Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 4 : Retour à la colonie

Quand la jeune fille rentra chez elle, elle n'essaya même pas de passer par sa fenêtre. De toute façon, elle avait pu voir qu'elle avait été refermée. Elle passa par l'entrée, et ses parents l'entendirent arriver.

Célia eut alors le droit au plus long et désagréable sermon de toute sa vie. Elle était interdite de sortie, et devait rester à travailler sur la table du salon dès qu'elle était à la maison. En attendant, vu l'heure, elle allait juste dîner et retourner dans sa chambre.

Après son repas, qui bien qu'il fut bon, lui parut insipide, alors qu'elle s'apprêtait à monter à l'étage, ses parents l'interpelèrent encore. Toutefois, ils paraissaient plus calmes à présent.

« Célia... Nous sommes désolés de nous être ainsi emportés quand tu es rentrée, s'excusa son père. Mais nous sommes très inquiets pour toi...

– As-tu idée de l'état dans lequel ça nous a mis lorsque ton amie Louise nous a appris que tu étais dehors ? » Ajouta sa mère, l'air soucieux.

La jeune fille ne releva pas la méprise de ses parents quant à sa relation avec Louise. Elle avait les yeux baissés, mais ne laissait en rien refléter le torrent d'émotions qui l'étouffait.

« Après tout, c'est dangereux d'être seule dehors, même si tu as un Pokémon... continua la femme. D'ailleurs, pourquoi ne nous l'as-tu pas présenté ?

– Ce n'est pas mon Pokémon. C'est un Pokémon sauvage avec qui je suis devenue amie... expliqua l'adolescente d'une voix blanche.

– Mais c'est d'autant plus dangereux ! S'exclama l'homme. Mais Célia... Pourquoi ne nous dis-tu jamais rien ? »

La jeune fille releva enfin ses yeux vers ses parents. Pourquoi leur dirait-elle quoi que ce soit ? Louise était une fille bien trop gentille pour qu'elle puisse se moquer de Célia, avaient-ils dit lorsque leur enfant avait essayé de leur parler de ce qu'elle vivait à l'école. Elle ne recherchait que de l'attention, à l'époque où elle avait commencé à faire apparaître des coupures sur ses poignets et ses épaules, avaient-ils assurés. Ils savaient mieux ce qui était bon pour elle, affirmaient-ils, alors qu'ils l'incitaient à travailler toujours plus, lorsqu'ils la comparaient à Linda, lorsqu'ils l'empêchaient de faire les choses qu'elle aimait pour favoriser ses études. Alors qu'était-elle censée leur dire ? Qu'elle fuguait tous les jours mais qu'ils étaient incapables de s'en rendre compte ? Incapables de se rendre compte à quel point elle avait besoin d'aide, et qu'ils ne savaient pas lui tendre la main ?

« Je n'ai juste... rien à dire. » Conclut-elle.

Cette remarque arracha un soupir agacé à son père.

« Célia... tu sais que nous faisons tout cela pour ton bien ? Toutes nos décisions... c'est pour toi que nous les prenons. Tu le sais, n'est-ce pas ? »

La jeune fille baissa de nouveau les yeux. Le cœur lourd, elle avoua dans un murmure :

« Non... Non, je ne le sais pas.

– Oh, Célia... nous avons dû te paraître si injuste. Mais sache-le, nous faisons cela pour ton bien, insista sa mère en lui prenant doucement les mains.

– Tu comprendras quand tu seras plus grande. Tu t'en rendras compte à ce moment-là, ne t'en fais pas. » Ajouta son père en lui caressant la tête pour la réconforter.

Quand elle serait grande ? Quand cela serait-il, "quand elle serait grande" ? Combien de temps cela voulait dire qu'elle devait encore vivre cette vie qui l'étouffait ? Cela faisait quatre ans que cela durait, et cela devrait encore durer au moins tout autant de temps... Elle ne pourrait pas le supporter.

Célia retourna dans sa chambre sans un mot. Plus d'un mois sans voir Drackhaus allait être très dur à vivre... Elle aurait tellement aimé lui faire un câlin, là, maintenant. Elle aurait pu se changer les idées avec lui. Ah... Il lui manquait déjà.

Le mois et demi suivant fut très long pour Célia. À force de ne faire qu'étudier, ses résultats avaient sans la moindre surprise augmentés, ce qui ne manquait pas de plaire à ses parents, qui ne réalisaient pas que le sourire avait totalement disparut du visage de leur fille. Sa punition n'était censée durer qu'un mois, mais elle savait que les deux adultes la surveillaient de près ensuite, donc elle attendit un peu avant de sortir de nouveau.

Elle se sentit revivre lorsqu'elle posa un pied dehors, étant une nouvelle fois sortie par la fenêtre. Il faisait plutôt beau, c'était très agréable. Le plus discrètement possible, elle sortit de la ville. Elle était si heureuse à l'idée de retrouver Drackhaus ! Il lui manquait tellement. Impatiente, elle commença à le chercher sur la Route 114, puis au niveau du Site Météore.

Cependant, après deux heures à écumer les lieux, elle ne parvint pas à le retrouver. Son cœur s'emballait. Elle commençait à sérieusement s'inquiéter. Peut-être était-il encore blessé ? Peut-être... peut-être qu'il l'avait abandonnée ? Non, c'était impossible, elle le savait. Elle ne devait pas déprimer. Il avait promis qu'il l'attendrait.

L'adolescente finit par croiser l'ancienne qui l'avait aidée à soigner Drackhaus le jour où elle l'avait rencontré. Comme il lui avait semblé qu'elle le connaissait, peut-être saurait-elle quelque chose.

« Madame !

– Oh ! La demoiselle de la dernière fois ! Quel bon vent vous amène ?

– Je suis à la recherche de Drackhaus... Vous savez le Draby que vous m'aviez aidée à soigner, il a évolué, mais je n'ai pas pu le voir depuis quelques temps, et je me disais que peut-être que vous savez où il se trouve ?

– Oh, mais oui, bien sûr ! Il a retrouvé sa colonie. Puisqu'il avait pu évoluer en Drackhaus, son retour a été accepté, et depuis, il est devenu l'un des membres les plus forts de sa colonie. Il pourrait même en devenir le chef, au rythme où il va ! Il a bien grandi depuis la première fois que je l'ai vu. »

Cette nouvelle fut comme un coup de massue pour Célia. Elle parvint à garder contenance et à remercier la femme avant de partir, mais elle s'arrêta bien vite, seule au milieu de plaines rochauses. Le regard baissé, elle fixait le vague. Alors Drackhaus avait retrouvé sa place dans sa colonie... C'était une excellente nouvelle, le Pokémon devait être très heureux, à présent. Il avait pu retourner auprès des siens...

Mais la jeune fille ne parvenait pas à se réjouir de cette nouvelle. Son partenaire avait décidé de ne pas attendre son retour... Le cœur lourd, elle sentit quelques larmes rouler sur ses joues. D'un pas lent, elle prit donc le chemin qui la ramènerait à sa vie étouffante, dont elle n'avait plus d'échappatoire pour la supporter.

Et voici le chapitre du jour ! Pas le plus joyeux, mais j'espère qu'il vous a plu quand même. Le prochain chapitre sera le dernier de cette courte histoire !

En média : Lovely, par Billie Eilish et Khalid

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro