Chapitre 34
Bonjour tout le monde! J'espère que vous allez bien ♥
J'ai un peu traîné aujourd'hui à publier ce nouveau chapitre et j'en suis désolée. Depuis quelques jours, j'ai comme qui dirait un peu le moral dans les chaussettes. Sur le plan personnel, ce n'est pas la folie ; je n'arrive à rien avec l'écriture malgré mes idées ; et je me suis sérieusement interrogée sur l'intérêt de continuer à publier Une Lune d'or et de noir. Comparé à d'autres fanfictions, mon récit est vraiment faible et voir le nombre de vues grimper sans qu'il ne suscite de réactions me donnait le sentiment que beaucoup jetait un œil pour abandonner aussi sec.
Enfin bref, je me suis secouée les puces! Et je me suis souvenue que l'essentiel, c'était que cette histoire me plaise! Et c'est le cas, j'adore Ayden, Sirius et Regulus, j'ai adoré écrire ce texte. Il a ses faiblesses, et je m'en rends d'autant plus compte depuis que je le partage, mais je l'aime. Alors bien entendu, ça n'efface pas mes doutes et autre frustration, mais je me dis aussi que si ce texte enthousiasme ne serait-ce qu'une seule autre personne, je suis heureuse.
Aller, trêve de sentimentalisme, retour au récit! Bonne lecture ♥
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Dans un accord tacite, nous avions décidé de ne parler à personne de la tournure de notre relation. Au moins pendant un temps. Garder à l'abri la flamme qui nous unissait, sans la moindre intervention extérieure, nous laissant savourer à loisir notre passion.
D'autre part, les choses se gâtaient pour l'Ordre. La suspicion se glissait dans nos rangs, se distillant lentement comme un poison. Cette soirée, où notre ministre de la Magie devait recevoir dans le plus grand des secrets ses homologues français et allemand, s'était résulté en une bataille contre les partisans de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Et le ministre de la Magie français avait été assassiné. Un des sortilèges de mort des mangemorts l'avait touché en brisant la fenêtre. Toute la communauté magique s'en voyait bouleversée. La peur s'ancrait plus profondément encore dans les esprits et morcelait encore sévèrement l'unité déjà précaire des sorcières et des sorciers. Ce qui ne pouvait que profiter au Seigneur des Ténèbres.
Bien que l'information de cette réunion ait pu être divulgué au sein du ministère, et non de notre côté, certains membres de l'Ordre commençaient à émettre des doutes. Y avait-il un espion parmi nous ? Je n'étais pas sans savoir les réticences que m'opposaient les frères Prewett. Y verraient-ils l'opportunité idéale pour me discréditer ?
Je chassais ces pensées tandis que je frappais à la porte de la maison de James et Lily, où nous allions fêter avec un peu de retard l'anniversaire de Sirius. Nous nous efforcions de mettre un point d'honneur à célébrer et chérir chaque occasion qui nous était donnée de bonheur et d'amour. Comme l'avait souligné Fleamont lors de l'anniversaire de Lily qui nous avait tous réunis presque un an plus tôt, lors des vacances d'hiver.
Ma meilleure amie venait m'ouvrir, m'accueillant d'un sourire rayonnant. Je la serrais dans mes bras puis nous rejoignions le living-room où tous les Maraudeurs étaient déjà présents. Je saluais James, Remus et Peter, avant de me tourner vers mon amant. Ce fut immédiat : lorsque mon regard croisait celui de Sirius, mon pouls s'emballait. Il affichait un petit sourire en coin provocant, ses iris pétillantes, comme me mettant au défi de conserver toute ma maîtrise tandis que je m'approchais de lui pour l'étreindre également. Garder le silence sur notre couple s'avérait plus difficile que prévu. Je mourais d'envie de l'embrasser, de plonger mes mains dans ses cheveux, de me presser contre lui, d'autant que je ne l'avais pas vu depuis plusieurs jours. Nous avions chacun alternés les missions, souvent de nuit, et lorsqu'il était libre, j'étais occupée chez Fleury et Bott.
– Joyeux anniversaire, lui disais-je dans un souffle.
Sa main s'était attardée une seconde de plus qu'elle n'aurait dû sur ma taille lorsque je m'étais écartée. Je m'efforçais de ne rien laisser paraitre sur mon visage qui aurait pu nous trahir. Pourtant, il m'était impossible de ne pas sourire largement.
La soirée était rythmée par les rires. Sirius avait fini par déballer ses cadeaux. L'un des paquets, qui venait de Lunard, n'avait cessé de bouger curieusement et d'illuminer de l'intérieur son emballage. Il l'ouvrait en premier et nous montrait un scrutoscope qui tournait furieusement sur lui-même en émettant une lumière vive. Remus haussait les épaules en assurant que l'objet était parfaitement immobile quand il se l'était procuré. Dans son rire aux accents canins, Patmol avait taquiné son ami en lui rappelant que ces détecteurs de magie noire était le plus souvent de simples attrape-nigauds.
De James et Lily, il avait reçu une excellente bouteille d'hydromel vieilli en fût et de Peter, un assortiment de magazines moldus de motos. Quant à moi, je lui avais apporté un nouveau blouson en cuir noir. Je n'avais pas oublié la façon dont j'avais martyrisé sa pauvre veste lors de notre escapade à Oxford. Une nouvelle fois, il me fallait beaucoup de volonté pour ne pas céder à la tentation de fondre sur lui lorsqu'il me décochait son sourire en coin ensorcelant.
– Bon... je suis chargé de relever Dedalus, annonçait le jeune Lupin aux alentours de minuit.
J'échangeais un regard avec Sirius tandis que tout le monde se levait en s'étirant. Je prenais congé en même temps que Remus, mais au lieu de retourner chez moi, à deux pas des Potter, je transplanais à Londres. Il ne fallait que quelques minutes avant qu'il ne rentre à son tour. Nous nous précipitions dans les bras l'un de l'autre et nous laissions emportés par le tourbillon de nos sentiments.
Perdue dans mes pensées, je triturais le pendentif de ma mère entre mes doigts dans un geste machinal.
– À quoi tu penses ? me murmurait Sirius à l'oreille.
J'étais appuyée contre lui, dans son canapé, un livre d'astronomie ouvert sur les genoux. Il jouait distraitement avec mes mèches blondes, tout en lisant de son côté un de ses nouveaux magazines. Mais cela faisait quelques minutes que j'avais abandonné ma lecture pour laisser mes yeux divaguer dans le vide.
– À ce soir.
Il jetait négligemment sa revue sur la table basse pour mieux m'enrouler dans ses bras, toute son attention concentrée sur moi. Son souffle agitait légèrement mes cheveux.
– Tout se passera bien.
Je me retournais juste assez pour pouvoir le regarder dans les yeux. Trois semaines s'étaient écoulées depuis l'attaque chez Harold Minchum. Trois semaines durant lesquelles mes mains avaient appris à explorer son corps, mes lèvres à goûter les siennes, mon cœur à battre à l'unisson avec le sien. Plus important encore, trois semaines à savourer les nuits pelotonnée contre lui, les réveils dans ses bras, les moments comme celui-ci où nous ne faisions qu'apprécier le fait d'être ensemble. Maintenant que j'avais admis l'amour que je ressentais pour Sirius, je craignais que tout ne s'effondre. Chaque membre de l'Ordre était comme condamné, une énorme épée de Damoclès suspendue au-dessus de chacun d'entre nous. Je le savais depuis toujours, nous en avions tous conscience, nous avions tous accepté de courir le risque pour notre cause. Nous étions tous prêts à mourir pour réduire à néant Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Mais si je venais à perdre Sirius...
Une boule se formait dans ma gorge. Avant qu'il ne devine trop l'ampleur de mon appréhension, je joignais ma bouche à la sienne dans un baiser.
– ...Sirius, avec Benjy. Franck, tu seras avec Edgar et Emmeline. Caradoc, Marlène, Ayden, vous partez ensemble. Remus, Dorcas et James, vous venez avec moi.
Personne ne cherchait à contredire les instructions de Maugrey. Quelques-uns se contentaient d'un hochement de tête tandis que l'illustre auror examinait tour à tour les visages autour de la table. Il faisait un bref signe du menton et certains se levaient. Je suivais le mouvement. À la dérobée, je voyais James et Lily échanger quelques mots, leurs têtes penchées l'une vers l'autre. Brièvement, Cornedrue posait sa main sur le ventre de ma meilleure amie avant de l'embrasser. Je me détournais sans vraiment m'attarder sur ce geste. De l'autre côté de la table, Benjy était en grande conversation avec Sirius. Celui-ci, pas tout à fait attentif, me jetait quelques regards. Je ne parvenais pas à me défaire de mon inquiétude. Mais je n'en laissais rien paraitre, déterminée à garder mon sang-froid. L'enjeu de cette mission était bien trop important.
Je rejoignais Caradoc et Marlène près de la porte. Le premier tenait fermement sa baguette dans sa main, l'air farouche. La seconde glissait un vêtement argenté dans sa poche : une cape d'invisibilité. Nous étions parmi les premiers à quitter le quartier général. Lorsque je passais près de lui, la main de Sirius frôlait discrètement le bas de mon dos.
" À tout à l'heure." semblait-il me dire.
C'était une nuit glaciale, où même les étoiles n'osaient pas s'aventurer. La neige recouvrait tout le terrain entourant la propriété. Tapie dans l'ombre d'une immense haie d'ifs, je serrais étroitement ma baguette entre mes doigts. Plusieurs mètres plus loin, Caradoc me faisait un signe de tête. Aussi silencieuse qu'un chat, j'avançais le long de l'allée. Un sortilège d'Oblitération effaçait mes empreintes dans la neige au fur et à mesure que je progressais. J'esquissais un mouvement sec de ma baguette en direction d'une portion de la haie. Marlène surgissait à mes côtés et fonçait dans les branchages que j'avais visés. Elle se fondait à travers aussi facilement que si elle traversait un écran de fumée. Caradoc suivant sans aucune hésitation. Lorsque j'avais à mon tour passé la haie, celle-ci redevenait aussi solide qu'à l'ordinaire.
Je regardais autour de moi. Nous venions de pénétrer dans un vaste jardin où s'élevait une majestueuse fontaine. Un bruissement me faisait me retourner vivement. Difficilement repérable à cause de son plumage d'une blancheur éclatante, un paon albinos paraissait nous toiser. Je reprenais le contrôle de mon rythme cardiaque.
Mes deux compagnons s'étaient déjà éloignés. À pas de loup, je reprenais mon cheminement à travers le domaine. Un manoir somptueux se découpait dans la pénombre. De grands carrés de lumière se dessinaient dans la neige, à travers de grandes fenêtres. Au pied de la bâtisse, je distinguais des silhouettes marchant de long en large. Je me stoppais. Caradoc et Marlène avaient fait de même. Nous étions disposés à intervalles réguliers, et je savais que de l'autre côté du terrain, Franck, Edgar et Emmeline étaient placés de la même manière. Nous n'avions plus qu'à attendre le signal.
De longues secondes s'étiraient sans que rien ne se passe. Le silence autour de nous paraissait presque surnaturel. Puis, une plume d'or virevoltait devant mes yeux. Fumseck. Je n'avais pas besoin de vérifier pour savoir que mes deux camarades, ainsi que les trois autres membres de l'Ordre, levaient leur bras armé en même temps que moi. Comme un seul homme, nous exécutions tous les six des mouvements compliqués, nos baguettes fendant l'air dans le but d'affaiblir les protections magiques qui entouraient encore le manoir Malefoy.
Un soupir imperceptible s'échappait d'entre mes lèvres. A l'œil nu, il était impossible de savoir si cela avait fonctionné. Mais nous n'étions que l'avant-garde. Et ce serait le travail de James, Remus, Alastor et Dorcas de s'en assurer.
Tout s'était déroulé comme nous l'avions espéré. Aucun d'entre nous n'avait été blessé. Le plan avait réussi. Marlène, Caradoc et moi avions rejoint le quartier général de l'Ordre. Le cœur plus léger, nous n'avions plus qu'à attendre le retour des autres. L'autre partie de l'avant-garde, Franck, Edgar et Emmeline, ne tardaient pas à arriver. Des sourires éclairaient les visages, quelques accolades étaient distribuées, car après tout, le plus gros était fait.
Pourtant, au bout d'une demi-heure sans nouvelles des autres, la tension recommençait à s'installer. Tout d'abord, de façon insidieuse. Puis de plus en plus prononcé. Les expressions des membres qui m'entouraient s'assombrissaient.
Ce n'était pas normal.
Lorsque la porte s'ouvrait à grands fracas, tous les corps se tendaient. Remus tombait nez à nez avec nos baguettes quand il apparaissait dans l'encadrement de la porte, essoufflé, une coupure à la tempe.
– Voldemort est arrivé.
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