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Chapitre 22

Je continuais à ressentir une pointe de douleur cuisante à chaque fois que je croisais Regulus dans les couloirs. En tant que sorciers, nous étions capables de bien des choses, mais pas d'effacer des années d'amitié complice. Et personne ne pourrait jamais prendre la place de Regulus dans ma vie.

Mais j'avais repris du poil de la bête. Après les vacances de Noël, Bathilda m'avait assuré que je n'étais pas seule. Et elle avait raison. Il m'avait simplement fallu du temps pour panser mes blessures. Du temps passé en tant que membre de l'Ordre du Phénix. Du temps passé avec Lily. Du temps passé avec Sirius.


Dans la semaine, j'avais reçu un courrier de ce dernier. Il serait à Pré-au-Lard le samedi suivant et me proposait de le retrouver. Les professeurs continuaient de nous harceler à propos des ASPIC, de nous oppresser en répétant que chaque minute de libre qui nous était octroyé devait servir à préparer nos examens. Mais je décidais de répondre par l'affirmative. Il fallait que je m'aère l'esprit. Et j'étais contente de revoir le comparse de James.

Après avoir rapidement grignoté le pancake que Broony m'avait préparé, j'étais descendue dans le parc pour rejoindre le portail du château. Les mains dans les poches de son pantalon dans une attitude décontractée, Sirius m'attendait déjà. Un sourire en coin étirait ses lèvres. Beaucoup d'élèves l'avaient reconnu, mais lorsque je m'avançais, il ne leur accordait plus aucune attention.

    – Miss, m'accueillait-il en adoptant un faux ton de séducteur.

Je riais et le laissais m'embrasser la joue pour me saluer. À sa vue, je m'étais sentie libérée d'un poids.

    – Alors, comment se passe tes révisions ? me questionnait-il en m'emboîtant le pas.

Je lui jetais un regard éloquent qui le faisait s'esclaffer.

    – Te plains pas, au moins tu n'as pas, non pas un, mais deux préfets sur le dos !

    – C'est vrai, lui concédais-je avec le sourire, imaginant parfaitement Remus et Lily lui faire la chasse. Tu devrais mieux choisir tes amis.

    – À qui le dis-tu.

Nous suivions le chemin jusqu'au village en discutant de choses et d'autres. Nous nous arrêtions au magasin Scribenpenne, où j'avais besoin de refaire mon stock de plume et d'encre. Sirius faisait également halte chez Derviche et Bang. Un des Capteurs de Dissimulation de la maison de Dedalus avait des loupés et il avait profité que le Maraudeur vienne ici pour le lui confier. Tandis qu'il s'entretenait au comptoir avec un sorcier aux cheveux blancs, j'examinais les articles exposés ci et là. Je remarquais une section entièrement dédiée aux objets anti-magie noire, où je trouvais notamment une Glace à l'Ennemi, la plus en vogue ces derniers temps. Mais je repérais aussi des rapeltouts, des miroirs à double sens, de la poudre de Cheminette, des tapis volants, des services à thé autonomes ou encore des Lorgnettes, ces lunettes ajustables à tout type de vue.

Nous prenions ensuite le chemin des Trois Balais. Mrs Rosmerta était ravie de revoir Sirius et ne se préoccupait pas le moins du monde de ma présence. Mais elle était bientôt obligée de retourner s'occuper du reste de ses clients. Je la regardais s'en aller, notant quelques têtes masculines qui se retournaient sur son passage.

    – Qu'est-ce qui t'amène dans le coin, au fait ?

    – Abelforth. Cette tête de gobelin refuse catégoriquement de rendre sa cape d'invisibilité à Fol Œil. Entre nous, elle ne vaut pas grand-chose cette cape comparée à celle de James, mais ces deux-là sont trop butés pour céder. Je me suis porté volontaire pour faire la transition en douceur.

Je haussais les sourcils en souriant aux mots "transition en douceur". Comme s'ils pouvaient entrer dans le vocabulaire de Sirius.

    – C'était l'occasion.

Mrs Rosmerta revenait avec nos plats sur ces entrefaites.

    – Des nouvelles de la nièce d'Elphias ?

Il grimaçait. Un mois plus tôt, la nièce d'Elphias Doge avait croisé la route de Greyback. Elle s'en était miraculeusement tirée, malgré une profonde entaille qui partait de son œil droit pour ne seulement s'interrompre qu'à la naissance de sa poitrine. Le sanguinaire loup-garou n'avait pas eu le temps de terminer son immonde travail, mais depuis, elle avait toutes les difficultés du monde à exécuter le plus simple des sortilèges.

    – Toujours au même point... on dirait que sa magie est éteinte.

Pendant quelques instants, je ne pipais mot, plongée dans mes pensées.

    – Elle n'est pas éteinte. Elle est toujours là, incontrôlable, à bouillonner, sans aucun moyen pour la canaliser.

J'avais formulé mon aveu tout doucement, en déplaçant un morceau de citrouille cuit d'un bout à l'autre de mon assiette. Je n'avais jamais beaucoup parlé de cette période de ma vie. Intrigué, un peu grave, Sirius me regardait, la tête légèrement inclinée sur le côté. Mais je ne soutenais pas son regard.

    – Quand j'avais sept, huit ans, j'avais du mal avec la magie. Elle était là, mais elle refusait de sortir. Elle était... bloquée. J'étais terrorisée par toute cette énergie.

Je me souvenais parfaitement. C'était après l'irruption de Grindelwald dans ma vie. L'image de son immense silhouette me surplombant m'avait hanté des mois durant. Ma peur avait perturbé ma magie naissante. Je l'avais senti déferler en puissantes vagues dans mon corps, tout en étant incapable de la contrôler. J'avais pleuré, tiré sur mes cheveux, griffé ma peau, supplié Bathilda pour que cela s'arrête.

Quelque temps encore après mon entrée à Poudlard, il m'arrivait qu'elle m'échappe sous l'effet de trop fortes émotions.

    – J'ai déjà entendu ce genre d'histoires. Quand on vit un évènement traumatisant, disait prudemment Sirius.

Je hochais vaguement la tête, portant mon verre de bièraubeurre à mes lèvres pour m'éviter de répondre. Il n'insistait pas sur le sujet.



Nous remontions tranquillement la rue commerçante, chacun tout à la dégustation d'une chocoballe achetée chez Honeydukes. Cette escapade avec Sirius m'offrait une délicieuse parenthèse dans mon quotidien au château. Je me sentais revivre, loin de l'indifférence de Regulus et des regards accusateurs de mes camarades.

    – ...depuis, nous sommes interdits de séjour, achevait-il.

Il venait de me faire le récit détaillé d'une de leurs innombrables histoires avec James, impliquant un sac plein de bombabouses dans l'exigu et romantique salon de thé de Madame Pieddodu.

    – Ça doit te manquer terriblement, persiflais-je en riant, me rappelant de la seule et unique fois où j'avais mis les pieds dans cet endroit à la décoration très fleur bleue.

    – Décidément, Grindelwald, tu as un faible pour les Black !

Je me retournais au son de la voix de Rabastan. Flanqué d'Avery et Mulciber, un sourire goguenard éclairait leurs visages. Regulus n'était heureusement pas dans les parages.

    – Quel trait d'esprit, le complimentais-je avec sarcasme.

    – Alors ? Qu'est-ce que ça te fait de passer après ton petit frère, Black ? poursuivait-il, imbu de sa bêtise.

Je jetais un regard en biais à Sirius. Il ne trahissait aucune colère. Au contraire, il était l'incarnation même de la désinvolture et souriait, ce même sourire que je l'avais tant de fois vu arborer à Poudlard. C'était le même qu'il affichait lorsqu'il s'en prenait à Severus Rogue. Un léger sourire en coin, narquois, sûr de lui. Les provocations, c'était son domaine. Il avait une parfaite confiance en ses capacités et je le soupçonnais fortement d'aimer se battre.

    – Ah Lestrange, je me ferai un plaisir d'éclater ta sale petite gueule, mais Ayden est tellement meilleure que moi pour te faire cracher tes poumons... disait-il, une pointe de regret dans la voix.

Rabastan blêmissait légèrement et crispait les poings. Il n'avait toujours pas digéré le maléfice que je lui avais décoché lorsqu'il avait refusé de me rendre la photo d'Anjelika. Sa colère à peine contenue me faisait sourire à mon tour.

Malgré son air décontracté, contrôlé, je sentais Sirius impatient près de moi. Il mourait d'envie d'en découdre, dans l'attente que Rabastan lui donne une bonne raison de le faire. Mais ce dernier, après avoir pesé le pour et le contre, décidait de tourner les talons.

    – On n'en restera pas là, lâchait-il avec des accents de menace.

Mulciber, méprisant, crachait à nos pieds pour illustrer les dires de son acolyte avant de s'éloigner aussi, Avery sur les talons.

Je me tournais vers Sirius qui ne faisait plus preuve d'aucun calme. Il passait sa baguette d'une main à l'autre, furibond. L'envie de les poursuivre devait le démanger.

    – Je suis impressionnée, affirmais-je pour le distraire.

    – Par ?

    – Ton sang-froid. Il y a quelques mois, tu aurais attaqué sans te poser de question.

    – Faut croire que je me ramollis.

    – Non, c'est ce qu'on appelle "mûrir", répondais-je en glissant mon bras sous le sien pour reprendre notre route.

Il me dévisageait et face à mon air amusé, ses traits contractés se détendaient. Un nouveau sourire charmeur fendait son visage.

    – Quelle idée.



Allongée dans mon lit à baldaquin, faisant glisser la pierre de ma mère le long de sa chaîne, je repensais à l'altercation avec Rabastan. Il ne me faisait pas peur et cela n'avait jamais été le cas malgré ses sous-entendus qui se voulaient intimidants.

En revanche, je craignais les conséquences qu'auraient ses paroles sur Sirius. Allait-il penser qu'il n'était qu'un pâle substitut de Regulus à mes yeux ? Certes, son frère avait eu, avait toujours, une place de choix dans ma vie, mais avait-il conscience que c'était aussi son cas, à présent ?

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