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2. Renouer

Il faut dire que s'attaquer à quelqu'un en plein jour dans sa propre demeure est quelque chose de plutôt inhabituel. Mais il fallait s'attendre à tout avec les gangs de motards de la région.

Je finissais d'enlever un par un les morceaux coupants encore pris dans mes mains ensanglantées tout en maudissant cet enfoiré d'inconnu qui avait failli nous faire tuer tous les deux.

Même si je me demandais pourquoi il n'avait pas fini son sale boulot avec moi, j'étais soulagée de respirer encore à l'heure qu'il était.

Je vidai le contenu d'une bouteille d'alcool sur mes mains ce qui les fit trembler de douleur, jetai mon tas de papier à la poubelle et sortis des toilettes de la station-service.

Le soleil de midi plombait déjà et je me pris à rêver à une piscine. J'enfilai des gants de cuirs pour couvrir mes blessures et enfourchai mon bolide. Cette fois, j'étais beaucoup plus calme sur la route. Le mec avait dû me suivre jusqu'à la maison, je ne voyais pas d'autres options pour qu'il se ramasse aussi vite chez moi. Pour ce qui est des deux autres, j'allais devoir faire fouiller la maison de fond en comble. Si ces connards avaient caché des caméras, il me faudrait les trouver rapidement.

Mais avant cela, j'allais me cherche un morceau, mon ventre gargouillait. Normal après avoir dépensé autant d'énergie avant le diner!

En entrant dans le resto-bar populaire du coin, le DOT, des visages se retournèrent vers moi. J'allai directement au bar pour m'assoir.

- Putain Jessica, c'est toi?

En me retournant sur mon tabouret, j'observai l'homme au tablier de l'autre côté du comptoir.

Je ne répondis pas, tous les visage étaient virés vers ma direction. L'homme le remarqua et se pencha pour poursuivre.

- On te croyait morte!

- Eh bien maintenant tu vois que c'est pas le cas.

- Tu es folle de te ramener ici! Rien n'a vraiment changé tu sais. Après ton départ les rangs se sont reformés et je ne parie pas cher pour ta tête.

J'observai l'homme d'une vingtaine d'années me fixer de ses deux yeux ronds. Il était plutôt chétif, fait en long. Il portait une chemise à carreaux tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Il me servait un café sans que je ne lui ait rien demandé.

- Et toi, on peut savoir qui t'es?

Il se pencha pour se rapprocher un peu plus.

- Je suis Ethan, le cousin de Jo.

À l'énonciation du nom de Jo, je me détendis un peu. Soudainement, l'air se faisait plus accessible.

- Il est rendu où?

- Toujours au même endroit, il n'a pas bougé. Bon, je ne garanti pas qu'il est rendu complètement réglo, mais il s'est calmé, il fait ses petites chose maintenant.

Pourquoi n'y avais-je pas pensé en premier? Si quelqu'un pouvait m'aider ici c'était bien Jo.

Jo était l'homme à tout faire à la maison de mon père. Une personne de confiance. Mon père l'avait pratiquement élevé et s'était assuré de le tenir éloigné des problèmes. Il lui avait acheté une petite maison juste à côté de la notre et Jo venait pour l'entretient de notre demeure pratiquement à tous les jours. Mon père me disait toujours que c'était une bonne personne de confiance.

- On mange quoi ici?

Ethan me regarda un instant puis sembla se résigner à me servir comme tous ses clients normaux. Même s'il semblait encore indécis à comment se comporter devant moi, il finit par relâcher ses épaules.

Il faut dire que revenir vers la maison après ce qui venait de se passer il y a moins de 3 heures ne me plaisait pas beaucoup. Pourtant, je devais avancer. Si tout allait bien, je me trouverais une chambre dans le motel du coin pour passer la nuit, avant de réaménager tranquillement dans ma demeure. Je savais bien que ça ne serait pas aussi simple mais ne plaçons pas la charrue devant les boeufs!

Mes pas firent grincer le balcon de bois. La petite maison jaune que j'avais connue il y a cinq ans me paraissait encore plus petite qu'avant. Si Jo y habitait toujours, il n'y avait certainement pas élargie sa famille.

Je cognai vivement à la porte mais je reçu aucune réponse. Pourtant son vieux pick-up était stationné dans son parking. Je redescendis les marches du perron pour contourner la maison.

Soudainement, j'entendis un cliquetis. Je figeai sur place. Des pas me contournèrent et je vis un homme d'une quarantaine d'années, costaud, tout en muscles, muni d'une vieille casquette qui pointait un vieux browning vers moi.

- Décidément, les gens d'ici savent accueillir les visiteurs!

Je souris légèrement.

Devant moi, l'homme descendit aussitôt son arme.

- Jess? C'est toi?

Il déposa son fusil, s'approcha et me prit dans ses bras.

- Tu as vieillie, tu es devenue une femme! Une putain de femme!

Il me regardait de ses yeux bleus, des yeux qui vous interpellent la confiance, l'honnêteté.

- Jo! Toi tu as pris des rides! Haha!

Il me serrait dans ses bras pour me relâcher et m'observer longuement.

- Hey c'est pas si pire!


Jo était effectivement un très bel homme, du genre qui embeillit toujours plus en vieillissant. Son sourire atteignait ses yeux, d'ailleurs, il avait des patte d'oies qui rendaient son regard sympathique. Sa barbe avait plusieurs jours, il avait ce côté bûcheron viril mais à l'intérieur c'était un agneau. d,ailleurs, je me demandais ce qu'il faisait seul toujours dans cette cabane.

Son regard se rembrunit.

- Pourquoi es-tu revenue ici? Tu sais bien, que c'est dangereux pour toi.

Je l'observais un long moment. Je savais que ce que je m'apprêtais à lui répondre ne ferait pas son affaire, mais pas du tout.

- Je viens récupérer ma maison Jo.

J'insistai avec mon regard, je voulais qu'il comprenne que j'étais sérieuse.

- C'est beaucoup trop dangereux, ça brasse encore beaucoup ici, tu sais. Il y a eu un petit roulement dans les chefs mais les activités sont les mêmes. Après ton départ, j'ai su entre les branches que...

- Que quoi?

Jo m'observait et je sentais l'inquiétude dans son regard.

- Après ton départ, repris-t-il, ils ont mit une prime sur ta tête ma belle.

Il se tut. Je l'observais longuement, attendant la suite mais elle ne vint pas.

- C'est tout?

- Comment ça c'est tout?

- Bah, je sais bien qu'ils veulent ma tête, je le savais avant on départ.

- Jess c'est pas un jeu.

- Non, c'est pas un jeu, et je ne joue pas.

- Il faut que tu repartes, ils vont finir par te retrouver. Ethan m'a appelé quand tu as quitté le resto, il m'a raconté ta venue. Crois-moi, ils doivent déjà être au courant que tu es là.

Il sarrêta pour me jeauger.

- Qu'est ce que tu ne me dis pas?

- Bah, ils le savent déjà, je suis à peu près certaine que j'ai été suivie depuis la seconde où je suis rentrée sur leur territoire. On m'a suivie, jusqu'à la maison.

- T'es allée à la maison! Mais tu es folle!

- Ouais, et j'ai rencontrée un nouvel ami, le ninja en noir.

Jo m'observait les yeux exorbités.

- Qui a finit par s'en prendre à deux autres truands - des Dark Riders - tous les deux morts.

- Il t'a laissée partir!?

- Pas vraiment, je me suis enfuie.

Jo fronce les sourcil.

- Je ne vois pas comment un Brotherhood te lasserais partir en vie si tu as croisé son chemin.

Dès qu'il prononça le nom de Brotherhood, j'avais cessé de l'écouter. Mes jambes devenaient molles et ça tournait à vive allure dans ma tête. Les Brotherhood était un groupe particulier. Des tueurs à gages. Mais pas n'importe lesquels. Ceux à qui on envoyait les tâches les plus complexes et scabreuses. J'avais entendu toutes sortes d'histoires sur eux, la plupart exagéraient n'en reste-t-il que ces gars-là étaient des malades, des tueurs sans scrupules, des putains de monstres.

Je ne pu pousser plus loin ma réflexion, Jo en était venu à la conclusion que je devais partir.

Il me tira par le bras vers le devant de la maison.

- Il faut que tu repartes et vite, tu ne peux pas rester ici! Il doivent savoir que tu es...

Je ne le laissai pas finir sa phrase. Dans un élan, je me défis de sa prise, tournai sur moi-même et lui donnai un coup de pied assez puissant pour qu'il tombe à la renverse sur le dos. Il me prit par la cheville, j'attrapai son main pour la tordre. Il étouffa un cri. Je ne lui laissai pas le temps de se relever que déjà je m'assoyais sur son torse à califourchon, lui pointant mon fusil entre les deux yeux.

Il me fixa étonné, puis leva son bras disponible en signe de résignation.

- Écoute moi bien Jo. Je ne suis plus la petite fille que tu as connue.

Pour bien me faire comprendre, je tordis davantage son doigt. Il grimaça de douleur.

- Ça fait cinq ans que je suis partie, cinq années pendant lesquelles j'ai préparé mon jeu afin de revenir ici récupérer mes biens, le leg de mon père. Je n'ai rien oublié de cet endroit, absolument aucun détail. Je suis revenue ici et c'est pour y rester. Alors sois tu m'aides à récupérer ma maison et mon territoire, soit tu te pousses de mon chemin. Ça va se passer à ma manière et comme je l'entends. Tu m'as bien comprise?

Pour toute réponse, il cligna des yeux, stupéfait. Je relâchai ma prise. Son air se transforma et malgré l'inquiétude que je lus dans son regard, il finit par soupirer.

Je m'enlevai de sur lui et l'aidai à se relever.

Il s'épousseta la chemise.

- Je te connais depuis que tu es toute petite. Ton père m'a pris sous son aile comme si j'étais son fils. Ça fait de toi ma petite soeur, alors si tu es pour refuser de partir, le mieux que je peux faire c'est bien de t'aider.

- Bien.

Il me fit entrer dans sa petite maison. De toute évidence, il n'y avait pas l'ombre d'une conjointe dans les parages ni d'un passage quelconque même temporaire. Une vraie tanière à homme célibataire.

En ouvrant le frigo, il m'offrit une bière que j'acceptai volontier. Nous nous assoyons à table, il poussa la vaisselle sale plus loin et déposa sa bière devant lui.

- Bon. Tu as besoin de quoi?

- J'ai assez de fric pour tout reprendre. Il me faut de la main d'oeuvre et quelqu'un pour gérer le chantier. Je souhaite remettre en ordre la maison.

Jo prit une gorgée de bière.

- Je connais l'endroit mieux que personne, c'est moi-même qui l'ai remisée après ton départ, je peux m'occuper de tout ça.

- Il faut un système de sécurité aussi, des caméra, des trucs comme ça.

- Tu dis! Ensuite?

- Ensuite? On verra.

Je déposai ma bière et me levai.

- Tu t'en vas où?

- Me prendre une chambre au motel.

- Ah ça non par exemple! Tu vas rester ici. Le motel, c'est pas sécuritaire. L'endroit parfait pour flinguer une petite fille comme toi.

- Je suis capable d'assurer ma propre sécurité.

Jo se leva d'un bond.

- Tu restes ici le temps de rendre habitable le domaine c'est ça ou rien du tout.

Il planta son regard dans le mien. Il était plus que sérieux. Je pesai le pour et le contre et décidai d'accepter son invitation.

- Prends la chambre d'invités.

Il m'indiqua le chemin vers le deuxième étage.

- Tu as des effets personnels?

- Mon sac à dos, sur ma moto.

Il soupira et sorti de la maison ramasser mon sac.

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