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Plage Horaire


L

a dernière phrase de Léna laisse un vide entre nous, que nous cherchons tous à combler dans nos esprits respectifs. J'ose un coup d'œil vers Guillaume qui me regardait déjà. Ses lèvres esquissent silencieusement une question : « Qui est cet homme ? ».

Je ferme les yeux et fait le vide dans ma tête. Olivier. L'homme aux étoiles, pauvre, qui dort dehors. Olivier Dhervillers, le propriétaire de l'immeuble. Deux images qui peinent à se superposer tant elles semblent contradictoires.

— Léna, tu veux dire que l'homme qui dort dans le hall chaque nuit est propriétaire de cet immeuble ? Il nous a fait croire qu'il était pauvre alors qu'en réalité il est assez riche pour posséder un bâtiment comme ça ? je demande.

Elle secoue la tête, toujours troublée.

— Probablement, oui.

— J'ai du mal à y croire, chuchote Emma.

— Et moi donc ! s'exclame Monique. Hugo, désolée de t'annoncer ça mais tu perds ta place de premier.

Je la regarde et lève les sourcils sans comprendre. Elle hausse les épaules.

— Si un jour je dois tuer quelqu'un, tu seras le deuxième. Pas le premier.

— Je gagne cinq secondes de vie, c'est ça ?

— Approximativement.

Guillaume éclate de rire et Léna esquisse un léger sourire.

— Je suis désolée de vous couper dans de si réjouissantes nouvelles, mais j'ai encore quelque chose à vous dire.

Son regard glisse malicieusement vers Monique qui esquisse un sourire en coin.

— On part à la plage !

Je manque de m'étouffer. Mon dernier souvenir, et le seul, à la plage me laisse encore un goût amer sur la langue. N'en esquisser rien que l'ombre me fait encore frissonner. La trace que mon père a laissé sur chacun de mes souvenirs d'enfant me donne parfois envie de vomir. Son poison semble se diffuser partout en moi, comme un mauvais virus.

Sous la table, Guillaume attrape ma main et effectue une légère pression sur ma paume pour me signifier son soutien. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres, que je tente de dissimuler avec bien du mal.

Après s'être heurtés en allant voir Léna, nous avons passé la journée ensemble. Ces moments amicaux m'ont permis de transformer celui que je considérais comme un ennemi en un véritable ami. Et bien que j'aie du mal à me l'avouer, nos démons personnels nous ont bien aidé sur ce coup.

Je suis contraint de laisse partir les souvenirs du rire de Guillaume pour me concentrer sur le moment présent :

— Quand ? demande celui-ci. Pourquoi, d'ailleurs ?

— Mercredi, répond Léna. Réservez votre après-midi. Le médecin a dit que l'air marin ferait du bien à Monique.

Cette dernière hoche la tête pour appuyer les propos de notre amie.

— Pourquoi mercredi ? On a tous du travail et c'est en plein milieu de la semaine ! s'exclame Emma.

— Parce que j'ai réussi à louer un minibus pour neuf ce jour-là et que les enfants n'ont pas école l'après-midi. Allez ! Ça va être amusant ! En plus, nous ça fera de beaux souvenirs !

Guillaume affiche un immense sourire, visiblement ravi par cette idée, et je m'efforce de garder le coin des lèvres levé, moi aussi. Cependant, le cœur a du mal à y être.

— Tu as ton permis D ? interroge mon voisin.

— Oui ! Tu ne te souviens pas ? Je l'avais passé au cas où mon père aurait besoin d'aide avec un groupe de client un jour.

Il hoche la tête et lève le poing au-dessus de sa tête.

— Hourra ! Vivement mercredi !

— On doit tous venir ?

Tous les regards convergent vers moi, inquisiteurs.

— Enfin... Ce que je veux dire c'est que...

— Tu n'as pas pris ta semaine ? me coupe sévèrement Monique. Si. Alors tu viens. On ne discute pas.

— Ben oui, mais...

— On ne discute pas, j'ai dit !

Je ferme bruyamment ma bouche en claquant ma langue contre mon palais. Léna s'adresse à moi sur un ton amical en retour, mais ne prend pas vraiment ma défense pour autant.

— Ecoute, Hugo, j'ignore pourquoi cette idée te rebute autant mais on a besoin de toi. On ne partira pas sans toi.

— Alors restons là, répond-je sèchement.

Guillaume plonge son regard dans le mien et appuie sa main sur mon bras. Je retiens un frisson.

— Tu ne peux pas fuir tes peurs pour toujours, Hugo. On ne te demande pas de te jeter à l'eau tout seul, sans que tu saches nager. On est là pour toi, si tu as besoin de nous, et ce sera toujours le cas. Et ne pas partir sans toi ne signifie pas qu'on reste ici, simplement que, s'il le faut, on t'enferme dans le coffre.

Sa tirade parvient à m'arracher un sourire malgré moi. J'imagine que Monique se fera un véritable plaisir de me plier en quatre dans le coffre si le besoin s'en fait sentir. À ce tarif-là, autant avoir une place assise même si la destination ne me plait pas. Visiblement, ce choix ne me revient pas.

— Bon, je crois que je préfère finir noyer que plié en quatre dans une voiture.

— Un minibus, corrige Léna.

— Un minibus, un avion, une voiture ou un tracteur ; on s'en fout. L'important c'est que si ce boulet ne vient pas, je vais le chercher et je le ramène par la peau du cul s'il le faut.

Emma lance un regard lourd de sous-entendus à Monique. Son langage vulgaire ne lui plait visiblement pas beaucoup.

— Et pour Stella, on fait quoi ?

Monique continue la discussion sans se soucier des reproches silencieux d'Emma, je ne retiens pas mon petit rictus amusé dans la direction de cette dernière. En réponse, elle lève les yeux au ciel et soupire en attendant une réponse de Léna.

— Je ne sais pas. Je crois qu'on devrait aller lui parler. J'aimerais tirer cette histoire au clair avant d'envoyer Stella dans la gueule du loup.

— On n'est pas dans le petit chaperon rouge non plus, fait remarquer Monique. Elle est assez grande pour se débrouiller toute seule celle-là. En plus, il est hors de question que j'aille adresser une nouvelle fois la parole à ce taré. Compris ?

— Vous le dites vous-même, on ne peut pas faire confiance à Olivier. Pas pour l'instant en tout cas. Alors, il est impensable que je laisse Stella entre ses mains. Même si c'est son père.

Emma hoche la tête pour approuver les paroles de Léna.

— J'espère simplement que cette fois, il ne me...

Léna la coupe sèchement.

— J'irai seule. Je ne veux pas que vous m'accompagniez.

Cette annonce produit un froid dans la pièce. Comme un seul homme, Guillaume et moi nous levons pour faire face à notre amie. Il n'est pas question de la laisser seule face à un cinglé dans son genre. D'une seule et même voix, nous nous exclamons :

— Jamais !

— Je n'ai pas besoin de garde du corps.

— Non, renchéris-je. Tu as besoin d'amis et c'est ce que nous sommes.

Elle secoue la tête.

— J'ai besoin d'amis, exactement. Mais j'ai surtout besoin de personnes qui me font confiance. Alors, faites-moi confiance, d'accord ? J'ai besoin de vous derrière moi sur ce coup. Mais pas juste derrière. Ecoutez, voilà ce qu'on va faire : on va manger. Ensuite, vous allez tous rentrer chez vous pendant que moi, j'irai le voir. Il est vingt heures, si je ne suis pas rentrée chez moi à vingt-deux heures alors vous pourrez commencer à vous inquiéter.

— Je ne suis pas convaincu, déclare Guillaume.

— Eh bien il va falloir. Car je n'accepterai aucune autre solution.

Guillaume cherche mon soutien du regard mais je secoue la tête. Léna ne changera pas d'avis, c'est comme ça. Alors autant la soutenir autant que l'on peut, parce que c'est la seule chose qu'elle acceptera de nous ce soir.

Monique, silencieuse jusque-là, s'agite soudain :

— Bon, puisque que le programme indique que c'est l'heure de manger, est-ce qu'on pourrait le respecter ? Au moins pour une fois...

Nous rions de bon cœur et Emma se lève pour aller chercher le plat et Léna va l'aider avec les assiettes. Guillaume parait encore troublé et en désaccord avec la décision de Léna, mais il ne dit plus rien. Je lui chuchote :

— Ne t'inquiète pas, il ne va rien lui arriver.

Il tourne son regard vers moi un instant avant de le reporter sur Monique qui nous observe ouvertement.

— Je sais, finit-il par dire. Mais nous, est-ce qu'on va sortir de toute cette histoire en entier ?

Je hausse les épaules.

— Je ne crois pas pouvoir sortir plus briser de cette histoire que je ne l'étais en entrant. Comme le dit le proverbe, « Carpe diem » !

Un léger sourire éclaire son visage. Mon ventre se serre. La faim ? J'espère. D'ailleurs, Emma revient avec un grand plat chaud entre les mains.

— À table tout le monde ! J'ai fait des lasagnes, ajoute-elle avec un clin d'œil.

Léna revient quelques secondes plus tard avec les assiettes tout en déclamant :

— Pâtes ou sauce tomate ? Telle est la question. Lasagnes, telle est la réponse.

Sur ces jolis mots, nous nous autorisons à rire de concert. Pourtant, personne n'est dupe, une seule question nous intéresse ce soir : qui est vraiment Olivier ?

~~~
Coucou les lucioles 🌟

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? ✨
À votre avis, qui est vraiment Olivier ? 🧐
Cette question paraît préoccuper particulièrement notre cher Hugo !
Enfin, pas que celle-ci en fait... 🤭

Alors, pâtes ou sauce tomate ?

Bonne semaine ❤️🤗

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