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Are you ready pour les chapitres finaux? :3
*evil laught*

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Les portes s'ouvrirent.

Mycroft se tenait dans l'embrasure, sa large silhouette occupant tout l'espace. Une lumière forte découpait ses traits en ombre chinoise, m'empêchant de distinguer clairement l'expression de son visage.

— Petit frère, dit-il d'une voix grave. Tu arrives juste à temps.

— À temps pour quoi ? répondit le détective en se levant.

Pour toute réponse, Mycroft recula, nous laissant libre de sortir. Holmes fit un pas en avant, que j'imitai aussitôt. Je n'eus pas besoin de me retourner pour savoir que Philip m'avait suivi. Nous n'avions pas vraiment le choix.

Les portes de l'ascenseur claquèrent dans notre dos.

Nous nous trouvions dans un hall immense, majestueux, au plafond soutenu par des colonnes à la mode antique. Un tapis rouge, aussi épais que ceux du Club Diogène, déroulait ses dessins ocres jusqu'au bout de la salle, loin devant, où une unique porte patientait, fermée, son battant doré réfléchissant la lumière des lustres électriques.

À mis-chemin entre cette porte et nous se trouvait une cage montée sur un piédestal. On aurait pu la confondre avec une cage pour oiseau, si elle n'était pas à taille d'homme.

— Je dois te remercier, Sherlock, déclara Mycroft en s'approchant de la cage. Après tout, il s'agit de ton idée...

Un éclair de compréhension passa dans le regard du détective, qui serra les poings.

— Tesla... lâcha-t-il d'une voix basse, furieuse.

— Oh, tu n'as rien à lui reprocher, pour une fois, répondit Mycroft d'un ton de regret. Qui aurait cru que l'inventeur se découvrirait une conscience ? Nous lui avons proposé de l'argent, du pouvoir, un laboratoire, une place dans l'armée... Mais il a refusé. Alors nous nous sommes simplement servis.

— Holmes, demandai-je, angoissé, sans perdre des yeux ni la cage ni le serpent en costume qui s'y appuyait. Que se passe-t-il ?

— Vous vous souvenez, Watson, me répondit le détective sans me regarder, de la commande que j'ai passé à Tesla, juste après avoir remis notre Reine sur son trône ?

— Oui, vous ne vouliez pas m'en dire plus...

— Eh bien, maintenant, vous savez. Il s'agissait d'un piège. Un piège pour automate. Je lui ai demandé de trouver un moyen de pirater la fréquence radio de la fausse Reine, afin que nous puissions lancer un message de détresse et attirer Adler. Et, pour la retenir sans la tuer, je lui ai aussi demandé de fabriquer une cage sur un électroaimant.

— Un électroaimant ?

— Un aimant convertissant l'énergie électrique en un champ magnétique concentré extrêmement puissant. L'ossature des automates de Norton étant faite de métal...

— Nous avons hâte de vous étudier, Monsieur Morton, continua Mycroft à l'adresse de Philip en ouvrant la porte de la cage, comme pour l'inviter à l'intérieur.

Mes lames chuintèrent en jaillissant des poignées de mes sabres. Je me plaçai devant Philip.

— Allons, Docteur Watson, soupira théâtralement Mycroft. Ne faites pas l'idiot. Je ne pense pas que mes collègues aient le moindre regret à presser la gâchette...

Il leva un doigt ganté, orientant notre regard vers les ogives. Une trentaine d'automates anonymes, semblables à celui qui nous avait guidé à travers les couloirs du laboratoire, se tenaient accroupis sur une margelle, à six mètres du sol, et pointaient sur nous le canons d'armes grésillantes.

— Les mousquets ne me feront aucun effet, objecta Philip en plantant son regard dans celui de Mycroft, qui le soutint sans frémir.

— À vous, non, répondit l'Homme de Lettres. Mais à Watson et Sherlock, si. Voudriez-vous bien montez dans cette cage, Monsieur Morton ?

— Vous prenez votre propre frère en otage ? hoquetai-je, choqué.

Mycroft ne me regarda pas. Ne bougea pas. Mais son point ganté se serra et ses lèvres s'affinèrent tandis que sa mâchoire se crispait.

— J'aimerais avoir le choix, dit-il enfin. J'aimerais tant avoir le choix, Docteur Watson.

Il tourna enfin son regard vers moi et je fus certain d'y voir danser des remords.

— J'ai été fou de croire que je pourrai à la fois servir les Hommes de Lettres et protéger mon frère. Cyril Morton, montez dans cette cage. S'il vous plait. Car ils tireront, si vous ne le faites pas, ils n'hésiteront pas. Turing possédait un système de communication, intégré dans sa poitrine. Il a enregistré et nous a envoyé votre dernière conversation. Ils sont devenus fous en l'entendant. Ils feraient n'importe quoi pour vous avoir. N'importe quoi.

— J'ai décidé de changer de nom, déclara l'automate d'une voix indéchiffrable. Mes amis m'appellent Philip.

Il se tourna vers nous et serra nos deux mains à la fois.

— Sherlock Holmes, John Watson, ce fut un honneur...

— Ne dites pas de sottises, répondis-je en serrant sa main aussi fort que possible, le regard flou. Vous n'allez pas monter dans cette cage ! Nous allons trouver un moyen, nous nous battrons ensemble, et...

Holmes posa sa main sur mon épaule, coupant mon élan.

— Dites à Lizzy... murmura l'automate. Dites-lui... Dites-lui...

Il ferma brièvement les yeux. Lorsqu'il les rouvrit, son regard était devenu fixe et dur. Il tendit une nouvelle fois sa main à Holmes qui, surprit, l'accepta. Je le vis froncer les sourcils.

Puis Philip fit volte face et, sans un mot de plus, sans un arrêt, sans une hésitation, se dirigea vers la cage, dont Mycroft tenait encore la porte ouverte.

Je revois encore sa silhouette s'éloigner, parfois, toute vêtue de blanc, sur ce tapis rouge sang.

Il entra dans la cage. La porte claqua. Mycroft poussa un levier, sur le côté. Le piédestal sur lequel était monté le piège émit un vrombissement sourd, constant. Philip, derrière les barreaux, se raidit d'un coup, ses pieds bien à plat, ses mains droites, comme des piquets, le long de son corps.

La porte s'ouvrit, au fond du hall. J'entrevis une pièce immense, un amphithéâtre dont les gradins grimpaient jusqu'au plafond, grouillant de silhouettes noires gantées de blanc.

La cage s'ébranla et se mut toute seule, se dirigeant droit vers la porte qui l'attendait, charriant sans difficulté son occupant statufié.

Un murmure naquit et s'amplifia, à mesure qu'elle rapetissait à notre regard pour grandir au leur, leur offrant enfin l'arme dont ils avaient toujours rêvés, en la personne d'un automate, d'un faux-prince, d'un jeune homme un peu perdu, d'un ami.

— Sa main était chaude, marmonna Holmes, à côté de moi.

— Pardon ?

— Il a insisté pour que je lui serre la main une deuxième fois. Elle était chaude, anormalement chaude.

— Sous l'effet de la peur...

— Watson, il s'agit d'un automate. Non, il voulait me montrer quelque chose, il voulait me dire...

La cage avait atteint la porte du conseil. Mycroft s'y dirigeait aussi, lentement.

— Dieu du ciel... souffla Holmes, horrifié. Il ne compte pas finir comme expérimentation de laboratoire. Il va... MYCROFT ! hurla-t-il en se précipitant en avant. MYCROFT !

Je le suivis instinctivement, tandis que son frère, surprit, se retournait.

Je vis la réalisation s'inscrire sur les traits de Mycroft. Il jeta un regard en direction du conseil, qui bruissait de murmures, puis en direction de son frère, qui courrait vers lui.

— Il va exploser ! cria le détective. IL VA EXPLOSER !

Mycroft fit son choix. Au lieu de courir vers le conseil pour les prévenir, il courut vers nous, beaucoup, beaucoup plus vite que je ne l'en aurais cru capable. Une poigne de fer se referma sur mon bras, tandis qu'une autre agrippait celui de Sherlock.

— Cyborg ?! s'étonna mon ami, stupéfait.

Mycroft continua à courir en direction de l'ascenseur, nous entraînant de force dans son sillage.

— Mycroft, attends ! lança Holmes. Si Philip explose, ils mourront tous, ils...

La porte de l'ascenseur s'ouvrit devant Mycroft, qui nous poussa à l'intérieur, si violemment que nous trébuchâmes l'un sur l'autre et nous écrasâmes lamentablement sur le sol.

— Mycroft ! cria Holmes alors la porte se refermait, avalant, petit à petit, l'image de son aîné.

— Au revoir, petit frère, dit Mycroft. Fait attention à toi.

Il sourit.

La porte claqua.

La cabine commença à descendre.

Et un bruit abominable aspira le monde, suivis d'une onde de choc qui fit trembler les murs, nous projetant au sol.

J'entendis des cris, des appels, des bruits de chutes, d'écroulement, et le crépitement reconnaissable d'un incendie, suivit d'une bouffée de chaleur qui fit pleurer mes yeux.

La cabine oscilla. Quelque chose se déchira, quelque chose qui crissa longuement avant de céder.

Nous nous mîmes à tomber.

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