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Chapitre 20

    – Aller, viens. Je t'invite.

En sortant de la joaillerie et pendant que nous remontions le Chemin de Traverse, j'avais gardé le silence, perdue dans mes pensées. Au son de la voix de Sirius, je relevais les yeux. Il faisait un signe de tête en direction d'une table dans un coin du Chaudron Baveur.

    – Remus va dormir encore quelques heures et Euphemia et Fleamont ont certainement envie d'un peu de tranquillité aussi.

J'acquiesçais et prenais place. Comme le Chemin de Traverse, le pub était à moitié vide. Le temps où il grouillait de monde, résonnait de conversations et de rires paraissait bien loin. Les quelques personnes attablées ou accoudées au comptoir parlaient doucement, leurs mots comme voilés. Mais j'avais l'esprit encore trop loin pour faire cas de l'ambiance pesante. Je triturais machinalement le pendentif à mon cou, complètement ailleurs. J'étais revenue à mon point de départ. J'avais espéré que le bijou m'aiderait à éclaircir les origines de ma mère. J'aurais au moins eu l'impression d'avancer un peu.

    – Ayden ?

    – Mmh ?

Je redressais la tête, la pierre toujours entre mes doigts, pour découvrir Tom et Sirius me dévisageant.

    – Qu'est-ce que tu bois ? répétait le Maraudeur.

    – Oh ! Hum, une bièraubeurre, s'il vous plaît.

    – Je reviens pour les plats lorsque vous aurez fait votre choix.

J'esquissais une moue gênée tandis que le barman repartait derrière le bar.

    – Désolée.

    – Ce n'était pas ce que tu escomptais en entrant dans cette boutique, hein ? disait-il en désignant mon cou.

    – C'est le moins qu'on puisse dire... soupirais-je.

Tom nous apportait nos boissons et prenait notre commande de tourte au bœuf et de pumpkin pasty. Sirius continuait de me scruter, attentif. Je décidais de lui donner quelques explications.

    – Je ne sais rien sur ma mère, à part son prénom. D'elle, je n'ai que ce pendentif, que ma grand-tante m'a offert pour mes dix-sept ans, et une photo. J'espérais trouver une piste à partir de ça...

    – La photo qui a valu à Lestrange de se retrouver à l'infirmerie ?

Il affichait un léger sourire en coin. Le souvenir de l'exécrable Rabastan goûtant à l'un de mes sortilèges paraissait le délecter autant que moi. Je ne pouvais m'empêcher de sourire également.

    – Celle-là même ! confirmais-je.

    – Pourquoi tu pensais que la pierre venait de Bulgarie ?

    – Je l'espérais. Elle s'appelait Anjelika et elle avait des origines vélanes, alors si cette pierre venait vraiment de là-bas, j'étais presque sûre de pouvoir affirmer qu'elle était bulgare. Ce n'aurait pas été grand-chose, mais au moins...

Je haussais les épaules. Sirius hochait la tête avant de boire une gorgée de son verre. Il ne disait rien quelques minutes, méditant sur ce que je venais de dire, puis reprenait la parole.

    – Comment tu penses qu'ils se sont rencontrés ? Tes parents ?

Il n'affichait plus rien de son attitude belliqueuse de la soirée de Noël de Slughorn. Cette fois-ci, je ne décelais en lui qu'une simple curiosité. Je prenais le temps de la réflexion, avalant une chaude gorgée de bièraubeurre.

    – Petite, j'imaginais mes parents comme le couple idéal. Tellement beaux ensemble, tellement épris l'un de l'autre et tellement tendres avec moi, bref, j'imaginais ce que tous les orphelins fantasment d'une famille. Un peu plus grande, je voyais en eux les amants maudits d'une quelconque romance.

Je me souvenais de tous les scénarios que j'avais pu imaginer sur mes parents. Ils étaient les héros de mes rêves. Aussi longtemps que possible, Bathilda m'avait laissé monter le mirage de ces parents parfaits qui reviendraient pour moi, pour leur fille unique, pour construire notre vie, notre nid familial.

    – Mais maintenant...

J'inspirais profondément, songeuse. Un jour, ma grand-tante avait fini par mettre la main sur la petite malle que je glissais sous mon lit, remplie de vêtements ainsi que de mes trésors d'enfant. Je me souvenais de son expression quand je lui avais dit que c'était pour quand papa et maman viendraient me chercher. Elle n'avait eu d'autre choix que de m'expliquer aussi délicatement que possible que c'était impossible. Puis était survenu ce fameux Noël, brisant définitivement mes espoirs.

    – Maintenant, je ne suis plus certaine de vouloir savoir comment ils se sont rencontrés. Tout ce qu'a pu me raconter Bathilda sur ma mère, au sujet de sa douceur et de son grand cœur, ça ne colle pas du tout avec ce que je sais de Grindelwald. Je ne l'imagine pas vraiment lui faire la cour... grimaçais-je.

À son signe de tête, je comprenais qu'il avait lui aussi du mal à se représenter un Gellert Grindelwald en amoureux transi. Non, j'avais réalisé depuis longtemps que je n'étais pas une enfant de l'amour.

Nous interrompant, Tom déposait de généreuses assiettes fumantes devant nous.


L'effet d'un estomac bien rempli sur le moral était incroyable. Ma morosité s'était éloignée au fil de notre conversation. Nous avions laissé de côté tout le reste pour ne plus s'attarder que sur le moment présent, assis tous les deux à une table du Chaudron Baveur.

    – Je comprends mieux vos surnoms, maintenant.

Sirius penchait la tête, les sourcils légèrement froncés, interrogateur.

    – Je veux dire, je vous entendais vous appeler comme ça à tort et à travers, et quand j'ai appris pour... le petit problème de fourrure de Remus... le surnom de Lunard, ça avait du sens. Mais je n'avais jamais compris pourquoi Patmol, Cornedrue et Queudver, développais-je, avant de me pencher vers lui pour ajouter plus doucement, depuis quand vous êtes des animagus ?

Son visage s'éclairait. Il adoptait un air malicieux, canaille.

    – Ça n'a pas été simple, avouait-il en passant la main dans ses cheveux. Le processus était long et complexe, tu n'as pas idée ! Il nous a fallu trois ans pour y parvenir ! Mais en cinquième année, on a réussi. Et on a pu accompagner ce bon vieux Lunard dans ses escapades nocturnes.

Il esquissait un sourire et je devinais qu'il se remémorait toutes ces nuits passées avec ses meilleurs amis, à sillonner Poudlard et ses environs en long et en large.

    – A propos, désolée pour la gifle.

    – Je ne l'ai pas volé celle-là, admettait-il en balayant mon excuse de la main.

    – C'est comme ça que vous avez mis au point la Carte du Maraudeur ?

Cette fois-ci, il ouvrait des yeux ronds.

    – Je te trouve bien informé.

    – Lily parle beaucoup, lui rappelais-je avec un clin d'œil.

Il s'esclaffait.

    – Comment vous vous êtes rencontrées d'ailleurs, avec Lily ?

Je manquais recracher la gorgée que je buvais dans mon verre en lâchant un gloussement.

    – Elle ne vous a jamais raconté ? riais-je.

Une lueur que je connaissais bien s'allumait dans les yeux de Sirius. Son regard pétillait de la même façon lorsqu'il s'apprêtait à faire l'imbécile avec James.

    – J'étais en première année. Un samedi matin, en montant à la volière, j'ai entendu des petits cris et plein de battements d'ailes. Je me demandais ce qu'il se passait là-dedans, et quand j'ai passé la porte, j'ai vu Lily, en prise avec un énorme hibou. Elle était couverte de plumes. Je ne sais pas ce qu'elle lui a fait pour le mettre dans cet état, mais je crois qu'ils ont tous les deux perdus leur dignité ce jour-là !

Son rire remplissait l'espace, ce rire semblable à l'aboiement d'un chien. Je revoyais précisément la Lily de douze ans, vociférant un "stupide volatile !" en toute élégance. Cette image d'elle en duel acharné avec l'oiseau me déclenchait toujours la même hilarité.

    – S'en est suivi un moment gênant quand elle m'a remarqué, puis je lui ai donné un coup de main et elle a finalement réussi à attacher sa lettre à sa patte.

La tête rejetée en arrière, l'aîné Black continuait de s'esclaffer.

    – Mais attends... Je crois que je me souviens de ce jour-là ! Elle était rentrée à la salle commune rouge écarlate, en semant des plumes partout derrière elle ! Et elle a passé la soirée à marmonner dans son coin !

    – Et j'imagine que vous n'avez pas amélioré son humeur !

    – Oh ça, non !

Un sourire persistait encore sur nos lèvres après que nous eûmes retrouvé notre sérieux. Une certaine nostalgie planait maintenant dans l'air. Le parfum des souvenirs.

    – Poudlard me manque, avouait-il.



Nous n'avions regagné la maison des Potter qu'en début d'après-midi, trois heures après avoir proposé à Euphemia de nous rendre sur le Chemin de Traverse pour elle. De façon imperceptible, nous étions en train de nous rapprocher, Sirius et moi. Depuis le moment où je l'avais laissé entrer dans la salle de bain, après l'attaque du Ministère, la distance entre nous s'amenuisait lentement. Sans forcer les choses, petit à petit, naturellement. Nous avions beaucoup à découvrir l'un de l'autre et nous nous apprivoisions progressivement. Chacun avait porté des jugements hâtifs sur l'autre durant de longues années. Le fait de perdre de manière définitive Regulus nous avait poussé à remettre les choses en perspective et nous avait uni. Même si c'était encore balbutiant, plus je le laissais s'approcher de moi, plus la blessure qu'avait provoqué le départ de mon meilleur ami s'apaisait. La perte de Regulus était de moins en moins la seule chose qui nous liait, maintenant que nous construisions notre propre relation.

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