Véritable chapitre 1
Le micro grésilla.
«Bonjour à toutes et à tous, nous sommes réuni tous ensemble en ce jour, pour célébrer et rendre hommage à notre chère Karen Martin. En effet, tous aujourd'hui regrettons le départ de Karen. Cette fille était extraordinaire, aimante, attentive, gentille, souffrante, courageuse et....unique. Cette jeune femme n'a pas eu une enfance et une adolescence facile, mais elle gardait espoir en la vie, sans jamais rien lâcher. Elle était extraordinairement courageuse. Jamais elle n'a renoncé à ses rêves les plus fous, n'a jamais baissé les bras, malgré toute la pression qui pesait sur ses épaules. Elle faisait cela en pensant à nous, à elle et à ceux qu'elle aime. Ses années scolaires étaient invivables, mais jamais elle ne montrait la moindre faiblesse. Elle nous manquera, car elle a changé nos vies et notre manière de penser. C'est pour ça que nous nous sommes réunis. Pour célébrer, sa vie, son existence, qui nous a tous chamboulé à jamais. Maintenant laissons la place à monsieur Aubry, son psychologue, qui nous a permis de la découvrir sous sa vraie nature, et il a aussi permis à Karen de ne jamais décrocher et de comprendre quelle importance avait la vie. »
Le fait d'avoir entendu mon nom me surpris. Je me levai quand même, en réfléchissant à ce que je voulais dire.
« Bonjour à tous, je suis ravi de m'être déplacé jusqu'ici, pour rendre hommage à Karen.
Cette jeune femme, alors qu'elle était encore enfant, venait déjà me voir. Elle m'a surpris dès le premier jour. Lors du rendez-vous, elle m'a confié que tous les gens de sa maternelle étaient identiques. Dans leurs manières de s'habiller, de jouer, de penser. Ça ne plaisait pas à Karen. Elle avait déjà fait tous ce que les gens prennent des années à faire, s'assumer. Adultes, des personnes ne s'assumeront jamais. Ils n'arriveront jamais à trouver leurs styles, leurs caractères, et se fondront dans la masse. Karen, à deux ans et demi, avait déjà, tout compris, et s'assumait pleinement. Elle ne jouait avec aucun enfant de l'école, parce qu'ils étaient tous pareils. Elle voulait être différente, dans tous ce qu'elle faisait. J'ai déjà été appelé en urgence à son école, parce qu'elle faisait des crises d'angoisse, lorsqu'une de ses camarades avait eu la maladresse d'acheter le même pull qu'elle. Tous devait être différent, c'est pour cela qu'elle se comparait aux autres, pour ne pas faire comme eux. Tous ce qu'elle entreprenait, projetait, n'avait même pas effleurer l'esprit de ses camarades. En plus de ça, elle était extrêmement intelligente, têtue, et mature. Ce qui fait que tout ce qu'elle entreprenait était une réussite. Durant toutes ses années de primaire, elle était rejetée par ses camarades. Cela lui procurait de l'indifférence, car, pour elle, être rejetée par des gens qu'elle n'appréciait pas, n'était pas considéré comme quelque chose dont il fait se préoccuper. Elle préférait les gens différents. Durant son collège, les choses ont commencé à se corser. Elle revint me voir, car je ne l'avais pas revue depuis ses sept ans. La sixième s'est passée relativement correctement, malgré que son image, vue de ses camarades, se dégradait de plus en plus. Pour eux, parce qu'elle ne faisait pas comme eux, elle devait être sujet de moqueries. Cette année-là, encore, elle s'assumait, sans pour autant s'assumer comme elle le faisait en maternelle. Sa confiance en elle se dégradait peu à peu, ce qui ne présageait rien de bon. L'année de cinquième fut le début des enfers. Un groupe de garçons et un groupe de filles se moquaient d'elle, à tour de rôle.
Quand un groupe arrêtait, l'autre était là pour en rajouter. Cette année fut aussi la première fois qu'elle se faisait une amie. Hélas, cette dernière l'a rapidement laissé encore une fois seule, car elle trouvait que Karen ne passait pas assez de temps en sa compagnie. Certainement, car elle se faisait embêter en permanence. Elle n'avait aucun temps pour autre chose. C'était plus que quelques moqueries auxquelles tous les adolescents avaient le droit. Ce calvaire, pour moi, devenait du harcèlement. Elle essaya tant bien que mal de se fondre dans la masse, en vain. Les personnes qui étaient capable de la harceler l'avait déjà repérée. Elle n'en parlait à personne, sauf à moi. Elle est arrivée un soir dans mon cabinet avec une furieuse envie de suicide.
J'ai heureusement réussi à la dissuader.
En quatrième, tous le monde la harcelait. Son ancienne amie, sous l'effet de l'influence des autres, leur avait donné ses coordonnées. Petit geste, grosse erreur, car la situation devint pire : elle vécut ensuite un mélange de cyber-harcèlement et de harcèlement classique. Jamais elle n'avait été pire de sa vie. Ses notes avaient incroyablement baissé, elle n'écoutait plus en classe, ne mangeait plus, ne souriait jamais : elle avait perdu goût à la vie. Sa gorge était nouée, et ses mains tremblantes. Ses joues creusées laissait à son visage une allure triste, quant à ses cernes, si prononcées, elles atténuaient encore plus la joie qui se lisait dans son visage étant petite. Karen n'était plus la jeune fille talentueuse, heureuse, sûre d'elle que j'avais connu. Elle ne se confiait qu'à moi. A la fin de sa quatrième, ses enseignants la firent redoubler. Encore une autre façade désespérée s'ajoutai a sa mine déconfite. Je pris soin d'expliquer à ses parents, que pour le bien de leur fille, ils devaient la faire changer d'école. Ils suivirent mon conseil. À mon grand désarroi, les gens dans l'autre collège étaient pareils, sauf que Karen n'a pas donné la même image d'elle-même que celle qu'elle semblait avoir laissé dans son ancien collège. Elle donna l'image d'une fille discrète, juste discrète. Elle ne se fit pas embêtée, et réussi son brevet. Le bac suivi rapidement, avec cependant, quelques insultes via son téléphone, qu'elle ignora avec mes conseils. Elle allait beaucoup mieux, et réussi son bac haut la main......»
D'autres personnes vinrent parler, nous dinâmes, et, lorsque j'allais partir, les parents de Karen m'interpellèrent : « Monsieur Aubry, je pense que cela vous reviens, vous l'avez plus mérité que nous. Je n'ai pas osé le lire, »dit la mère de Karen les larmes aux yeux. Je les remerciais et pris le carnet qu'ils me tendaient. J'étais curieux de savoir ce qu'il contenait....
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