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Deux filles apolitiques

Petit rappel :
•Lysan : Diplomate de l'Isarian, peuple humain spécialisé dans la cavalerie.
•Valnar : Émissaire Impériale. L'Empire est la plus grande et puissante nation des hommes de l'ancien continent. 
•Hook : Officier émissaire Eredorien, L'Eredor semble se ranger au coté de Daret et est reconnue pour sa grande martialité chez son infanterie redouté de par le monde.
•Eridan : un des grands conseillés de Hector et de la ville de Daret



Alors que bien des choses étaient dites dans le château de Daret... Alors qu'Annaria proposait ses services au régent de la ville... Léna en explorait donc les couloirs...



Elle faisait glisser sa main sur les pierres fraiches du château. La roche de ses murs lui parlait, ces couloirs ne lui étaient pas étrangers. Les tentures, les meubles, elle connaissait ce lieu.

Alors qu'elle visitait à nouveau ces coursives en replongeant dans ses souvenirs elle déboucha dans un des nombreux salons du château. Assise sur un des fauteuils se tenait une jeune femme qui semblait avoir son âge. Sur son petit visage rond deux grands yeux bruns se posèrent immédiatement sur la nouvelle venue. Elle se leva.

Emerie, fille du régent Hector, lissa sa longue robe verte ficelé d'or. Elle repoussa sa courte frange et se composa un visage impassible et presque sévère. Pourtant Léna avait bien vu en rentrant que la jeune femme semblait triste.

- Bonjour, qui êtes-vous ?

Léna hésita sur sa réponse mais choisit finalement de dire la vérité en changeant juste son nom.

- Mes excuses, je m'appelle Léa et je suis la fille d'une barde qui vient de proposer ses services au régent Hector. Je ne connais pas le château et j'ai voulu l'explorer, je ne souhaitais pas vous déranger.

Emerie hocha la tête et son sourire de façade s'effaça.

- Il n'y a pas de problème. Je me présente, je suis la fille du régent, mon nom est Emerie. J'ai réagis avec dureté car je vous ai prise pour une diplomate d'une autre nation.

Léna fut surprise, c'était donc elle dont elle avait entendu parler, pouvait-on dire qu'il s'agissait de la « nouvelle princesse de Daret » ? Elle se recula légèrement et fit un semblant maladroit de révérence.

- Souhaitez-vous que je m'en aille ?

Emerie regarda autour d'elle puis se leva avec un soupir.

- Nous avons probablement le même âge, votre mère va servir mon père, peut être pourrions-nous être amie, j'en ai peu dans ce château ces temps-ci. Peut-être pourrais-je vous faire visiter ce château ?

Léna resta dans son rôle et accepta. Ce fut une erreur, le château lu était connu et il fut difficile de le cacher. De plus Emerie était finalement assez silencieuse et réservée et la visite se fit principalement dans un silence gênant. Léna n'appréciait pas vraiment l'air maniéré de la jeune femme et celle-ci l'agaçait presque. Lorsqu'Emerie croisa un groupe de gardes et en profita pour prétexter une affaire afin de mettre fin à leur rencontre elle en sortie avec la certitude qu'elle ne l'aimait pas, et que quitte à la revoir elle lui préférait son air de commandement royal...

Ce fut la leur première rencontre.



Léna retournait alors à la chambre dans l'esprit de retrouver Annaria. En marchant elle entendit des cris et avança rapidement dans cette direction.

Ectelion le chef des gardes se tenait droit la tête baissé alors qu'un noble, Eridan bien qu'elle ne connaisse pas encore son nom, le sermonnait pour une histoire de fourniture non livré. Le garde, droit et impassible, écoutait et encaissait les remontrances sans bouger, ni répondre.

Léna ne s'y attarda pas et retourna à son chemin.

En rentrant dans la chambre elle s'assit pour réfléchir. La jeune fille était intelligente, elle avait compris que Emerie savait les intrigues qui se déroulait dans son châteaux et que nombreux étaient ceux qui voulait l'évincer mais que certains souhaitaient aussi lui donner d'ores et déjà la direction de la ville et retirant la couronne de la tête de son père. Elle se demandait qu'elle devait être son impact sur cette crise, devait elle-même vraiment intervenir ? Elle était toujours confiante et son souhait de ne pas voir sa cité s'effondrer restait forte. Même en même temps elle ne connaissait rien à la politique et ne voyait pas comment intervenir.

Sa mère rentra à ce moment.

- Léna ? Oh tu es là parfait. Hector est tout à fait d'accord pour nous offrir cette chambre et me payer pour mes représentations, il n'y a aucuns soucis. Par contre en rentrant j'ai croisé un noble, celui-ci voulait me parler, et quand je lui ai dit que je devais retrouver ma ville il s'est montré très intéressé et aimerait te rencontrer également.

- Est-il nécessaire d'accepter ?

La barde haussa les épaules.

- Je ne sais pas, c'est un noble, je pense que nous devrions quand même lui obéir, qui sait ce qu'il est et son poste ici.

- D'accord, alors allons y ne perdons pas de temps, faisons vite avant que Varin ne revienne, j'aimerais l'accompagner au dehors du château à son retour.

Annaria bien que réticente accepta et ils allèrent donc toutes deux retrouver le dit noble.


En entrant dans un nouveau salon Léna fut légèrement surprise de retrouver le noble qu'elle avait fut plus tôt.
Le noble était installé confortablement dans un grand fauteuil. En voyant rentrer les deux femmes il sembla avoir une petite surprise qui disparut néanmoins vite. Léna et Annaria, présentées comme de simples bardes, se tenaient face à Eridan. Il les avait fait appeler sous prétexte de courtoisie, mais derrière ce geste se cachait une curiosité bien plus profonde.

Eridan en souriant, les accueillit avec une légère courbette.

- Mesdames, je me nomme Eridan c'est un honneur de rencontrer des artistes de votre talent. J'ai entendu beaucoup parler de vous, Annaria, et de vos compositions... Mais je dois avouer que je ne m'attendais pas à une compagnie aussi... captivante.

Son regard glisse subtilement vers Léna, laissant entendre qu'il appréciait bien plus que leur art. Elle incline d'ailleurs légèrement la tête, un sourire poli sur les lèvres, tandis qu'Annaria, plus directe, répond avec son assurance habituelle.

- Nous voyageons souvent, monseigneur. Les récits nous suivent, mais nos chansons, elles, doivent être entendues pour être pleinement comprises.

Eridan acquiesce, mais son esprit n'était pas totalement dans l'échange. Son regard s'attarde sur Léna, cherchant dans ses traits quelque chose qu'il avait déjà vu ou entendu. Cette Annaria... ce nom avait résonné dans son esprit dès qu'il l'avait entendu. Il se souvenait vaguement d'une histoire, celle d'un homme étrange qui voyageait avec une jeune femme mystérieuse. Gradguer. Et cette femme... Serait-ce elle ?

Eridan, en s'adressant à Léna, d'un ton apparemment léger mais calculé.

- Vous semblez discrète, ma chère. Je suppose que votre art réside davantage dans la mélodie que dans les mots. Ou peut-être... gardez-vous vos secrets pour une oreille plus attentive ?

Léna perdit son sourire, ses yeux révèlent une certaine méfiance, sentant que cet homme cherche à percer quelque chose en elle. Qui était-il ? Que savait-il ? Elle était maintenant mal à l'aise et regrettait de ne pas avoir pris une arme. Fort heureusement elle ne remarqua pas d'autres gardes sans la pièce.

« ¨Paix amie-de-mon-cœur, tu ne sais pas qui est cet homme. »

Les pensées de sa dragonne apaisèrent un peu Léna.

- Les secrets, s'ils existent, ne sont révélés qu'au moment opportun.

Eridan la fixe un instant, appréciant sa beauté, mais surtout intrigué par sa réponse. Derrière ses manières charmantes, une idée germe en lui. Il était presque certain que cette femme n'était pas une simple barde. Et s'il avait raison, elle pourrait être la clé pour sauver Daret... ou plutôt, pour l'aider à prendre le trône. Il revint à Annaria.

- Vous savez, mesdames, Daret traverse une période sombre. J'aimerais penser que je pourrais faire quelque chose pour la ville, pour ses habitants.

Il laissa volontairement flotter un silence, peut-être pour guetter leur réaction mais bien que surprise elles restèrent calme.

- Peut-être même qu'un allié inattendu pourrait apparaître pour changer le destin de cette cité...

Annaria se détourna, inquiète elle ne parvint pas à rester sans émotion. Léna, quant à elle, reste immobile, mais sent le poids de l'attention d'Eridan sur elle.

Il continua.

- Néanmoins, qu'il arrive ou pas je suis sûr que votre présence saura égailler les gens de ce château.

Léna se crispa, elle fit un dernier geste de politesse pour clore la conversation avant de se tourner vers sa mère.

- D'ailleurs maman, on nous attend tu te souviens ?

Elle hocha la tête et s'excusa pour l'interruption auprès d'Eridan.

- Faites, excusez-moi de vous importuner. Je vous remercie pour votre présence. Je suis certain que nous aurons encore de nombreuses occasions d'échanger.



Léna et Annaria quittèrent vite la pièce pour retourner à leur chambre en échangeant leur impression, plutôt étrange, que leur avait laissé cette rencontre.

Eridan lui resta immobile un moment, perdu dans ses pensées. Cette jeune femme... cette barde... pourrait être bien plus. Il se leva subitement. Sans perdre de temps, il se dirigea d'un pas rapide vers les archives de la ville. Il savait exactement ce qu'il cherchait.

Les bibliothécaires le regardèrent avec surprise, peu habitués à le voir ici.

- Je veux consulter le registre des portraits de la lignée royale. Apportez-le-moi.

Sans poser de question, un des archivistes se hâta de lui apporter un livre volumineux, recouvert de poussière. Eridan le prit vivement et se retira dans un coin, feuilletant avec frénésie les pages. Chaque portrait défila devant ses yeux jusqu'à ce qu'il tombe enfin sur ce qu'il cherchait : un portrait ancien de la princesse Léna, disparue mystérieusement des années auparavant.

Il regarde l'image, son souffle se coupant un instant. C'était elle. La ressemblance était frappante bien qu'en plusieurs années elle avait changée. Ce visage, ces yeux... C'était la même femme qui se tenait devant lui plus tôt.

- C'est elle... La princesse... revenue d'entre les morts.

Son esprit s'emballa. Si elle était bien la princesse, cela changeait tout. Elle pourrait l'aider à légitimer sa prise de pouvoir, à gagner le soutien des nobles et du peuple. Avec elle à ses côtés, il pourrait enfin sauver Daret... Il rachèterait son acte...

Fermant le livre avec un regard déterminé, il le glissa sous son bras et se dirigea vers sa suite. Désormais, il n'avait plus qu'une seule idée en tête : convaincre la princesse disparue de se joindre à sa cause.



De son côté Emerie était rentrée dans la chambre de son père qui était allongé sur son grand lit.

- Père, tu dors ?

Il ouvrit les yeux et se redressa.

- Non ma petite, ne t'inquiète pas. Tu voulais quelque chose ?

- Tu as une nouvelle barde on m'a dit ?

Son visage s'éclaira.

- Oui ma petite, une merveilleuse femme, aussi gentille que talentueuse. Cela donnera un peu plus de gaité dans ce château en ce temps trouble.

- Tu les connais ?

- Non elles sont justes de passage. Pourquoi cette question ma fille ?

Elle se redressa.

- Par curiosité, rien de plus, repose toi père.

Elle sortit légèrement confuse de la chambre de son père, elle avait un poids sur les épaules, le temps était lourd, l'époque aussi et elle sentait que quelque chose allait arriver.

Devant la porte se trouvait Ectelion. Il se tenait droit et solennel devant la porte. Son visage constellé de plaques, stigmates de sa maladie dont il avait in-extrémis survécu, était impassible. Elle s'approcha de lui.

- Ectelion... Tu...

Il baissa la tête vers elle et s'autorisa un petit sourire compatissant pour l'encourager à parler si elle le souhaitait. Ce qu'elle fit.

- Tu veilleras sur mon père quoi qu'il arrive n'est-ce pas ?

- Oui Emerie, sur ma vie je l'ai juré, je protègerais ton père et servirais cette ville jusqu'au bout. La parole donnée ne saurait être reprise.

Elle baissa la tête infiniment reconnaissante envers le garde.

- Sais-tu en plus Emerie que sans l'aide de votre père la maladie m'aurait tuée, je lui suis en plus redevable.

- Merci Ectelion.

- Tel est mon devoir !

Le garde se frappa lentement le torse pour assurer ses mots sans faire grands bruits.

La princesse lui envoya un sourire et un baiser de remercîment, lui souhaita bonne garde et s'en alla se coucher le cœur quelque plus apaisé, avec un homme comme lui il n'arriverait rien.

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