Chapitre 21 : Le combat d'une vie pour la révélation d'une mort
Gradguer, regardant celle qu'il considérait maintenant pleinement comme sa fille disparaître dans la cave, se prépara à affronter les assaillants. Il se précipita dans la cuisine et fouilla les différents placards. Il poussa par terre tout ce qui ne servait pas jusqu'à qu'il trouve enfin ce qu'il cherchait. Il le prit et retourna se poster près de la porte, il avait un plan. En passant il décrocha la lanterne qui éclairait la salle et en ferma les volets pour plonger la pièce dans le noir. Ces yeux changèrent alors immédiatement lui permettant de voir dans le noir sans la moindre difficulté. Le bruit de pas se fit entendre dehors. Il leva son arme, prêt à se battre jusqu'à son dernier souffle.
Plusieurs coups se firent entendre. On frappait la porte. Gradguer posa une main contre la porte et ferma les yeux. Au coup suivant il sentit exactement où elle fut frappé et alors y planta immédiatement son épée. Elle traversa la porte et le corps de l'homme qui se trouvait derrière.
- Il est la, attention !
Plusieurs hommes s'activèrent à l'extérieur. Le veilleur poursuivit alors son plan en donnant un violent coup de pied à la porte qui se brisa en partie et révéla un groupe hommes. L'épée du veilleur faucha deux hommes aussi facilement que les serpes fauchent les blés.
Des hommes crièrent et se bousculèrent, certains essayaient de le frapper mais la porte, ou plutôt ses restes, les en empêchait.
- Il protège la porte passez pas par la imbéciles !
Le veilleur sourit. « Pauvre imbéciles, pensa-t-il, prévenez moi directement de votre plan la prochaine fois ».
Il entendit une fenêtre proche de la cheminé se briser. La pénombre de la pièce faisait que l'homme ne le voyait pas alors que le veilleur le lui discernait parfaitement. Il se rua donc sur lui et son épée l'embrocha. Emporté par son élan Gradguer manqua de tomber à la renverse.
Un autre homme devant la fenêtre le mit en joue avec son arbalète. Dans le même temps un autre soldat en noir tentait de passer par le trou de la porte.
Gradguer attrapa donc l'arbalète par la fenêtre et la lança par terre. Il saisit ensuite la tête de l'homme qui hurlait à l'aide à ses compagnons et entreprit de la cogner violement contre le rebord du mur pour l'assommer puis se retourna vivement vers la porte. L'homme était rentré et avait dégainé son arme. Puisqu'il était dans la lumière de la fenêtre son adversaire le voyait. Le veilleur repoussa une chainse du pied et l'envoya dans les jambes de l'homme qui tomba à la renverse. Profitant du temps qu'il avait gagné il se saisit de la lanterne qui était toujours à ses pieds et recula vers la cuisine. Il se courba pour se cacher dernière le comptoir. A raison puisque plusieurs carreaux d'arbalètes passèrent au-dessus de sa tête.
Du bruit retentit à l'étage. « Enfin ». Ils avaient enfin compris qu'ils pouvaient passer par le toit pour attaquer depuis plusieurs directions. Il attendit un peu puis se releva. Plusieurs homme était rentré et e tenait près de la porte.
Il leur lança ce qu'il avait trouvé précédemment dans la cuisine, et qui était une bouteille d'hydromel nain. La bouteille se brisa par terre et le bruit confondit les garde qui ne réagir pas. Gradguer lança dont la lanterne qu'il tenait encore. Le liquide s'enflamma immédiatement lorsque la bougie de la lanterne le toucha. Les hommes virent leur capes et leur bottes prendre feu et lâchèrent donc leur arme, certains sortirent même précipitamment de la maison. Cela laissa la possibilité au veilleur de monter à l'étage.
A l'étage un homme l'attendait et un autre montait et passait la fenêtre au bout du couloir. Il courut sur le premier qui était trop craintif et étonné pour réagir. Le coup d'épaule du veilleur lui coupa le souffle et le propulsa au sol lui faisant lâcher son arme. Le veilleur le saisit par l'arrière du col et le propulsa dans une chambre, ferma la porte et la bloqua avec l'arme du soldat. Puis il fit face à l'homme qui avait fini de monter et de sortir de la fenêtre.
Le combat fut bref et les hommes dehors firent le corps d'un dès leurs tomber, jeter par la fenêtre.
Gradguer se tenait maintenant au sommet de l'escalier, l'épée à la main, chaque muscle tendu et prêt à l'action. La douleur du carreau d'arbalète fiché dans son épaule était vive, mais il la repoussa, la rage et la détermination brûlant plus fort. Il entendait les bruits de pas précipités en bas et les chuchotements des assaillants qui se coordonnaient. La taverne, autrefois calme et silencieuse était désormais un champ de bataille imminent. Le soleil levant projetait des ombres sinistres à travers les fenêtres brisées, ajoutant une atmosphère macabre à la scène.
- Allez, montrez-vous, murmura Gradguer entre ses dents serrées.
Les premiers attaquants apparurent en haut de l'escalier. Gradguer se lança vers eux, son épée brillant dans la lumière du matin. Le premier assaillant, un homme vêtu de noir, leva son arme, mais Gradguer le devança d'un coup sec à la gorge. Le sang jaillit tandis que l'homme s'effondrait en gargouillant.
Deux autres hommes surgirent alors de concert par la fenêtre à sa droite. Gradguer fit un pas de côté, esquivant une lame qui visait sa tête. D'un mouvement fluide, il passa sous ses bras et enfonça son épée dans le ventre du deuxième homme, avant de se retourner et de bloquer le troisième contre le mur, son avant-bras contre sa gorge.
— Vous voulez mourir, venez ! Rugit-il, le souffle court mais les yeux brûlants de colère.
Deux nouveaux soldats se profilèrent en haut de l'escalier. Il exerça alors avec son avant-bras une pression contre la gorge de l'homme qui se débattait encore. Un craquement sourd retentit et l'homme cessa de se débattre puis glissa lentement au sol. Les deux nouveaux adversaires n'hésitèrent pas malgré la peur qui passa dans leurs yeux.
Un coup violent le fit reculer alors que le quatrième assaillant, plus massif, l'attaquait par l'escalier. Leur affrontement fut brutal, l'acier rencontrant l'acier dans des éclats étincelants. Gradguer para un coup de taille et riposta en frappant avec une force implacable. Le choc fit le colosse et il recula, déséquilibré. Saisissant l'opportunité, Gradguer l'attrapa par le col et le projeta en bas des marches, le bruit sourd de son corps frappant le sol résonnant dans la taverne. Le cinquième fut ensuite décapité proprement et son cadavre rejoignit les autres en un tas sanglant en bas des escaliers.
Des cris et des bruits de verre brisé parvinrent de l'étage inférieur. Gradguer savait qu'ils continuaient d'arriver. Il courut vers la fenêtre brisée et aperçut deux hommes en train de grimper à l'échelle. Avec une précision calculée, il décrocha un coup de pied qui fit basculer l'échelle, les hommes crièrent de surprise en tombant lourdement au sol.
Revenant vers l'escalier, il se retrouva face à deux nouveaux assaillants. L'un d'eux, armé d'une dague, se jeta sur lui. Gradguer dévia la lame avec son avant-bras, sentant une coupure nette, mais ignora la douleur. Il enfonça son épée dans la poitrine de l'attaquant, le soulevant presque du sol avant de le laisser retomber, inerte. Le dernier assaillant en haut, voyant ses camarades tombés, hésita une fraction de seconde de trop. Gradguer en profita pour lui asséner un coup violent à la tête avec la garde de son épée, le laissant inconscient sur le sol.
Le silence s'installa un instant. Gradguer, haletant, se tenait au milieu des corps, son épée dégoulinant de sang. Le souffle court, il scruta la pièce, cherchant le moindre mouvement.
Chaque muscle de son corps hurlait de douleur, mais il ne pouvait pas s'arrêter. Les assaillants continuaient d'arriver, et il devait tenir et vivre. Il combattait avec la furie d'un homme qui n'avait plus rien à perdre, chaque coup porté avec une précision mortelle. Le sang coulait de ses nombreuses blessures, mais il tenait bon. Et tandis que le soleil continuait de monter dans le ciel, illuminant la scène d'un éclat cruel, Gradguer se battait, seul contre tous, déterminé à défendre la taverne jusqu'au bout.
Soudain, un craquement sourd résonna. Gradguer se retourna juste à temps pour voir un autre homme surgir par une chambre latérale, une arbalète à la main. Le carreau partit, et Gradguer sentit une douleur fulgurante dans sa cuisse. Il grogna, mais se jeta sur l'assaillant, le désarmant d'un coup sec avant de lui briser un bras d'un mouvement rapide. Le hurlement de l'homme couvrit des pas précipités. Du moins jusqu'à ce que l'épée du veilleur lui transperça la gorge de part en part.
Il attendit plusieurs minutes mais personne d'autre ne vint. Le sol rendu poisseux était jonché de cadavre et maculé de sang. Il descendit alors prudemment en boitant. Arrivé en bas il s's'arrêta.
Deux soldats en noir le visage sévère et l'air tendu encadrait un autre personnage en longue robe sombre.
Il était encapuchonné et dans sa main brillait une orbe de lumière électrique maintenu par magie. Ce même homme qui avait volé une relique ancienne et brillante dans un château lointain. Ce même homme qui régnait sur les égouts de Daret.
- Ah l'homme aux cheveux d'argent... je t'ai sous-estimé, tu as massacré mes hommes...
- Des mauviettes...
Gradguer profitait de cette pause et de cet imbécile qui préférait discuter pour reprendre son souffle et calmer ses tremblements. Comme si il l'avait entendu il leva une main.
- Paix paix... laisse-moi d'abord te dire que tu n'as aucune chance. Et que si par miracle tu me tue ta chère Annaria mourra.
Les yeux de Gradguer flamboyèrent à nouveau d'une lueur de feu. Il maugréa la voix sourde.
- Qui es-tu ?
L'homme retira lentement sa capuche révélant un homme que Gradguer reconnu immédiatement. Ce crâne glabre, ce ventre légèrement ventripotent, ce menton proéminent, ces joues joufflues et ce bouc...
- Toi...
Devant Gradguer qui tremblait de rage et dont la voix vibrait de haine et de rancœur se tenait le magicien qui l'avait embauché avant qu'il ne se rende à Daret pour retrouver Annaria...
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