Tout le rez-de-chaussée de la demeure immense de Jenkins avait été réaménagé pour recevoir une soixantaine de personnes. Autrement dit, le plancher regroupait tous les bandits du coin.

Jenkins ne me lâchait pas d'une semelle me présentant à toutes les personnes influentes existantes du compté. Une chose était claire, il avait de l'influence. Mais je n'était pas dupe. Sous son sourire faussement bienveillant, il plaçait ses cartes un peu partout.

C'était la même recette devant chaque personne.

À un il promettait une chose, à l'autre il promettait l'inverse. Poignées de mains, sourires voilés, mensonges et alliances frauduleuses. Un vrai chef de clan quoi!

Mais je le laissais faire pour la simple bonne raison que je n'étais pas suicidaire. Je n'étais pas assez stupide pour m'interposer devant le manège de Jenkins. Et puis je connaissais assez bien les jeux de relations publiques et politiques pour le laisser faire son petit spectacle. Peu importe pourquoi, Jenkins semblait être de mon côté et j'allais le laisser faire, ce soir du moins, afin de préserver ma tête. Après cette soirée, peut-être que j'allais enfin pouvoir tranquillement vaquer à mes occupations.

- Jérome, je te présente Jessica Hoffman.

- N'est-ce pas celle qui te cause quelques troubles avec le domaine Hoffman?

Ledit Jérôme s'approchait et me serrait la main tout en riant.

- Elle en personne. Je ne fais que reprendre mon dû.

Aidan repris la conversation.

- Elle vient de revenir en ville et elle remet un peu d'ordre les affaires de son père.

Tout en sourire, Jérôme questionna.

- Faire de l'ordre sans nuire aux affaires je l'espère!

- Jessica et moi sommes en négociations pour s'assurer que tout reste bien en ordre. Vous n'avez pas à vous inquiéter. Le but n'est pas de défaire ce qui a été fait, mais de faire disons, une mise à jour. Depuis le départ de son regretté père Joseph, rien n'a bougé et maintenant qu'elle est de retour, c'est une opportunité de remettre en place certaines affaires.

- Dans ce cas, je n'attends que de voir ce que vous allez faire!

Jérôme sourit, puis se retira avec quelques hommes à sa suite.

- Tu ne peux pas juste leur ordonner de me laisser en paix? Après tout, c'est toi le boss suprême...

Jenkins se tourna vers moi, un large sourire aux lèvres.

- C'est exact. Mais on n'est pas au-dessus de la chaine alimentaire sans raison. Je me soucis de les contenter. Ils reçoivent un petit bout du butin et ainsi j'ai la paix pour continuer à faire fonctionner le cerveau de cette business. Afin d'éviter une rébellion, un bon leader doit veiller sur ses troupes.

Jenkins souriait à pleines dents et j'allais être emportés dans son sourire lorsque je réalisai qui était devant moi.

- Je vais faire un tour à la salle de bain.

Je lui tournai le dos sans lui laisser aucunes chances de répondre.

La salle de bain de Jenkins était une double pièce dont la première regroupait cinq lavabos aligés devant un énorme miroir à l'ornement doré.

Je nettoyais mes mains lorsque la porte s'ouvrit derrière moi.

- Tiens tu es là Jessica.

Le ton de sa voix et l'insistance qu'elle avait mit en disant mon nom me donnait le ton sur le niveau d'appréciation qu'elle avait sur moi.

- Bon et puis quoi encore? Qu'est-ce que tu me veux?

- Jenkins.

- Qu'est-ce qu'il a Jenkins?

- Il est à moi. Je veux que tu dégages de mon territoire!

Je roulai les yeux au ciel.

- J'ai pas le temps pour ces conneries.

Elle s'approcha lentement de moi et prit le lavabos devant lequel je me tenais.

Avec les femmes je prenais toujours la méthode douce. Après tout, j'étais une adversaire beaucoup trop forte pour elles. Le problème c'est qu'elle ne pensaient jamais qu'une autre femme pouvait avoir été entrainée comme je l'étais. Mon père s'était assuré que je sache me défendre, il s'était mis un point d'honneur dès l'instant où j'avais appris à marcher à m'apprendre à me battre et me défendre.

J'essuyai mes mains en réfléchissant à mon père et un sourire apparut sur mes lèvres.

- Pourquoi tu souries espèce de pute!

Mon attention dévia sur la jeune femme en question. Anika de ce que j'avais pu comprendre.

Comme je l'ignorais, elle me poussa, ce qui me sortit de mes songes une fois pour toutes.

- Hey bas les patte...

Avant que j'aie fini ma phrase, elle s'en alla me gifler sauvagement.

J'atrappai sa main au dernier moment et lui barrai le bras dans le dos.

Ma vitesse de réaction la pris de court, elle me lança des fusils du regard et je ne pu résister à l'envie de plonger droit sur ses lèvres roses. Décidément, Jenkins les choisissait avec goût.

Au début, je dû forcer ma langue pour me faire un passage dans sa bouche. Mes mains empoignèrent son visage, son cou puis ses cheveux sauvagement. Elle perdit l'équilibre et toujours lèvres contre les siennes, je la poussai contre le comptoir.

Une main vint se placer sur ses hanches, froissant le tissus de la robe et remontant le tissus jusqu'à sa cuisse.

Elle ouvrit enfin les lèvres, arrêtant toute réfraction contre mon assault puis je l'embrassai encore plus fort. Nos lèvres, voraces, ne se faisaient pas de manières. Ma main empoigna son sein que je massait avec vigueur.

Je lâchai enfin ses lèvres minces pour descendre le long de son coup. Ma main descendit vers son intimité, se frayant un chemin sous le tissus fin de sa robe.

Elle ne portais pas de sous-vêtements la petite cochonne.

Je frottai ma main sur son point sensible, la caressant doucement puis frottai plus rapidement. Elle haletais déjà, complètement offerte et brulante de désir. Je glissai brusquement un doigt dans le creux de son sexe. Elle referma les cuisses contre mon bras, ses hanches se mirent à faire des aller retour contre ma main.

J'entendis un bruit derrière nous. En redressant la tête devant le miroir, je le vis tapis dans le fond de la pièce. Il venait de barrer le porte. Ils ne bougeait pas, il nous observait silencieusement.

J'embrassait fougueusement ma proie, allant de plus en plus vite dans son entre jambes jusqu'à l'entendre crier de jouissance, son sexe tremblant sous ma main.

Elle reprenait lentement ses esprits alors que je me retirait d'elle.

Je me retournai, passai devant Jenkins nos regards ne se lâchant pas d'un instant et quittai la petite pièce.