Un jardin extraordinaire
Depuis que je suis arrivé dans cette maison que je loue, c'est un des moyens que j'ai trouvé pour décompresser.
Mon boulot m'emplit l'esprit, beaucoup de responsabilités. Alors, stressé de nature, m'occuper les mains pour me vider la tête est nécessaire.
Et puis j'aime ça.
J'en vois qui réfléchissent dans le fond, se demandant ce que je fais ?
Je jardine bien sûr.
Cette activité nécessite peu de concentration et m'évite de penser au travail et aux soucis.
Arroser, désherber, planter, tailler et cueillir.
Mon terrain comporte tout un tas de plantations diverses et variées ramenées pour la plupart de chez moi. En Bretagne.
*Mais qu' est-ce qu' il raconte ? Ce n' est pas chez lui , là ?
Oui chez moi car pour des raisons professionnelles je partage ma vie entre deux lieux. En semaine, je travaille et je vis à Niort. Le week-end, je rejoins ma femme à côté de Rennes. Pas toujours évident, nous sommes d'accord, mais c'est comme cela et je ne suis pas là pour vous expliquer ce choix. Et comme c'est moi qui décide...
Donc au fil des plantations, mon terrain devenant trop petit, j'ai remarqué qu'il était accolé à un autre a priori à l'abandon.
Après quelques questions subtilement posées aux voisins, j'appris qu'il appartenait à mes propriétaires et qu'il était en friche depuis très longtemps. Quelques appels téléphoniques plus tard, je me retrouvais avec un terrain plus grand à entretenir soit mais avec des arbres fruitiers très productifs.
Bien sûr cela impliquait plus d'entretien, mais l'idée de toutes les confitures et compotes à venir me comblait de bonheur.(Oui je suis gourmand !)
Tout le reste serait rapatrié en Bretagne.
Je vais être honnête, certains soirs je n'avais pas très envie de jardiner.
Mais comme je ne suis pas là les week-end, il faut bien le faire à un moment !!
Ce printemps, entre la pluie et le soleil, l'herbe n'en finissait pas de pousser et moi de la couper.
Le mois de mai avait été riche en ponts. J'en avais profité pour rentrer en Bretagne pour les passer avec ma femme, mes enfants et mes petits- enfants.
Résultat, l'herbe était haute et nécessitait un bon passage de débroussailleuse. Nous étions lundi : je ferais cela demain.
Non, ce n'est pas de la procrastination ni une phobie du lundi.
Tout simplement ce début de semaine commençait toujours par 260 km de voiture suivis d'une journée de travail.
En arrivant à la maison, j'eus la surprise de découvrir ma propriétaire dans le terrain. Après les courtoisies d'usage, elle m'annonça qu'elle et son mari partaient trois semaines. J'en étais heureux pour eux certes mais je ne voyais pas l'intérêt de m'en avertir, puisqu'ils ne vivaient pas ici.
J'aurais dû me méfier !
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