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Faisceau d'amour

L'eau dégouline le long de mon visage. Mon cœur a bondi à la vue du message de Léna, mais peu à peu l'appréhension a remplacé la joie. Comment vais-je m'habiller ? Où va-t-on aller ? Que vais-je lui dire ? Si mon cœur bat la chamade désormais, ce n'est plus par excitation mais par stress.

Le miroir me renvoie une image fade de moi-même. Mes yeux cernés par une nuit sans sommeil tombent sur mes joues pâles. J'abandonne l'idée de ressembler à autre chose qu'un cauchemar et attrape le flacon de parfum posé sur le lavabo. Une idée m'interrompt : ce parfum est un cadeau d'Anna.

Figé, je le laisse retomber dans l'évier dans un grand bruit. Mon esprit s'embrume d'images souvenirs et j'attrape mes habits d'un coup sec pour les chasser. J'enfile rapidement un pull gris ample et un pantalon noir serré. Un gilet rouge sombre rejoint mon bras et je m'avance dans le corridor.

Quatre coups légers frappés à la porte me font relever la tête et j'accueille Léna avec un sourire.

— Sa-

— Tu as une lampe frontale ? me coupe-t-elle.

Je l'observe avec des yeux ronds. Son regard scintille et son sourire est relevé par une robe bleu marine qui lui sied à merveille. Sentant que je l'examine, elle me fixe à son tour. Gêné, je lui balbutie quelque compliment :

— Tu es magnifique.

Son sourire s'agrandit et je m'écarte pour la laisser entrer. Repensant soudain à sa demande, je me mets à fouiller dans le placard de l'entrée.

— C'est sobre chez toi. Tu n'as jamais craqué pour ces petites babioles dans les boutiques souvenirs ?

La tête au milieu de manteaux, je lui réponds par un murmure étouffé.

— Trouvé !

J'extirpe une vieille lampe poussiéreuse du fond d'un panier.

— Je ne sais pas si elle fonctionne encore par contre.

Léna s'approche de moi et je me bats pour allumer l'engin. Après quelques coups de poings sur l'ampoule, celle-ci daigne enfin grésiller.

— Parfait ! se réjouit ma camarade.

Je souris et balaie l'espace avec le faisceau craintif. A ce moment-là, Léna aperçoit la montre à mon poignet.

— Tu ne l'avais pas la dernière fois, fait-elle remarquer en pointant l'accessoire du doigt.

Je secoue la tête.

— Elle est à toi ? Pourquoi n'est-elle pas à l'heure ?

Elle saisit mon poignet entre ses doigts et je frissonne à son contact. Même si la tentation est grande de la laisser l'observer encore, je retire doucement mon bras.

— C'est une longue histoire.

Elle ne se formalise pas de mon ton un peu sec et me sourit.

— Nous avons toute la soirée.

J'éteint la lumière et nous descendons sans bruit dans le hall. Là, j'ose enfin lui demander où nous allons :

— Où as-tu décidé de nous emmener alors ?

— Au parc.

— Encore avec ces maudits canards ? je demande.

Léna rit et s'accroche à mon bras gauche, celui où la montre de mon père attend des réponses.

— Non, avec ce maudit silence et ces maudites étoiles.

Elle me guide jusque sous les arbres et nous nous retrouvons plongés dans l'obscurité. Autour de nous, les feuilles naissantes de résineux s'accrochent au vent frais du soir et les animaux nocturnes s'éveillent dans des bruissements de vie.

Léna se détache soudain de moi et s'agite dans le noir. J'en profite pour enfiler mon gilet et me retrouve avec un projecteur braqué sur moi.

— Alors ? On me voit bien comme ça, non ?

Je souris et enfile ma lampe frontale à mon tour. Devant moi, Léna scrute le sol avec sa lumière et sourit en me voyant équipé.

— Nous voilà prêt pour une exploration digne de ce nom !

Elle s'avance sur le chemin, rendant les alentours soudainement plus lumineux. Je la rejoins et glisse ma main dans la sienne dans un élan de courage impromptu. Elle ne dit rien et croise ses doigts avec les miens. Un sourire éclaire mon visage en réponse et stagne là, symbole d'un bonheur tout à coup indestructible.

Mes pensées ne s'affrontent plus et mes sentiments restent calmes, je profite du paysage nocturne en silence. Les ombres se déplacent et les bruissements dans les feuillages s'affolent, mais aucune frayeur ne vient gêner cette promenade sous les étoiles. Je suis serein, pour la première fois depuis longtemps. Dans le calme ambiant, les langues se délient.

— Cette nuit le passé est revenu.

Mes pas ralentissent et je prends une longue inspiration avant de continuer :

— Le souvenir de mon père est revenu pour me hanter à nouveau : quand j'étais petit, ma maison a brûlée dans un incendie. Quelque chose me dit que mon père y est pour quelque chose. Cet homme était étrange, il ne cessait de me tester. Je crois que le feu était une énième épreuve de sa part. Dans les flammes, j'ai perdu ma mère. Mon père aussi. J'ai gagné une nouvelle cicatrice.

Je lui désigne celle que j'ai sous le nez, elle ne répond rien.

— Ma grand-mère m'a élevé, apaisant mes démons au fil des années en faisant disparaitre mon père, son fils, de ses propres souvenirs. J'ai grandi avec un démon enterré au fond de moi. Aujourd'hui, il est revenu. Ce matin, je suis allé rendre visite à ma grand-mère, Carmène, en espérant qu'elle saurait à nouveau faire taire mes souvenirs sombres. Au lieu de cela, elle m'a donné cette montrer.

Je braque le faisceau de ma lampe sur nos mains jointes avant de le reporter sur notre chemin.

— Mon passé est un mystère complexe. Un jeu de pièges infernaux qui se sont refermés sur moi un à un. Aujourd'hui, j'ai à nouveau la possibilité de me rendre maitre du jeu. Grâce à cette montre. C'est le premier indice, je crois. Cependant, j'ai déjà perdu beaucoup trop dans cette histoire. Je ne sais pas si j'ai encore le droit d'essayer.

Cette fois, Léna sert un peu plus ma main et prend la parole :

— Nous avons tous nos démons Hugo. Des spectres invisibles qui nous hantent. Je ne fais pas exception.

Son regard me transperce de part en part alors que nous continuons d'avancer dans une direction inconnue.

— Mon histoire a le mérite d'être partagée. Je ne suis pas seule dans mon combat, et toi non plus. Quand le feu passe au vert, tu roules n'est-ce pas ?

Je hoche vaguement la tête, ne voyant pas trop où elle veut en venir.

— Le feu de ta vie vient de passer au vert Hugo. N'attend pas qu'il repasse au rouge pour te lancer. Relâche l'embrayage et appuie sur l'accélérateur. Tu n'es plus seul Hugo, tu ne le seras plus jamais. Les Lucioles sont là pour t'accompagner et éclairer ta route désormais.

Elle s'arrête, s'approche de moi et me serre dans ses bras. Une chaleur prend forme au milieu de mon cœur et grandit à chaque expiration de Léna. Nos poitrines se soulèvent en échos et nos souffles se répondent à la lueur de étoiles. Je saisis son visage entre mes mains et décolle doucement sa tête de mon torse. Nos regards plongent l'un dans l'autre et j'appuie mes lèvres contre les siennes, délicatement.

Après quelques secondes, elle répond à mon baiser. Un feu d'artifice explose dans mon estomac. Mes paupières papillonnent et ma bouche s'étire en un sourire. Puis nos lèvres se détachent et le vent froid fini de nous séparer. Mes lèvres brûlent encore de son odeur, mais mon corps ne s'agite plus à sa pensée.

— C'était étrange non ? souffle-t-elle.

— Oui.

Un sentiment insolite s'empare de moi, mélange de joie et de remerciements nuageux. Léna appuie sa tête contre mon épaule et je chuchote :

— Je crois que finalement, on est fait pour être amis.

Je la sens sourire contre moi.

— Je suis d'accord. Deux étoiles qui s'accrochent et se sauvent l'une l'autre malgré les tempêtes de leurs vies.

Elle se redresse et dépose un baiser furtif sur ma joue avant de serrer à nouveau ma main dans la sienne. Nous reprenons silencieusement notre marche là où nous l'avions laissée.

J'ai cru l'aimer, mais au fond je n'aimais que l'idée que j'avais d'elle. J'ai pensé gagner un nouvel amour pour remplacer l'ancien, j'ai finalement gagné une amie en or. La vie ne fait pas toujours ce que l'on désir. Le destin lui, fait toujours les choses bien. Le hasard aussi peut-être...

— Tiens, j'y repense. Ce matin j'ai vu une fille dans le train, elle s'appelle Stella et me remplace chez le glacier. Elle m'a dit que sa mère était dans un établissement spécialisé dans le coma, près de chez ma grand-mère. Tu ne trouves pas la coïncidence extraordinaire ? C'est dingue les points communs qu'on peut avoir avec l'inconnu parfois.

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Coucou petite perle de lumière 🌟

J'espère que ce chapitre t'auras plu, j'avoue que pour ma part je n'ai pas pu m'empêcher de sourire mille fois en le relisant 🥰🥺

Le duo Hugéna est beaucoup trop adorable 🤭🥺

J'espère que vous l'aimez autant que moi ❤️

Bonne journée 🌟🍀

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