Izuku Midoriya était âgé d'une vingtaine d'années, et était père de deux enfants depuis peu.

Celui-ci vivait depuis quelques années dans la ville de Daegu, après un déménagement précipité à la venue de ses enfants, qu'il avait ainsi jugé animée par ces nombreuses habitations la première fois qu'il était venu, et qui lui avait permis également de faire de nouvelles connaissances et d'y vivre pleinement avec sa famille, aujourd'hui encore.

C'était d'ailleurs à la récupération de celle-ci, qu'il prenait sa voiture dans ce temps pluvieux, dont la pluie ne voulait pas s'arrêter, pour aller la récupérer, dans ce lieu tout bonnement appelé, crèche. La saison des pluies avait débuté il y a quelques semaines dans le pays, et des gouttes d'eau ne cessaient de tomber jour et nuit, beaucoup plus souvent qu'il ne le souhaitait, parfois avec force, ou alors juste pour dire qu'il pleuvait.

Ses essuie-glaces battaient alors dans un rythme unique, rapide et bruyant, et une légère musique en fond sonore venait taire ce silence qu'il mettait dans sa voiture, due à son mutisme de fin de journée, épuisé d'avoir fait des papiers, et brûler ses rétines devant un ordinateur.

Son diffuseur de parfum, intégré directement dans sa voiture, diffusait une agréable odeur de lavande qui détendait immédiatement ses muscles tendus, par ses deux hélices incrustées sur sa forme de petit ourson, car cela lui rappelait l'odeur de sa maison, ainsi que celle que portaient ses enfants.

Sa journée avait été longue, et aucune envie de joindre le chanteur qui criait plus qu'il ne jouait la chanson, ne le prenait, alors que d'habitude, il ne se serrait pas gêné à libérer son envie musicale, à voix haute, tout en tapotant de ses doigts le volant de sa voiture.

Ses fils, étaient les seuls qui pourraient un minimum rendre sa journée plus belle qu'elle ne l'était, dû à leur dynamisme et à leur bonne humeur constante, qui réussissait constamment à lui rendre petit à petit une meilleure forme après qu'il ait quitté sa journée de travail.

Hiro et Jun, des faux jumeaux, était deux enfants nés d'une union entre deux hommes, dont un les avaient porté, Izuku sans vrai semblant, pendant neuf mois.

Leur histoire n'avait commencé que dans un bar, où la musique était trop forte, l'alcool pas assez, et où les corps s'enlaçaient avant même de connaître le nom de l'autre, et où les rayons lumineux venaient vous éblouir, tandis qu'Izuku buvait son verre au bar, et jetait quelques coups d'œils sur les personnes présentes ce soir-même.

Un homme à la chevelure blonde l'avait alors abordé subitement, et discrètement, le surprenant donc, avec ses yeux rouges carmins et son demi-sourire aux lèvres, charmeur et qui semblait être vivement intéressé par sa personne, vu le regard qu'il lui avait jeté, tout en louchant de temps à autre, soit sur ses lèvres, soit sur ses taches de rousseur.

Izuku n'avait pas hésité à user de ses charmes, sachant pertinemment comment agir, et quelles parties de son corps étaient le plus souvent convoitée, et était tout de suite rentré dans son jeu de séduction, en prenant parfois les devants, et qui avait diablement plus à celui qui les recevait, sans s'en étonner.

Une nuit endiablée de sexe s'en était suivi, parsemée de cris et de gémissements déchirants le silence de la nuit, qu'il n'avait pas vu passé tant le plaisir avait pris possession de lui, entre deux baisers et coups de reins, et malgré le plaisir qu'ils avaient tout les deux pris, Izuku s'était réveillé seul avec un mal de crâne le lendemain, tandis que la place à ses côtés demeurait vide et froide, depuis plusieurs minutes, sans présence d'un moindre mots ou vêtements laissés derrière lui, de son bel inconnu, d'un coup d'un soir.

Il n'avait plus eut de contact avec lui, et sans savoir sa condition avait continué normalement sa vie, oubliant vite son partenaire d'une nuit, qui n'avait pas voulu rester en contact avec lui, tout en gardant dans un coin de son esprit ce mystérieux inconnu , pour finir par être prit de violentes remontées qui le faisait vomir tous les matins, quelques crampes et fièvres qui le prenait soudainement, avant de consulter un médecin et de lui apprendre sa grossesse, dans un cabinet qui l'avait fait paniqué, et dont le médecin le mettait terriblement mal à l'aise, avec ses lunettes trop petites pour ses yeux.

Il avait donc vécu seul, avec le soutien de sa mère quelques rares fois, car il voulait s'en occuper seul, se sentant quelque peu coupable, malgré le fait qu'il ne pensait pas ça possible, et avait donné naissance à ses fils seul également, dans une chambre d'hôpital à crier ses peines, à serrer de toutes ses forces les barres du lit, sans présence rassurante à ses côtés pour lui parler calmement et lui donner de la force, alors qu'il aurait voulu être soutenu.

L'avortement pour un homme étant quelque chose de jamais testé, il n'avait pas eu le choix, et avait eut de nombreuses angoisses concernant sa grossesse, sur sa nutrition, son métier, et son quotidien qui allait radicalement changer.

Mais il ne le regrettait pas, et s'en était plutôt bien sorti. Il n'avait cas regarder ses deux petits anges pour savoir qu'il ne s'était pas trompé et qu'il avait pris la meilleure décision de sa vie, malgré toutes les épreuves qu'il avait dû traverser dans la douleur de la solitude et du manque de soutien.

Hiro ressemblait le plus à cet homme du bar, dont il ne se souvenait plus du nom et dont le visage lui apparaissait un peu flou, avec des cheveux blonds hérissés et des yeux grands, rouges, avec quelques taches de rousseur, et au même comportement dynamique, que cet inconnu lui avait montré.

Jun avait les cheveux d'Izuku, verts et en bataille, avec lui aussi des yeux rouges, avec des taches de rousseur et beaucoup plus calme que son frère, ressemblant plus aux côtés d'Izuku.

Ils attendaient d'ailleurs tous les deux Izuku quand celui-ci sortit de sa voiture, penchés et tenant faiblement debout contre la vitre de l'accueil, leurs mains sur celle-ci en ayant entendu sa voiture se garer, sur les fenêtres basses de la crèche, où ils les avaient inscrits, un grand sourire se portant sur leur visage.

Il ne put qu'afficher un grand sourire à cette vue, et il se dépêcha d'entrer en raison de la pluie, à petite foulée, sans détacher son regard de ses enfants, qui rien qu'à leur vue, fit gonfler son cœur de joie.

La femme qui s'occupait de la crèche fut accueillante et alla chercher les petits qui essayaient tous deux de dire son surnom par des babillements, et qui s'empressèrent d'aller à sa rencontre quand le petit parc leur fut ouvert, à l'aide d'une barrière en plastique qui était plus grande qu'eux.

Izuku les prit alors immédiatement dans ses bras, se mettant à leur hauteur et les serrant contre lui, heureux de sentir leurs bras ne pas le lâcher et frotter leur nez à son pull, soudainement revigorer de ses forces rien qu'à leur présence, et à ce geste mignon qui le faisait toujours défaillir.

Il se sentait enfin en paix et ne voulait être nulle part ailleurs, ainsi dans les bras de ses petits garçons.

Il vérifia alors avant de partir si leurs chaussures avaient bien leurs scratchs de mis, si leurs manteaux étaient bien fermés, et fouilla dans son sac pour en sortir deux petits bobs de couleurs différentes avec des étoiles dessus, pour pouvoir les protéger de la pluie, parce qu'avec deux enfants dans les bras, il n'aurait pas pu tenir un parapluie facilement.

Il remercia ensuite grandement la jeune femme quand celle-ci lui tient la porte pour sortir, s'inclinant respectueusement, et pris dans ses bras ses deux fils qui rigolèrent aux secousses quand Izuku se mit à courir pour rejoindre sa voiture, tout en rigolant lui aussi également.

Il les attacha ensuite chacun leur tour dans leur siège auto, quand il ouvrit la voiture, jouant des bras pour ne pas faire tomber son autre fils qui restait dans son bras libre, quand il attachait l'autre, et mit dans les bras de chacun son doudou respectif.

Hiro avait un petit pingouin, vu à une sortie au zoo, et Jun un petit lapin, qui avait crié à sa vue dans un magasin, et qui avait fait sursauter de terreur Izuku, ainsi que les personnes aux alentours.

La pluie était devenue plus forte, une fois tous installés dans l'habitacle, et cela endormi rapidement Jun et fit émerveiller Hiro qui regardait l'écoulement des gouttes sur la vitre, comme Izuku qui s'amusait également petit à faire une course.

Une nouvelle chanson prit alors place dans l'habitacle, et Hiro surprit Izuku à en fredonner les paroles, butant sur certaines, mais assez doucement pour ne pas réveiller son frère, et semblant y mettre tout son cœur, malgré sa voix qui avait du mal à bien prononcer les mots.

Izuku augmenta donc légèrement le son, en observant attentivement dans le rétroviseur si cela ne dérangeait pas Jun, et continua sa route quand il vit que celui-ci ne réagissait pas, bien positionné ainsi avec son doudou dans les bras.

Le trajet était plus tôt court, une dizaine de minutes seulement, mais fit un bien fou à Izuku qui se sentait tout de suite mieux à la présence de ses deux garçons, et la bonne humeur revenait peu à peu à lui, avec en plus ce sentiment de plénitude, pour se dire qu'il était bientôt arrivé chez lui.

Une fois arrivés, Izuku entreprit délicatement de prendre Jun dans ses bras sans le réveiller, et le porta jusqu'à l'entrée de la maison, pendant que Hiro le suivait de près en lui tenant la main, après lui avoir ouvert la porte, et avoir fermé la voiture ainsi qu'avoir mis les sacs de ses deux petits garçons sur ses épaules.

La porte enfin ouverte, Hiro ne put s'empêcher de partir en courant sur ses petites jambes vers le canapé pour se jeter dessus et s'allonger sur le ventre, avant d'avoir enlever ses chaussures dans l'entrée comme il devait le faire, et celui-ci poussa un profond soupir, en calinant son doudou contre lui, sous les yeux amusés d'Izuku, qui se déchaussa et enleva comme il pu son manteau sans réveiller Jun.

Il entreprit donc de poser son frère à ses côtés, après leur avoir enlever chacun leur manteau et bob, et décida immédiatement d'enlever en premier lieu les chaussures de ses garçons, qu'il rangea ensuite, pour continuer à préparer le repas pour ses enfants qui devaient avoir faim, après une aussi longue journée à la crèche.

Bientôt âgés de leurs trois ans, proches de la petite école, ses deux petits monstres avaient un appétit semblable à leur surnom, et se devait donc de préparer de plus grandes quantités que la plupart des autres enfants de leur âge.

Ne voulant pas s'embêter, il prépara alors des pâtes qu'il dénicha dans un placard, avant d'aller rejoindre ses fils, pour voir s'ils allaient toujours bien, n'entendant plus un bruit.

Qu'elle ne fut pas sa surprise quand il les retrouva tous les deux collés l'un à l'autre dans un profond sommeil, toujours avec leur doudou dans les bras, et semblant être dans une grande sérénité, sans broncher et apaisés.

Izuku ne put s'empêcher de les prendre en photo, ajoutant une énième à sa galerie parmi tant d'autres, et avec un peu de culpabilité, dû les réveiller pour aller manger, car il ne voulait pas les laisser aller dormir sans rien dans le ventre.

Jun fut cette fois le premier réveillé, frottant son œil de son poing droit, encore un peu dans les vapes, avant de demander à son papa s'il pouvait réveiller Hiro, pendant que celui-ci mettait la table, et qui en acquiesçant, jeta un coup d'œil à son fils qui embrassait la joue de son frère pour le réveiller, avec le résultat escompté, en se réveillant exactement de la même façon que son frère.

Rapidement, ils vinrent se mettre à table et manger goulûment leur repas préparé rapidement, en n'évitant évidemment pas de se mettre de la sauce tomate un peu partout, sous les rires d'Izuku, qui essuyait à tour de rôle leur joue, tout en leur demandant ce qu'il avait fait à la crèche.

Suite à ça, après avoir débarrassé la table et mettre le tout dans levier pour plus tard, Izuku fit couler un bain pour ses deux garçons, sans que l'eau soit trop chaude en y mettant la main pour la tester, et les regardait jouer pendant quelques temps, une fois tous les deux à l'intérieur, assis de son côté sur le sol près de la baignoire, les avants bras sur le bord, pour ne pas se mouiller plus que nécessaire.

Hiro s'amusait à arroser son frère en frappant sur l'eau, et Jun n'hésitait pas à répliquer également, faisant naître un désespoir chez Izuku qui devrait nettoyer derrière eux, mais profitait également de cette petite querelle fraternel, en voyant le sourire qui venait se loger sur leurs doux visages, qu'il ne pouvait donc pas arrêter, accompagnés de leurs jouets de bains, qu'Izuku avait acheté sur un coup de tête, les trouvant mignons.

Une fois leur amusement terminé, Izuku en profita pour les sécher vigoureusement avec une serviette laineuse, et les chatouillant par-ci par-là pour les embêter, chacun leur tour, avant de les embrasser, les habiller avec leur pyjama préféré, qui représentait un costume de super-héros, avant de les porter direction leur chambre.

Izuku dansait sur le chemin, faisant rire ses deux garçons dans ses bras, et les déposa doucement chacun dans leur lit, en les recouvrant correctement jusqu'au cou avec leur couverture aux décors multiples, pour ensuite les embrasser sur le front, et finit par leur lire une histoire au hasard qu'il avait choisi sur la petite bibliothèque se trouvant dans la pièce, en attendant que cela puisse les endormir.

Rapidement, il vit que ces deux garçons l'étaient, et ferma doucement le livre en essayant de ne pas le claquer et de le reposer doucement sans faire de bruit, avant de les embrasser une dernière fois, de se lever et fermer délicatement la porte derrière lui.

Izuku vint alors se poser dans le canapé, dans un soupir non dissimulé, pour prendre son ordinateur ensuite, et chercher sur Internet des réservations pour pouvoir passer des vacances à la plage avec ses fils, dont il voulait leur faire la surprise.

Il ouvra donc un site qui proposait des bungalows dans un camping près de la mer, la destination où il voulait impérativement les emmener pour pouvoir observer leurs réactions quand ils la verraient pour la première fois, en faisant attention aux tarifs qui devaient rentrer dans son budget, et valida dans un dernier clic sa réservation pour deux semaines, trois personnes, après avoir minutieusement fait attention au moindre détails, satisfait.

Il ne voulait pas prendre le risque qu'un de ses fils ne se blessent ou autre avec des installations défectueuses, ou ne se plaigne de ne pas bien dormir si les bruits aux alentours étaient trop forts.

Il avait hâte de partir, pour pouvoir enfin se libérer l'esprit, et une petite intuition lui faisait comprendre qu'il apprécierait ces vacances plus qu'il ne le pensait.