Chapitre 41
Résumé du chapitre précédent :
Les héros sont passés à l'action et ont pris d'assaut le QG des Yakuzas. Akame avait malheureusement été séparée d'Eri et Takeshi, mais à la fin, elle a retrouvé son petit frère.
Il était accompagné de son géniteur. Un combat a eu lieu entre Akame et le géniteur, et elle remporta la victoire, le paralysant.
À la fin du combat, elle ne voyait plus rien, alors elle cherchait son frère comme elle le pouvait pour le retrouver. Lorsque cela fût fait, elle l'enlaça mais sentit une douleur traversait son abdomen.
Elle s'écroula sur le sol, se vidant de son sang....
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La couleur noire était la seule chose qu'Akame voyait, elle ne savait pas où elle était, mais elle sentait une douleur dans son abdomen. Elle sentait aussi qu'elle était allongée sur quelque chose de mou et doux, peut-être un lit, elle n'en savait rien.
Pertinemment, elle savait que ses yeux étaient fermés, mais elle n'avait pas envie de les ouvrir, par peur de voir la réalité, que son petit frère l'avait grièvement blessé et qu'il était reparti avec son géniteur. De plus, elle ne savait pas si elle allait pouvoir revoir.
- Ouvre les yeux ma belle, je sais que tu es réveillée...
Cette voix, c'était la dernière voix qu'elle avait entendu avant de n'avoir plus aucun souvenir.
- Vous avez vu ce qui m'est arrivée Horun ? demanda-t-elle en ayant toujours les yeux fermés
- Oui, et je ne suis pas la seule, Erased Head aussi. Nous avons regardé une vidéo de caméra surveillance et avons vu ton combat et... et la fin aussi.
Sans même ouvrir les yeux, Akame prit appuis sur ses mains pour délicatement se redresser et s'asseoir, posant son dos contre le mur. Yasashi aurait voulu lui dire de ne pas faire de mouvement, mais elle savait qu'elle ne l'aurait pas écouté.
C'était le moment pour la jeune femme d'ouvrir les yeux et d'affronter la réalité en face, qu'elle n'avait sauvé personne mais que c'était elle que l'on avait sauvé, comme à son habitude.
Une lumière blanche s'immisça dans ses pupilles, qui l'éblouis quelques secondes avant qu'elle puisse voir l'environnement dans lequel elle se trouvait. Sur sa droite, elle pouvait voir sa Sensei qui avait le bout de sa corne droite de cassée.
- Horun ?
- Oui ma belle ?
- Quand est-ce que j'arriverai à être forte ?
- Mais tu l'es déjà.
- Nan c'est faux. A chaque fois, je me retrouve à l'hôpital ou on me soigne directement. On vient à chaque fois me secourir. J'ai fini à l'hôpital après l'attaque du SCA, ensuite quand j'ai été guéri rapidement par Lee lors de mon premier stage chez vous, sans lui, c'était l'hôpital. Ensuite quand j'ai été enlevé, j'ai de nouveau fini à l'hôpital, et là, j'y suis de nouveau. Je suis censée être une future héroïne qui sauve des gens, ce n'est pas censé être l'inverse. Qui est-ce que j'ai sauvé depuis que j'ai le costume hein ? La réponse est : personne.
En l'entendant parler, Yasashi eut un léger sourire aux lèvres avant de lui répondre :
- Tu ne vois que la fin de tes actions, essaies de voir ce que tu as fait avant. Au SCA, tu as protégé tes amis, voir tu en as même sauvé quelques uns. Durant ton stage, tu as protégé des civils au péril de ta vie. Avant de te faire enlevé par ton géniteur, tu as sauvé tes amis qui avaient été transpercé par ses cornes. Et là ma belle, tu as sauvé Eri, tu l'as protégée. Sans toi, l'on n'aurait pas pu attaquer leur repaire aussi facilement et Eri aurait sûrement encore subit des expériences. Tout ça, ce sont tes accomplissements, ne l'oublies surtout pas...
La mâchoire et les poings d'Akame se serrèrent :
- Et pour Takeshi ? Pour notre frère ? Lui il n'a pas été sauvé, je n'ai pas pu. Je lui ai promis deux fois ! dit-elle sentant les larmes aux yeux lui montaient, mais elle voulait rester forte, elle ne voulait pas céder. Et deux fois j'ai échoué !
Légèrement confuse après avoir entendu les mots "notre frère", Yasashi s'assit sur le rebord du lit pour se mettre en face de son apprentie.
- Pourquoi tu as dit "notre frère" ma belle ?
- Je suis pas idiote Horun... 'fin un peu mais pas là. Vous êtes ma grande sœur. Vous ressemblez à mes géniteurs, nous sommes du même groupe sanguin et en plus, lorsque nous étions allés secourir Niji et Midnight, le géniteur avait dit, en nous regardant "Je vois que toute la petite famille est presque au complet". Vous savez, vous n'êtes pas la seule à effectuer des recherches, j'en effectue aussi. Avant de passer l'examen du permis provisoire, je m'étais rendue chez vous pour que vous puissiez me donner quelques conseils, mais en arrivant, vous n'étiez pas là. Je ne suis pas fière de la suite mais je me suis introduite chez vous sans votre permission et j'ai fouillé votre maison. Comme votre IA me connaissait, je pouvais lui parler et lui poser des questions et c'est ce que j'ai fait. Je voulais être sûre que je ne faisais pas fausse route, alors je lui ai demandé d'analyser nos ADN, puisqu'il avait de votre sang et du mien. Sa réponse était claire, nous partagions plus de 50% d'ADN. Je comprends pourquoi vous n'avez rien dit et ne faites pas semblant de ne pas savoir, vous le saviez.
- Ça doit être dans nos gênes d'effectuer diverses recherches alors... Sache que je savais pour ton effraction chez moi, et je savais les recherches que tu avais effectué. J'attendais que tu viennes m'en parler de ton plein gré, mais finalement, tu as préféré attendre aujourd'hui, ce que je peux comprendre...
- Dites Horun, je passe du coq à l'âne mais... comment vont les autres ? Comment va Eri ? Elle se sent libre à présent ? Est-ce qu'elle arrive à sourire, à avoir la joie de vivre ?
Ce changement de conversation eut le don de faire sourire Yasashi avant qu'elle n'aborde de nouveau un air sérieux :
- Viens voir par toi-même pas belle, ça sera plus simple. Je te propose même pas un fauteuil je suppose ?
- Vous avez tout compris !
***
Akame et Horun se trouvaient devant une chambre qui était en quarantaine. A l'intérieur, on pouvait y voir Eri, allongée, les yeux fermés et les joues rouges. Sa corne était plus grande que d'habitude, elle semblait souffrir.
Yasashi lui expliqua ce qui s'était passé avant, le combat de Deku contre Chisaki. Eri, à l'aide de son alter, avait aidé Izuku à utiliser son alter sans se blesser, mais après, elle n'avait pas réussi à s'arrêter, Aizawa avait dû intervenir. Depuis, elle dormait et était extrêmement fiévreuse.
- Je peux rentrer pour la voir de plus près ? demanda Akame
- Non tu ne peux pas. intervint une voix masculine qui se rapprocha, il s'agissait d'Aizawa. Elle ne contrôle pas son alter, c'est trop dangereux pour toi, mais aussi pour elle.
- Professeur Aizawa ! s'exclama-t-elle avant de légèrement s'incliner, lui provoquant une légère douleur au ventre
- Ravi de te voir réveillée et en pleine forme Akame. Sache qu'Izuku aurait voulu te voir avant de retourner à l'internat, mais tu n'étais malheureusement pas encore réveillé, alors il m'a demandé de te passer le bonjour. Avant de me poser la question, tu retourneras à Yuei demain, tu rentreras en même temps que Mirio qui est toujours ici. Avant que je n'oublies, prend ça. dit alors Aizawa qui lui tendait un bout de papier
Dans l'incompréhension, la jeune étudiante attrapa avec ses deux mains ce qu'on lui tendait pour regarder attentivement de quoi il s'agissait. Sur la feuille, il y avait la liste des différents alters qu'elle devait essayé de faire apparaitre :
《 Alter à faire apparaître au moins une fois :
- L'électricité X
- L'acide
- Le renforcement X
- L'explosion
- La gravité
- La glace X
- Le feu
- L'effacement d'alter X 》
Parmi cette liste, elle se rappelait qu'elle avait déjà coché trois alters, mais elle ne comprenait pas pourquoi l'alter de son professeur était aussi coché.
- Euh... vous avez fait une erreur Professeur...
- Non, je n'en ai fait aucune. Tu as bel et bien utilisé mon alter lors du combat contre ton géniteur.
Aizawa sortit de sa poche, son téléphone portable pour lui montrer la vidéo du combat. Il expliquait que son alter s'était activé au moment où ses cheveux se sont mis à flotter dans les airs. A ce moment là, son géniteur n'était plus en mesure d'utiliser son alter de vent, mais ça, il ne le savait pas encore, il ne l'a su qu'au moment où il s'était reçu le coup.
- Nous pensons, avec Horun, que si tu utilises mon alter, ta contrepartie sera de perdre la vue durant un temps indéterminé. L'alter modifié que tu as en toi, est beaucoup trop dangereux pour ton corps puisqu'il n'est pas adapté pour la plupart des alters. Prenons l'alter de Bakugo en exemple. Il peut créer des explosions qui sortent de ses mains, cependant, si tu fais de même, il se peut qu'en produisant une explosion, que cela te brise une main, voir pire, que cela te l'explose...
- Où est-ce que vous voulez en venir ? Il faut que j'arrête d'utiliser mon alter alors que vous m'avez dit de l'utiliser ?
- Non, jamais je ne te demanderai ça, je te demanderai seulement de l'utiliser avec précaution, car il peut y avoir des conséquences qui peuvent être irréversible.
- Ça je le savais déjà professeur...
- Bien alors. répondit-il d'un air blasé. Tu peux retourner dans ta chambre, je dois m'entretenir avec Horun.
- Oh ? Un tête-à-tête mon chou ? ~
Sans dire un mot, Akame s'inclina légèrement avant de marcher lentement, direction l'ascenseur. Pourquoi prenait-elle son temps ? Tout simplement pour attendre que les deux héros partent d'ici. Son idée d'aller voir Eri n'avait pas changé.
Elle attendit qu'il n'y ait plus aucun bruit pour se retourner et se diriger vers la chambre. Devant la porte, elle regarda à droite et à gauche pour être sûre que personne n'allait la voir, puis elle abaissa la poignée pour entrer.
La petite fille qu'elle avait voulu protéger était face à elle, allongée dans un lit d'hôpital. Ses joues roses montraient qu'elle avait de la température, en plus de cela, son expression de visage rendait triste Akame. Eri n'était pas apaisée, elle souffrait, encore, malgré le fait qu'elle soit délivrée de son démon.
- J'ai pas pu t'aider avant, commença à dire Akame en la regardant, mais là, je vais t'aider, du moins, je vais essayer de réduire ta douleur...
Doucement, la jeune femme posa une main sur le front chaud de la petite fille à la corne. Elle fermait les yeux pour se concentrer, elle voulait activer l'alter du dernier vilain qu'elle avait dû affronter avant de rentrer dans l'Alliance. Cet alter était la seule chance de pouvoir l'aider sans ça, elle serait encore une fois inutile.
Elle savait les risques qu'elle encourait, mais elle s'en fichait, elle voulait être utile au moins une fois.
Akame n'arrivait pas à voir ce qu'elle avait réussi à accomplir, elle ne se basait que sur les résultats finaux, qui pour elle était ses échecs. Elle n'avait pas été capable de protéger deux enfants seule.
Absorbée à resasser tous ses échecs, elle n'entendit pas que la porte s'était ouverte et qu'une personne l'observait.
- Allez Aka... concentre toi... se disait-elle à voix basse
Sa concentration extrême commençait à lui donner chaud, ou peut-être avait-elle réussi ce qu'elle avait entreprit ?
Elle eut rapidement sa réponse au moment où ses jambes la lâchèrent. Elle n'avait même pas eu le temps de se rattraper, qu'elle allait tomber sur le sol, seulement, des bras la rattrapèrent pour la soutenir, lui permettant de rester debout.
- Wow ! Je sais pas ce que tu as fait, mais sa corne a légèrement rétrécit ! s'exclama une voix très enjouée
Cette voix là, elle était reconnaissable entre mille, il s'agissait de celle de Mirio. Immédiatement, Akame posa ses mains sur le rebord du lit pour se maintenir et regarder son camarade.
- Mirio ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?!
- Je pourrai te poser la même question tiens ! Mais pas le temps de blablater, partons vite d'ici avant que quelqu'un nous voit, au risque de nous faire sévèrement rouspéter !
En se laissant faire, Mirio soutenait Akame pour l'aider à marcher jusqu'à sa chambre. Lorsque cela fut le cas, il la déposa sur le rebord du lit en abordant un immense sourire. En le voyant ainsi, la jeune femme se rappelait qu'elle aussi, elle devait tout le temps sourire, quoiqu'il arrive, alors elle lui offrit son plus beau sourire, malgré ses joues très roses.
- Merci de m'avoir raccompagner jusqu'ici ! Je vois que t'es en pleine forme !
- Me remercie pas, c'est plutôt à moi de te remercier ! Merci d'avoir comme soulagé Eri y'a quelques instants ! Je sais pas ce que tu as fait, mais ça a fonctionné en tout cas !
- Oh euh... y'a pas à me remercier, c'est pas grand chose et puis c'est normal surtout ! Une future héroïne se doit de venir en aide dès qu'elle en a l'occasion !
- Hahaha ! C'est vrai ce que tu dis là ! Ça t'embête pas si un jour je réutilise ta phrase ? demanda-t-il en étant encore plus enjoué
- Je... nan ? Y'a pas de soucis tu peux !
- Cool ! Merci, c'est sympa de ta part haha ! Bon je file, c'était cool de te savoir en pleine forme, t'as meilleur mine que sur les vidéos qu'on a vu ! Salut !
Telle une fusée, le jeune homme sortit de la pièce, sans même laisser le temps à Akame de répondre. Cette conversion avait été assez... comment dire... bizarre et rapide. Mais d'un côté, ça ne l'étonnait même pas puisqu'il s'agissait de Mirio.
Ayant extrêmement chaud à cause de la fièvre qu'elle venait de recevoir, la jeune femme se dirigea dans sa salle de bain pour se mettre sous de l'eau glacée.
Elle retira alors ses vêtements et ses bandages avant de rentrer dans la douche, allumant directement l'eau, sans même la toucher pour jauger la température. De l'eau glacée s'écrasa sur son corps frêle.
Ce corps, son corps, elle ne le reconnaissait plus. En l'espace de quelques semaines, elle avait perdu ses muscles, dont ses abdos. Toutes ces années de travail réduit en cendre en un claquement de doigt.
Auparavant, ne s'étant pas regardé dans un miroir, elle se rendit compte qu'elle n'avait plus aucun tatouage sur son corps, mais quelque chose attira son attention. Elle n'avait plus sa blessure au niveau de son abdomen, elle n'avait même plus de brûlure dû à l'utilisation de l'électricité.
Akame posa sa main droite sur son ancienne blessure avant de sourire.
- Eri... tu es incroyablement forte...
***
Il était temps pour Akame de franchir les portes de l'internat qu'elle n'avait pas revu depuis des semaines, elle en avait presque oublié à quoi il ressemblait.
Elle se remémorait les discussions qu'elle avait eu avec Horun, elle ne devait en aucun cas parlé de ce qu'elle avait fait. Ses actions devaient passer à l'oubliette pour ne pas faire tomber la filature d'Hawks. Si on lui posait des questions, elle devait simplement répondre qu'elle avait été extrêmement malade à cause de l'alter d'un vilain, mais qu'à la fin, elle allait mieux et avait pu apporter son aide lors de l'assaut final.
Ses camarades, qui étaient au courant de son infiltration, seulement pour l'antre des Yakuzas, ne devaient rien dire, juste qu'ils l'avaient revu lors de l'assaut.
- Bon... quand faut y'aller...
Très peu sûre d'elle, elle poussa l'immense porte de l'internat et pénétra à l'intérieur. A sa plus grande surprise, il n'y eut aucun bruit. C'est ainsi qu'elle se rappela que l'on était lundi matin et que ses amis étaient en cours. Elle était alors seule, ce qui ne lui était pas arrivée depuis des semaines.
Elle arriva dans sa chambre, qui laissait comprendre que Niji y avait dormi. En se retrouvant seule, la pression qu'elle avait eu auparavant, retomba sur ses épaules, la faisant s'écrouler sur le sol, les larmes aux yeux.
Le monde s'acharnait sur elle se disait-elle. Elle n'avait rien demandé, elle voulait avoir une vie des plus banales, ce qu'elle pensait avoir eu, mais depuis le début, elle avait subit des traumatismes et cela n'avait cessé de continuer. Des expériences, des attouchements... qu'est-ce qui allait se passer par la suite ?
Durant un lapse de temps, elle avait comme effacé de sa mémoire, ce que lui avait fait des vilains, mais là, seule, tout remonter à la surface et à aucun moment elle ne pourra se confier à ses amis, puisqu'elle n'a pas le droit. Elle devait surmonter cela, seule.
La jeune femme resta ainsi durant de longues et interminables minutes avant de se redresser et se diriger vers sa commode qui contenait ses uniformes.
Elle commença par enfiler son haut, mais au moment où elle mit son bas qui était une jupe, des frissons parcoururent son corps. Pour elle, elle avait l'impression d'être nue, même si elle enfilait des longues chaussettes ou des collants. Il était hors de question qu'elle montre ne serait-ce, une partie de son corps.
Rapidement, elle retira ses bas pour enfiler le pantalon qu'elle portait et se dirigea vers la chambre d'Izuku qui n'était même pas fermée à clef. Sans grande pression, elle fouilla sa commode pour lui prendre le pantalon de Yuei. Malheureusement pour elle, le pantalon moullait les formes pulpeuses qu'elle avait, alors elle le retira, se rhabilla et sortit de la chambre en courant, pour retourner dans la sienne.
Elle n'avait plus le choix, elle devait se rendre en cours avec le jogging qu'elle portait bien qu'elle savait qu'elle allait se faire réprimander...
***
Akame avait attendu que les cours de l'après-midi fassent leur apparition avant de se rendre au lycée et rejoindre ses camarades.
La boule au ventre, elle se tenait non loin de la porte. Elle entendait ses camarades parler mais aussi rire. Hormis celui de Mirio et le sien, elle n'avait plus entendu aucun rire depuis longtemps. Est-ce qu'elle voulait retourner en cours ? Non, mais elle n'avait pas le choix.
Elle prit une grande inspiration avant de franchir la porte. A cet instant, un silence s'engouffra dans la classe, plus personne ne disait quelque chose, ils la regardaient tous. Le premier à faire du bruit et à se mettre à courir fut Niji.
- AKAME HEHE !!
Il s'élança vers elle rapidement, en ouvrant grand ses bras pour venir la câliner, mais malheureusement pour lui, son amie eut un réflexe qu'elle n'avait jamais eu. Niji n'eut même pas le temps de la toucher, qu'il se retrouva plaqué contre le sol, dans l'incapacité de bouger, Akame venait de le maitriser par pur automatisme. Son regard était comme rempli de haine, cela en glacé le sang.
- Akame ! s'exclama Tenya. Qu'est-ce qui te prends ?!
Les paroles du délégué firent revenir Akame à elle. Elle venait de se rendre compte de ce qu'elle avait fait à son ami alors elle le lâcha et s'inclina immédiatement pour s'excuser :
- Excuse moi Niji ! Je-
A peine lâché, le jeune hyperactif s'était redressé en ayant toujours son immense sourire aux lèvres. Il ne tenta même pas de la toucher, il agita seulement ses manches pour la faire se redresser :
- Nan pardon moi héhé ! Je t'ai fait peur !
- Hein ? Quoi nan je-
- Si si héhé ! Pardon du coup !
Ses paroles furent questionner Akame. Est-ce que Niji pensait ce qu'il venait de dire ? Ou est-ce qu'il avait comme compris la situation ?
Sous les regards inquiets de ses camarades, elle alla s'asseoir sans dire un mot, en attendant que le cours commence, bien qu'elle n'avait pas la tête à apprendre...
***
Les cours venaient de passer à une vitesse folle qu'Akame ne s'en était même pas rendu compte. Comme avant, elle avait l'habitude d'attendre Niji qui mettait une éternité à ranger ses affaires, mais là, ce ne fut pas le cas, il était parti de la classe rapidement, en même temps que Shoji.
Sans vraiment y prêter attention, elle sortit de la classe et se dirigea vers l'internat pour directement monter dans sa chambre. Cependant, durant sa marche, une certaine personne ayant une queue, la rejoignit, un immense sourire aux lèvres.
- Eh beh, ça faisait un bail que je t'avas pas vu Aka ! Ça me fait plaisir de te revoir !
Pour n'éveiller aucun soupçon, Akame se mit à sourire comme avant :
- Pareil la sauvage ! Alors, cet apprentissage ? Horun et ma tante vous ont pas trop maltraité ?
- Horun nan mais ta tante... piouf, j'ai cru qu'elle allait me tuer ! Niji était le chouchou, comme d'hab ! Mais je crois qu'elle n'en pouvait plus de nous car hier, elle a stoppé notre apprentissage et nous a dit, 'fin elle s'adressait à moi, que je gâchais mon potentiel et que si je ne me faisais pas confiance, il fallait que j'arrête de vouloir devenir une héroïne...
Ce discours n'allait pas avec l'expression de visage qu'elle avait puisque Wil n'arrêtait pas de sourire.
- Tu l'as quand même bien pris on dirait, nan ?
- Sur le moment nan, car j'ai bien cru que j'allais la croquer ! Mais ensuite j'ai réfléchis et en suis venue à la conclusion que même si je ne me faisais pas confiance, j'allais devenir une excellente héroïne qui aurait rendu son père fier !
- J'ai comme l'impression que cet apprentissage t'a fait mûrir ! Avant tu aurais réagi comme une tarée ! s'exclama Akame en riant
- Eh ! J't'emmerde ! J'étais déjà très mature avant !
- Mouis... j'en doute hein !
Pour se venger et rigoler à la fois, Wil était sur le point de lui asséner un léger coup au niveau de l'épaule, mais Akame se pencha en arrière pour esquiver son coup. Elle ne voulait pas qu'on la touche.
- Bon, c'est ici que nos chemins se séparent ! commença à dire Wil. Tu sais, y'a déjà Kendo à l'internat là, si tu veux allée la voir. Elle ne le montrait pas mais elle s'inquiétait pour toi !
- Oh euh bah je verrai quand j'aurai le temps alors, je t'avoue que là j'ai envie de dormir, mais passe lui le bonjour par contre !
- Nope, démerde toi, c'est pas ma petite amie hein, donc dis lui toi-même !
- Sympa l'amie... répondit Akame d'un air blasé
Ce fut sur ces paroles que les deux amies rejoignirent leurs internats respectifs. La sauvage n'avait pas été dupée, elle s'était rendue compte que son amie n'allait pas bien, mais elle avait interdiction de lui poser la moindre question, elle l'avait promis à Horun...
***
Dans l'agence d'Horun, un jour avant qu'Akame ne retourne à Yuei
Niji et Wil étaient assis en face du bureau de l'héroïne, tous les deux attendaient qu'elle parle, ce qui ne manqua pas :
- Mes beaux, sachez que nous avons eu une chance incroyable de vous avoir dans l'agence et sachez que vous serez toujours les bienvenus. Vous avez pu reprendre comme avant, votre vie de lycéen et demain, cela sera le même cas pour Akame. Même si elle ne vous le montrera pas, elle aura besoin de votre soutien car sa mission l'a fragilisée, beaucoup plus que vous ne pourrez l'imaginer. Cependant, je vous interdis de lui poser des questions sur ce qu'elle aura enduré pendant ces dernières semaines. Aucune question à lui poser, soyez juste là pour elle, compris ?
- Oui Horun ! répondirent en cœur les deux apprentis
***
Actuellement...
Akame se trouvait dans sa chambre, en tenue de sport qui couvrait tout son corps. La seule partie de peau que l'on pouvait voir était ses extrémités et son visage.
Pour occuper son esprit mais aussi rattraper son retard à propos des cours, elle avait accroché à son mur, diverses feuilles qu'elle regardait de temps à autre lorsqu'elle ne tapait pas sur son sac de boxe. Niji n'était pas dans la chambre, et il n'était pas dans la sienne. La jeune femme souriait à l'idée qu'il ait pu se faire de nouveaux amis qui l'acceptaient tel qu'il était.
Frappant toujours dans son sac, même si elle essayait de se concentrer pour apprendre ses cours, elle n'arrêtait pas de revivre la scène des attouchements, elle avait encore l'impression que des mains étaient en train de la toucher. Cette sorte de peur qu'elle avait ressenti, la rendait folle de rage, mais elle ne devait pas exploser, alors elle frappait de plus en plus fort contre son sac, jusqu'à temps que ce dernier ne soit envoyer contre sa porte.
Malheureusement, à ce même moment, la porte s'ouvrit en grand, laissant apparaitre Niji, un uniforme de Yuei entre les bras. Le sac fonçait rapidement sur lui, s'il ne bougeait pas, il allait se le prendre en pleine face.
- Niji ! cria Akame
Mais avec une détente absolue et sans la moindre peur, le jeune hyperactif se décala sur le côté de la porte, laissant le sac s'écraser dans le couloir. Comme si de rien n'était, il rentra dans la chambre et referma la porte.
- T'as trop de force Aka héhé !
- Oh euh ouais... désolée... répondit-elle en se frottant l'arrière du crâne qui montrait sa gêne. Qu'est-ce que tu fais ici Nini ?
- Bah rappelle toi, je dors ici, avec toi héhé ! A moins que tu ne veuilles plus, je comprendrai hein héhé !
- Ah nan t'inquiète, tu peux toujours dormir ici, mais euh, t'étais pas avec tes amis ?
- C'est toi mon amie gros bêta héhé ! Je suis parti rapidement avec Shoji tout à l'heure pour lui prendre un uniforme complet de Yuei ! Et ensuite, j'ai un peu cousu le pantalon pour qu'il te soit pas trop grand ! Regaaaarde ! Ton propre uniforme de Yuei avec un pantalon héhé !
La jeune femme resta sans voix. Pourquoi avait-il fait cela ?
- Avant que tu demandes, j'ai vu que tu portais un jogging et non ta jupe héhé. Et ensuite, j'ai aussi vu et surtout senti que tu ne voulais plus avoir de contacte physique, c'est là que j'ai compris !
- Compris quoi ?
- Ce qui t'es arrivée héhé !
- Euh... t'es sû-
- Oui ! Sûr et certains ! Et c'est normal car j'ai subit ça quand j'étais petit. Quand on m'a éloigné de la personne, je ne voulais plus qu'on me touche et voit mon corps, j'avais l'impression que de toute façon, il ne s'agissait plus du mien. Je sais pas jusqu'où c'est aller pour toi Aka et là tu dois penser que tu ne vas jamais redevenir toi car tu as perdu un morceau de toi-même, mais sache que tu seras de nouveau toi et je t'aiderai, je te le promets ! Hé !
Le petit garçon abordait un immense sourire réconfortant. Ces révélations, c'était de ça que lui avait parlé Horun à propos des traumas de Niji, petit, il avait été abusé.
- Tu es pas obligé de me dire qui c'était, car déjà, je sais que tu n'as pas le droit de parler de ta mission, alors moi je vais te raconter ce que j'ai vécu...
- Niji... tu n'es pas obligé...
- Si si héhé ! Je veux te montrer que tu n'es pas seule, c'est ça d'être un ami, confier ses secrets, son passé...
Sans qu'elle ne puisse l'arrêter, le jeune hyperactif se mit à lui compter son histoire. Il lui expliqua qu'à ses 6 ans, le frère de sa soeur était apparu dans sa vie pour diverses raisons. Niji s'entendait extrêmement bien avec lui, si bien qu'il demandait à ses parents de le laisser aller dormir chez lui, ce qu'ils acceptèrent. Des mois passaient et tout allait pour le mieux, jusqu'au moment où le comportement de son oncle change lorsqu'ils se retrouvaient tous les deux. Il était beaucoup plus tactile envers Niji, mais pour le petit garçon, c'était normal car il s'agissait de son tonton.
Mais ce qui devait arriver arriva et son oncle abusa une première fois de lui. De son jeune âge, Niji avait été dupé car son oncle lui expliquait que c'était une relation normale entre un oncle et son neveu.
Au fur et à mesure, Niji ne trouvait pas ça normal, du moins, il ne voulait plus que cela continu, alors il le dit à son oncle et ce dernier laissa sa rage ressortir, le frappant au visage avant d'abuser de nouveau de lui. Il l'avait menacé, mais pas seulement lui, aussi ses parents. Niji n'avait pas d'autre choix que de subir cela, par peur qu'il s'en prenne ses parents.
Cet enfer dura presque un an. Le petit garçon n'en pouvait plus, il était tétanisé, il avait peur, mais il voulait partir, il ne voulait plus que son oncle le touche. Avec un grand courage, alors qu'il était dans la chambre de son oncle, il se leva et se mit à courir vers la sortie, malheureusement pour lui, son oncle l'attrapa par les cheveux et le jeta violemment contre le sol.
Légèrement ivre, son oncle se mit à le frapper de toutes ses forces, dans l'intention de le blesser et de le rendre immobile pour qu'il ne puisse fuir. Le corps frêle de Niji n'allait pas tenir longtemps, il se sentait déjà partir, mais une voix grosse et vulgaire fit son apparition :
- Dégage gros connard de merde ! Le touche pas !
De là, une peluche violette se jeta sur le visage de l'oncle, avant que d'autre peluche ne fassent leur apparition. Tous se mirent à protéger Niji et à blesser l'oncle jusqu'à temps qu'il s'évanouisse. C'était la première apparition de son deuxième alter...
Par la suite, grâce à l'une des peluches, la police ainsi que les parents de Niji avaient été prévenu. L'oncle fut envoyé en prison...
- Voilà héhé ! Après ça, je voulais plus qu'on me touche ou qu'on voit mon corps et ça m'a pris des années avant que j'accepte que mes parents puissent me faire des câlins... Maintenant, c'est moi qui les réclame car c'est trop bien les câlins, genre vraiment trop hé ! Mais pour mon corps, c'est une toute autre histoire, sauf que je me sens prêt à montrer ma peau de nouveau et tu sais pourquoi ?
- Non...
- Car tu m'as inspiré tout simplement héhé ! Tu avais une telle confiance en ton corps que tu te fichais d'être en sous-vêtement devant les autres et tu n'hésitais pas à le mettre en avant car tu étais fière de lui ! Un jour, je t'ai entendu dire à Tenya que c'était TON corps et que tu t'habillais comme tu le voulais hé ! Et tu avais raison et as raison, notre corps nous appartient et personne ne devrait avoir à dire quelque chose dessus, on est libre ! Ça, tu dois pas l'oublier Aka, d'accord ? Même si ton corps a été touché par d'autres, il ne leur appartient pas car c'est le tien ! Maintenant... essaies l'uniforme héhé !
Comme à son habitude, le jeune garçon lui souriait, tendant l'uniforme de ses deux mains. Malgré qu'elle soit chamboulée après les révélations qu'il venait de lui faire, elle attrapa l'uniforme et attendit que son ami se tourne, ce qu'il fit.
Akame, peu confiante, enfila rapidement l'uniforme qui lui allait parfaitement. Le haut et le bas ne la moulaient pas, on ne voyait plus ses formes. Avec hésitation, elle toucha son corps et se remémorait les dernières paroles de Niji : "notre corps nous appartient". Elle allait avoir un long chemin à faire pour être de nouveau elle-même...
Elle se retourna, les larmes aux yeux et attrapa son ami dans les bras pour lui dire ces trois mots :
- Merci... mon héro...
_________________________
Helloooooooooo !
Comment allez-vous depuis les trois semaines ? 🤔
Comme vous l'aurez vu au début du chapitre, je vous ai fait un tout petit résumé du chapitre précédent pour vous remémorer l'histoire ! Je pense que je vais faire ça à chaque fois !
By the way...
MERCI BEAUCOUP POUR TOUS VOS COMMENTAIRES, VOTES ET VUUUES !
Même si j'ai été absente durant un long moment, vous n'avez cessé d'être là ! Vous avez même cassé le classement, car l'histoire était très bien placée pour le #mha ! Juste wow !
En plus on va bientôt passer les 22k de vues, c'est inimaginable ! Donc merci beaucoup ! ❤
Bon ! Je vous dis à la prochaine, dans je ne sais pas combien de semaines 😬
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