Il se passe des choses étranges, ici. Cette nuit, assise à lire à côté de ma vieille bougie dégoulinant de cire, j'ai vu ma fenêtre se briser en mille morceaux: une lumière intense m'a aveuglée, des débris de verre m'ont touché les bras et le ventre, j'ai hurlé et j'essayais de protéger mon visage. Ma bougie s'est éteinte.
Lorsque, finalement, je me suis réveillée, j'étais nez à nez avec un homme. Apeuré, il était là, nu et tremblant, le regard fou.
Je l'ai observé un instant et puis, prenant mon courage à deux mains, je me suis levée, je lui ait posé une main sur l'épaule. Ses yeux angoissés se sont posés sur moi.
"Édith", il a murmuré et ça m'a fichu envie de pleurer sans savoir pourquoi.
Il a répété mon prénom. Je crois qu'il a aussi dit le sien, mais je ne l'ai pas compris. Je n'ai pas demandé, non plus. Je n'ai pas eu le temps.
Il m'a pris dans ses bras, il m'a serré fort. Je ne l'ai pas repoussé, je n'ai pas pu: il y avait quelque chose d'infiniment innocent dans ce geste, et puis quelque chose de désespéré. Il n'arrêtait pas de trembler, de répéter mon prénom comme une bouée de sauvetage.
Je l'ai tiré vers mon lit et je l'ai allongé à côté de moi.
Finalement, il s'est endormi et moi aussi.
Au matin, il était parti.
Au matin, il m'avait seulement laissé, enroulé dans une feuille jaunie et imprimée de lettres, une petite pierre.
Je ne l'ai jamais revu, mais ce petit caillou, je l'ai gardé toute ma vie. Je l'ai porté sur mon coeur car il brillait dans la nuit et me portait chance dans la vie.

B'jour les amis!

Mini mini chapitre avec une mini note, la suite sera plus longue : promis!
MAIS: ce chapitre reste très important (c'est pour ça que ce petit passage est isolé). Et la petite note pour vous: si j'écris interlude en début de chapitre, c'est pour vous prévenir que c'est court mais important.

Bisous, bisous les cocos,
Blondie ❤