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Chapitre 6 : Un bal seigneurial

Les bougies des chandeliers ou des lustres en or éclairaient la salle tapissée de velours rouge. Les murs de pierres étaient décorés de belles tentures. Les convives étaient étincelants de paillettes. Les hommes, l'air sérieux dans leur costume de coton et de soie étaient très charismatique.

Mais c'était indéniablement les femmes dans leurs grandes robes moulantes, tombantes, pleines de froufrous, de paillettes et resplendissantes de couleurs qui attiraient le plus de regards. Le vert, le rouge, le bleu et l'or créeraient une palette de peinture vivante.

Le cristal des glaces ou des chandeliers positionnés dans la salle renvoyaient la lumière et les lueurs du dehors. Un petit groupe de musiciens se préparait à jouer quand le bal commencerait.

A peine arrivé il se sentait déjà mal, il n'était pas à sa place ici. Il se tendit. Lorsqu'il balaya la pièce du regard, il voyait plein de nobliaux se préparant à un bal et se préparant à se faire voir du seigneur. Lorsque celui-ci rentra dans la grande salle accompagné de la jeune princesse ce sentiment se renforça. Tous ces gens étaient là pour plaire au seigneur, le bal puis le festin seront les occasions pour eux de faire des courbettes sans fin. Il était perdu dans ses réflexions. Il ne ferait aucune courbettes, ne se plierait pas à ces coutumes stupides.

Anna perçu son malaise car elle serra sa main dans la sienne. Elle ne souhaitait absolument pas qu'il se sente mal. Cela sembla le calmer un peu car il se décoinça et laissa sa main dans la sienne.

La musique commença et les premières danses commencèrent. Grad tenta un temps de rester à l'écart mais voyant l'air triste d'Anna, il l'invita finalement à danser.

Ainsi dans les lumières tamisées du bal répandant une lueur douce. Grad, offrit galamment sa main à Anna, dont la robe verte pomme, tourbillonnait délicatement. Leurs pas s'accordèrent au rythme envoûtant de la musique, créant une harmonie gracieuse entre deux âmes captivées pour un temps par la magie de la danse. Gradguer était un piètre danseur, pourtant Anna guidant la danse il réussit à ne pas tomber. Les regards échangés étaient des poèmes silencieux, tissant un lien invisible entre eux, alors qu'ils tournoyaient avec une grâce enchanteresse, emportés par la mélodie du moment.

Ses doigts fermement posés sur la taille délicate d'Anna ils dansaient. Les bras d'Anna étaient posés sur les épaules de Grad, ils dansaient. Leurs pas résonnant, leurs silhouettes tournoyaient avec une grâce envoûtante, créant une toile de passion tissée par des pas synchronisés et des regards complices, laissant derrière eux une empreinte indélébile dans leur mémoire.

Lorsque la musique se tut ils se séparèrent finalement et Grad s'éloigna.

Grad était surpris, il ne pensait pas se laisser aller ainsi si vite. Surtout qu'il savait qu'Anna ne l'avait pas toujours vu comme un ami, il fut une époque où il la soupçonnait de l'aimer. Mais lorsqu'il la regarda à nouveau, il la vit en train de manger. Lorsqu'il la suivit des yeux, il la vit s'approcher d'une musicienne et rigoler avec elle. Peut-être se faisait-il des idées et elle souhaitait juste s'amuser, il avait toujours trouvé qu'elle avait un côté enfantin de temps en temps.

Il décida de rester proche du banquet et prit une friandise au miel. Il préférait attendre et parler au seigneur au plus vite. En goûtant la friandise, il se rendit compte que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas profité d'un vrai repas. Il se resservit donc. Il fut interrompu par une jeune fille blonde d'une douzaine d'années. La princesse ! Il a failli s'étouffer en avalant. Il ne ferait aucune courbette, mais tout de même, rencontrer la princesse en s'empiffrant...

- Bonjour sire, je ne vous reconnais pas, qui êtes-vous ?

Il toussa discrètement avant de répondre d'une voix neutre et posée.

- Salutations, princesse. Je ne suis point sire, je suis un mercenaire qui devrait peut-être servir votre père.

- Vous êtes maître d'armes ? Pourriez-vous m'apprendre ?

L'homme manqua de s'étouffer à nouveau. L'éclat de la jeune fille marquait son envie d'apprendre. Mais le métier des armes ne sied pas à une princesse, de plus, pour rien au monde, il ne voudrait s'encombrer d'une fillette qui pourrait traîner dans ses pattes. Aussi se força-t-il à répondre poliment.

- Non, princesse, je ne suis, ni ne serai votre maître d'armes. Navré.

La jeune fille le fixa de ses yeux bruns durant un moment en lissant sa robe noire. Gradguer soutint son regard sans sourciller. La princesse finit donc par baisser les yeux.

- Très bien, mes excuses... Quel est votre nom ?

Il fut pris de court par la question. Devait-il vraiment donner son nom ? Aussi allait-il finalement donner son nom lorsqu'il fut interrompu.

- Aah, princesse, vous voilà. Vous êtes magnifiques dans cette robe, comment allez-vous ?

Le veilleur se retourna pour voir Annaria à ses côtés. Il souffla imperceptiblement, heureusement qu'elle venait l'aider.

- Plutôt bien, dame Annaria. Qui vous accompagne ?

- Un ami, Gradguer, un guerrier qui pourrait bien aider votre père.

- Ah, c'est donc vous ?

La voix forte qui retentit était celle du seigneur Brannt. Tous furent très surpris, mais Gradguer soupira à nouveau, cela ne se passait pas comme il l'aurait voulu. Annaria se ressaisit rapidement.

- Salutations, sire. Merci pour ce bal et le banquet. Voici Gradguer, le guerrier dont je vous ai parlé. Il pourrait peut-être vous aider. Mais, comme je vous l'ai dit, elle se tourna vers lui en disant cela, c'est aussi un excellent bretteur qui souhaitait participer à la joute qui se déroulera pour l'anniversaire de votre fille. C'est aussi un bon ami.

Il comprit donc ce que son amie avait dit pour le faire rentrer. Brannt répondit plus bas pour que seul eux puissent entendre.

- Nous discuterons du reste après ou bien pendant le banquet. Profitez du bal, profitez... Il tourna des talons et s'en fut, suivi par sa fille.

Le veilleur et la barde, maintenant seuls, restèrent là quelques minutes.

Ils choisirent ensuite de ne pas se séparer et mangèrent et discutèrent ensemble quelque temps. Puis les serviteurs annoncèrent le début du banquet et ils allèrent s'installer comme tous les autres participants.

Le seigneur avait ordonné qu'ils soient installés à sa gauche afin qu'ils puissent discuter. La grande salle scintillait de bougies, créant une ambiance chaleureuse et feutrée. Les convives s'installaient autour de la longue table richement décorée, impatients de découvrir les délices qui les attendaient. Les serveurs apportaient avec une grâce synchronisée les premiers plats fumants, dégageant des arômes envoûtants qui chatouillaient les narines des convives affamés. Un murmure d'anticipation planait dans l'air, annonçant le festin qui allait commencer. Sur la table somptueusement dressée, une symphonie visuelle et olfactive prenait vie. En première ligne, des hors-d'œuvre délicatement disposés, des mini-canapés aux couleurs vives et aux saveurs exotiques. À côté, des salades fraîchement composées, éclatantes de couleurs et de textures, invitaient les convives à une expérience gastronomique raffinée. Au centre trônait un plat principal majestueux, un sanglier rôti tenant une pomme dans la gueule. Un chef-d'œuvre culinaire où se mêlaient les senteurs alléchantes de viandes grillées et de sauces savoureuses. Les accompagnements artistiquement disposés autour formaient un tableau appétissant, des montagnes de légumes croquants aux rivières de purées onctueuses. Les desserts, véritables œuvres d'art sucrées, clôturaient le repas avec éclat. Des pâtisseries légères aux couleurs pastel, des fruits délicieusement découpés, et des chocolats finement ornés émerveillaient les palais des convives, faisant du banquet un véritable festin pour les sens. Tous commencèrent à manger avec appétit. Grad se constitua néanmoins d'abord un visage de marbre afin de ne pas attirer les regards. Puis il commença à goûter la viande savoureuse.

La voix seigneuriale le sortit de sa rêverie.

- Alors, mercenaire, dame Annaria m'a annoncé que vous pourriez m'être utile, et par sympathie pour elle, je vous ai convié ici et suis prêt à vous écouter.

Il se racla la gorge afin de préparer sa voix avant de répondre.

- En effet, sire... Des rumeurs perturbent vos gardes et beaucoup de questions se posent sur la princesse. Étant un homme externe à vos troupes, je pourrais enquêter pour vous...

Il le coupa d'un signe de main.

- Je connais mes gens et leurs craintes sont totalement injustifiées. De plus, je n'embaucherais pas un simple mercenaire pour s'occuper de missions importantes. Non... Gradguer, c'est ça ? Non, pour cela, vous ne m'êtes d'aucune utilité.

Annaria commença à lui expliquer ses craintes, mais le seigneur de Daret les balayait toutes une par une. Grad fulminait, il était venu ici pour aider et poser des questions, et voilà qu'on l'envoyait paître comme un malpropre. Il ne pouvait rien faire ni dire sous peine de mettre en colère le seigneur de la cité.

La jeune femme expliquait au seigneur que Grad avait accompli des missions particulièrement ardues et que ce n'était pas qu'un simple mercenaire. Il le questionna donc.

- On me dit que vous avez travaillé pour les autorités de Mirengrad ? C'est vrai ? Et qu'avez-vous fait pour aider un si grand royaume à vous seul ?

Toujours renfrogné, il répondit d'une voix froide mais toujours courtoise.

- Oui, sire, l'on m'avait engagé pour enquêter sur une secte. Il s'est avéré qu'il s'agissait d'un début du culte du plaisir ou quelque chose comme cela.

Brannt se cala plus profondément dans son siège et se frotta le menton.

- Vous parlez avec une étrange désinvolture d'un culte du chaos, d'aucun pourrait trouver cela étrange.

- Le chaos... Voilà quelque chose qui dépend du point de vue. Je n'ai été témoin que d'un groupe de cultistes qui manigançait des réunions non autorisées par les pouvoirs en place, rien de plus. D'aucuns jugeraient que le chaos est une solution plus valable que d'obéir à un seigneur...

Annaria et Léna, qui se trouvait à côté de son père, furent très surprises par l'audace de l'homme. Le visage de celui-ci resta de marbre même lorsque son royal interlocuteur se redressa le visage crispé.

- Surveillez vos paroles, mercenaire, je ne suis guère friand d'humour et ma famille a beaucoup perdu par le chaos et a toujours lutté contre lui. Je pourrais vous faire enfermer pour hérésie et soutien du chaos.

- Père, calmez-vous...

Léna avait parlé d'une voix tremblante et personne n'y prêta attention. Grad, lui, avait de plus en plus de mal à contenir sa frustration et son énervement.

- Je n'ai parlé d'aucune religion, l'hérésie n'a donc pas sa place dans la discussion, je ne soutiens pas le chaos, je réagis simplement avec logique et pragmatisme. Si tant de cultistes se tournent vers le chaos, c'est pour une bonne raison. Je n'ai moi-même été témoin d'aucun acte barbare venant du chaos, je ne sais que ce qu'on raconte aux enfants.

Anna lui attrapa le bras.

- S'il te plaît, arrête.

Brannt se redressa cette fois complètement, son regard menaçant semblait jeter des éclairs sur l'homme qui lui tenait de tels propos effrontés.

- Vos opinions n'ont pas cours ici ! Je ne souhaite d'ailleurs plus vous voir, partez immédiatement.

Grad ne laissait toujours aucune émotion paraître, sa voix se fit néanmoins plus rude.

- N'en déplaise à votre seigneurie, si vous ne voulez pas de moi et préférez utiliser vos propres hommes, bien qu'ils puissent être des traîtres, je vous quitterai dès que le banquet sera fini, après m'être renseigné auprès de vos gens sur un sujet personnel.

À ces mots, Annaria poussa un petit cri et s'écarta.

- Je n'aime que très peu les hommes de votre genre, et j'aime encore moins l'irrespect !

Il fit signe à ses gardes.

- Arrêtez ce serviteur du chaos ! Qu'il soit jeté au cachot pour avoir soutenu les dieux sombres !

Les soldats l'attrapèrent et il se laissa faire. Il entendit juste le seigneur s'excuser auprès d'Annaria et lui dire de faire attention à ses fréquentations. À ces mots, il ne put réprimer un sourire et se laissa emmener par les gardes sans résistance.


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