Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Daredevil

Ce banc d'église me semble bien inconfortable, ce matin. J'ai du mal à me concentrer sur le sermon du père Lantom. Pourquoi diable suis-je venue ici ? Qu'attendais-je, au juste ? La protection ou la miséricorde divine ?

Je tente tant bien que mal de contenir les tremblements qui gagnent mes mains. À mes côtés, Matthew que je présumais plongé dans le recueillement et loin des pensées qui m'assaillent se tourne vers moi.

"Ça va ? Tu m'as l'air un peu pâle, me glisse-t-il.

— Très drôle, Matt.

— Tu sembles inquiète, qu'est-ce qu'il y a ?

— Rien d'important. Juste... des problèmes au boulot."

Il hoche la tête, peu convaincu. J'ai honte de mentir dans un lieu saint, mais ce genre d'aveu est difficile. Il faut pourtant que je lui parle. S'il y a une personne à qui je peux me confier, c'est bien lui.

Alors que la messe se termine, nous sortons sur le parvis. J'hésite à le retenir, mais deux dames s'approchent de lui et offrent de le guider. L'une d'elles lui propose même son bras pour descendre les marches et traverser la rue. Sacré Matt. Il a beau être aveugle, il a presque autant de talent en matière de drague qu'en matière de droit. Allez savoir comment, il a un truc pour repérer et attirer les femmes séduisantes. Cette pensée me fait sourire. Depuis que je le connais, j'ai eu le temps d'analyser ses combines.

Quand deux voitures de police s'arrêtent brutalement devant l'église avec leurs gyrophares éblouissants et leurs sirènes assourdissantes, je sais qu'il est trop tard. Il ne me vient même pas l'idée de fuir. Résignée, je n'oppose aucune résistance quand les policiers s'emparent de moi et me passent les menottes sous les yeux médusés des fidèles endimanchés. Je n'ose pas regarder derrière moi, me sentant trop humiliée.

"Connaissez-vous Evan Davis ?"

C'était donc ça, son nom. L'officier qui m'interroge avec véhémence depuis une dizaine de minutes à peine semble déjà perdre patience face à mon mutisme. Même si je suis tentée de répondre, j'essaie d'appliquer le peu que j'ai retenu des séries judiciaires. Jamais je n'aurais pensé me retrouver dans cette situation. Enfin, jusqu'à hier soir.

"Madame, nous avons retrouvé son corps chez vous avec une balle dans la poitrine. Vos empreintes sont sur ses vêtements. Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais vous allez sûrement être mise en examen pour meurtre. Selon le début de notre enquête, des témoins l'ont vu entrer dans votre immeuble hier aux alentours de 22 heures. Vous aviez rendez-vous ? Que faisait-il chez vous ?"

Tout en insistant, elle positionne sous mes yeux des images déjà gravées dans ma mémoire. Un corps sans vie, une mare de sang et un regard vide s'imposent de nouveau à moi.

"Vous restez toujours silencieuse ? s'échauffe-t-elle. N'avez-vous donc rien à dire pour votre défense ?

— C'est son droit, déclare une voix alors que la porte de la pièce se déverrouille.

— Vous êtes ?

— Maître Murdock, son avocat. Je vous demande de me laisser m'entretenir avec ma cliente."

Surprise par son entrée, je reste coite en observant la scène. L'officier ronchonne, mais finit par s'adoucir alors que le charme de Matt semble encore opérer. Si bien que celle-ci l'aide à s'installer et lui apporte même un café, guidant ses mains tâtonnantes pour qu'il saisisse le gobelet avant d'enfin sortir de la salle d'interrogatoire.

Malgré les questions qui tournent dans ma tête, je ne résiste pas à la tentation de le taquiner. D'un coup de coude, je fais tomber le dossier qu'il a posé sur la table. Plus rapide que son ombre, ce dernier le rattrape avec précision avant qu'il ne rencontre le sol.

"Ah, zut. Maintenant, tu vas avoir besoin d'aide pour retrouver ton café.

— Très drôle, dit-il en récupérant son gobelet pour en prendre une gorgée. C'est comme ça que tu m'accueilles ?

— Comment as-tu su que j'étais ici ?

— Avec le spectacle de tout à l'heure, j'ai supposé tu allais avoir besoin d'un avocat. C'était plutôt évident, je me trompe ?

— Oui, mais... Tu es sûr de vouloir me défendre, moi ?

— Pourquoi ne le voudrais-je pas ?

— Je... Je ne suis pas... bégayé-je en baissant le ton.

— Avant toute conclusion hâtive, tu vas devoir me raconter ce qu'il s'est passé."

Les images me reviennent de plein fouet, provoquant une ingérable tempête d'émotions dans mon esprit. Cependant, la main qui se pose sur la mienne et la voix de Matt m'apportent le soutien nécessaire pour me livrer.

"Tu peux me faire confiance, je suis là pour t'aider.

— Je crois que j'ai fait une très grosse bêtise."

D'un coup de tête, il m'incite à continuer.

"Cet homme, il est entré chez moi, il m'a menacé... Je ne voulais pas, je te promets. Jamais je n'aurais pu... Enfin, je n'avais pas le choix, il m'aurait tuée.

— Tu le connaissais ?

— Non, mais je sais pourquoi il est venu.

— Pourquoi ?

— La semaine dernière, alors que je rentrais du travail, j'ai vu un homme se faire passer à tabac. Je ne pouvais pas ne pas réagir. J'ai appelé la police et je me suis interposée. Ils étaient violents et armés, mais heureusement pour nous les sirènes les ont fait fuir rapidement.

— Tu penses à des représailles ?

— Celui qu'ils ont agressé... Je l'ai revu cette semaine à la télévision, tout le monde parlait de lui. Il a dénoncé les pratiques peu scrupuleuses de son entreprise. Je suis certaine qu'ils voulaient le faire taire définitivement, ce soir-là. Mais à cause de moi, ils n'ont pas pu.

— Tu te souviens de quelle entreprise il s'agissait ?

— Roxxon energy, je crois."

Il hoche la tête gravement à l'entente du nom qui lui paraît familier.

"D'accord. Je sais que ce n'est pas facile, mais j'ai besoin que tu répondes à une question, dit-il avant de marquer une pause. Est-ce que tu lui as tiré dessus ?"

Je regarde autour de moi, peu assurée, mais l'avocat semble lire dans mes pensées.

"Tu peux parler, il n'y a que moi. Ils n'ont aucun moyen de savoir ce que nous nous disons.

— Je ne sais plus exactement comment ça s'est passé... Mais je me souviens avoir pris son arme et avoir appuyé sur la gâchette. Ensuite, il m'a jeté ce regard... et il est tombé. Je l'ai tué. J'ai... j'ai retiré la vie d'un homme. Je suis qui, pour faire ça ? Je vais regretter ce moment toute ma vie, j'aurais préféré...

— Hé, respire. Tu as tiré parce que tu craignais pour ta vie. C'est ce que l'on appelle la légitime défense, et je ne devrais pas avoir beaucoup de mal à le prouver.

— Ça n'enlève rien à ce que j'ai fait, ni à la culpabilité que je ressens.

— Je sais. Mais tu as fait preuve de beaucoup de courage. Tu as sauvé un homme et ça aussi, ça compte.

— Ils vont revenir, Matt. Ils ont deux fois plus de raison de se venger à présent.

— Nous pouvons te protéger d'eux.

— Qui ?

— La justice... et moi.

— Tu crois ? Je me demande si je ne serais pas plus en sécurité en prison qu'à l'extérieur.

— Crois-moi, ce n'est pas le cas. Tu seras bien mieux libre. Je vais organiser ta défense et essayer de te faire sortir d'ici au plus vite."

Des coups frappés à la porte sonnent la fin de notre entrevue. L'officier revient, ravie de pouvoir le guider jusqu'à la sortie.

"Matt, l'interpellé-je alors qu'il s'apprête à partir. Je ne sais pas pourquoi tu fais tout ça pour moi, mais merci.

— Tu en vaux la peine."

Il me laisse sur ces mots qui se révèlent être un réconfort suffisant pour passer la nuit dans une cellule au confort rudimentaire. L'enquête n'ayant pas besoin de davantage d'éléments, je suis jugée le lendemain en comparution immédiate. Les voix du juge et du procureur se mélangent à celle de Matthew dans un concert qui me paraît bien lointain. Le travail de mon avocat, soit le meilleur de Hell's kitchen, est remarquable. Même si je suis loin de me considérer comme telle, je suis déclarée innocente aux yeux de la loi.

Mais alors que l'extérieur m'ouvre ses portes, je me sens subitement incapable de franchir celles du tribunal.

"J'ai peur, Matt. Tu sais comme moi que c'est loin d'être terminé. Je ne suis pas assez forte pour survivre seule dehors. Et la prochaine fois, je ne me défendrai pas."

Avec une rare douceur, il prononce mon prénom et sa main réchauffe mon épaule.

"Tu n'es pas seule. Tu n'as pas à rentrer chez toi ce soir si tu ne le sens pas. Connais-tu quelqu'un qui pourrait t'héberger ?

— Je n'ai pas envie de faire prendre des risques à qui que ce soit. Si tenté que quelqu'un veuille encore de moi.

— Alors viens chez moi, je peux t'accueillir.

— Tu es sûr ?

— Oui."

Quand nous entrons dans son appartement, il dépose sa canne et se met à toucher les murs pour se repérer.

"Tu n'es pas obligé de faire semblant avec moi, tu sais."

Je pourrais presque l'entendre sourire alors qu'il tourne beaucoup plus aisément au coin de son couloir d'entrée. À part pour draguer, je ne comprends pas trop à quoi il lui sert de cacher son habileté certes légèrement inhabituelle pour un aveugle, mais sûrement acquise au cours du temps.

"Tu as faim ?

— Pas vraiment.

— C'est toujours assez pour ce qu'il y a dans mes placards."

Je l'observe cuisiner, fascinée par sa dextérité à manier les ustensiles. Je le regarde peut-être un peu plus intensément que je ne l'aurais voulu, rassurée par l'idée qu'il ne puisse pas le voir. Pourtant, j'ai l'étrange impression qu'il le remarque quand un nouveau sourire en coin se dessine sur son visage. Je me retourne prestement pour fixer le mur opposé, l'esprit aussi empourpré que doivent l'être mes joues.

Étant donné le soin qu'il a mis à cuisiner pour moi, je ne peux pas refuser de goûter à son plat. Le fourbe a trouvé le moyen de me faire manger.

"Je vais changer les draps et tu pourras te reposer. Tu en as besoin.

— Je peux prendre le canapé, tu sais.

— Comme si j'allais accepter."

Malgré le confort de son lit et la délicatesse de la literie, il m'est impossible de fermer l'œil. Je n'arrête pas de changer de position, espérant en vain trouver le sommeil. Ma gorge est sèche, mais je crains de réveiller mon hôte si je vais me servir à boire. Je sursaute quand la porte de la chambre s'ouvre justement sur celui-ci, un verre d'eau à la main.

"Tu lis dans mes pensées ?

— Je t'ai entendu te retourner dans ton lit.

— Je n'arrive pas à dormir.

— Ce n'est pas étonnant. Il faut que tu essaies de vider ton esprit.

— Comment tu fais, toi ?

— Pour ?

— Tu as tout le temps l'air si serein et si posé.

— Ce n'est pas toujours le cas. Mais je fais du sport quand j'ai besoin de me défouler."

Mon regard glisse sur ses bras dénudés, laissés visibles par les manches de son t-shirt et le faible éclairage de la nuit. Il est vrai qu'il est musclé. Cette pensée inopinée me déstabilise et je cache mon visage avec mes mains en m'allongeant.

"Ce n'est pas facile, ce que tu traverses. Mais je vais tout faire pour que ça ne soit pas trop lourd à porter.

— Merci."

J'ai envie de le serrer dans mes bras, pour lui montrer ma reconnaissance, mais aussi sentir un peu de réconfort. Néanmoins, je me retiens. Ce serait certainement bien trop inapproprié et gênant.

Lorsque je me réveille le lendemain matin, je n'ai aucune idée de l'heure à laquelle je me suis endormie. Mes cernes m'indiquent seulement qu'elle était tardive.

"Déjà levée ? m'interroge Matt en mettant en marche la machine à café.

— Oui, je dois retourner travailler.

— Aujourd'hui ?

— Je sais que ça n'a pas l'air d'être une merveilleuse idée, mais je pense que j'en ai besoin. Il faut bien que je recommence à vivre."

Il hoche la tête, mais semble peu convaincu. Je ne suis pas certaine de l'être plus que lui.

"Merci pour ton accueil. Je retournerai sûrement chez moi ce soir.

— Ma porte te sera toujours ouverte."

Marcher me fait du bien. Je retrouve une sensation de liberté plutôt agréable, malgré le poids de la culpabilité et des menaces qui ne m'a pas quittée.

Ce répit est cependant de courte durée, car alors que j'approche de mon lieu de travail, un homme surgit de nulle part et braque une arme sur moi. Je n'ai pas le temps de réaliser ce qu'il se passe que j'entends un coup partir. Bizarrement, il ne m'atteint pas. L'instant d'après, je découvre mon agresseur à terre, en train de se faire violemment frapper par une masse rouge qui n'est autre que Daredevil. Que serait-il arrivé s'il n'avait pas été là ?

"Ne me tuez pas ! le supplie l'homme.

— Je ne vais pas vous tuer. Mais vous feriez mieux de me dire pour qui vous travaillez.

— Je ne peux pas.

— Si, vous pouvez, maintient-il en lui assenant un nouveau coup de poing.

— Ok, ok, je vais vous le dire." cède le malheureux.

Il le laisse tomber au sol, visiblement satisfait des informations qu'il obtient. Je frémis quand il se tourne vers moi.

"Ce soir, vous pourrez dormir tranquille. Ils ne vous embêteront plus. En attendant, allez dans un lieu dans lequel vous serez en sécurité."

J'acquiesce silencieusement, encore en état de choc. Je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi Daredevil s'intéresse à mon histoire, mais je sais que je peux avoir confiance en lui.

"C'est bientôt fini." ajoute-t-il avant de s'évaporer.

Me voilà donc contrainte de retourner chez mon avocat et ami, où je m'affale sur le canapé. Ce n'est que lorsque des voix me tirent du sommeil que je me rends compte que je me suis assoupie.

"Qu'est-ce qu'elle fait ici ? chuchote une voix masculine que je ne reconnais pas.

— Elle avait besoin d'un endroit où elle pouvait être en sécurité.

— Ce n'est pas une bonne idée. Tu ne sais pas qui est derrière elle et ce dont il est capable.

— Raison de plus.

— Tu ne peux pas aider tout le monde, Matt."

Un silence lui répond alors que je sens leurs regards sur moi.

"On se voit demain au cabinet, Foggy."

Un bruit de porte m'indique que nous ne sommes plus que deux dans l'appartement. Je décide d'ouvrir les yeux et m'étire légèrement.

"Je vais y aller.

— Où ça ?

— Je crois qu'il est temps que je rentre chez moi.

— C'est à cause de ce qu'a dit Foggy ? Ça ne me pose aucun problème que tu restes ici.

— Il a raison. Je ne veux pas t'attirer des ennuis. Tu m'as déjà tant aidé."

Tout en parlant, je rassemble mes affaires et m'apprête à partir quand une main me retient.

"Reste.

— Pourquoi ?

— Je m'en voudrais bien trop s'il t'arrivait quelque chose.

— Tu n'as pas autant de devoirs envers tes clients. Me laisser échapper à la prison, c'était déjà beaucoup.

— Ce n'est plus une question de devoir ou de compassion.

— Pourquoi, alors ?

— Tu as si peu d'estime de toi-même que tu ne crois pas mériter de l'aide ? Tu es une personne courageuse, tu as des valeurs et une vision de la vie qui sont rares. Et précieuses."

Je ne sais trop comment réagir. Le contact de sa main et ses mots me réchauffent le cœur. Je lâche mon sac et entoure son torse de mes bras. Il a l'air surpris par mon geste, mais répond à mon étreinte.

J'ignore si je le rêve ou si je l'entends réellement, mais un murmure semble résonner dans mes oreilles. "Je ne veux pas te perdre."

Je ne retiens plus les quelques larmes qui coulent sur mes joues, déchargeant dans ses bras tout ce que je porte depuis cette nuit d'horreur. Nous nous asseyons et il caresse tendrement mes cheveux, ce qui a un effet plus qu'apaisant.

Plusieurs heures plus tard, je suis réveillée en sursaut par un bruit. Dans la pénombre, je distingue un homme en sweat-shirt, lunettes sur le nez et canne blanche à la main devant la fenêtre ouverte.

"Matt ? bredouillé-je d'une voix ensommeillée. Tu étais où ?

— J'étais sorti prendre l'air.

— Mais... ton visage ? Que t'est-il arrivé ?

— Je me suis cogné contre un poteau. Je ne sais pas si tu es au courant, mais je suis...

— Aveugle, oui."

Il hoche la tête et se retourne pour se diriger vers la cuisine.

"C'est toi, n'est-ce pas ?

— ...

— Ça ne peut être que toi, soutené-je en fixant son dos immobile.

— ...

— Personne ne serait assez fort et assez fou pour ne pas tuer les criminels qui sont à sa merci."

Le bruit d'une canne qui tombe au sol retentit dans le loft.

"Tu n'as plus rien à craindre. Tu es hors de danger, désormais.

— Ce n'est pas ce que je t'ai demandé. Mais je suppose que ça répond quand même à ma question. Tu as de quoi soigner ça ?

— Dans l'armoire de la salle de bain."

Je rapporte ce que j'y trouve et tapote un coton imbibé de désinfectant sur ses blessures.

"Je ne sais pas si je valais la peine que tu prennes de tels risques.

— Je pense que si. Personne ne devrait avoir à s'inquiéter de sa sécurité pour avoir secouru quelqu'un."

Émue, je baisse la tête mais sa main se pose sur ma joue et redresse mon visage.

"Tu mérites d'être en paix.

— J'ignore si je le serai réellement un jour.

— Ce n'est pas facile, certes, mais rien n'est impossible à celui qui croît.

— Je ne comprends pas encore comment tout ça est possible, mais ça me semble pourtant si évident. Tu as soif de justice et tu as un cœur immense, comme tes valeurs. Matt, c'est à la fois tellement fou et tellement... génial."

Tout en m'écoutant, il se penche vers moi pour récupérer un morceau de coton. Troublée par sa proximité, je me tais alors que ma respiration se coupe.

"Ton cœur bat vite.

— Tu peux entendre mon cœur ?

— Difficile de le louper, avec le boucan qu'il fait."

Je me sens gênée que mon corps trahisse si facilement l'effet qu'il me fait, et qu'il puisse le lire si clairement.

"C'est injuste. Nous ne sommes pas à armes égales." protesté-je, essayant de masquer mon embarras.

Il saisit alors ma main et la pose sur sa poitrine.

"Et là ?"

Contre ma paume, je peux à mon tour capter ses battements cardiaques. Même si la précision n'est pas la même, je ressens chaque soubresaut. Étrangement, j'ai l'impression que nos organes accordent leur rythme, créant une sorte d'osmose troublante.

Nos fronts se rejoignent et nos souffles fiévreux se mélangent, me faisant tourner la tête. Si mon désir n'est certainement pas un secret pour lui, le sien transparaît également.

Mes lèvres rencontrent enfin les siennes dans un soupir de délivrance. Notre étreinte se fait plus ardente et nous basculons sur le canapé.

"Tu sais que tu es diablement sexy ? lâché-je dans un souffle.

— Déformation professionnelle, désolé."

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro