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Part IV

Eogan

Arter était encore plus contraignant que je ne le pensais, avec ses coups de jus intempestifs et ses coups de pieds bien placés. Je pouvais récupérer de la sensation d'engourdissement que me provoquait l'électricité en moins de deux secondes, mais la peur de la douleur rendait me rendait réticent à attaquer malgré moi. J'essayai de mettre fin au combat en l'aveuglant pour mieux l'attaquer, mais je n'avais pas prévu la violente décharge qu'il m'enverrait en retour.

Mon corps prit un recul de quelques mètres et je me tordis de douleur sur le sol, mes membres tremblaient de la violence du choc et je perdis momentanément la maîtrise de mon pauvre corps maltraité. La surprise avait rendu son attaque beaucoup moins mesurée que les autres, à mon plus grand déplaisir. Je mis quelques longues secondes à reprendre le contrôle de moi-même, remarquant sans peine qu'il s'était figé, l'air étonné de sa propre attaque.

Profitant de son état de choc, je fis exprès de continuer à me tortiller sur le sol, m'approchant de lui de manière imperceptible. Ses yeux bleus s'étaient assombris et restaient fixés sur moi, perdus dans les vagues. Il me fut facile de deviner qu'il n'était plus du tout attentif à ce que je pouvais bien faire, alors une fois à portée, j'en profitai pour lui attraper une cheville, et la tirer vers moi de toutes mes forces. Je le sentis basculer en arrière sous mon impulsion inattendue et me propulsai du sol pour me placer au dessus de lui, le plaquant sous moi pour l'empêcher de se relever. Je le sentis qui m'éléctrisait avec quelques petites décharges, mais je tins bon et lui insufflai toutes les ondes de soin qu'il m'était possible de lui donner. C'était une technique d'attaque complètement ridicule, mais elle sembla fonctionner sur lui, car je sentis son corps se détendre d'un coup sous ma poigne, un effet secondaire de mon pouvoir qui était autant apaisant dans le cadre de soins que dangereux au milieu d'un champ de bataille où l'on devrait rester continuellement sur le qui-vive. Utilisé à une dose pareille et avec si peu de blessures à soigner, mon pouvoir risquait bien de faire planer Arter au moins quelques secondes avant qu'il ne se reprenne.

Je me laissai rouler sur le côté et m'assis près de lui, satisfait de le voir aussi inoffensif sous mes doigts. Je les retirai de sa poitrine et me relevai, poussant sans ménagement son épaule à l'aide du plat de mon pied.

- Debout, Arter. T'es arrivé à l'heure ce matin, c'est pas pour piquer un somme maintenant.

Je le vis grimacer à ma remarque et lui lançai un sourire mi-moqueur, mi-méprisant. Mon regard se porta ensuite vers Mr. Wynlee qui se pinça les lèvres avant de parler dans le microphone.

- C'est tout pour vous deux. Vayn, relève Arter et rejoignez Mr. Lysos en salle de théorie pour votre débriefing personnalisé.

Je grognai dans ma barbe imaginaire, rechignant à tendre ma main à Arter après l'avoir enfin mis au sol.

C'est à contrecoeur que je le fis et il n'eut pas l'air enchanté de s'en saisir. Je lui attrapai l'épaule pour être plus efficace et l'aidai à se stabiliser une fois qu'il se retrouva sur ses deux jambes. Je n'attendis pas pour le lâcher à la seconde où il ne sembla plus avoir besoin de moi, mais il prolongea le contact juste quelques centièmes de seconde, le temps de me lâcher une petite décharge dans la main. Je lui jetai un regard noir et feulai de haine.

- Connard.

Je haissais vraiment ce type, sérieusement. Qui était-il pour oser me défier à ce point ? J'avais envie de lui coller mon poing dans la figure, mais je me retins, préférant lui tourner le dos pour me diriger vers la salle de théorie.

La pièce était plutôt impersonnelle. Des murs blancs, des bureaux d'un gris clair peu attrayant et un tableau, blanc lui aussi. Même les chaises étaient faites dans un bois délavé qui ne tachait pas la clarté de la pièce. Je ne tins pas la porte à Arter, le laissant se débrouiller derrière moi. Il n'était ni une femme, ni quelqu'un d'assez respectable pour qu'on lui tienne la porte.

Mr. Lysos, ce cher professeur de défense, nous fit asseoir en face de lui à son bureau. Je le vis jeter un coup d'oeil soucieux à Arter avant de se retourner vers moi et de me scruter avec son regard perçant.

- Bien, j'ai vu votre combat. Rien de palpitant, mais je pense que vous avez une bonne synergie possible entre vos pouvoirs, puisque Vayn, tu peux voir Arter lorsqu'il est invisible. Pour le reste... Il va vous falloir du travail...

Je serrai les dents, vexé par la remarque. Travailler avec Arter, n'allait sans doute pas être une partie de plaisir, mais je décidai de prendre sur moi, un peu. Je le haïssais viscéralement, mais si nous ne parvenions pas à accomplir notre mission, ma réputation ne serait plus qu'un vague concept dont plus personne ne se souviendrait...

Je soupirai et jetai un coup d'oeil à Arter, profitant d'un moment durant lequel Mr. Lysos était occupé à regarder les notes qu'il avait dû prendre durant le combat.

J'allais devoir faire la paix avec mon binôme. Bon. Il était temps de mettre mes capacités sociales à l'épreuve.

Quel bonheur !

Hmm...

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Glenn

Je ne m'étais vraiment pas attendu à ce que Vayn utilise son pouvoir de soin comme méthode d'attaque contre moi. Bien qu'elle ait eu le mérite de remettre ma mâchoire en place, elle m'avait surtout transformé en larve nageant dans un océan de bien-être, et cela m'agaçait. J'étais tout autant énervé par lui que par moi-même, qui n'avais pas su achever le combat alors qu'il était à terre. Il m'avait paru faible, à cet instant, traversé par mes décharges, et mon exécrable surplus de compassion m'avait empêché de l'attaquer.

Et maintenant, il allait falloir faire la paix. Mr. Lysos nous l'avait fait clairement comprendre, nous étions le binôme avec le moins de potentiel de coordination et d'entente possible. Vayn me jeta un coup d'oeil, et je tentai un sourire crispé, qui manifestement n'eut pour effet que de le faire soupirer en reportant son regard sur notre professeur. Raté.

« Je compte sur vous pour vous entendre, la semaine prochaine, reprit Mr. Lysos avec un soupir en accord avec celui de Vayn. La réussite de votre mission en dépend. Apprenez peut-être un peu à vous connaître, passez du temps ensemble ce week-end, je sais pas... »

Vayn et moi grimaçâmes de concert, et le professeur ne put retenir un sourire cynique.

« Mauvaise idée. Faites comme bon vous semble, mais mettez un peu vos sentiments de côté lorsque vous êtes ensemble. Sinon vous allez tous les deux lamentablement échouer et vous enfoncer encore un peu plus dans le bas du classement. (Il rit légèrement) Ce serait dommage. »

Nous ne répondîmes rien, mais acceptâmes la remarque car nous savions tous deux qu'il avait raison. Des efforts des deux côtés étaient attendus, et si j'étais prêt à en faire, la haine viscérale que Vayn semblait nourrir à mon égard ne me garantissait pas qu'il y mettrait du sien. La seule conviction que j'avais était qu'il voudrait à tout prix défendre l'honneur de sa si précieuse famille, ce qui pouvait mener à une bonne implication de sa part dans la mission, même si elle devait s'accompagner d'un silence total et gênant entre nous.

« Vayn, tu peux sortir s'il te plait ? J'aimerais m'entretenir avec Arter deux minutes. »

Vayn se leva, me jeta un regard un peu suspicieux et quitta la salle. Je fixai mon professeur d'un air interrogatif, un sourcil levé, et il s'avança légèrement vers moi, appuyant ses coudes sur le bureau.

« Dites-moi Arter, est-ce que vous utilisez vraiment tout votre potentiel magique ? »

Je déglutis, avec l'impression de prendre une douche froide. Il avait remarqué la retenue avec laquelle je me battais, sûrement, et cela m'embêtait bien.

« Oui Monsieur, répondis-je avec autant d'assurance que possible. Pourquoi cette question ?

- Il m'a semblé que vos coups étaient assez retenus... Quand Vayn vous a surpris avec son attaque, j'ai eu l'impression que votre réponse était bien plus forte que ce que vous aviez montré avant. »

Je ne répondis pas, me contentant de hocher la tête de droite à gauche.

« Je ne sais pas si vous jouez la comédie ou non, continua Mr. Lysos, mais si c'est le cas je n'en comprends pas les raisons... Bref. Vous pouvez sortir, ça ira. »

Je ne me fis pas prier et quittai la salle, un peu perturbé par cette discussion. J'espérais sincèrement que personne d'autre n'avait eu la clairvoyance de Mr. Lysos, car je ne tenais pas à me montrer puissant. Rester au bas de l'échelle. Rester faible. Ne pas me mettre en danger. Ces maximes me suivaient depuis toujours, et je me devais encore une fois d'y être fidèle, coûte que coûte.

L'après-midi fut beaucoup plus longue et ennuyeuse que la matinée, un condensé d'explications théoriques des missions, de leur nature, de nos objectifs... J'étais assis à côté de Vayn, binôme oblige, mais il ne m'adressa pas un mot, si ce n'est un grognement lorsque je lui demandai un crayon parce que je n'en avais pas pris. Il était absorbé dans une prise de note intensive, son poignet grattant avec frénésie une succession interminable de feuilles qui s'empilaient sur un coin de sa table. Je ne comprenais pas pourquoi il mettait autant d'ardeur à écrire les bases théoriques des missions, qui ne reflèteraient sûrement en rien leur réalité, mais je ne fis aucun commentaire. Il était bien trop complexe pour moi.

La sonnerie retentit enfin, et je me dirigeai vers ma chambre, bien décidé à passer un week-end peu productif et sans aucun contact avec Vayn, au contraire de ce que notre professeur avait suggéré. J'aurais bien vite fait de le revoir de toute façon : les missions auraient lieu lundi, la date ayant été fixée cet après-midi. A cette pensée, je ne pus m'empêcher d'angoisser un peu. Je n'avais aucune idée de ce qu'on allait nous demander, et même si compte tenu de notre prétendu niveau ce n'était pas sensé être quelque chose de difficile, ma discussion avec Mr. Lysos tournait en boucle dans ma tête comme une menace sourde.

***

Nous étions le lendemain matin, et je n'étais toujours pas sorti de ma chambre, en bon flemmard que je pouvais être. Une série de coups frappés sur ma porte interrompirent ma passionnante lecture et je me redressai sur mon lit, surpris. Je n'avais pas vraiment d'amis dans l'Académie, c'est pourquoi je ne comprenais pas qui pouvait me rendre visite. Je me levai toutefois et ouvris la porte.

Vayn me fixait, attendant mon autorisation pour entrer.

Arf. Mes projets du week-end étaient déjà perturbés.

_________________________________________________________________________

Eogan

J'attendais que les heures passent, les yeux fixés sur le plafond immaculé de ma chambre solitaire. Ce week-end était définitivement pourri de A à Z, partant du fait que j'étais complètement paniqué à la pensée de la mission de la semaine suivante et allant jusqu'à cette solitude désoeuvrante qui me rongeait. J'avais pris l'habitude de passer le week-end à traîner avec mes amis dans l'Académie ou à travailler à la bibliothèque, mais cette fois-ci, c'était différent. Tous m'avaient envoyé paître, préférant passer leur week-end à s'entraîner avec leur nouveau partenaire de binôme, alors que pour moi, il était exclu d'aller voir Arter. Je n'avais absolument aucune envie de m'afficher avec lui en public et si c'était juste pour passer du temps avec lui, nous n'avions rien en commun qui puisse nous permettre d'avoir une bonne discussion.

Je soupirai. De toute manière, que je sois là ou avec Arter, personne ne le saurait. Personne ne le saurait... Alors pourquoi perdre mon temps à me planquer dans ma chambre ? Ça me faisait mal de l'admettre, mais je savais que la réussite de la mission dépendrait plus de ma volonté de coopérer que de la sienne, et si je voulais que les choses fonctionnent entre nous, il allait peut-être falloir que je fasse le premier pas. Ravalant ma fierté, je me levai de mon lit et enfilai une tenue plutôt décontractée (l'uniforme n'était pas de mise le week-end). Un training fait sur mesure, un T-shirt de la marque Diamond et j'étais prêt à me faufiler hors de chez moi en toute discrétion.

Les couloirs étaient vides, bien évidemment, puisque tout le monde s'était cloîtré en salle d'entraînement pour se préparer à la semaine suivante. Je me dirigeai tout droit vers l'aile gauche du bâtiment B, parce que je savais que j'avais de grandes chances d'y trouver la chambre d'Arter. Ce n'était probablement pas du genre de ses parents de dépenser une fortune dans le logement de leur fils, ou peut-être qu'ils n'avaient juste pas les moyens de payer une meilleure chambre. L'aile gauche contenait les plus petites chambres, bien moins luxueuses que celle dans laquelle je logeais, même si ce n'étaient pas des déchèteries non plus. Quoiqu'avec Arter à l'intérieur...

Je fis le tour du couloir, cherchant avec un air désintéressé la porte sur laquelle était écrit le nom de mon partenaire de binôme, la trouvant sans difficulté. Je priai au fond de moi pour que personne ne débarque dans le couloir, auquel cas je ferais mine de juste me promener sans but. En levant ma main pour frapper à la porte, je vérifiai une dernière fois autour de moi pour être sûr de ne pas le trouver, et puis je toquai à la porte, priant intérieurement pour qu'il soit là et que je ne me retrouve pas comme un imbécile dans le couloir.

Devant moi, la porte finit par s'ouvrir sur un Arter en tenue légère, sans doute de quoi passer une journée tranquille dans sa chambre, exactement comme j'avais prévu de le faire moi aussi, à la base. Mon camarade ne cacha pas sa surprise de me voir là et il s'écarta sans un mot pour me laisser entrer, refermant la porte derrière moi. Mes yeux se baladèrent sur les quelques tableaux fades qui jonchaient les murs, son petit bureau en désordre sur lequel s'entassaient tout un tas de livres et de cahiers enchevêtrés et son lit fait à la vas-vite, plein de plis. Je soupirai en voyant tout cela, me demandant comment on pouvait vivre dans un foutoir pareil. Mais bon, il ne devait pas avoir eu des parents aussi maniaques de l'ordre que les miens...

Après mon inspection minutieuse, je me tournai vers lui. Il se mordait la lèvre, ses yeux balayant la pièce en faisant bien attention d'éviter de croiser mon regard désormais posé sur lui.

- Jolie chambre, Arter. J'imagine que tu dois t'y sentir à l'aise.

Ses sourcils se froncèrent à cette remarque et je pus lire son incertitude dans les traits tirés de son visage. Sans doute cherchait-il à deviner si ces quelques mots que je venais de lui adresser relevaient de l'insulte ou non. Connaissant personnellement mes intentions, je préférai ne pas lui laisser le temps de réfléchir. Je tirai une chaise et m'y assis, bien qu'il ne m'ait pas invité à le faire. En même temps, je ne m'étais pas attendu à ce qu'il soit courtois avec moi alors que je n'avais jamais eu l'intention de l'être avec lui.

- Bon, tu t'appelles Glenn Arter, tu as dix-sept ans, ton pouvoir d'attaque est la foudre, et pour te défendre tu peux te fondre dans les ombres, et...

Tout en parlant, j'avais numéroté sur mes doigts les différentes informations que je connaissais à propos lui, avant de buter sur l'auriculaire de la première main, à cours d'information à donner. Je ne connaissais même pas les prénoms de ses parents...

Arter était toujours debout, il me fixait sans bouger, l'air pétrifié par ma présence, comme s'il ne savait pas comment agir. Il n'essaya pas de parler, alors je repris:

- Je sais rien de plus sur toi, j'ignore même ton pouvoir spécial... Alors je me suis dis... Qu'on pourrait au moins essayer d'en savoir un peu plus l'un sur l'autre, histoire de pas être trop largués.

J'expirai un grand coup. J'avais prononcé les derniers mots à la vas-vite pour ne pas me laisser interrompre par le regret. Arter me scruta avec insistance, ses yeux bleus s'électrisant quelques secondes, comme j'avais pu le remarquer distraitement lorsqu'il utilisait ses capacités offensives. J'attendis dans un silence inconfortable qu'il daigne me répondre, ce qu'il finit par faire, l'air contrarié.

- Je respire sous l'eau. Pour le reste, tu n'as pas besoin de le savoir et je ne pense pas que tu en aies envie non plus.

Un point pour lui. Je ravalai la réplique salée que je voulais lui balancer en retour et tâchai de garder mon calme. J'étais là pour essayer de calmer notre relation, pas pour encore envenimer les choses, même si ce n'était pas l'envie qui m'en manquait.

- D'accord, pas de vie privée. On peut au moins s'appeler par nos prénoms ? Enfin, je veux dire...

- Ok.

Je clignai des yeux, surpris par la vitesse de sa réponse. Très bien, ça n'avait pas l'air de le déranger, c'était plutôt une bonne chose.

A toute vitesse, mon cerveau se mit à la recherche d'un nouveau sujet de discussion à lancer pour interrompre ce silence embarrassant qui s'était à nouveau installé entre nous. Alors qu'une idée me glissait sur le bout de la langue, une sonnerie me fit sursauter et je me tournai vivement dans la direction du bruit. Arter s'avança vers la source de la sonnerie, prit son appelmagic dans sa main et se tourna vers moi avec un regard mi-désolé, mi-soulagé que je ne ratai pas.

- C'est mes parents...

Je hochai la tête. J'avais compris le message, même s'il ne m'enchantait pas.

Alors qu'il attendait, le petit appareil en main, je me levai de ma chaise et levai le bras pour lui faire un léger signe d'aurevoir.

- A plus, Glenn.

Et je sortis.

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