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Parfum : Complètement givrée

🌟Léna🌟

— Que pensez-vous de celui-là ?

— Je préfère « la gelée d'automne ».

Je hoche la tête.
— J'aime bien « la tristesse des nuages ». La pomme et le litchi se marient bien, c'est léger. Vous pensez que c'est Hugo qui les a inventés ?

Monique hausse les épaules.

— Il aura au moins réussi quelque chose dans sa vie. Nous faire venir ici.

Je laisse échapper un petit rire et jette un coup d'œil vers Stella. Nous sommes ici depuis une petite heure à nous empiffrer de glaces et je dois avouer que je commence à avoir mal au ventre.

— Il nous a bien aidé à la trouver quand même, le défend-je.

— C'est ça oui, ricane-t-elle. « Un sourire et une glace, c'est mieux qu'un palace ! ». Ça nous aide, en effet.

Je soupire. Sa façon de toujours voir les choses de façon négative à tendance à m'agacer. Je décide de changer de sujet.

— J'ai fait des recherches sur la famille d'Emma. J'ai réussi à les contacter.

Elle lâche sa cuillère et me fixe avec des yeux ronds.

— Vraiment ? s'exclame-t-elle. Ils se sont parlé ? Quand se revoient-ils ? Ils habitent loin ?

Je secoue la tête et souris, son enthousiasme soudain me fait chaud au cœur pour Emma. Je me rends compte qu'elle a plus de soutien qu'elle ne le croit.

— Ils habitent à une heure trente de route en voiture. J'ai repéré une plage à une heure d'ici où on pourrait les retrouver. Ce serait l'occasion pour les enfants de voir la mer. Et surtout, vous nous fourniriez une bonne excuse.

Elle souffle et grommèle :

— Qui a dit que je serai d'accord ? Je ne suis pas un passeport.

— Monique, ne faites pas votre tête de mule. Le seul endroit où vous pourriez nous amener s'appelle les enfers, souris-je. Je suis sûre que vous mourrez d'envie d'aller à la plage vous aussi en plus. Emma était là quand le médecin vous a dit qu'il serait bon de vous faire prendre l'air du large, c'est l'occasion rêvée !

Elle croise les bras et fronce les sourcils quelques secondes avant que ses traits ne s'adoucissent.

— Bon très bien. Mais je vous préviens, ne comptez pas sur moi pour être gentille avec eux !

— Merci.

Je laisse un sourire flotter sur mes lèvres et retourne à ma glace parfum « Fleur de bonheur ». Ma poitrine se réchauffe lentement, je ferai tout pour que ce jour soit le plus beau de la vie d'Emma.

J'imagine déjà Axelle danser dans les vagues et les jumeaux faire des châteaux de sable à côté d'une Rosie toute bronzée. Puis plus loin, assise sous un parasol rouge et lunettes de soleil sur le nez, Monique qui râle parce que « Il y a trop de sable sur cette foutue plage ». Hugo et Guillaume s'invitent dans l'eau en brouillant les vagues par leurs éclaboussures d'écume et ils ressortent habillés d'algues vertes.

— Tu es sûre que c'est une bonne idée la plage en hiver ?

Je sursaute et mord dans ma glace par inadvertance.

— Aïe c'est froid !!!

Monique ricane alors que les images d'océan s'effacent. L'hiver... Je l'avais presque oublié.

— A vrai dire, je ne me souvenais pas que l'été est encore loin. Le sable nous suffira j'imagine.

Je visse mon regard au sien et porte une nouvelle cuillérée à mes lèvres.

— Je crois que c'est vraiment important pour Emma de retrouver sa famille.

— Comment peux-tu le savoir ? Tu lui as demandé son avis peut-être ? lâche froidement Monique.

— Non. Son regard me l'a dit.

Ma voisine lève les yeux au ciel en soupirant.

— Léna... Tu veux toujours aider les gens. Et c'est bien gentil, d'ailleurs. Mais t'es-tu déjà demandé s'ils le voulaient ? Est-ce qu'ils veulent vraiment que tu les aides ? Personne n'est venu te le demander clairement, si ? Franchement... Tu n'as pas peur d'enfoncer encore plus les gens au lieu de les aider ?

Je secoue la tête et prépare mes mots avant de lui répondre posément.

— Monique. Vous demandez souvent de l'aide vous ? Je ne crois pas. Rares sont les personnes qui demandent de l'aide clairement. Il est plus simple de croire qu'on va s'en sortir seul plutôt que de courir le risque d'être encore une fois déçu par quelqu'un. Alors non, je ne demande pas aux gens s'ils veulent que je les aide. Mais je le fais. Et je le ferai toujours. Parce que c'est le genre de choses que j'aimerais qu'on fasse pour moi. Je ne suis pas un ange gardien, la voix de la raison ou quoi que ce soit de ce genre. Je suis juste une humaine parmi tant d'autres et je crois que c'est pour ça que j'ai le devoir d'aider les gens qui en ont besoin.

Je hoche la tête, comme pour me convaincre moi-même et reprend mon souffle.

— Je n'ai toujours voulu qu'une seule chose : être vivante aux yeux de quelqu'un. C'est trop demander, n'est-ce pas ? On ne peut pas réaliser tous ses rêves dans la vie. Cependant, on peut décider de ne jamais abandonner. Et ça, je l'ai décidé depuis longtemps. Alors tant qu'il y aura des regards vides, des lèvres tremblantes et les larmes roulantes ; je serai là et je ferai de mon mieux pour guérir les blessures qui ne se voient pas. Vous ne comprendrez peut-être jamais, et je ne vous demande pas de le faire. Songez juste que j'ai mes raisons et qu'elles ont beau être égoïstes sous un certain angle, elles aident bien des gens.

J'agite ma cuillère devant ses yeux, comme pour la menacer.

— Et croyez bien que si ça dérange quelqu'un de m'avoir dans les pattes, il saura me le faire comprendre. En attendant, je garde mon rôle et il n'est pas question d'abandonner. J'espère que vous vous en rendez bien compte.

Un rictus sarcastique déchire son visage. Elle pointe du doigt le dos de Stella, en train de prendre une commande un peu loin.

— Une petite étoile attend ton aide par là-bas, alors pourquoi t'embêter avec une vieille lumière comme moi ?

— Ce n'est pas parce que le courant passe mal qu'il ne passe plus du tout, Monique. Un électron libre appartient toujours au même atome, il ne s'éloigne jamais vraiment de son noyau. Les humains sont pareils. On a beau s'éloigner de tout, de nos amis proches jusqu'à nos plus profondes émotions, il y aura toujours quelque chose ou quelqu'un pour nous retenir. Toujours.

— Tu penses à Victor hein ?

— Je pense à Victor.

— Eh bien tu as tort.

— Non, je crois que j'ai raison. Et je crois aussi que vous venez de redécouvrir que vous apparteniez encore à un atome : votre famille.

Je pose mes mains sur la table et observe ma coupe de glace vide.

— Je pense qu'il est temps d'y aller. Nous avons une mission à accomplir. Je suis certaine que vous allez apprécier la plage, Monique.

— Nous verrons cela, répond-elle en saisissant son manteau. En attendant, vous ne devriez pas travailler ?

— Probablement. Mais j'ai réussi à obtenir ma matinée pour vous. Hugo viendra peut-être vous surveiller cette après-midi, pour que vous ne soyez pas seule.

— Tu n'aurais pas pu choisir pire gardien de prison, grogne-t-elle.

— La seule prison ici, c'est celle de votre esprit.

Monique hausse les épaules et se dirige vers la sortie.

— Evidemment, je vous laisse payer. C'est bien ce qu'on fait quand on aide les gens, non ?

Elle fait un pas sur le trottoir et claque la porte. Sacrée Monique. Je crois bien qu'aucune pépite de chocolat ne pourra jamais l'adoucir. Je me dirige vers le comptoir et appuie sur la petite sonnette. Stella accourt rapidement.

— Vous nous quittez ?

— Oui. J'ai mangé un peu trop de glace, rigolé-je.

Elle observe un moment le petit écran sous ses yeux avant de relever la tête vers moi.

— Ça ne m'étonne pas ! Vous avez presque dévalisé tout le stock !

J'éclate d'un rire franc et dépose l'argent devant moi.

— Ma camarade est gourmande. Très gourmande même. Prenez garde à vous la prochaine fois que vous la croiserai, elle pourrait bien vous manger toute crue.

Un petit sourire éclaire son visage tandis qu'elle encaisse l'argent.

— Je m'en souviendrai. Bonne journée mesdames !

— Merci de votre accueil. En tout cas, vos parents doivent être fiers de vous. Avoir une fille si gentille doit être bien agréable, quoique votre père doive faire fuir pas mal de prétendants.

Je lui lance un sourire avant de me tourner vers la sortie. Un imperceptible frémissement de ses lèvres a accueilli la fin de ma tirade. Cela ne signifie peut-être rien pour un regard extérieur, mais je suis désormais certaine que c'est bien celle que nous cherchons.

Devant mon sourire satisfait, Monique ne peut s'empêcher de m'interroger alors que je la rejoins :

— Que lui as-tu donc dit pour être si fière de toi ?

— Je lui ai dit que ses parents devaient être fiers d'elle. Surtout son père.

— Tu es un monstre, Léna, me répond-elle.

— Je tiens ça de vous, Monique.

~~~
(Désolée pour la bannière de personnage manquante au début de chapitre, Wattpad me fait des misères aujourd'hui 😭)

Bonsoir mes cracottes à la compote !

Comment s'est passée votre semaine ?

J'espère que vous allez tous bien !
Vous avez aimé ce chapitre ?
Le duo Léna/ Monique m'a bien plu je l'avoue !
Et pourtant on sent une petite tension entre elle...
Ange et démon je dirais 😂

Dites moi ce que vous en avez pensé !

Bonne semaine ❤️

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