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Chapitre 26

    – ...mais tu sais, c'est comme les Ronflak Cornu ! Ce sont des créatures largement sous estimées ! N'importe qui te soutiendrait qu'ils n'existent pas, mais pas moi ! J'en ai vu un de mes propres yeux et laisse-moi te dire qu'une fois que tu te retrouves à deux centimètres de sa corne...

J'ignorais absolument tout de ce qu'était un Ronflak Cornu. Mais j'avais appris depuis longtemps à ne pas demander d'explications à Xenophilius Lovegood. Les premières fois où il était venu à la librairie Fleury et Bott, dans laquelle je venais d'être engagée à mi-temps, j'avais eu le malheur de l'interroger. S'en était suivi un long monologue sur l'Énormus à Babille, accompagné d'exclamations et de grands gestes qui menaçaient l'équilibre déjà précaire des piles de livres qui nous entouraient. J'avais vite compris la leçon après avoir ramassé les précieux ouvrages qu'il ne manquait pas de renverser dans son enthousiasme.

À présent, je me contentais de hocher la tête avec un sourire, intervenant de temps en temps avec un "ah ?" ou d'autres interjections à adapter selon son récit du jour. Je devais être bon public, car à chaque fois qu'il venait, il restait au moins une bonne heure et me suivait partout dans la boutique. Il ne s'arrêtait de déblatérer que lorsqu'un client avait besoin d'un renseignement, avant de reprendre le fil de la conversation comme si de rien n'était. Il allait même jusqu'à me tenir les livres et à me les tendre un à un pendant que je les rangeais. Pour autant, j'aimais bien ses visites. Il était légèrement loufoque et certains de ses dires étaient complètement farfelus, il n'en restait pas moins très agréable. Son optimisme relevait de la légende et ne pouvait qu'être le bienvenu en ces temps de guerre.

    – ...je t'ai déjà parlé des joncheruines ?

Je repassais derrière le comptoir de vente et croisais le regard de Bott, assis dans l'arrière-boutique à son bureau. Il levait les yeux au ciel en reconnaissant la voix de Xenophilius, m'arrachant un sourire. Je le soupçonnais d'être secrètement ravi de ne plus avoir affaire à lui depuis qu'ils m'avaient embauché.

Armée d'une plume, j'entreprenais de remplir un bon de retour quand j'entendais la clochette de la porte tinter. Je relevais les yeux de mon parchemin pour apercevoir Sirius entrant dans la librairie. Il était bientôt deux heures de l'après-midi, l'heure à laquelle je terminais ce jour-là. Je lui adressais un sourire et lui faisais signe de m'attendre. Le jeune Lovegood n'était pas perturbé dans son exposé sur ces petites créatures qui étaient vraisemblablement capables d'embrouiller le cerveau.

    – J'ai cru en sentir quelques-uns d'ailleurs tout à l'heure... dissertait-il toujours, levant le nez en l'air. Il faudrait que je mette au point un dispositif pour les repérer... des sortes de lunettes...

Je n'écoutais plus qu'à moitié ses bavardages. En plus de notre entraînement devenu hebdomadaire depuis la fin de mes études, Sirius et moi avions prévu d'aller faire quelques courses pour la suite des préparatifs du mariage de James et Lily. Un mois à peine nous séparaient encore de la date fatidique et les mères des futurs mariés étaient incroyablement agitées. En tant que témoins des tourtereaux, nous avions convenu de nous atteler à cette tâche. Mais outre le rôle qui nous incombait, nous passions beaucoup de temps ensemble.

Du coin de l'œil je le voyais patienter en flânant parmi les livres. Je m'évertuais à compléter le document. L'horloge indiquait cinq minutes avant la fin de ma journée. La clochette résonnait à nouveau au moment où je me détournais pour poser le papier sur la pile de grimoires à retourner. Rien n'aurait pu me préparer à ce qui m'attendait en faisant face aux nouveaux venus.

Walburga Black et Regulus.



Je restais interdite. Figée, je dévisageais mon meilleur ami, sans que mon esprit ne parvienne à formuler une pensée cohérente. Pendant une fraction de seconde, ses traits exprimaient également la surprise. Mais bien rapidement, son visage se refermait.

    – Ayden ? m'appelait Xenophilius, comme pour me ramener sur terre.

Sirius, à quelques rayonnages de là, reportait son attention sur moi en l'entendant m'appeler. Il remarquait immédiatement mon désarroi et suivait mon regard. En quelques enjambées, il était près du comptoir, se plaçant presque en rempart devant moi. Il était accoudé dans une attitude imitant la nonchalance à la perfection, mais sa raideur ne m'échappait pas.

    – C'est un joncheruine. Il a dû se glisser dans ton oreille... soupirait Lovegood, fataliste.

Ce dernier ignorait tout de ce qu'il se passait. Je retrouvais mes esprits et, à l'instar des deux frères, me composais un visage neutre. Mon palpitant ne cessait pourtant de se comprimer dans ma poitrine. Walburga Black plantait ses petits yeux noirs et perçants dans ceux de son fils aîné. Je voyais ses lèvres se pincer.

    – Sirius.

Aucune trace de l'amour que dégageaient Euphemia, Mrs Evans ou Bathilda quand elles prononçaient les prénoms de James, Lily ou le mien. La mâchoire de Sirius se contractait. Mais Mrs Black s'était déjà désintéressée de lui et me toisait. Le fait de revoir son fils après tant de temps ne lui faisait ni chaud ni froid. Il aurait pu être une poussière sur son épaule que cela lui aurait fait le même effet. Je ne me dérobais pas sous son regard hautain et inquisiteur.

    – Et Miss Grindelwald, je présume ?

Ce n'était pas réellement une question. Elle savait parfaitement qui j'étais, bien que nous n'ayons jamais échangé le moindre mot.

    – Mrs Black, me contentais-je pour la saluer.

Elle ne daignait même pas poser les yeux sur Xenophilius. Tandis qu'elle avançait fièrement vers le comptoir, Regulus sur les talons, c'était comme si le monde entier lui appartenait. Reg ne laissait rien paraître de son trouble, si tant était qu'il en ressentait. Je l'avais rapidement détaillé, noté sa minceur toujours aussi affolante et son visage toujours aussi émacié. Il s'esquivait lorsque je cherchais à plonger mon regard dans le sien. Avait-il remarqué la façon dont s'était rapproché Sirius de moi ? À quoi avait-il pensé en constatant l'intimité qui s'était établi entre nous ?

    – Vous vous êtes finalement rabattue sur mon fils aîné ?

Les deux frères se tendaient à la pique que me lançait leur mère. Je n'avais aucun mal à imaginer le nombre de fois où ils avaient été forcés de la voir humilier d'autres personnes. Ou le nombre de fois où ils avaient dû être humilié eux-mêmes. Je ne détournais pourtant pas les yeux, soutenant le regard de rapace de Walburga. Malgré cette insinuation révoltante, je m'interdisais de répliquer. J'esquissais un léger sourire de professionnel dans un refus de me laisser intimider.

    – En quoi puis-je vous aider ? demandais-je sans me laisser entraîner dans son jeu.

Je voyais ses yeux se plisser, et le temps se suspendait pendant quelques instants. La tension était à couper au couteau. Je tenais bon alors qu'elle continuait de me jauger.

    – J'ai passé une commande exceptionnelle. Votre supérieur sera sûrement plus à même de s'en occuper.

Je ne me départais pas de mon calme et encore moins de mon professionnalisme. J'allais chercher Mr Bott dans le bureau.

    – Mrs Black ! s'exclamait-il, avant de se tourner vers moi. Vas-y, Ayden. Je m'en charge.

La rigidité sur son visage habituellement jovial m'indiquait qu'il n'était pas plus ravi que moi de revoir cette femme, mais je ne me faisais pas prier. Je filais sans traîner dans l'arrière-boutique récupérer mes affaires.

    – A demain, Mr Bott, salut, Xenophilius. Bonne après-midi, lançais-je en dernier à Regulus et sa mère.

Je captais enfin l'attention de mon meilleur ami tandis que je quittais le comptoir. Je remarquais ses yeux sur mon poignet, où je continuais de porter le bracelet d'argent qu'il m'avait offert. Puis il relevait la tête et nos regards se croisaient. Je fouillais ses prunelles, et pendant un bref instant, si fugace que je me demandais si ce n'était pas un tour de mon imagination, j'y décelais un infini désespoir. Le mur qui s'était dressé entre nous était déjà réapparu. Je m'arrachais à son contact visuel, et me détournais. Une main dans mon dos, Sirius m'entraînait hors de la librairie.

Ce serait la dernière fois que je voyais Regulus Black.



Sirius continuait de me guider, nous faisant quitter le Chemin de Traverse avant de parcourir au pas de charge les rues londoniennes moldues. Une fois devant chez lui, il ne s'arrêtait pas devant l'escalier menant à son entrée et poursuivait sur sa lancée. Nous nous retrouvions dans un garage. Il se dirigeait vers l'une des portes fermées et d'un sortilège, elle se déverrouillait pour découvrir le fameux engin que j'avais aperçu chez les Potter.

    – Qu'est-ce que tu fais ?

Je sortais de mon silence, tandis que je l'observais farfouiller dans des cartons entreposés dans un coin.

    – Je t'embarque, répondait-il en se redressant pour me tendre quelque chose.

Je baissais les yeux sur ce qu'il tenait. De forme arrondie, la coque de l'objet était ouverte sur le devant par une visière transparente. Il était d'apparence solide mais rien ne m'indiquait ce que j'étais censée en faire, si ce n'était un moyen imparable d'assommer sa mère.

    – C'est un casque, ça protègera ta tête.

    – Ma tê... tu n'espères quand même pas me faire monter sur cette chose ? comprenais-je avec un temps de retard en désignant la moto.

    – Précisément, rétorquait-il en me fourrant le casque dans les mains avant de s'emparer du sien.

    – Ce n'était pas au programme.

    – Comme rencontrer ma mère et mon frère. Dans l'immédiat, je n'ai aucune envie de parler de ce qu'il vient de se passer, et j'imagine que toi non plus. Alors on va juste aller se changer les idées.

Il soutenait mon regard. Au bout de quelques secondes, j'obtempérais. Il enfilait son casque et m'aidait à faire de même. Il était lourd et pas particulièrement confortable, mais je ne bronchais pas. Sirius enfourchait le bloc de métal avant de me faire signe d'en faire autant derrière lui. Sous mes cuisses, je sentais l'appareil vibrer et l'entendais rugir.

Je me crispais en me rendant compte trop tard que grimper sur ce truc était la pire idée que j'ai jamais eu.

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