaître. Je serais prête à faire n'importe quoi pour que ma vie ne ressemble en rien à ce qu'elle est actuellement. Trop de gens périssaient autour de nous, trop de mensonges et de secrets, trop de douleurs et de souffrances. La seule chose, ou devrais-je dire, la seule personne qui reteint mon souhait est Lucas. Pourtant, j'avais l'impression que cette histoire ne menait à rien, mis à part à des conflits. Il y aurait toujours quelque chose sur notre chemin.
Cette terrible sensation de l'avoir perdu ne me quittait pas. Je savais au plus profond de moi que quelque chose d'irréversible était arrivé. Je regardais par la fenêtre. L'obscurité de la nuit avait envie les alentours, ne laissant plus que l'étroit chemin en pierre menant à l'entrée du bâtiment visible par les réverbères le longeant. Une fine trace de bouée apparue sur le carreau de la fenêtre, je l'essuyais à l'aide de ma manche, et je le vis. Ces yeux, qui auraient fait peur à n'importe quel humain, mais qui pour moi, étaient synonymes de l'amour que je portais à son propriétaire.
-Lucas, m'écriais-je heureuse et surprise. Mon dieu, que t'était-il arrivé ? Tu vas bien ? J'étais si inquiète.
J'accourus vers lui et le pris dans mes bras. J'étais si heureuse et si soulagé de l'avoir retrouvé sain et sauf. Je pensais l'avoir perdu à jamais, sachant pertinemment que si Derek avait mis la main sur lui, cette terrible finalité aurait sans doute eu lieu.
-Dis-moi où tu étais ? Est-ce que Mario t'a fait du mal ? Pourquoi n'as-tu pas donné signe de vie ?
Je reculais et attrapais mon téléphone posé sur ma table de nuit.
-Il faut j'appelle ma mère. Tout le monde te cherche ! Carter est dans un sale état, il tient vraiment à toi tu sais ?
Je me retournais. Il n'avait pas bougé, ni dit le moindre mot. J'aurais pu le perdre, et je remerciais le ciel de me l'avoir ramené.
-Je tiens à toi, seigneur, Lucas je suis désolé de ne pas t'avoir cru, d'avoir été si égoïste. Si cela avait été la dernière occasion que nous avions eue, je ne t'aurais jamais dit cela. Je t'aurais dit combien je t'aime.
J'actionnais le bouton d'appel, et portais l'appareil à mon oreille. Une main ferme m'interrompit, me broyant la main et m'arrachant le téléphone. Ne comprenant pas son geste, je regardais Lucas. Son visage n'avait aucune expression, il paressait absent.
-Lucas, mais qu'est-ce que tu fais ?
Je tentais désespérément de m'extraire de sa poigne, mais étant un vampire, sa force était décuplée. Il n'était pas lui même, jamais il ne m'aurait fait le moindre mal. Je le repoussais et évitais de justesse sa deuxième tentative. Ses crocs sortirent. J'étais médusée.
-Que t-ont-ils fait ? Murmurais-je. Parle-moi, je t'en prie.
Avant que je ne puisse faire le moindre mouvement, il me retourna et me bloqua contre le mur. Le choc fut tellement violent que le souffle me manqua. Il resserra sa poigne sur ma gorge. Il était fort, beaucoup trop, même pour un vampire.
-Lucas, c'est moi, Serena.
Il rapprocha son visage. Son souffle me caressa, je sentais ses lèvres proches de mon oreille.
-Le maître souhaite te voir, me disait-il.
-Derek ?
Il planta ses crocs dans mon cou. L'élancement causé par la perforation fut vite remplacé par la sensation de plaisir. Mais une douleur fulgurante se propagea dans mes veines. J'avais l'impression que de l'acide courait dans mes veines. Le sérum. Des larmes de peur et de tristesse pour l'amour que je venais de perdre coulèrent, malgré moi, sur mes joues.
Je compris. Il avait réussi. Le sentiment, que je ressentais, était donc vrai. Je l'avais bel et bien perdu.
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Comment avez-vous trouvé ce chapitre ? A ceux qui on lui mon message, sur la publication précédente, et à ceux qui l'on pas vu, encore navré pour l'attente...
A SUIVRE...
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