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Chapitre 43

Nous ne dormions pas. Les heures qui suivaient étaient éprouvantes. Comment trouver les mots pour réconforter James et Lily ? Quelles paroles pouvaient bien rassurer des parents face à une telle situation ? J'étais moi-même si bouleversée qu'il me fallait toute la volonté du monde pour réussir à faire passer dans mon gosier le thé brûlant que j'avais préparé. Nous avions fini par insister pour que le couple monte se coucher. Ils étaient récalcitrants à s'éloigner ne serait-ce qu'un instant de Harry, ce que je ne pouvais leur reprocher, mais nous leur avions assuré que nous veillerions sur lui. Il reposait à présent dans mes bras.

" Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... "

Je contemplais la frimousse qui émergeait des couvertures.

" ...et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... "

Il était si minuscule, si fragile.

" ...Celui qui détient le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres sera né lorsque mourra le septième mois... "

Même si je n'avais pas été sa marraine, j'aurai donné ma vie pour cet enfant.

Après avoir rajouté quelques sortilèges de protection autour de la maison, Sirius me rejoignait. Passant un bras au-dessus de mes épaules, il embrassait mes cheveux. Je me pelotonnais contre lui. Ses yeux se posaient également sur le bébé qui dormait à poings fermés. Doucement, il effleurait son petit crâne couvert des cheveux noirs de James. Nous ne parlions pas, assommés par le poids de cette prophétie, abasourdis par ce qui reposait sur les frêles épaules de ce nourrisson.



L'aube colorait à peine l'horizon quand le couple Potter redescendait dans le living-room. Leurs traits tirés indiquaient qu'ils n'avaient pas plus fermé l'œil que nous. Lily reprenait délicatement son fils et je la suivais dans la cuisine. Suivant l'ordre de mon coup de baguette, le café se préparait de lui-même.

    – Ayden.

Je me retournais. Elle ne me regardait pas, tout occupée à couvrir des yeux son enfant. Elle caressait sa joue dans le même geste maternelle que ma grand-tante avec moi. Cette vision suffisait à m'écorcher vive.

    – Jure-moi de prendre soin de lui si les choses venaient à mal tourner.

J'avais envie de hurler, de protester, mais je me retenais. Je n'essayais pas de la convaincre que tout irait bien. Je ne tentais pas de la dissuader de penser au pire. Nous avions conscience depuis bien longtemps que tout pouvait basculer d'un instant à l'autre. Trop d'évènements étaient déjà survenus pour oser prononcer des paroles aussi creuses. Mais cela, je pouvais le lui promettre. Je m'en étais déjà fait le serment.

    – Je te le jure, Lily.


À nouveau assis sur le canapé, James et Lily nous dévisageaient en silence. Sirius passait la main sur son visage rompu.

    – C'est trop évident...

Il se levait et commençait à arpenter la pièce, en proie à la réflexion.

    – Vous-Savez-Qui viendra frapper à notre porte en premier. Plutôt mourir que vous trahir, mais peut-être devrions-nous songer à faire diversion...

Il était de notoriété publique que la personne en qui James avait le plus confiance au monde était mon mari. Il ne faudrait pas longtemps à Celui-Dont-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom pour comprendre que Sirius était le Gardien du Secret des Potter. Pour autant, laisser quelqu'un d'autre assumer cette charge ne me disait rien qui vaille.

    – Prenez Peter.

Les poils de mes bras se hérissaient. Il avait arrêté de faire les cent pas et fixait nos amis.

    – Tentons un coup de bluff. Jamais il ne songera à Queudver, arguait Sirius.

Je contractais la mâchoire. L'illusion serait idéale. Peter n'avait jamais été le plus brave des Maraudeurs, qui pourrait donc croire qu'il serait le sceau protégeant la famille ? Mais un désagréable frisson dégringolait le long de ma colonne vertébrale. J'essayais de faire taire la voix intérieure qui me chuchotait que c'était une mauvaise idée. James et Lily échangeaient de longs regards. Sirius revenait près de moi pour les laisser débattre en paix. Je glissais mes doigts contre les siens.

    – Ça ne me plaît pas... lui murmurais-je.

J'aurais été stupide d'ignorer mon instinct. Sans n'avoir jamais réussi à mettre le doigt dessus, quelque chose m'avait toujours dérangé chez Peter. L'idée qu'il puisse être leur Gardien me laissait des sueurs froides inexplicables. Il serrait doucement mes doigts.

    – Tout se passera bien. Ce sera un coup de maître, affirmait-il cependant avec un sourire rassurant.

    – Sirius... commençais-je.

    – C'est d'accord. Brouillons les pistes.



Je me tournais et me retournais dans les draps sans parvenir à trouver le sommeil. Personne d'autre que James, Lily, Sirius et moi-même ne savait que Queudver était désormais le Gardien du Secret des Potter. Pas même Dumbledore, qui s'était proposé au couple avant que nous ne débarquions à Godric's Hollow. Je me répétais inlassablement que c'était une bonne stratégie, un coup de poker inattendu. Et pourtant, malgré mon épuisement, je ne sombrais pas dans l'inconscience.

Pourquoi le fait de savoir Peter Pettigrow tenir entre ses mains les vies de James, Lily et Harry me dérangeait-il autant ? Il avait toujours fait partie des Maraudeurs. Il avait fait les quatre cents coups avec eux. Des années d'amitié les liaient. Je ne le connaissais ni ne l'appréciais autant que Lunard ou Cornedrue, mais j'avais souvent mis cela sur le seul compte de notre manque d'affinités. Avais-je de sérieuses raisons d'émettre des doutes à l'encontre de Queudver ? Je ne pouvais décemment répondre par l'affirmative. Certes, il n'avait pas le courage et l'assurance de James et Sirius, ni le calme et l'intelligence de Remus, mais étais-je réellement en droit de le lui reprocher ?

Je fixais le plafond en entortillant la chaîne de mon pendentif entre mes doigts. Je le revoyais trottinant derrière les fiers et resplendissants Gryffondor qu'étaient mon mari et celui de Lily, les adulant, bénéficiant de leur protection et de leur popularité. J'analysais ce qu'exprimaient ses petits yeux humides et la moindre des paroles qu'il avait prononcées. Je me repassais le moment où nous lui avions exposé le plan. Son regard allant et venant sur les visages de mes meilleurs amis, de mon mari...

J'ébrouais mon esprit. Étais-je vraiment en train de soupçonner Peter de... de quoi exactement ? N'avais-je pas suffisamment été l'objet d'une suspicion non fondée pour l'incriminer de la sorte ? Je me forçais à chasser ces pensées et me blottissais contre le corps chaud de Sirius.


Les jours suivants passaient avec une tension collant à ma peau. Je déployais bien des efforts pour ne pas aller à Godric's Hollow à chacun de mes moments libres ou pour me retenir de demander à Bathilda de rester attentive. Dans le même temps, Sirius et moi devions redoubler de prudence. Comme il l'avait judicieusement fait remarquer, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom pouvait surgir à tout moment dans nos vies pour nous arracher des renseignements sur les Potter.

Je n'avais plus évoqué mon mauvais pressentiment.

Puis décembre succédait à janvier, puis janvier à février, sans que quoi ce soit n'arrive. La petite famille était toujours en sécurité. James s'octroyait quelques sorties sous le couvert de sa cape d'invisibilité. Harry continuait de grandir sous les yeux aimants de Lily. Il commençait à se tenir assis tout seul et se mettait progressivement à ramper. Un chat avait même pointé le bout de ses moustaches dans leur jardin et ils n'avaient pas tardé à l'adopter. Ils avaient repris confiance. Ils avaient retrouvé de l'espoir, malgré la contrariété que provoquait l'enfermement quasi permanent et la menace qu'était la prophétie.


Fleury et Bott était revenu à ses paisibles journées après les heures tumultueuses provoquées par les fêtes de fin d'année. Sirius et moi poursuivions les missions avec l'Ordre du Phénix, et nous savourions nos vies de jeunes mariés. Une grande carte du monde était fixée sur un mur de notre salon, chacun des endroits que nous souhaitions découvrir épinglé et relié les uns aux autres par un fil enchanté qui scintillait.

Quand je rentrais le jour de mes vingt ans, je découvrais avec émerveillement des bougies allumées un peu partout dans l'appartement. Une délicieuse odeur venait titiller mes narines depuis la cuisine. Mon mari sortait de derrière le comptoir quand je pénétrais dans le living-room. Les manches de sa chemise étaient retroussées sur ses avant-bras et le col ouvert laissait entrevoir son torse. Il m'offrait son sourire en coin.

    – Joyeux anniversaire, me susurrait-il tandis qu'il m'attrapait par la taille.

Je me laissais emporter par son baiser, gonflée d'amour par ses préparatifs pour la soirée.

    – Je finis de préparer pendant que tu te douches.

    – Qu'est-ce que j'ai bien fait de t'épouser...

Il s'esclaffait et je filais après avoir embrassé encore une fois ses lèvres. Lorsque je revenais, il remplissait deux verres d'un vin d'un blond prometteur. J'avais passé une robe bleue nuit qu'il appréciait.

Après avoir trinqué et mangé, je déballais ses cadeaux, un superbe télescope bien plus performant que celui que j'avais utilisé toute ma scolarité, ainsi qu'une paire de boucles d'oreille en forme de fleur sauvage délicatement travaillées. Je pétillais de bonheur.

    – Je te trouve bien sage. En rentrant, je m'attendais presque à ce que tu te sois déshabillé et attaché un ruban autour des hanches pour crier à tue-tête "voilà ton cadeau, chérie !".

Nous étions assis dans le canapé, sirotant un dernier verre. Ses yeux s'illuminaient et je comprenais que je venais de faire une bêtise de débutante.

    – Tes désirs sont des ordres, chérie.

    – Non, c'était pas...

Mais il se levait déjà. Je renversais la tête en éclatant de rire.



Ma méfiance s'était endormie.



_____________

Bien! Encore une précision sur ce chapitre-ci : le Gardien du Secret. Je n'ai jamais trouvé très clair si Sirius avait été Gardien pendant un temps avant qu'ils ne changent pour Peter. Mais c'est un avis totalement personnel, si ça se trouve, il est évident pour tout le monde que Queudver n'a été Gardien des Potter que sur la fin. Anyway, ça m'arrangeait qu'il le soit dès le début alors j'espère que cela ne vous dérangera pas trop. Et outre le fait que je voulais qu'Ayden soit mal à l'aise avec cette idée, je voulais aussi donner une "chance" à Peter de se montrer courageux, digne de la maison Gryffondor, jusqu'à ce qu'il ne finisse par craquer et livrer les Potter à Voldemort.

Voili voilou ! L'aventure se termine bientôt, mais je vous annonce d'ores et déjà que des scènes "coupées" sont prêtes depuis des mois pour prolonger un peu le plaisir ! Bisous ♥

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