Epilogue
This is the end!
L'épilogue se "découpe" en trois parties. Les deux premières parties, en italique, ne viennent pas de moi, j'ai très légèrement étoffé pour rendre le point de vue de Sirius, mais je n'ai pas imaginé ces scènes. La scène au 12 square Grimmaurd vient du film Harry Potter et l'Ordre du Phénix et celle au Ministère de la Magie est tirée du livre Harry Potter et l'Ordre du Phénix.
Et enfin, la dernière partie est bel et bien de moi.
Bonne lecture et on se retrouve pour un petit bilan dans le "chapitre" suivant! ♥
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Le regard de Harry allait du mien à celui de Remus. Nous étions réunis 12, square Grimmaurd, nouveau quartier général de l'Ordre du Phénix fraîchement reconstitué. Dans cette maison qui m'avait vu grandir. Dans cet endroit que j'avais haï et fui à la première occasion.
Harry était un jeune homme, à présent. Nous avions tous été impliqué tôt dans la guerre qui faisait rage, mais pas aussi tôt que lui... À quinze ans, il avait déjà vécu bien trop de choses monstrueuses. Il était le fils que je n'avais jamais pu avoir. Il me rappelait douloureusement James. Énormément. Mais pas uniquement. À travers lui, je revoyais tout ce que j'avais perdu.
– Le ministre pense que Dumbledore veut son poste.
– Mais c'est insensé, une personne saine d'esprit ne peut pas croire que Dumbledore veut... commençait à répliquer Harry.
– C'est là, le problème, l'interrompait Lunard. Fudge n'est pas sain d'esprit, ses pensées sont tordues, perverties par la peur. La peur fait faire aux gens des choses terribles, Harry. La dernière fois que Voldemort a eu du pouvoir, il a failli détruire tout ce que nous chérissions le plus...
Je baissais les yeux en entendant ces derniers mots.
Près de quinze ans avaient passé. J'avais perdu de ma superbe. Tout ce temps à Azkaban... tout ce qui était arrivé m'avait détruit. L'année 1981 m'avait pris tout ce que j'avais, tout ce à quoi je tenais. Mes meilleurs amis.
La femme que j'aimais. Que je n'avais jamais cessé d'aimer.
Et voilà que tout avait recommencé.
Je n'avais pas pu. Quand Servilus nous avait averti, je n'avais pas pu attendre les bras croisés dans cette prison, pendant que les autres allaient secourir mon filleul. Je n'avais jamais su me contenter d'être simple spectateur. Et être forcé de rester en retrait au cours de ces derniers mois avait été une torture. Harry était l'une des seules personnes qui me restaient.
Nous étions arrivés au Ministère de la Magie. Le Département des Mystères était sens dessus dessous. J'avais entraperçu Ron, Hermione et Ginny, ainsi qu'une autre jeune fille que je ne connaissais pas. Mais pas de trace de Harry. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. D'un coup de baguette, la porte qui nous faisait face s'ouvrait à la volée, giclant de ses gonds, et je me précipitais avant qu'elle n'ait pu terminer sa chute. J'entrevoyais d'un coup d'œil des gradins de granit qui encerclaient un socle au centre de la salle. Sur ce dernier, une arcade antique renfermant un rideau en lambeaux.
Je repérais deux silhouettes, l'une se tordant de douleur au sol, l'autre se tenant sur ce socle de pierre, une main tendue prête à donner la prophétie à Lucius Malefoy. Un éclair de stupéfixion jaillissait dans la direction de ce dernier, tandis que Harry plongeait pour se mettre à l'abri.
Je me jetais dans la mêlée.
J'ignorais qui était mon adversaire. Il portait ce masque inhumain qui me dissimulait son visage. Je lui envoyais des salves de sortilèges, me libérais de toute cette colère qui avait bouillonné en moi pendant des jours et des jours. Les cris de Harry et du fils Londubat me parvenaient. Ils étaient en danger. Avec un rugissement, j'envoyais le mangemort à terre pour m'élancer vers Dolohov. Je le heurtais de plein fouet et m'engageais dans un nouveau duel acharné. Antonin fendait soudainement l'air de sa baguette.
– Petrificus Totalus ! hurlait Harry.
Dolohov basculait en arrière, bras et jambes figés.
– Bien joué ! lançais-je en forçant mon filleul à se baisser pour éviter deux nouveaux éclairs de stupéfixion qui volaient vers nous. Et maintenant, tu vas sortir de...
Nous étions forcés de nous accroupir à nouveau. Un jet de lumière verte m'avait manqué de peu. Je voyais Tonks dévaler les gradins, inerte, suivie par une Bellatrix triomphante.
– Harry, prends la prophétie, emmène Neville et va-t'en d'ici ! criais-je en me ruant vers cette cousine tant détestée.
C'était un combat à mort que nous nous livrions. Bellatrix me faisait face, ses cheveux noirs hirsutes virevoltant à chacun de ses gestes, ses yeux fous fixés sur moi. Nous tournions l'un autour de l'autre avec une férocité de lion et une grâce de danseur.
Je n'avais jamais pu m'empêcher d'être railleur. Une personne chère m'avait déjà dit que j'étais un crétin arrogant et elle n'avait pas tort. Cette même personne était parvenue à adoucir mon tempérament mais après avoir été confiné des jours durant, mon côté tête brûlée s'en voyait exacerbé. Et elle n'était plus là pour me tempérer, alors j'asticotais ma cousine, encore et encore, sûr de moi.
Je ne remarquais pas l'irruption de Dumbledore dans la salle. J'étais tout à mon duel. J'esquivais une flèche de lumière rouge et éclatais de rire comme un chien aboierait.
– Allons, tu peux faire mieux que ça ! assénais-je.
Un deuxième jet de lumière me frappait cette fois en pleine poitrine. Mon rire s'étouffait dans ma gorge, sans complètement disparaître de mes lèvres. Mes yeux s'agrandissaient sous le choc, sans que mon cerveau ne comprenne réellement ce qu'il se passait. Un mélange de surprise et de peur m'étreignait. Je me sentais tomber.
Tomber, tomber, tomber... lentement, pendant un temps infini.
Je discernais vaguement une étoffe déchirée avant de basculer complètement.
Elle était là.
Plus belle que jamais. Plus belle que dans mon souvenir, que je croyais pourtant intact.
Tandis que mon visage s'était émacié au fil des années, que ma peau s'était plissée au profit de quelques rides, elle n'avait pas changé. Aussi éblouissante qu'à ses vingt ans.
Lorsqu'on l'avait arraché à moi.
Son corps brisé m'avait hanté pendant toutes ces années. Mais elle ne portait aucune trace de sa mort violente. Ses boucles d'or encadraient son magnifique visage. Son corps, dont les courbes éveillaient toujours le même désir en moi, avait la même élégance. À sa main gauche brillait l'anneau d'or blanc que je lui avais moi-même passé au doigt.
Et ses yeux... ses incroyables yeux verts, cerclés d'une nuance bleutée, où je m'étais perdu, immergé à de maintes reprises... J'y lisais le même amour que quinze ans plus tôt. Des sillons de larmes tranchaient sur la peau veloutée de ses joues.
Ayden s'élançait vers moi. Comme ce fameux jour où elle avait cru me perdre, il y avait une éternité de cela, je l'attrapais derrière les cuisses tandis qu'elle sautait dans mes bras et enserrait ma taille de ses jambes, mes épaules de ses propres bras. Je la serrais contre moi, fort, toujours plus fort, et elle me rendait mon étreinte.
– Sirius...
– Je suis là. Je suis là...
– Je ne voulais pas que tu me rejoignes, pas encore, pas tout de suite, mais... maintenant que tu es là...
Sa voix était secouée de sanglots. Elle culpabilisait de ressentir ce qu'elle ressentait en cet instant. Pas moi. Pas alors que je pouvais à nouveau la serrer contre moi.
Nous étions enfin réunis.
Lorsqu'elle consentait à s'écarter, j'attirais son visage au mien et l'embrassais comme je ne l'avais jamais fait auparavant.
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