Le vent glacial me brûle le visage, sans que je ne puisse ouvrir les yeux. Mon thorax comprimé par la violence du souffle ne permet aucune entrée d'air, l'oxygène commençait à manquer, ma dernière expiration amena une douleur insatiable traversant tout mon être.

Ma gorge serrée, mes lèvres bleues, plongées dans le noir complet. Je reconnu cette sensation, celle d'une chute.

Je sentis les battements de mon petit cœur ralentir. Il se compresse difficilement et se décompresse d'un seul coup donnant l'impression de sortir de ma poitrine. Une larme s'envola au dernier battement, ou presque.

Mon corps rebondit sur un sol des plus froid. Mes yeux s'entrouvent un instant, me laissant entrevoir le brouillard grisâtre.

Mon corps inspira une bouffée d'air, cette bouffée dont notre corps ne pouvait être certain d'en inspirer une autre. La douleur de celle-ci endolorit mon larynx et gonfla mes poumons à la limite de l'explosion.

Dont l'expirer serait d'accepter à contre cœur, une mort certaine par conscience de la robe noir de cette être inhumain

Une respiration saccadée, dont le sifflement suffoque des au secours. Reprendre le dessus peut être des plus grandes difficultés

Il faut malgrés ça, que je dompte l'angoisse grandissante se transformant en une panique inarrêtable

Inspire.... Expire.... lentement et doucement pensais-je tout bas. Reprendre le dessus sur cette détresse qu'un corps plaisir sous la douleur.

Toujours dans se brouillard grisâtre, dont les secondes de cette chute me paraissait des heures, et dont l'atterrissage hurlait les jours d'agonie

Je ne pouvais bouger, comme paralysée.  Ne pouvais à peine ouvrir les yeux, ma bouche donnant l'impression d'être conçue. Je ne pouvais sentir mon être par ma circulation sanguine fusionnée par une atroce souffrance qui poursuivit le chemin des veines traversant ma chair jusqu'à son arrivé et son départ, le cœur

Mon cœur, oui mon cœur qui a chaque battement propulsait cette souffrance dans son circuit infinie, se cercle continue et inarretable.

Qui ne pouvait qu'obliger mon diafragme à se compresser pour ensuite se gonfler, poursuivant ainsi la fonctionnalité de mes poumons pour le parcours de cet oxygène  ardent.

Mon corps pouvait être représenté par un rouage dont une seule pièce défectueuse pouvait détruire tout ce mécanisme

Est-ce que je perd connaissance ? Ou me réveillais-je ? Suis-je tombée de mon lit ? Ou mon corps ne sais pas encore rendu compte de mon réveil ? Me bloquant dans une paralysie?

Quand j'ouvris de nouveau mes yeux, je serai encore dans cette pièce sombre qu'est ma chambre. Mon cerveau s'est juste affolé par un sommeil des plus profond

J'aimerai oublier, oui oublier ma vie. Mes souvenirs, mon passé et mes larmes.

Plus de larmes que de rire pour une vie, était-ce vraiment une vie?

Je voudrai tant, oui tant changer mon existence, malheureusement j'ai bien peur d'être endormi, pour toujours jusqu'au reveil.

Changer, je pourrai enfin être moi même sans avoir peur du lendemain

Oui, c'est possible, ça l'a toujours était lorsque mes yeux se clos. Pour plonger tête baissée dans le monde merveilleux de mes rêves.

Dans cet endroit merveilleux, où le délire,  l'ignorance et le déni sont à l'honneur. Ou la joie, les sourires et les larmes de joies pourraient être acceptées ?

Et je pourrai enfin être libre ?

Ses beaux rêves où je penserai recommence une vie dont l'ancienne n'aurait aucun impact...

En ouvrant mes yeux, je serai ici ou bien ailleurs. Tout ce que je sais, est l'espoir de vivre ou non.

Ainsi... dans cette vie dont j'aimerai poursuivre le fil pour y changer ou rester dans cette violence adorable, sera le plus beau des cadeaux ?

Je ne pouvais me demander une seule chose, Qui suis-je ? En réalité...