Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 6 : Gronde l'orage

La pluie bruyante s'abattait sur le sol, le cri assourdissant de l'eau qui se fracassait sur le sol était la seule chose qu'il entendait. Encre, au sol était tétanisé. L'île de Mortuus cachait bel et bien l'enfer derrière le rideau des arbres. Un grincement retentit. IL allait attaquer à nouveau, il voyait sa terrifiante mâchoire s'ouvrir à nouveau pour répéter l'effroyable processus. Un premier claquement retenti suivit d'un deuxième et d'un troisième. IL était en face de lui, il était la cible, mais la terreur que le géant lui inspirait l'empêchait de bouger. Un quatrième claquement retentit. Une espèce de souffle particulièrement aigu commença à siffler à nouveau. Ce sifflement qu'il avait entendu qu'une fois le terrifia, il était sûr que cette mélodie était annonciatrice d'une catastrophe imminente.

IL allait recommencer. La première attaque de cette créature infernale, l'avait tétanisé. Il tremblait, il arrivait à peine à respirer. Le sol humide et glacé semblait tenir son corps tremblant, comme si la boue rampait sur son corps tremblant, en formant des chaînes.

- ENCRE LEVES TOI ET FUIS !!! CETTE CHOSE EST UNE ARME DE DESTRUCTION MASSIVE. FUIS AVANT QU'ELLE TE BLESSE !

C'était la première fois qu'il voyait le plus âgé perdre son calme, lui, cet être proche du divin, capable de réaliser l'impossible, avait peur. C'était la première fois que sa douce voix était déchirée par un cri. Ils allaient mourir... Ce golem était sûrement une créature de l'Enfer... Ils allaient mourir...

Devant la bouche du golem quadrupède, une boule blanche s'était formée, elle grandissait de second en second. La même qui une fois transformé en immense rayon avait détruit une dizaine d'arbres et d'ombre au passage. Ce rayon semblant capable d'effacer la réalité, était pointé droit sur lui. Ses jambes tremblantes ne pouvaient plus bouger, il avait l'impression d'être enchaîné au sol. Comment avait-il pu trouver cette horreur belle ?

La journée avait pourtant si bien commencé, il avait mangé, profitant de la vue paisible des lapins jouant, avant de reprendre la route. Après avoir avancé pendant quelques heures, ils étaient arrivés dans une seconde clairière. Ils en avaient profité pour faire une pause. Étant en sécurité, enfin, ils le croyaient, ils avaient discuté à voix haute. Leurs orgueils les avaient rendus imprudentes.

L'orgueil est un péché, et cette créature digne de l'enfer était venue leur faire payer leurs crimes.

C'était un sifflement aigu, suivit de peu, par quelques gouttes de pluie qui les avaient contraints à se lever. Par prudence, ils avaient rapidement quitté leurs places pour courir vers les arbres. Quelle chance ils avaient eue. Quelques secondes, après avoir quitté leurs places, avant d'atteindre les arbres, un éclat blanc passa, détruisant au passage une dizaine d'arbres. En face, derrière les cadavres d'arbre détruit, se tenait un golem, la gueule ouverte d'où un petit jet de fumée sortait, similaire à celui qu'ils avaient trouvé la veille.

Sa gueule ouverte formait un sourire sadique promettant une immense souffrance. Son « visage » vide les fixait.

À ce moment-là, lorsque son regard croisa celui de la créature, les jambes du peintre le lâchèrent. L'immense créature était promesse d'un funèbre destin qui lui semblait inévitable.

L'explorateur secoua la tête, il ne fallait pas qu'ils restent tétaniser. La pluie ne les aiderait pas à s'enfuir.

Quelle malchance.

L'explorateur regarda le peintre, à quelques mètres des arbres, affalé dans la boue, il était tétanisé, la pluie s'écrasait sur lui, son esprit hurlait de bouger, mais il en était incapable. Fallacy lui hurlait des instructions, mais il était incapable de réagir. Qui avait pu créer de tels monstres ? L'être étant sans vie, créé et programmer pour détruire.

L'esprit du peintre était un total chaos.

Il allait mourir.

Ils allaient mourir.

Comment survivre à une horreur pareille ?

Jamais Mortuus avait aussi bien porté son nom.

Il allait crever...

Pourquoi était-il venu ? Fallacy l'avait prévenue.

Il avait si peur...

Il devait bouger.

BOUGE !!

Mais son corps terrorisé en était incapable.

La respiration sifflante, Fallacy couru vers la créature dans l'espoir de la faire reculer. Armée d'immense griffe, capable de couper un arbre en deux, elle semblait invincible. Tel le faucheur impitoyable, il allait tout détruire. La créature allait tirer et Encre semblait complétement bloquer. Il devait trouver une solution.

La créature avait décidé de s'en prendre au plus jeune, malgré les cris de l'explorateur, sa lourde tête ne s'était jamais tournée vers lui. La chose semblait avoir décidé de s'en prendre au peintre en premier. S'il avait su, il n'aurait jamais pris Encre avec lui. Il n'avait jamais entendu parler d'une arme de destruction pareille ! Quel fou avait eu l'idée de créer quelque chose comme ça ?

Ce n'était pas le moment d'y réfléchir ! Il manquait de temps ! Il était qu'une question de seconde avant qu'elle tire à nouveau !

Le sifflement s'arrêta, l'explorateur jeta un regarde au peintre. Encre n'avait toujours pas bougé, la prochaine attaque semblait imminente. Ils devaient fuir ! Il courut vers le peintre. Il manquait de temps. L'explorateur sauta rapidement sur le plus jeune pour le pousser.

Le rayon passa à quelques centimètres de sa main gauche, ils étaient encore vivants. Ils devaient partir et vite. Profitant des quelques secondes pour que la créature recharge son rayon, il hissa le peintre sur ses épaules.

- On doit fuir Encre.

Il n'était même pas sûr que le peintre entende sa voix, il devait le mettre en sécurité. Vu la réaction du plus jeune, il était incapable de se protéger.

Il jeta un rapide regard autour de lui, la violente pluie avait rendu ses chaussures lourdes et boueuses. Porter Encre l'alourdissait, il s'enfonçait dans le sol. Il grogna foutu pluie. Il ne pouvait pas grimper en portant le peintre, et de toute manière ses chaussures boueuses glisseront sur les branches humides.

Foutu pluie.

Le sifflement aigu et caractéristique de la créature sonna à nouveau. Il s'empressa de se décaler vers la droite, rester immobile signifiait mourir et ce n'était pas son objectif. Comment fuir ?

Où fuir ?

Comment protéger Encre ?

L'explorateur regarda autour de lui, la vision troublée par le rideau de pluie qui se fracassait bruyamment autour de lui. Il avait deux solutions restées ici ou courir dans la forêt en espérant ne pas être touché par les ombres, tout en évitant les flaques de mucus noires. De nouveau, il entendit le sifflement caractéristique, il n'avait pas de temps à perdre.

Grimper sur les arbres semblait actuellement impossible, le risque de chute était beaucoup trop élevé, et il n'était pas sûr que le plus jeune support le choque. Il devait courir sur le sol et prier sa chance.

Le souffle court, il s'élança vers les arbres. Les créatures devaient être partout, le soleil n'était plus et le bruit les avait sûrement attirés.

L'orage gronda, accompagné d'un immense éclair, la lumière vive éclaira l'intérieur de la forêt, qui avait étrangement un sol magnifiquement vert et sans aucune créature.

Dans ce cas, pourquoi n'étaient-elles toujours pas là ? Le bruit aurait dû les attirer ! Un rapide mouvement sur sa droite attira son attention, dans les arbres des lapins courraient paniqués, les cris de terreur des oiseaux atteignirent enfin ses cavités auditives. Il n'était pas le seul à être terrifié, les habitant de la forêt couraient frénétiquement partout. Le hurlement de l'orage sonna à nouveau. Le sol, complétement couvert d'eau et de boue étaient entièrement vert. Le mucus avait disparu. Il essayera de comprendre ce phénomène plus tard, c'étaient leurs chances.

Finalement, cette foutue pluie avait du bon.

Il s'élança vers la barrière des arbres, il était à quelques centimètres de celle-ci quand une main griffue passa devant lui, le projetant dans la direction opposée. Sonné par le coup, il lâcha le peintre qui tomba dans la boue, la puissance de l'attaque le fit s'écraser contre un arbre qui craqua bruyamment sous le choc, ou peut-être était-ce son dos ? Sa colonne vertébrale le brûlait, il ne sentait que la douleur. Il ne sentait plus la pluie imbiber ses vêtements, il ne sentait plus le froid ni même la magie couler de ses os blessés. Il ne sentait plus que de la brûlure de la douleur.

Heureusement que le peintre était seulement tombé dans la boue, elle avait amorti la chute. Il préférait être le seul à avoir mal.

Le froid de l'eau et l'odeur nauséabonde de la boue sortit le peintre de sa trance. Il se redressa, cherchant le squelette noir du regard. Une fois qu'il le vit, il s'empressa de le rejoindre pour l'aider à se relever. Haletant, Fallacy cracha de la magie, cette foutue machine avait une putain force insoupçonnée. Un premier claquement retentit. Il allait à nouveau tirer. L'orage grondait, il devait être à peine 14 h, mais il avait l'impression que la nuit était déjà tombée. L'explorateur grogna, quelle journée de merde. Il tira la main d'Encre pour attirer son attention.

- On se sépare, retourne au bateau.

Malgré sa voix faussement calme, Fallacy était complétement paniqué. Il ne savait rien, la créature semblait invincible, malgré le coup de couteau qui lui avait infligé dans le bras, l'explorateur n'avait noté aucune fissure. Ces machines étaient vraiment atroces.

- Et... et toi Fallacy ... ?

L'explorateur tira sa main, commençant à courir vers le bateau, ils n'avaient pas de temps à prendre.

Pour le moment, l'objectif de Fallacy était la sécurité du peintre, et celui-ci était beaucoup trop terrifié pour assurer sa sécurité par lui-même. Il essuya rapidement la magie qui coulait entre ses dents, il ne devait pas inquiéter Encre inutilement, alors d'une voix douce il murmura, tout en souriant.

- Je vais gagner du temps, cours vers le bateau. L'eau semble faire disparaître le mucus des ombres. Ne t'embête pas à grimper, cours le plus vite possible et met toi en sécurité. Je te rejoindrai par la suite, soit prêt me cueillir sur la plage. Reste au bateau, reste éloigné de la rive, pour le moment, on est incapable de voir le soleil. Restes en sécurité jusqu'à ce que la pluie se calme. Je suis sûr que cette machine finira par s'arrêter d'un moment ou un autre. Fuir seul est plus simple, part le premier, je te rejoindrai.

Le peintre le suivait.

- Tu es sûr... ?

L'explorateur fit une rapide tape dans son dos souriant.

- Ne t'inquiète pas, j'ai un plan. Allez maintenant fuis, tout ira bien.

Fallacy savait très bien que ce n'était qu'un tissu de mensonges pour endormir la conscience du peintre. Il n'avait aucun plan fiable, ses chances de survivre était relativement faible. Le plus âgé se tourna vers la créature de bois, maintenant, il devait gagner du temps et comprendre. Il n'allait pas compter sur la bienveillance des dieux plus longtemps.

En plein milieu de la clairière, la créature quadrupède le suivait de sa grosse tête. Il n'était qu'à quelques mètres de lui. Soudainement, elle avança d'une vitesse anormalement rapide, il n'eut pas le temps d'éviter la main griffue qui tapa violemment sa poitrine le projetant contre un arbre. Il entendit le premier craquement significatif. Il allait de nouveau attaquer.

Légèrement sonné, l'explorateur se redressa, crachant de la magie. Décidément, il détestait la main griffue de la créature. Il devait mieux écouter, identifier les sons pour mieux anticiper. Cette fichue pluie gênait sa vision, mais grâce à elle Encre pouvait fuir plus vite. Finalement, c'était une bonne chose qu'il pleuve.

Légèrement sonné l'explorateur se redressa, crachant de la magie. Décidément il détestait la main griffue de la créature. Il devait mieux écouter, identifier les sons pour mieux anticiper. Cette fichue pluie gênait sa vision, mais grâce à elle Encre pouvait fuir plus vite. Finalement c'était une bonne chose qu'il pleuve.

- Vous n'êtes pas vraiment sympathique très cher, ne pouvez-vous pas être plus tendre ?

Il n'avait aucune chance face à un tel monstre de puissance et d'endurance. Mais cette bataille n'avait pas pour objectif de la détruire, mais de gagner du temps. Chaque seconde rapprochait Encre de la sécurité. 9 km environ les séparaient du rivage. Avec une vitesse moyenne de 10 km/h, s'il tenait 40 minutes, Encre devrait être en sécurité.

- 40 minutes, c'est tout de même long, mais soit très cher, dansons.

Rester immobile n'était pas la bonne solution, il s'empressa de courir à nouveau dans son dos. Son cerveau tournait à plein régime, comment la détruire ?

Détruire ... ?

Non, c'était un vestige du passé, une technologie perdue, il ne pouvait pas détruire une prouesse technologique de ce type. Une prouesse ne semblait pas être le terme correct, cette chose n'avait rien de merveilleux. Un cliquetis retenti à nouveau, la créature se rua vers lui pour lui envoyer un nouveau coup de griffe. L'explorateur recula l'évitant de peu. Il ricana satisfait, il commençait à s'habituer.

Observer.

Trouver un mécanisme.

Obtenir un point faible.

Trouver une logique.

Gagner du temps.

Merde, ces choses pourraient détruire le monde si elles quittaient l'île. Jamais ces horreurs devaient être connues par ceux qui vivent loin de cette île, une guerre avec une arme pareille provoquerait la fin de leurs sociétés. Fallacy accéléra pour éviter le rayon qui allait être lancé.

Pourquoi un peuple isolé sur une île perdu avait besoin de créer de tel cauchemar ? Tant pis pour l'histoire, il devait survivre. Il ne pouvait pas laisser Encre l'attendre toute une vie. Le souffle court, il courut vers le golem, il le détruira pour sa survie ! Non, pour leurs survies !

Pourquoi un peuple isolé sur une île perdu avait besoin de créer de tel cauchemar ? Tant pis pour l'histoire, il devait survivre. Il ne pouvait pas laisser Encre l'attendre toute une vie. Le souffle court, il courut vers le golem, il le détruira pour sa survie ! Non, pour leurs survies !

Il observa attentivement le golem en courant vers lui. La structure semblait simple, comme une poupée. Si c'était une poupée alors il devait viser les articulations, après toutes les articulations des automates sont souvent plus fragile. Le cliquetis retentit, elle allait accélérer l'explorateur en était persuadé, il recula brutalement. Quelques secondes après, quelque centimètre séparait l'explorateur du monstre de puissance. Profitant de leur soudaine proximité, il glissa la lame entre le bois et le rond en acier. Appliquant une force de levier dans l'espoir de disloquer l'avant-bras. Un craquement plaisant retentit, Fallacy sourie légèrement, il semblerait qu'il ait trouvé son point faible. Et il avait bien l'intention de l'exploiter jusqu'au bout.

Il sentit sa lame sauter légèrement après un nouveau craquement. L'espace entre le bois et le rond d'acier s'était agrandie. Il y était presque.

Soudain, la créature se redressa, déséquilibré Fallacy tomba au sol, la lourde patte se posa sur son torse l'écrasait le maintenant au sol. Les immondes griffes qui se plantèrent dans sa poitrine lui arrachèrent un grognement de souffrance pur. Le sifflement caractéristique retentit à nouveau. Il n'allait pas se laisser tuer aussi facilement, il poussa de toutes ses forces la lourde patte. La patte opposée s'enfonça dans le sol, le golem perdit l'équilibre, l'explorateur en profita pour se redresser.

Sacrée pluie, elle était presque salvatrice.

D'un geste vif, il attrapa son couteau toujours coincé dans la patte du golem puis continua à appuyer pour disloquer la patte. Le souffle court, les vêtements trempés par l'eau et la magie, il poussa le couteau de toutes ses forces. La créature s'agitait cherchant à se redresser, le temps lui était compté.

Un craquement libérateur retentit en même temps que l'avant-bras de la patte avant tomba lourdement sur le sol dans un splash disgracieux. C'était presque grisant, essouffler, il vit avec horreur la créature se redresser sur trois pattes. Au moins, songeait-il, Encre avait fui. Il s'éloigna, maintenant elle pourrait plus lui donner des coups de pattes. Le sifflement caractéristique d'un rayon raisonna.

Il courut sur la gauche évitant un énième rayon, le souffle lui manquait, mais il commençait à savoir repérer les attaques. Ce monstre de puissance était au moins assez prévisible. Il ne devait pas perdre sa concentration. La moindre inattention causera sa perte. Un bras griffu passa d'un coup, il érafla son bras gauche, la blessure n'était pas douloureuse mais gênante. La magie s'écoulait doucement, les doigts du golem étaient tranchants comme des lames. Il avait perdu une patte avant il ne devrait plus être capable de le faire. Un craquement attira son attention, à sa droite se tenait un golem. Putain, ils étaient deux.

- Deux contre un, vous êtes bien vilain.

L'orage frappa à nouveau comme pour marquer une nouvelle phase du combat, il y avait combien de putains de golem sur cette foutue île ?

Il n'avait plus qu'à prier pour qu'ils viennent danser avec lui et laissent le pauvre peintre en paix. Affichant son plus beau sourire, comme une armure pour se donner du courage, il courut droit vers eux. Qu'il détruit ou qu'il fuit, dans tous les cas, il ne laissera pas le poison du regret bouffer son âme.

Les cris des mouettes semblaient l'encourager, il se battrait pour survivre, pour leurs survies !

- Maintenant, dansons très chers.

L'orage gronda bruyamment, la violence de la météo n'avait d'égale que la puissance des golems.

Avait-il offensé un dieu quelconque ? Encre courait, son cou le brûlait, son souffle erratique et disgracieux sortait bruyamment. Il se retenait de regarder en arrière, il avait promis. Il devait fuir... fuir seul...

Comme prédit par l'explorateur, il ne croisa aucune ombre.

L'explorateur... Allait-il bien ?

Le peintre se maudissait, s'il avait été moins terrifié, ils auraient pu fuir ensemble... Mais il avait promis de le rejoindre, il irait bien... Le magnifique squelette noir n'était pas un menteur n'est-ce pas ?

Le peintre trébucha, il tomba lourdement sur le sol boueux. Il s'empressa de se redresser, il devait fuir... Mais à quoi cela servait ? Il ne pourrait jamais apporter d'aider au plus âgé.

Il était si inutile !

Il avait envie de se frapper, de retourner dans le passé pour se hurler dessus. Pour se dire qu'il était beaucoup orgueilleux.

Il reprit sa route.

Si l'explorateur mourait, il ne se le pardonnerait jamais.

L'orage grondait.

L'explorateur souffla bruyamment. Les deux golems dansaient une bien étrange danse. Pendant que l'un l'attaquait avec ses griffes, en se tenant sur trois pattes, le deuxième en arrière-plans lançait des rayons. Au bout de trois rayons de suite lancés, ils échangeaient leurs positions.

Casser une de leurs pattes arrière était vraiment une excellente idée. Celui avec une patte en moins était moins précis avec ses rayons et perdait légèrement l'équilibre à chaque fois. Au corps-à-corps, il se contentait surtout se le pousser, les coups de griffes était maladroit. Il semblerait qu'ils ne pouvaient pas enchaîner que trois rayons avant d'avoir un délai de recharge plus long. Ils n'étaient pas si rapides, à part quelque pique de vitesse aléatoirement utilisée pour le déséquilibrer.

A la fin du sifflement, l'explorateur couru vers la gauche, se baissant pour éviter la patte griffue qui voulait lui voler sa tête.

- Et de trois.

Comme il s'y attendait, celui avec une patte en moins quitta sa position de soutiens pour venir vers l'avant. C'était le moment de chercher un nouveau point faible. Un claquement retenti, le premier golem se penchant donnant un coup de patte.

Le coup de patte était plus lent que le premier. Il l'évita facilement, profitant de son déséquilibre, il passa sous son torse.

Le sifflement retentit.

Le premier golem posa bruyamment sa patte au sol puis recula. Le deuxième allait bientôt tirer. Il ne le voyait pas, mais il l'entendait. Le premier se décala vers la droite, l'explorateur fit de même. Pouvait-il l'utiliser pour se protéger du rayon ?

D'un coup, le sifflement se coupa, le premier golem sauta. Le squelette s'empressa de sauter sur la gauche, le rayon coupa une partie de sa semelle, passant sous le premier golem sans le blesser. Le golem guerrier tomba lourdement au sol, ses grossesses pattes s'enfoncèrent dans le sol.

- Un.

La créature baissa la tête, il allait charger.

Le sifflement retentit à nouveau.

Et s'il essayait de lui grimper dessus pour voir si l'autre lui tirerait dessus ?

Un grincement caractéristique retentit, puis le premier golem fonça rapidement sur lui. A quelques secondes de l'impact l'explorateur se décala sur la droite, la créature passa à côté de lui, freinant avant de frapper les arbres. L'explorateur profita de son ralentissement pour grimper sur son dos en s'accrochant à ses jambes.

Le golem se secoua comme un taureau enragé. L'explorateur plantant son couteau dans l'articulation au niveau de sa poitrine pour se stabiliser. Le golem se dressa sur ses pattes arrière avant de tomber misérablement au sol à cause de son absence de patte arrière gauche.

Il en profita pour avancer vers la tête, observant les mécanismes pour mieux le détruire.

Bien vite, le golem guerrier se redressa tout en continuant de se secouer. L'explorateur s'accrochait de toutes ses forces, grognant. A force de s'agiter, le golem se trouva la tête en face de son partenaire.

Le sifflement se coupa, l'explorateur sauta par terre.

Un rayon passa, détruisant la tête et une partie du torse du premier golem. Celui-ci s'écrasa bruyamment sur le sol ne bougeant plus.

Intéressant.

Très intéressant.

Il n'eut pas le temps de se réjouir, avant que deux autres golems ne fassent irruption dans la clairière.

Combien y avaient-ils de ces foutus golems ?

L'orage gronda.

La pluie s'écrasait violemment sur le sol, le peintre grimpa difficilement dans l'embarcation remplie d'eau. Tous leurs vêtements étaient trempés, quelle malchance. Il n'avait aucune notion du temps. Fallacy lui avait promis de revenir, mais il n'y avait toujours aucun signe de lui. Était-il... Non, il lui avait promis de venir.

Ils s'étaient promis de rentrer en vie.

Ils s'étaient promis de voyager ensemble.

Ils s'étaient promis de publier un livre ensemble.

Il installa une toile au-dessus de l'embarcation pour éviter qu'elle se remplisse encore plus d'eau. Il écopa ensuite toute l'eau tout en gardant un œil sur la forêt. Il allait revenir ... n'est-ce pas ?

- Tu m'as promis de venir, tu n'as pas intérêt à me mentir.

L'orage grondait si fort, les dieux étaient-ils à ce point en colère ? La violente pluie ne voulait pas s'arrêter. Trempé, dans ses vêtements sales et boueux, le peintre priait pour la survie de Fallacy. L'explorateur était l'un de ses êtres merveilleux qui rendait la vie intéressante, faites que les dieux soit assez clément pour leurs laisser cette âme encore des années sur leurs planètes.

Il avait encore tant chose à apprendre.

Il n'avait pas encore réussi à effacer la mélancolie dans les magnifiques pupilles de l'explorateur. Il avait tant de choses à faire ensemble, alors...

- Laissez-nous encore du temps, laissez-lui encore du temps...

L'orage gronda.

Fallacy n'avait plus aucune notion du temps, son souffle lui manquait. Dans le noir de la pluie, ses pupilles brillaient. Seul face à quatre monstres de puissance, il n'avait aucune chance de fuir. Il frotta rapidement ses dents pour retirer la magie mélangée à l'eau qui coulait. Ils étaient déjà redoutables, seul, mais en équipes, ils étaient bien pires. Leurs organisations étaient terriblement efficaces.

Au fond, hissé sur ses pattes arrière, un golem jetait des pierres. Devant lui, un second envoyait des rayons en continu. Ils alternaient leurs postes tous les deux après que le deuxième ait envoyé trois rayons. Les deux derniers attaquaient ensemble dans une formation effroyablement efficace pour le maintenir éloigné des golems tireurs. Sur le sol, traînaient deux golems hors d'état de nuire. Pour arrêter leurs fonctionnements, il devait casser l'articulation de la tête, même si celle-ci était si haute qu'il devait soit grimper sur eux, soit cassé leurs pattes. Dans les deux cas, avec quatre automates, il était impossible de s'attaquer à l'un, sans que les autres ripostent. N'étant pas spécialisé dans un seul mode d'attaque, il n'était pas rare qui change de rôle pour le déstabiliser.

Foutu machine.

- Pour des ... armes de des...truction massive vous avez... beaucoup de mal à... tuer un simple squelette, êtes-vous... incompétent ou... bien est-ce moi qui... suis trop puissant ?

C'étaient plus des mots pour s'encourager et se motiver, mais sa voix enrouée par la fatigue et l'épuisement était douloureuse. Il avait douloureusement conscience qu'il n'allait pas retourner au bateau. Son corps était beaucoup trop blessé, lourd et fatigué pour retourner là-bas. Il se décala sur la gauche évitant une pierre, deux mains crochues avancèrent rapidement dans une danse infernale, il recula, le dos plaqué contre un arbre.

Le sifflement strident annonciateur d'un rayon imminent sonna. Il quitta douloureusement son appui, il devait tenir, tenter de fuir à son tour même si c'était perdu. Il abandonnera sa vie face à la mort elle-même. Il regarderait la faucheuse, droit dans les orbites en lui dirait une connerie stupide comme « ma vie était belle ». Il allait continuer de se battre jusqu'à ce que la Mort elle-même doit se déplacer pour lui annoncer que c'était fini.

Le dos voûté, la respiration sifflante et le manteau en piteux état, Fallacy tenait à peine debout. Son corps était si lourd, ses orbites voulaient se fermer pour jamais se rouvrir. Il secoue la tête, il devait tenir.

Après tout, il n'avait pas encore croisé le regard de la grande faucheuse. L'explorateur ricana sans joie, il devenait bien idiot. Au fond, il espérait que la Mort était trop occupée sur le continent pour passer le voir. Il ne voulait pas mourir.

Depuis quand il ne craignait plus de mourir ? Et pourtant, il continuait à essayer de survivre. C'était vraiment ironique.

Il était apaisé, il savait que le peintre était en sécurité, et qu'il était assez intelligent pour survivre seul, après tout, Fallacy lui avait enseigné bien des choses durant ces 26 jours qu'ils avaient passé ensemble, sur cette île infernale.

26 jours vraiment agréables.

26 jours d'exploration.

26 jours de rire et de joie enfantine.

26 jours qu'il chérissait plus que tout au monde.

26... Quel magnifique nombre, mais au coté du peintre, il était sur qu'il aurait les suivant.

Mais, il n'avait pas envie que cela s'arrête maintenant, il voulait continuer s'enseigner au plus jeune.

Ses chevilles épuisées lui faisaient mal, le sifflement s'arrêta. Dans une synchronisation effrayante, les deux mains s'approchèrent de lui. Il ne pouvait que reculer ou avancer, et dans les deux cas, il se prendrait le rayon. Il était bloqué. Il s'appuya sur sa jambe droite pour courir à nouveau, mais celle-ci beaucoup trop épuisé et blessée le lâcha. Il tomba en arrière en même temps que le rayon fut lancé. Son bras droit tendu vers le ciel, comme une prière silencieuse.

Le rayon destructeur passa au-dessus de lui cachant les cieux pendant quelques instants, l'aveuglant au passage.

Affalé au sol, après quelques secondes, sa vision lui revint, il voyait la voûte céleste toujours couvert de nuage. Sous souffle, était si bruyant qu'il cachait la mélodie de la pluie. Il était si fatigué, une douleur lancinante traversa son avant-bras droit, il ne put retenir un hurlement de douleur, enfin, plus un sifflement, la fatigue le rendait aphone. Il se redressa difficilement, deux des quatre créatures repartirent à l'intérieur de la forêt. Le temps du changement de configuration lui permit de se redresser.

Il était vraiment chanceux aujourd'hui, un dieu devait avoir un peu de sympathie pour lui.

Les dieux, ces êtres curieux, qui regardent la vie des hommes, sont-ils amusés par leurs histoires ? Peuvent-ils remuer les fils de leurs vies afin d'arranger le présent à leurs convenances ou sont-ils des observateurs silencieux ?

Respirer était si douloureux, son corps avait toujours été aussi lourd ? Il voyait flou, la fatigue avait eu raison de ses pupilles, en face, il distinguait deux formes floues. La fatigue avait eu raison de beaucoup de choses, son esprit épuisé divaguait tellement... Finalement, il ne survivrait pas, il ne pouvait plus bouger. Mourir debout, face à la mort elle-même, n'est-elle pas la meilleure manière de s'en aller.

Il cracha encore de la magie.

Une fois mort, il demanderait une audience aux dieux pour comprendre savoir s'ils sont de simple spectateur ou des marionnettistes. Oui, ce serait agréable de savoir tout cela. Ensuite, il pourrait explorer les cieux, bien que cela soit sûrement moins palpitant... Mais ça pourrait toujours être intéressant... Quoique, sans le peintre, cette aventure serait bien ennuyante...

Il n'avait vraiment pas envie de mourir.

Voyager avec le plus jeune avait été une expérience si appréciable.

Il jeta un rapide regard à son bras droit pour identifier la blessure qui lui était si douloureuse. Il distingua son bras, mais du vide se trouvait à la place de sa main. Il avait perdu sa main droite ainsi que la moitié de son avant-bras. Il avait été touché. Beaucoup de magie mélangée à la pluie s'écoulait de la blessure. Sa vision devin encore plus flou. Il ne voyait plus que quelques taches de couleur. Il ne pouvait plus du tout bouger, le sifflement caractéristique de rayon retentit. Il allait être attaqué, il devait bouger. Mais il en était incapable, c'était un miracle que ses jambes le soulèvent encore. C'était vraiment la fin cette fois-ci.

IL NE VOULAIT PAS MOURIR !! Mais bon... Ce n'est pas à lui de choisir.

Il espérait sincèrement que le peintre s'en sortirait. Il avait bien tenté de fuir après avoir résisté 30 bonnes minutes. Mais les golems qui avaient atteint le nombre de trois étaient redoutables, il n'avait même pas réussi à s'éloigner de plus de cinq mètres avant de reprendre des coups l'obligeant à reculer.

Un claquement caractéristique retentit, il pouvait entendre l'autre golem s'approcher pour lui transpercer le torse. Son bras droit était si douloureux, en vérité, chaque parti de son corps le brûlait. Il essaya vainement de bouger une jambe, aucun membre ne répondait. Même sa voix semblait l'avoir abandonnée. Le flou laissa place au noir, plus aucun son, il était complètement épuisé. Le calme était appréciable, aucun sifflement ni craquement indicateur d'attaque.

C'était comme si le monde s'était mis en pause, comme si la caresse du vent lui disait qu'il en avait assez fait. Comme si les dieux le remerciaient pour ce spectacle des plus incroyable.

Il était si fatigué.

Il ne put s'empêcher de soupirer, il aurait préféré mourir debout, mais son corps moqueur en avait décidé autrement apparemment. Il se sentit chuter pour atterrir dans les doux bras de la mort.

Il était si fatigué, épuisé par toute une vie à fuir l'ennui.

Mais une chouette vie. Surtout vers la fin.

Oui, c'était vraiment une chouette vie. Il espérait simplement qu'une fois au ciel ou en enfer, selon le dieu qui l'accueillerait, qu'il pourrait récupérer sa main droite, volée par l'un de ses foutus rayons de magie destructrice pure.

Oui, sa vie avait été bien agréable. Peut-être un peu courte.

Il aurait aimé rencontrer Encre plus tôt.

Voyager à ses côtés avait été une agréable expérience.

Sa compagnie avait été bien douce. Il aimait voir ses orbites briller de bonheur lorsqu'il recevait des enseignements et le voir rougir flatté par ses compliments, complétement mérités. Il aimait sa ténacité. Il aimait son rire aussi. Jamais il ne s'était trouvé particulièrement séduisant, mais lorsqu'il s'était vu dessiné par l'artiste, il s'était trouvé beau. Le ciel était magnifique ces derniers temps, il se sentait bien. En compagnie du peintre, il se sentait vraiment bien et tellement apaisé. À ses côtés, il n'avait plus besoin de s'occuper l'esprit pour oublier sa mélancolie.

Ah, il venait de comprendre.

Il était tombé amoureux du peintre.

Ceci expliquait de nombreuses choses, c'était idiot de s'en rendre compte ainsi. Mais il était heureux de le comprendre avant la fin. Heureux de cette vie.

Heureux de ses voyages.

Heureux de ses rencontres.

Heureux d'apprendre.

Heureux d'avoir connu l'amour.

Heureux d'avoir eu le bonheur d'avoir rencontré un être aussi merveilleux qu'Encre.

Oui, il avait eu une magnifique vie.

Il était juste attristé que le destin joueur l'ai fait rencontrer le peintre aussi tardivement.

Sa dernière pensée fut tournée vers les dieux moqueurs qui l'observaient, les priants d'être clément envers le peintre. Son esprit s'endormit complétement tandis que son corps fut entouré d'un froid comme la mort.

----------------------------------------------------------------------------------------------------

Et c'est ainsi que ce chapitre se termine. Je suis assez contente du résultat, j'espère qu'il n'est pas trop brouillon. Je suis encore loin d'être une experte pour l'écriture des combats, il faut encore que je m'entraîne.

J'adore ce chapitre, on passe de l'aventure paisible au drame d'un coup ! J'adore Fallacy, jusqu'au bout, il se bat pour Encre et malgré la fatigue, il fait de son mieux pour survivre.

Mais la vie est parfois cruelle ^^.

Ne vous inquiétez pas, il reste quelques chapitres, après tout, Encre est toujours sur l'île.

Gros bisou à tous, désolée pour le retard, mais c'est un très gros chapitre, alors on me pardonne ?

Le chapitre suivant arrive samedi prochain ;3.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro