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Hulk

"C'était vraiment une idée pourrie, lancé-je en essorant mes cheveux.

— Je croyais que tu savais conduire un bateau ? réplique mon amie en tordant sa robe qui dégouline elle aussi.

— Quand le moteur fonctionne, oui.

— Ça nous aura au moins permis de nous baigner. L'eau n'était pas si mauvaise.

— Et puis, on a une plage pour nous toutes seules !

— Tu crois que cette île est habitée ?

— Aucune idée. Peut-être par des cannibales, comme dans Robinson Crusoé.

— Génial, tu me rassures."

Au-dessus de nos têtes, le ciel d'un bleu étincelant est vierge de tout nuage. Le sable chaud brûle délicieusement la plante de mes pieds très vite rafraichie par les vagues tandis que ma robe vole autour de moi. Nos rires résonnent sur cette plage déserte dont nous partons à l'exploration.

"Regarde, là-bas ! s'exclame-t-elle. C'est quoi ? Une cabane ?

— On dirait... un bar ?

— Au milieu de nulle part ?"

Nous avançons pour découvrir une charmante construction de bambous et de palmiers. Des noix de coco et des lanternes pendent ça et là, et un hamac est accroché entre deux piliers. Une enseigne surplombe l'édifice, indiquant "Bruce's bar".

"Wow, tu as vu toutes les bouteilles ?

— Tu penses qu'ils ont souvent des clients ?

— Aucune idée, ça n'a pas l'air très touristique par ici.

— Hé, oh, y a quelqu'un ? On voudrait bien commander.

— Je crois que c'est fermé. De toute façon, on n'a même pas d'argent, lâché-je en m'installant dans le hamac. Ouah, c'est super confortable !

— Attends, je crois que quelqu'un arrive.

— Que faites-vous ici ?"

Nous tournons la tête pour faire face à un homme très grand et très... vert. Surprise, je tombe du hamac, ce qui déclenche le fou rire de mon amie.

"T'es vraiment pas douée.

— Je vais bien, merci de t'en soucier."

D'un toussotement, le riverain qui doit se sentir oublié nous rappelle sa présence.

"Mais comment êtes-vous arrivées ici ? questionne-t-il.

— Je vous reconnais ! Vous êtes un Avengers, non ? lance ma compagne de galère.

— Mais oui ! C'est Hulk !

— Vous ne comptez donc pas répondre à mes questions ?

— Désolé, nous sommes des naufragées. Nous sommes tombées en panne pas loin de cette île et nous avons fini à la nage. C'est votre bar ? Vous avez fait une reconversion professionnelle ?

— Vous ne vous arrêtez jamais de parler ?

— Malheureusement trop rarement, souligne mon amie.

— Je peux faire quelque chose pour vous ?

— Personnellement, j'ai super soif.

— T'es sérieuse ? On devrait plutôt lui demander un téléphone pour rentrer chez nous avant la nuit.

— Mais ça a l'air pas si mal, ici. Y a le bar de Bruce, la plage, un hamac...

— T'es plutôt à l'aise, tu comptes t'y installer, aussi ?

— C'est les vacances, c'est l'occasion de partir à l'aventure !

— Juste un verre, alors. Si ça ne vous dérange pas."

Le concerné qui n'a aucunement été consulté dans la décision soupire et cède après avoir évalué la situation. Nous ne devons pas lui sembler hostiles, peut-être juste légèrement envahissantes.

Trois heures plus tard, le soleil est couché et aucun d'entre nous n'en est encore à son premier verre. Si mon amie et moi sommes hilares, notre nouvel acolyte semble étrangement immunisé contre les effets de l'alcool, même s'il contribue largement à l'ambiance festive. Sous ses airs un peu sérieux, nous découvrons un homme aussi sympa que mystérieux. En plus, il prépare d'excellents cocktails.

Dans un instant de lucidité, je me rends compte que nous nous sommes imposées chez lui sans aucun scrupules. Je me mets alors en quête de réparer mon ingratitude, et ce malgré mon esprit embrumé.

"Franchement, t'es un type super, Bruce. Tu nous accueilles généreusement sur ton île, tu nous sers à boire, et en plus tu as sauvé le monde. Ça fait deux fois que tu nous sauves, en fait. Tiens, pour te remercier, je paye ma tournée !

— Et comment tu comptes t'y prendre ? glousse mon amie.

— Inscris ça sur mon ardoise, je reviendrai tout régler. Promis.

— Il ne faut pas faire des promesses qu'on risque fort probablement d'oublier dès le lendemain, glisse Bruce avec un sourire taquin.

— Mais je n'oublie jamais rien. Il est magnifique ce bar, c'est toi qui l'a construit ?

— Il y a même mis son nom, débile.

— Je l'ai construite avec un vieil ami, oui."

Je détecte un brin de nostalgie dans sa voix mais je ne relève pas. Il faut dire que ma perception est un peu brouillée. Même si ce n'est pas pour autant que je n'ai pas envie de faire la fête toute la nuit !

Le lendemain, un tremblement de terre me tire du sommeil. J'y serai bien restée : un mal de crâne horrible a pris possession de ma tête, m'indiquant que j'ai mené à bien mon projet. J'ai dû effectivement faire la fête toute la nuit.

Je ne sais pas si je suis encore sous les effets de l'alcool, mais je vois un mec traverser le toit avec fracas et atterrir brutalement à mes côtés. Je le dévisage en clignant des yeux.

"Monsieur, vous allez bien ?"

Il se redresse en grommelant mais ne me répond pas. Je lève la tête et observe le trou béant dans la toiture de palmiers sans comprendre. D'où sort-il ?

La porte s'ouvre brusquement sur mon nouvel ami vert, qui a l'air plutôt en colère.

"N'approche pas ! menace l'inconnu qui squatte mon lit en encerclant mes épaules d'un bras.

— Lâchez-la.

— Un échantillon de ton sang contre cette fille."

Bizarre, comme deal. Le professeur Hulk avance d'un pas, visiblement mécontent de cette tentative de marchandage.

"Tu ferais mieux de retourner d'où tu viens si tu ne veux pas être blessé."

L'homme resserre son emprise sur moi. Je sens qu'il a peur. Il a raison d'essayer de négocier, il ne fait pas le poids face au géant vert. Mais il commence un peu à m'agacer. Déjà que les effets de la gueule de bois sont renforcés par ce réveil brutal, les nausées se font également plus fortes à cause de toutes ces secousses.

"Hé, faites gaffe si vous ne voulez pas que je ne vous vomisse dessus." protesté-je.

Il me regarde interloqué, avant qu'une main ne le décolle de terre et qu'il reparte par l'endroit où il est arrivé.

"C'est un de tes amis ? questionné-je en pointant le ciel.

— Non, pas vraiment. Désolé pour ce réveil mouvementé.

— Si tu as une recette miracle contre la gueule de bois, je te pardonne.

— C'est du chantage ?

— Plus une supplication.

— Je m'occupe de lui et j'arrive, ça ne devrait pas être long. Ton amie est dans la chambre voisine."

Des bruits lointains de luttes me parviennent alors que je me lève péniblement pour aller me passer un coup d'eau sur le visage. Je m'installe ensuite sur la terrasse, admirant la vue sur la mer, mais aussi Bruce en train de ligoter le type volant. Sa besogne effectuée, il le charge sur son épaule avant de revenir vers moi le plus naturellement du monde.

"Je vais le déposer en bas et je reviens. Où est ton amie ?

— Elle dort toujours. Elle a un sommeil lourd, ce n'est pas ça qui va la réveiller. Moi aussi, en théorie, quand personne ne balance un mec dans mon lit.

— Encore désolé.

— Ne t'inquiète pas."

Quelques instants plus tard, je bois la mixture verdâtre qu'il m'a préparé. Ce n'est pas aussi bon que ses cocktails, mais ça a l'air de faire effet.

"Il te voulait quoi, ce drôle de personnage ?

— C'est le sbire d'un scientifique au cerveau aussi démesuré que son ego. Un type un peu cinglé qui se fait appeler The Leader et qui veut ma force.

— C'est donc pour ça qu'il voulait ton sang ?

— Oui. J'irai lui rendre son homme de main, mais je m'en occuperai plus tard.

— Ça ne doit pas être drôle tous les jours, de gérer ces gens qui te convoitent.

— Je suis loin d'être convoité. Et je n'ai pas toujours fait l'unanimité. Jusqu'à encore récemment, les gens me craignaient ou me détestaient.

— Mais tu nous as sauvés. Je veux dire, même avant le vilain type violet, tu avais déjà fait beaucoup.

— Beaucoup de dégâts, aussi.

— Les gens ne sont jamais contents, de toute façon. Ils trouveront toujours un moyen de te reprocher de leur avoir sauvé la vie. Dis, tu me fais visiter ton île ? demandé-je, prise d'une subite envie d'explorer les environs.

— Si tu veux. Il n'y a pas grand chose à voir, tu sais. C'est plutôt calme.

— Je te rappelle qu'un mec a traversé le plafond de ta chambre d'amis ce matin.

— D'habitude." précise-t-il avec un sourire amusé.

L'île et magnifique. Je m'extasie devant chaque plante et ramasse des coquillages plus originaux les uns que les autres. Nous arrivons en haut d'une falaise, qui donne une vue imprenable sur la mer d'un côté, et la forêt de l'autre. Je m'approche du bord pour regarder les vagues s'écraser contre les rochers. C'est haut.

"Fais attention, ne t'approche pas trop.

— T'inquiète, je g..."

En me retournant pour lui répondre, je glisse sur des graviers et bascule en arrière. Mon corps rencontre l'eau un peu violemment, et je vois la surface s'éloigner alors que je continue de descendre.

Un amas de bulle se forme au dessus de ma tête, m'indiquant que Bruce a sauté à son tour. Il me saisit par les épaules et me soulève si facilement que s'en est flatteur. Mes poumons récupèrent un peu d'air, m'arrachant une quinte de toux.

"Ça, c'est une bombe ! commenté-je avec enthousiasme le plongeon de mon sauveur.

— Tu vas bien ?

— C'était génial. Oh non ! J'ai perdu mes coquillages.

— Tu ne prends donc jamais rien au sérieux ?

— Et toi, tu prends toujours tout au sérieux ?"

C'est faux, et je le sais pour avoir fait la fête avec lui du coucher au lever du soleil.

"Tu aurais pu te noyer.

— Tu m'aurais sauvée."

Il soupire et me lâche. Je disparais sous la surface avant que deux mains puissantes me repêchent à nouveau.

"Hé, préviens. J'aurais pu me noyer.

— Je t'aurais sauvée."

Je souris. Ses mains font presque le tour de ma taille. Quand je pose les miennes sur ses poignets, elles paraissent minuscules. Sous mes doigts, sa peau humide est aussi dure que de la pierre. Trop absorbée dans ma contemplation, je n'ai pas remarqué son air gêné.

"Désolée, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise. C'est juste... fascinant. Tu es quelqu'un de fascinant, Bruce."

Il semble surpris et déstabilisé par mes mots. Malgré son apparence imposante, il a cet air doux et timide. Et malgré ma spontanéité, je suis troublée aussi.

Je dépose un léger baiser sur ses lèvres.

"C'est en quel honneur ?

— Je t'aime bien.

— On ne se connaît que depuis hier.

— Je t'aime bien quand même.

— Tu es vraiment spéciale, toi.

— Spéciale genre idiote ?

— Non. Spéciale genre rayonnante."

Nous nous fixons un instant et je savoure son compliment. Il n'a pas l'air trop porté sur l'expression des sentiments, alors je suis touchée.

"Nous devrions rentrer avant que ton amie pense que je t'ai kidnappée.

— Il y aurait pire comme kidnappeur.

— Tu dis ça parce que tu n'as pas vu mon laboratoire secret souterrain.

— Un côté scientifique tordu ? J'aime bien.

— Rien ne t'inquiète, toi.

— J'ai pas l'air comme ça, mais je suis totalement saine d'esprit. Je te promets.

— Ça reste à prouver.

— De toute façon, tu as déjà un prisonnier, tu n'as plus la place. Si tu veux te lancer dans une activité de kidnapping, il faudra penser à augmenter ta capacité de stockage."

Nous remontons le long de la plage tout en nous chamaillant. Bruce a beau être mon exact opposé, il me plaît bien.

Après cette matinée agréable, les aurevoirs arrivent bien trop vite à mon goût. Un remorqueur nous attend pour nous ramener au port.

"Alors ça y est, vous partez ?

— Je serais bien restée, mais il faut que nous ramenions le bateau au loueur. Et puis, tu vas finir par en avoir marre de nous.

— C'est possible, sourit-il en me perçant du regard. Mais je dois reconnaître que l'animation était sympa.

— À bientôt, Bruce.

— À bientôt ?

— J'ai une promesse à tenir.

— Tu n'as pas oublié ?

— Je n'oublie jamais rien."

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