Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 2 : Danse les oiseaux.

Le chant de la mer était doux, elle caressait avec une tendresse insoupçonnée la coque de bateau. Debout au milieu, pont principal, l'explorateur saluait l'équipage.

- Messieurs, il est temps pour moi de partir sur l'île de Mortuus. Encre a fini sa carte, qui ma foi est très réussite. Ce voyage à vos côtés a été particulièrement plaisant. Capitaine, vous avez un bien bel équipage, si l'occasion se présente, j'aurais plaisir à voyager avec vous.

Le capitaine ricana.

- L'occasion se représentera l'ami, dans deux mois, on viendra vous chercher après tout.

Le squelette noir répondit avec un léger sourire.

- J'ose espérer que vous ne m'oublieriez pas en deux mois capitaine.

Le capitaine donna une tape fraternelle dans le dos de son employeur.

- Jamais p'tit gars, j'ai bien l'intention de vous amener, de force s'il le faut, dans les mers du Nord afin de vous présenter un calamar géant.

Le regard perdu sur l'océan de marin riant de bonne foi, cet équipage était d'une franchise agréable. S'il rentrait en vie, alors il les suivrait dans la mer du Nord, pour le plaisir d'avoir leurs compagnies.

- L'idée est plaisante mon ami, je pourrais enfin vous expliquer la différence entre les calamars géants et les baleines.

L'explorateur appréciait cet « au revoir », remplie de rire et de bonne humeur, loin des regards remplie de peur ou de pitié des érudits.

- Je prends le pari p'tit gars. Celui qui gagnera payera la tournée pour tout l'équipage.

Dans un cri de joie unie, tout l'équipage acclama leurs capitaines.

- Eh bien mon ami, je suis certain que votre équipage n'oubliera pas de venir me chercher dans deux mois.

Ils rirent de bon cœur, l'explorateur leur accorda un dernier signe de tête avant de s'éloigner vers sa barque. Il grimpa dedans sous les encouragements de l'équipage. D'une voix unie, ils lui souhaitaient bonne chance, espérant sincèrement le retour en vie de l'explorateur.

Après avoir serré une dernière fois la main du capitaine, Fallacy leurs fit signe de descendre son embarcation. Dans la foule, Encre observait la scène. Son voyage était déjà fini. Bientôt, ils feraient demi-tour. Une fois au pays, Encre ne pourrait qu'attendre espérant que l'aventurier revienne lui conter ses histoires. Cette île jouissait d'une effroyable réputation, et c'était pour cela que Fallacy s'y rendait seul. Fixant l'embarcation qui disparaissait progressivement tandis qu'elle s'approchait de la mer, Encre pris sa décision. Jouant des épaules pour atteindre le bord du navire, il sauta dans la barque faisant sursauter l'aventurier qui le fixait méduser.

- Je vous accompagne !

Affirmer qu'Encre craignait l'île était un euphémisme, il était complètement terrifié. Pourtant, il écouta son instinct qui lui hurlait de suivre l'aventurier. Appréhendant sa réponse, le peintre afficha son plus beau sourire pour cacher ses angoisses.

- Remontez sur le bateau, cette île est dangereuse. Contrairement à mes autres expéditions, je n'ai pas beaucoup de connaissance, je ne pourrai pas assurer votre protection.

Même s'il était touché par la volonté du cartographe autodidacte, Fallacy ne pouvait décemment pas risquer la vie d'un jeune homme plein d'avenir. La seule chose qu'il savait, c'est que personne n'en était revenu vivant.

- Je désire vous accompagner !

Fallacy soupira, déjà agacé, finalement, c'était bien un gamin.

- Pourquoi ?

La réflexion n'étant pas son fort, Encre se contenta de répondre spontanément.

- Parce que je vous aime bien.

Pas vraiment convaincu, qui serait assez idiot pour accompagner quelqu'un vers une potentielle mort « par sympathie » ? Cet individu était bien étrange.

- Vous avez de l'avenir en tant que cartographe, ne risquez pas votre vie inutilement. Je vous ai laissé une lettre de recommandation, elle vous sera utile.

Il bomba le torse, fier du compliment offert par l'aventurier.

- Je vais venir pour finir votre carte ! En tant que votre cartographe.

Dépité par l'entêtement de son interlocuteur, Fallacy capitula.

- Faites comme vous le désirez... Mais je ne garantis ni votre survie ni votre sécurité.

Souriant de toutes ses dents, l'artiste tendit la main.

- Je n'ai pas peur, je vous fais confiance.

Même s'il ne le montra pas, Fallacy était particulièrement touché par cette confiance qu'on lui accordait aussi spontanément. Il serra sa main, soit, il fera ce voyage à deux.

Une fois la barque déposée dans l'eau, et après avoir confirmé une dernière fois la décision de l'artiste, ils détachèrent les cordes. Le soleil se levait pendant que la barque avançait lentement vers leurs destinations.

L'aventurier ramait lentement fixant l'île, à chaque coup de rame, il sentait son âme battre plus fort. Cette île l'attirait et l'angoissait en même temps. Derrière lui, il entendit le capitaine crier les ordres. Il ne pouvait plus faire demi-tour, ça seule destination était devant lui. Derrière lui, le peintre priait tous les dieux dont il avait entendu pour leur implorer leurs clémences. L'aventurier soupira, s'il avait si peur, pourquoi l'avoir suivi ? Dans tout le cas, le plus âgé, s'était donné pour tâche principale de le protéger.

Après avoir longuement observé l'île, le squelette noir avait choisie d'y entrer par le Sud. L'île était couverte d'arbres ne laissant qu'une très faible visibilité. Au Nord-Ouest de grandes montagnes rendait l'arrivé sur l'île particulièrement éprouvante, de plus il n'avait aucune idée du danger qui les attendait derrière. Leur premier objectif était d'observer ces étranges créatures pour mieux les comprendre et s'en défendre. Au Sud-Est, il y avait une zone dégagée, mais la falaise était bien trop haute pour rejoindre l'île. Le choix le plus judicieux restait la plage située au Sud.

Il n'était encore qu'à quelques mètres du rivage lorsqu'il LES aperçut. Elles se mouvaient lentement dans les ombres des arbres. Elles semblaient être effrayées par le soleil. Dans l'ombre, il voyait leurs « yeux » vide et blanc, presque brillant. L'aventurier s'arrêta de ramer, sorti ses jumelles pour LES observer. ILS étaient d'un noir d'encre, la majorité se mouvait lentement. Il ne pouvait voir que leurs yeux briller et le fixer d'une manière qui lui glaça les os.

- Pourquoi on s'arrête ?

Le peintre plissait les orbites dans l'espoir de comprendre ce que son compagnon de voyage observait, avec tant d'attention.

- J'observe les créatures qui sont les responsables de la triste réputation de cette île.

Soudain, Encre vit un éclat lumineux bouger, c'était de sortes d'orbites blanches qui le fixaient. Elles étaient effroyablement vides, il y en avait tant. Le peintre ne put retenir un hurlement de terreur, leurs regard si vide et si froid le terrorisait. Réagissant au crie, les créatures s'agitèrent comme excitées, leur mouvement fut plus rapide. D'autres « yeux » apparurent.

- Ils sont sensibles au bruit, il faudra être silencieux sur l'île.

Lentement, le peintre tourna la tête vers l'aventurier, comment pouvait-il rester aussi calme ? Encre regrettait déjà sa décision. Il avait l'impression que des créatures de l'enfer voulaient lui voler son âme.

Dans sa tête résonnèrent les mots de la funeste lettre écrite dans le carnet de Fallacy : « Certains en parlaient comme une maladie, d'autre comme d'une malédiction, mais personne ne pouvait expliquer ces... choses. Quand cette chose te touche, tu es marqué par leurs immondes couleurs noires. Cette immondice rampe lentement sur ton corps, te condamnant à perdre ta raison et ton physique, lentement, tu deviens comme eux. Tu deviens l'ombre de toi-même, ouais, tu es une putain d'ombre, bon à errer comme eux. ». Il ne voulait pas devenir comme eux.

- Si... Si on est touché, on finira... Ainsi...

Le squelette noir posa ses jumelles. Il se retourna vers son compagnon de voyage.

- Je le crains, c'est pour ça que nous devons les observer pour comprendre comment survivre et entrer sur l'île. Il est trop tard pour faire demi-tour. Je serai prudent, alors faites-moi confiance.

Encre se maudit, il n'était pas un grand aventurier, comme le célèbre Fallacy. Il n'était qu'un peintre de vingt-trois ans qui rêvait d'aventure comme dans les livres. Et comme un imbécile, il s'était engagé dans une aventure bien trop périlleuse pour lui. Il n'était pas un aventurier, pourquoi avait-il été assez idiot pour le suivre ? Comment fait l'explorateur pour garder son calme ?

- Comment faites-vous pour ne pas avoir peur d'eux ?

Fallacy soupira.

- Bien évidemment qu'ils me font peur. Mais cela ne sert à rien de ne se concentrer que sur ce sentiment. La peur empêche d'explorer. J'ai décidé que j'irai à l'intérieur de l'île pour y découvrir ce que le passer nous a laissés.

C'est alors que le peintre remarqua les mains légèrement tremblantes de l'aventurier. Son écriture impeccable était légèrement irrégulière. Encre se gifla, il était idiot. Fallacy était conscient du risque, il avait essayé de le dissuader. Il ne pouvait pas le gêner égoïstement.

- Je suis désolé... J'ai perdu mon calme... Je...

Encre serra les dents, il était le roi des idiots. Il était venu pour aider Fallacy, pas l'handicaper.

- C'est votre première exploration, et cette île n'est pas réputée pour être paradisiaque. C'est normal d'avoir peur. Bravo pour avoir retrouvé votre calme aussi vite. Ce n'est pas facile. Maintenant, observez-les avec moi, l'objectif est de comprendre comment ils fonctionnent.

Le peintre hocha la tête, malgré son effroi, il les observa. Le doux clapotis de l'eau le rassura. Il pouvait entendre la lente respiration de Fallacy, il était concentré sur son observation. Parfois, il lâchait ses jumelles pour prendre des notes. Il observa intensément un groupe sur la gauche. Un léger sourire apparu sur ses dents, si son observation était correcte, il avait une piste. Il les fixa longuement. Le soleil se leva un peu plus, l'ombre recula ainsi que les créatures.

- Ils fuient le soleil. Ils reculent pour rester dans l'ombre. Je me demande si le soleil est mortel sur eux...

Le peintre s'empressa de fouiller dans ses poches, il en sortit un médaillon argenté. C'était un cadeau de sa mère pour sa majorité. Le médaillon était de la taille d'une pièce, dessus était gravé un oiseau chantant. Pour l'endormir quand il n'était qu'enfant, sa mère lui racontait que c'était l'oiseau de la liberté qui accompagnait les âmes pures. Un sourire nostalgique apparu sur ses dents, quand il retournera au pays, il racontera son voyage à sa mère.

- C'est petit, mais vous pourrez refléter la lumière avec.

Fallacy le remercia en rangeant précieusement le bijou. Il était encore trop tôt pour s'aventurer sur le sable. Mais ils étaient encore trop loin pour vraiment voir quelque chose. Après une rapide concertation, ils décidèrent de se rapprocher du rivage. L'aventurier ramait pendant que le peintre observait pensivement. Il commençait à avoir moins peur, et les mains du squelette noir avaient arrêté de trembler. Lentement, la peur laissait place à la curiosité, il voulait voir, il voulait comprendre. Ils étaient à une dizaine de mètres du rivage, Fallacy jeta une ancre improvisée. Il s'agissait d'un poids accroché à une corde, elle-même accroché au bateau.

L'explorateur se pencha observant les poissons nager dans l'eau claire. Il nageait lentement, d'un air presque paresseux. Parfois, ils remontaient respirer. Ils étaient tous très coloré, Encre ne put s'empêcher de vouloir les toucher.

- Ils ne semblent pas être contaminés.

Encre se pencha observant plus attentivement. Le noir était le premier signe de ces maux incurables, et en effet les poissons ne l'était pas. Ils étaient tous magnifiquement coloré.

- Je ne risque pas de me faire contaminer par l'eau. Je vais m'approcher en nageant, restez ici.

L'aventurier murmurait pour ne pas attirer t'attention des créatures qui s'étaient enfin calmé après s'être agité pendant de longues minutes en entendant le cri du plus jeune. Le peintre se contenta de hocher la tête, ce n'était pas le moment de contester ses ordres. Celui qui était le plus apte à prendre les bonnes décisions était l'explorateur.

Il abandonna son manteau dans l'embarcation, puis il se laissa couler silencieusement dans l'eau. Ne pas faire de bruit semblait être une règle d'or, on entendait aucun oiseau, juste le son des vagues. Le squelette noir plongea au fond de l'eau et ramassa quelques coquillages. Prudemment, il sortit la tête de l'eau, faisant attention à ne pas reprendre sa respiration trop bruyamment. Il nagea lentement vers la rive, sans quitter les effroyables créatures du regard, elles étaient toujours silencieuses et difformes dans l'ombre. La plage de sable était parfaitement éclairée par le soleil. Craignait-il aussi le sable ? Il était trop tôt pour le savoir.

Il s'arrêta quand il eut pied, cependant, il resta dans l'eau au cas où il devrait fuir vers le bateau. Après quelques secondes, quand il fut bien stable, il jeta l'un des coquillages à l'intérieur de la forêt. Un léger son résonna, les créatures disparurent quelques instants pour se ruer vers la zone où le bruit avait retenti. Fallacy réitéra son opération plusieurs fois afin de vérifier que cela n'était pas du hasard.

Il semblait que ce soit bien le bruit qui les attire. Se cachait-il pour attirer leurs proies, et le soleil les rendait trop visibles, où étaient-ils sensibles à ce dernier ? Il sortit le médaillon d'Encre pour y faire refléter la lumière du soleil dessus, malheureusement, la lumière fut trop faible pour avoir un réelle impacte. Il fallait les attirer.

L'explorateur cria puis nagea rapidement plus loin, les créatures s'agitèrent, mais ne s'approchèrent pas. Fallacy soupira. Il était encore trop tôt et les informations trop maigres pour risquer d'aller sur le sable. Soupirant, aventurier retourna au bateau. Il remonta à l'aide du peintre et lui rendit son médaillon.

- Observons-les jusqu'à la nuit, peut-être qu'on apprendra quelque chose.

Le peintre hocha la tête.

- La nuit, on fera des tours de garde pour surveiller. Pour le moment, on reste ici. Avant la nuit, on recula. La mer est calme, mais mieux vaut qu'on soit loin si ces choses s'agitent la nuit.

Le peintre lui tendit sa veste et se tourna pour laisser l'aventurier se déshabiller en paix. Une fois sa veste fermée, il laissa ses vêtements au soleil pour qu'ils puissent sécher. L'explorateur s'allongea pour admirer le ciel d'un bleu profond, il avait besoin d'une pause.

Observant calmement le ciel, le peintre ne put retenir une exclamation de joie en apercevant des oiseaux voler au-dessus de l'île.

- Ils sont beaux ces oiseaux.

Fallacy s'empressa de se redresser puis attrapa les jumelles observant frénétiquement le ciel à la chercher des volatiles. Après quelques minutes, il posa ses jumelles avant d'affirmer en souriant.

- Il est possible d'entrer sur l'île.

Perdu, le peintre s'empressa de lui demander pourquoi.

- Ce sont de petits oiseaux, ils ne peuvent pas traverser l'Océan. Ils cohabitent avec ces montres. Ils ne sont pas contaminés. Si on les observe, on pourra comprendre leurs modes de vie. Ainsi, on pourra s'inspirer d'eux et explorer.

Le peintre serra l'aventurier heureux de l'apprendre. Puis se rendant compte de son geste, il s'empressa de le lâcher en bredouillant des excuses tout rouge. Ils étaient loin d'être assez intimes pour se toucher ainsi.

- Ce n'est rien, je comprends votre excitation.

L'aventurier observa ses provisions, il avait assez d'eux et de nourriture pour une semaine et demie. Ensuite, il sera contraint de se débrouiller. La pêche était envisageable vue la quantité de poisson. Il faudra trouver des points d'eaux potables, les oiseaux pourront sûrement leur indiquer où.

Le peintre était vraiment heureux d'avoir choisi de le suivre. Il accompagnera l'aventurier et l'aidera du mieux qu'il pourra. Encre était persuadé, cette aventure sera encore plus géniale que celle dans les romans qu'il lisait, surtout qu'il est accompagné par le plus charmant des aventuriers.

__________________________

Merci pour votre lecture, à la semaine prochaine ;3.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro