Septième douleur
• Septième douleur •
Aujourd'hui, j'ai envie d'écrire. Pas avec des pensées, pas pour un poème, pas pour un texte, pour avouer des mots secrets. Ceux dont je m'interdis de prononcer le nom.
Aujourd'hui, j'ai envie d'écrire quelque chose que je m'interdis de corriger plus tard, comme un unique essai décisif.
Aujourd'hui, quand je me tourne vers mon avenir, je ne vois rien. Du brouillard, du néant, le désert. Il n'y a rien, mais je marche, j'avance en ayant l'impression de faire du surplace. Quand je me trouve très souvent seule, je me vois et je me dis.. « à quoi rime tout ça ? Où je vais ? Pourquoi je fais ça ? Pour qui je fais ça ? Pour moi ? Pour eux ? Pour lui ? Pour elle ? »
Je sais, que beaucoup de personnes ne savent pas de quoi va devenir leurs avenirs, mais chaque sensation, chaque pensée, chaque doute, chaque regret, chaque pleurs est différent.
Certains pensent à des choses, d'autres essayent d'oublier ces pensées, et chacun à sa façon fait quelque chose différemment de l'autre. Pour se contrôler, comme si la douleur, la souffrance, le mal être se contrôlait.
Quand je fais du sport, du dessin, de l'écriture, de la couture, chaque petite chose qui pimente légèrement le quotidien, je le fais, puis je l'abandonne, parce que la peur, la lâcheté et le manque de confiance en soi me contrôle. Je ne veux pas voir des hommes en bouse blanche si c'est pour qu'ils me répètent tout ce que je sais déjà.
Je sais que je suis dépressive, et je m'en bas les ovaires de ceux qui ne me croiront pas, parce que vous savez ? Vous avez sûrement oublier mais tout le monde crève. Ils nous abandonnent, on les abandonne. Et surtout, moi, je me crois. Je n'ai pas besoin d'un médecin, d'une feuille ou d'une preuve pour savoir que je vais mal.
Ça se voit putain ! tu crois que ces silences ne sont rien ? Tu crois que ces actes sont anodins ? Tu crois que ces pleurs sont normales ? Tu crois que ce cœur écrasé est inutile ? Tu crois que ce regard de dégoût que je me lance à moi même me fait plaisir ? Tu crois que ces voix qui me crient que je suis inutile, moche, faible, nulle, me donnent du courage ? Tu crois que ces mains et ses pieds glacés que je persiste à garder froid est logique ? Tu crois que ce regard vide, fatigué et profondément ennuyé que je tire parfois est là pour la décoration ? Tu crois que ces mains qui tremblent souvent sous la table est juste un stress passager ?
Qu'est ce que tu crois ? Tu veux que je te dise que je vais bien ?à quoi ça sert ? JE VAIS MAL BORDEL !
À ton avis, si ces mots que je sors jamais n'arrivent pas à sortir c'est parce que je le veux ? C'est que je peux pas. J'arrive pas, alors quand vas tu comprendre que ce que je veux que tu me dise c'est « je suis là pour t'aider. Je t'ai vu à travers ton mal être maquillé. Je vais te sauver, alors ne parle pas. Je te comprends, je suis comme ça moi aussi. »
Mais des rêves c'est beau. Sauf quand tu réalise que eux, sont vraiment impossible.
Je ne veux rien, et je n'aurai sûrement rien, parce que personne ne fera rien, parce que personne ne vera rien, parce que personne ne comprendra vraiment. Parce que personne ne lira ça.
Au revoir.
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