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Hawkeye

La journée a été rude et nous rentrons de mission assez éprouvés. La victoire a eu un coût que beaucoup d'entre nous auraient aimé ne pas payer. Le bilan en victime est lourd et, comme à chaque fois, la culpabilité s'immisce dans nos esprits pour nous tourmenter malgré notre succès. Malgré l'expérience, j'apprends encore à gérer ce genre de sentiment mitigé. Je pense que je ne m'y habituerai jamais.

Une main réconfortante se pose sur mon épaule et j'adresse un regard affectueux à son propriétaire. Comme toujours, le sourire de Clint a cet effet apaisant sur moi. Peut-être est-ce lié au fait qu'il me connaît aussi bien que je le connais.

Après un rapide compte-rendu, Tony n'a pas l'air décidé à nous laisser partir.

"Ce soir, vous venez tous tester la nouvelle piscine que j'ai fait installer au QG !

— Une piscine ? Il n'y avait pas plus utile à construire ? questionne Steve.

— C'était donc ça, ces travaux ? réalise Natasha. Moi qui pensais à une nouvelle salle d'entrainement...

— J'en suis ! déclaré-je avec enthousiasme.

— Moi aussi ! enchaine Clint avec le même entrain. J'ai bien besoin de me rafraîchir !

— Pas faux, charrié-je mon meilleur ami en pinçant mon nez.

— Dit celle qui a encore du sang d'Alien dans les cheveux." rétorque-t-il.

C'est la première pool party chez les Avengers. C'est la première fois que nous allons nous retrouver tous ensemble en maillots de bain. Non pas que nous faisons habituellement preuve d'une grande pudeur. Je sais qu'avec eux, je peux plus facilement passer sur mes complexes. Nous avons tous notre lot de cicatrices. Et puis, voir Thor ou Steve torse nu, je ne dis pas non.

Comme d'habitude, Tony a vu les choses en grand. La piscine est d'une taille quasi olympique et avec ses équipements, elle pourrait facilement trouver sa place dans un complexe nautique. Des bouées colorées et un filet de volley flottent paisiblement sur l'eau, sans oublier le toboggan et le plongeoir qui culminent à cinq mètres de haut. Des transats sont installés tout autour et un bar extérieur nous fait de l'œil. Des lampions se chargent d'agrémenter le tout d'un éclairage chaleureux.

Cette mise en scène a tout pour nous faire oublier le champ de bataille sur lequel nous nous trouvions plus tôt dans la journée. Je réprime une image qui tente de s'imposer dans mon esprit. Le regard de cette femme, terrorisée, serrant son enfant contre elle au milieu d'immeubles qui s'écroulent. Une scène de guerre comme j'en ai trop vu.

"Ben alors, tu viens ? m'interpelle Wanda. Elle est bonne !

— J'arrive !"

Le temps que je me laisse aller à mes rêveries, la moitié de l'équipe est déjà entrée dans l'eau. Prenant un peu d'élan, je cours et ramène les jambes contre ma poitrine en sautant au milieu d'eux.

"Quelle entrée ! m'applaudit Natasha.

— Je peux faire mieux ! se vante Bruce.

— On te croit sur parole, assure le mécène de notre loisir. Si tu pouvais avoir la prévenance de ne pas vider la piscine, je t'en saurais gré. Ça prend une plombe à remplir.

— Qui me suit pour une partie de volley ? propose mon archer préféré.

— Moi je vais plutôt m'occuper des cocktails." annonce notre coéquipier vert.

Les volontaires motivés forment deux équipes, l'une dirigée par Tony et l'autre par Steve.

"C'est marrant, j'ai comme un air de déjà vu, confié-je à Clint.

— Je ne vois pas de quoi tu parles, rétorque-t-il, hilare. On a intérêt à gagner.

— Comment ? Douterais-tu de nous alors que je suis dans ton équipe ?"

À vrai dire, il a raison d'émettre des réserves. Je n'ai pas une grande habileté en ce qui concerne les jeux de ballon. Heureusement que je me débrouille mieux quand il s'agit de se battre.

Après la victoire écrasante de l'équipe adverse, mon meilleur ami ressent le besoin d'assouvir une vengeance personnelle sur ma personne. Sans le voir venir, je me retrouve la tête sous l'eau. Je riposte en l'éclaboussant avant de chercher à l'attraper à mon tour, mais sans succès. Il a déjà rejoint le bar où Bruce lui sert un cocktail de sa création. J'attrape une serviette et viens m'enquérir à mon tour d'une boisson.

"C'est super bon, on ne sent même pas l'alcool !

— Faut avoir le goût du risque, avise l'archer.

— Tu en as créé beaucoup ? Parce que je veux tous les goûter !

— Ce soir ? s'interroge le barman.

— C'est un défi ? Parce que je l'ai déjà accepté."

Et je compte bien relever le challenge. Je ne passe que peu de temps sans un verre à la main. Bruce est vraiment doué. Je ressens les effets de l'alcool, bien sûr. Mais s'ils en endorment certains, ils ont plutôt tendance à me rendre hyperactive.

Devenue une vraie pile électrique, je me déhanche avec Wanda et Natasha sur la musique gérée par Peter avant de plonger dans l'eau pour faire une course contre Thor que je gagne presque. J'enchaine avec une bataille d'eau contre Sam et m'apprête à défier Steve au plongeoir quand Clint apparaît devant moi et pose ses mains sur mes épaules.

"Hé, tu devrais peut-être faire une pause.

— Non, la flemme.

— Je sais que ça a été difficile pour toi, aujourd'hui. Mais ce n'est pas comme ça que tu vas oublier.

— Je ne cherche pas à oublier, je n'oublie jamais rien. J'entraine seulement mes papilles gustatives.

— Comme si ton palais pouvait encore ressentir quelque chose !

— Écoute-moi bien, Clint, déclaré-je en posant un doigt sur son torse. Je suis une grande personne, il y a longtemps que je n'utilise plus l'alcool pour gérer mes émotions. Maintenant, je dois faire pipi."

Il soupire face à mon éloquence et me laisse partir. Malgré la quantité d'alcool ingérée, je tangue à peine. Mais à peine ai-je fait quelques pas sur l'herbe que je me laisse tomber au sol. Quel idiot. Je m'amusais bien, et maintenant voilà que mes pensées reviennent m'envahir. Je m'en serais bien passé, ce soir. J'aurais apprécié une pause.

Tout monte bien trop vite à mon goût. J'entends les explosions, les bruits cruels de corps qui s'affrontent, les cris d'innocents attaqués sans raison, les regards froids et impitoyables des ennemis. Le sang sur mes mains. Les pertes parmi les civils, les pertes dans nos rangs. Quel métier barbare.

Je m'allonge dans l'herbe et fixe mon attention sur les étoiles en maitrisant ma respiration. Me voilà loin de l'ambiance joyeuse et festive dans laquelle j'étais plongée quelques minutes plus tôt.

Dans l'obscurité, une masse se pose à côté de moi. Je ne réagis pas, j'ai entendu ses pas bien avant qu'il ne pose ses fesses sur la pelouse. L'hypervigilance. Un autre de ces cadeaux empoisonnés obtenu en route.

Sa tête reposant sur ses bras et le regard tourné vers le ciel nocturne, Clint reste silencieux.

"Bah bravo, maintenant je n'ai plus envie de faire la fête.

— C'est ma faute ?

— Oui. Non. Je ne sais pas."

Je l'entends prononcer doucement mon prénom avant qu'un bras réconfortant vienne se loger derrière ma tête et se poser sur mon épaule opposée. Je gigote pour me rapprocher de lui et me caler confortablement.

"Regarde, ce ciel étoilé. N'importe qui trouverait ça beau, peut-être même apaisant. Au lieu de ça, je ne peux m'empêcher d'y guetter le moindre signe qui pourrait annoncer une invasion ou une quelconque attaque. Pour rien au monde je n'arrêterai de faire ce que je fais. Mais c'est dur, parfois.

— La responsabilité que l'on porte pèse lourd sur nos épaules, mais ce n'est pas pour ça que l'on doit être fort en permanence. Et c'est cette vulnérabilité qui nous différencie de nos ennemis. Nous sommes humains.

— Ça doit être reposant, d'être insensible.

— Ou terriblement ennuyant.

— Merci, Clint. Tu es toujours là. Tu as toujours les mots.

— Je ne sais pas ce que je ferai sans toi non plus."

Je tourne ma tête vers lui et lui souris. Il ne sait pas à quel point je suis comblée de l'avoir à mes côtés.

"Tu m'accompagnes aux toilettes ? demandé-je en me redressant.

— Tu as peur de te perdre ?

— C'est pas à côté. Tony a prévu le bar pour se désaltérer, mais il a oublié le petit coin pour évacuer."

Il rit et m'accompagne jusqu'au bâtiment principal du complexe.

Quand je ressors des sanitaires, je le trouve appuyé contre le mur. Son regard me scanne et en le suivant je m'aperçois que je suis toujours en maillot de bain. Trop absorbée par mes états d'âme, j'en ai oublié ma tenue et je n'ai pris aucune serviette pour me couvrir. Alors que nous nous dirigeons vers l'ascenseur, j'essaie de trouver un sujet de conversation pour dissiper ma gêne.

"Et toi, tu n'as pas un peu bu ? Ils sont addictifs, les cocktails de Bruce.

— Je sais mieux tenir ma vessie que toi."

Les portes s'ouvrent et nous entrons dans l'habitacle vitré.

"C'est sympa, cette idée qu'a eue Tony. Ça fait du bien de pouvoir décompresser."

J'attends une réponse, une réaction ou un quelconque acquiescement, mais rien ne vient. Il n'a décidément plus l'air d'humeur bavarde. Je l'interroge du regard, ce qui ne s'avère pas la meilleure des idées.

Ses yeux dans les miens me font l'effet d'une décharge électrique qui doit faire disjoncter mon cerveau, car à peine a-t-il fait un pas vers moi que je colle mes lèvres contre les siennes .

Il approfondit le baiser et je sens tout mon corps s'embraser. Il me plaque contre la paroi de l'ascenseur et je sens son souffle chaud se mêler à ma respiration saccadée. Ses mains se placent sous mes cuisses et j'enroule mes jambes autour de sa taille. Mes doigts se fraient un passage sous son t-shirt et entrent délicieusement en contact avec sa peau. Les siens remontent doucement le long de mes côtes, me faisant simultanément frissonner et bouillir.

L'appareil amorce sa descente et les portes commencent à s'ouvrir. Il s'empresse de me reposer avant que nous ne croisions malencontreusement quelqu'un. Je ne le quitte pas du regard et tente de redonner à mon souffle un semblant de régularité. Ce qui vient de se passer était pour le moins imprévisible. Mais wow. Je ne sais pas ce que je donnerais pour revivre cette sensation.

Alors qu'il s'apprête à se diriger vers la sortie, mon corps décide de s'affranchir de toute directive intellectuelle et attrape son poignet pour l'attirer dans la salle de réunion la plus proche.

"Attends... Il faut que l'on parle de ce qu'il vient de se passer.

— C'est une grosse erreur, affirme-t-il sans oser poser son regard sur moi. Pour plein de raisons. Il y a notre amitié, notre métier, le fait que l'on soit coéquipiers...

— C'est aussi inattendu pour toi que pour moi, crois-moi.

— Quoi que ce soit, il ne faut plus que ça se reproduise."

Je suis entièrement de son avis. Quel âge avons-nous, pour céder si primitivement à nos pulsions ?

"Bien.

— Bien." répète-t-il en levant enfin les yeux vers moi.

Il me tourne le dos et se dirige vers la porte. Malgré moi et mon envie d'être raisonnable, je réprime une pointe de déception en l'observant s'éloigner. Je m'attends à ce qu'il sorte de la pièce, mais au lieu d'appuyer sur la poignée, il enclenche le verrou et se retourne vers moi.

"Bien." dit-il en revenant sur ses pas.

Il me soulève pour me placer sur la table et sa bouche s'empare délicieusement de la mienne.

Le désir est trop fort. Comme à notre habitude, nous sommes d'accord : autant attendre demain pour être raisonnables et assumer nos erreurs.

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