Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 8

S'il nous restait encore une année à Poudlard à Regulus et à moi, ce n'était pas le cas de Lily et des Maraudeurs. Dans le Poudlard Express qui nous ramenait à la réalité ne cessait de retentir de petites explosions accompagnées de gerbes d'étincelles colorées et d'éclats de rire. Visiblement, James et Sirius avaient décidé de marquer le coup. J'étais restée avec Regulus, dans le wagon le plus loin possible d'où surgissaient les cris d'allégresse. Je n'avais pas le cœur à le laisser seul. Et plus nous nous éloignions de l'école de sorcellerie, plus mon angoisse montait. Pendant deux mois, mon meilleur ami serait livré à sa famille. À sa mère, si revêche et froide, à sa cousine Bellatrix, si déséquilibrée et mauvaise. C'était différent des précédentes vacances d'été. Je craignais que le piège ne se referme sur lui.

Ce dernier était encore plus silencieux qu'à l'accoutumé, si c'était possible. Je lui jetais régulièrement des coups d'œil à la dérobée. Il avait le visage tourné vers la fenêtre, regardant défiler le paysage écossais pendant que j'essayais de me concentrer sur le grimoire que m'avait offert Lily à Noël. Depuis qu'il m'avait durement rabroué, je n'osais plus le questionner. Mais j'étais convaincue qu'il pensait à Sirius, qu'il ne reverrait probablement plus. Poudlard était le seul endroit où il pouvait encore apercevoir son frère aîné. Maintenant, celui-ci avait terminé ses études et je doutais qu'il cherche à prendre des nouvelles de son cadet. Avoir conscience de la souffrance de mon meilleur ami et ne rien pouvoir faire pour le soulager me rendait folle.


J'ouvrais la bouche pour prendre la parole, incapable de tenir plus longtemps, mais les mots qui s'en échappaient étaient loin de ceux que j'avais initialement préparé.

    – D'où il sort ce chien ?

Derrière la porte vitrée du compartiment se trouvait un grand chien noir qui agitait frénétiquement la queue en nous regardant. Regulus se désintéressait du panorama pour m'observer me lever et ouvrir au molosse.

    – Salut toi ! roucoulais-je en le grattant derrière les oreilles, me sentant soudainement une âme d'enfant.

Ce qui n'était apparemment pas pour lui déplaire. De son museau, il m'incitait à continuer, tournant de temps en temps la tête vers mon ami. Je n'avais pas pris la peine de me rasseoir, toujours accroupie et ravie de le bichonner. Après plusieurs minutes passées à le cajoler, j'entendais Regulus briser le silence.

    – Il me fait penser à mon frère.

L'animal et moi le regardions en même temps, comme si le chien avait compris ses mots, avant de réclamer de nouvelles caresses. Pour ma part, je m'étais quelque peu crispée. C'était la première fois que Regulus faisait aussi clairement allusion à son aîné. Il toisait étrangement le chien. Lentement, comme si je risquais d'effrayer une licorne, je reprenais place sur la banquette. Le molosse s'empressait de venir poser sa tête sur mes genoux. Je le flattais distraitement.

    – Quand on était petits, je voulais un chat et Sirius un chien, comme celui-là. Il a fini par en dégoter un je ne sais où. Ma mère était hystérique. On n'a jamais vraiment su ce qu'il lui était arrivé.

Tandis qu'il était plongé dans ses souvenirs, j'essayais d'imaginer Sirius et Regulus, enfants. Comment étaient-ils à cette époque ? Deux frères, loin de l'influence d'un James Potter ou d'un Rabastan Lestrange. Deux frères, sous le joug d'une mère aux allures de rapace peu commode. Sirius prenait-il son rôle d'aîné au sérieux ? Regulus l'adulait-il comme seul un cadet peut le faire ?

    – Tu devrais lui parler, Regulus.

Le son de ma voix le tirait de ses pensées. Quand il plongeait son regard gris dans le mien, je tenais bon. Il ne semblait pas vouloir se refermer. Pas tout de suite, tout du moins.

    – Pourquoi ?

Il me demandait cela sur un ton calme, détaché mais pas totalement désintéressé.

    – Pour ne pas se quitter sur des non-dits ! À Poudlard, même si vous ne vous adressiez pas la parole, tu pouvais le voir. Mais maintenant... Ne le laisse pas s'en aller comme ça, finissais-je par soupirer.

Je me remémorais les échanges auxquels j'avais assisté entre les deux frères au fil des années. Lorsque nous étions en troisième année, un élève de Gryffondor plus âgé que nous avait raillé Reg. Sirius était arrivé sur ces entrefaites et avait fait taire le garçon d'un regard. L'éloignement entre les deux Black avait été progressif, au fur et à mesure qu'ils grandissaient. Jusqu'à ce mystérieux évènement près d'un an auparavant, depuis lequel Sirius n'avait plus affiché que mépris.

    – Ayden, on est trop différent maintenant. Et même si je savais quoi lui dire, tu crois franchement que ça l'intéresserait ?

    – Essaye ! Tu n'as rien à perdre. Et quand bien même ça ne l'intéresse pas, tu auras l'esprit tranquille.

Il ne répondait rien pendant quelques instants, réfléchissant à mes paroles. Je voyais presque le combat qui se jouait en son for intérieur. Mon meilleur ami se retrouvait tiraillé une fois de plus.

    – Tu ne m'as jamais dit ce qu'il s'était passé pendant votre retenue.

Surprise, je sentais mon palpitant se jeter brusquement contre mes côtes. Le chien m'accordait également toute son attention, semblant attendre également ma réponse.

    – On s'est dit ce qu'on avait sur le cœur, éludais-je.

Comment pouvais-je lui répéter ce que Sirius avait proféré à son encontre, alors que je venais justement de l'encourager à aller lui parler ?

    – Il t'a parlé de moi, affirmait-il.

La porte qui s'ouvrait ne me laissait pas l'occasion de lui répondre. Un sixième année de Serdaigle se tenait dans l'embrasure. Benjamin, batteur de l'équipe de Quidditch de notre maison, et ex petit-ami. Nous avions entretenu une relation pendant notre quatrième et cinquième année, avant que les rumeurs sur l'héritière Grindelwald ne se fassent trop pesantes. Je ne pouvais pas vraiment dire que j'étais folle amoureuse de lui et j'avais rapidement compris pourquoi il avait rompu.

En nous reconnaissant, il perdait son sourire et la gêne peignait ses traits. Ce n'était clairement pas le compartiment qu'il cherchait.

    – Oh... Ayden ! Désolé. Je cherchais... je cherchais... bredouillait-il avant de croiser le regard de mon ami.

Il se raclait alors bruyamment la gorge puis rebroussait vivement chemin. Quand je dévisageais à nouveau Regulus, son expression me saisissait. Il n'avait jamais apprécié Benjamin, c'était indéniable. Mais son visage exprimait à présent un dégoût que je ne lui avais jamais vu. Sauf à nos débuts à Poudlard, lorsqu'il était encore ce gamin insupportable et si fier de son sang pur.

Benjamin était né moldu.


Ma gorge était désagréablement comprimée. Une boule s'y était formée et je ne réussissais pas à la faire passer. L'attitude du chien avait également changé. Pendant que nous parlions, il se laissait docilement caresser, examinant Regulus avec de grands yeux doux. Depuis l'intervention du Serdaigle et la répulsion qu'avait manifesté le jeune Black à son égard, ses muscles se contractaient sous son poil sombre.

    – Te voilà, toi !

Un nouvel arrivant avait ouvert la porte. Remus nous regardait l'un après l'autre, avant de considérer l'animal d'un œil noir.

    – Je ne savais pas que tu avais un chien. Il est beau ! lui lançais-je.

    – Ne dis pas ça, il en est déjà suffisamment persuadé... répliquait-il entre ses dents, fixant toujours l'animal avec sévérité. Aller, sors !

Le chien obéissait et se faufilait dans le wagon.

    – A plus tard, Ayden.

Il lorgnait rapidement Regulus puis nous laissait seuls.


Le train entrait à présent en gare. Il était impossible de manquer Walburga Black. Cette femme froide et austère détonnait complètement dans la foule de parents ravis, alors que le Poudlard Express ralentissait de plus en plus. Enveloppée dans une robe de sorcière noire boutonnée jusqu'en haut du cou, imperméable à la chaleur de juin, la silhouette de la mère de Regulus se découpait sur le quai de la voie 9¾ comme une ombre inquiétante. Elle restait à l'écart des autres, sans trépigner d'impatience. En la voyant, je me tournais vers mon meilleur ami.

    – N'oublie pas. Je veux te voir cet été.

Quelques instants plus tard, le Poudlard Express s'était immobilisé et un flot d'élèves se déversaient des portes. Il y avait des embrassades à chaque pas. Je repérais Bathilda tandis que nous descendions du train. Avant de la rejoindre, je me tournais encore vers Regulus. Je le serrais brièvement contre moi. Des larmes commençaient à brouiller ma vue, mais je les chassais avant que qui que ce soit ne puisse les voir et repoussais l'avertissement que Sirius m'avait donné. Je reverrais mon meilleur ami et tout irait bien pour lui.

    – On se voit bientôt. Fais attention à toi.

Il s'en allait d'un pas raide, la mâchoire crispée. J'allais à la rencontre de l'éminente historienne qu'était mon arrière-grand-tante. Elle avait déjà un âge bien avancé, mais quand elle m'ouvrait ses bras, un large sourire barrant son visage ridé, c'était comme si me revoir était le plus beau cadeau qu'elle puisse recevoir. Elle me serrait contre elle et une bouffée d'amour me submergeait.

Je jetais un coup d'œil par-dessus mon épaule tandis que nous nous apprêtions à quitter la voie. Les retrouvailles entre Regulus et sa mère étaient bien différentes. Je voyais Walburga le jauger de la têteaux pieds, les lèvres pincées. Elle faisait ensuite un geste sec du menton en direction de la sortie. Sirius émergeait à cet instant de la locomotive. Il les apercevait et mère et fils se défiaient du regard. L'animosité entre eux était palpable. L'aîné Black leur tournait délibérément le dos. Sans un coup d'œil ni une parole pour Regulus.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro