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Batman 3/3

Cela va bientôt faire une semaine que j'ai donné ma carte à Batman. Comme je m'y attendais, il ne m'a pas appelée. Je commence à me faire à l'idée que je n'obtiendrai pas d'interview et que je vais devoir me contenter de mes recherches.

Il est encore tôt lorsque je me lève pour aller travailler. Mon frère est sorti hier soir et je me suis couchée avant son retour. Il doit sûrement être encore en train de dormir, s'il n'a pas découché.

Je me dirige vers la cuisine à tâtons dans l'obscurité du matin et tombe nez à nez avec Bruce, torse nu, adossé contre le plan de travail. Je cligne des yeux pour m'assurer qu'ils ne me jouent pas de tour.

"Salut, me dit-il le plus naturellement du monde.

— Ton manoir n'était pas assez confortable alors tu as préféré notre canapé ? formulé-je après avoir rassemblé mes esprits.

— On peut dire ça, répond-il avec un sourire. Ton frère était si bourré hier que j'ai préféré le ramener et ne pas le laisser seul.

— Un jour il comprendra que Batman ou Bruce Wayne ne peuvent pas toujours être là pour assurer ses arrières, soufflé-je en levant les yeux au ciel. Je suppose que je dois te remercier.

— Inutile, le canapé était presque aussi confortable que mon lit."

Je m'apprête à ouvrir un placard en hauteur pour attraper un mug quand je me rappelle que je ne porte pas de short sous le t-shirt large qui me sert de pyjama. Je ne croise habituellement personne à cette heure-ci donc je ne me soucie pas de ce genre de détail. Bien qu'il ne soit pas non plus dans la tenue la plus décente, j'espère qu'il ne s'en est pas aperçu.

Mes espoirs s'avèrent vains lorsque je sens sa présence derrière moi. Il ouvre le placard à ma place et sort une tasse pour la poser sur le plan de travail, devant moi. Je ne sais pas si je dois interpréter ce geste comme courtois ou provocateur.

J'essaie de ne pas montrer que je suis perturbée et me retourne pour lui faire face, bien qu'il reste peu de place pour ma manœuvre entre son corps et le plan de travail.

"Tu as dû passer plus de nuits sur le canapé que je le pensais, pour connaître aussi bien la cuisine.

— Je vais réfléchir à venir encore plus souvent, si c'est pour cet accueil au petit matin."

Un sourire en coin s'affiche sur son visage. Il pose sa tasse de café derrière moi et laisse sa main sur le meuble. Je suis troublée par sa proximité, ce qui semble l'amuser. La tension est palpable, mais je ne compte pas me laisser impunément déstabiliser.

"C'est vrai que tout le monde n'a pas le droit à cet accueil, répliqué-je en soutenant son regard avec un sourire joueur.

— Je suis un invité privilégié alors ?

— On peut dire ça."

Il se rapproche un peu plus, me coinçant contre le meuble. Son souffle caresse mon visage tandis que ses lèvres effleurent les miennes sans se décider à les capturer. Ma respiration se coupe et mes jambes menacent de me lâcher. Contrairement à moi, il n'a pas l'air le moins du monde décontenancé.

"Comment tu fais pour être toujours comme ça, Bruce ?

— Être comment ? prononce-t-il contre mes lèvres.

— Toujours dans la maîtrise. Calme, détendu, imperturbable. En toute circonstance."

Je me sens fiévreuse. Je brûle d'envie qu'il prenne possession de ma bouche, qu'il se rapproche encore de moi si seulement c'est possible.

"Crois-moi, personne ne peut avoir le contrôle sur tout. Et je ne l'ai certainement pas en ce moment."

Ses lèvres s'écrasent enfin sur les miennes, enflammant mon corps de plus belle. Le baiser s'intensifie, et sa main quitte le plan de travail pour se poser dans le creux de mon dos. La mienne rejoint ses cheveux et glisse le long de sa nuque.

Lorsque nos lèvres se séparent, je pose mes deux mains sur son torse tandis qu'il caresse doucement mon dos. Il s'apprête à parler quand un bruit de porte nous ramène à la réalité.

"C'est pas vrai ! s'exclame une voix derrière nous. Dites-moi que je suis encore bourré !"

Dick nous fixe, la bouche entrouverte, encore peu lucide après sa soirée de la veille. Nous nous écartons prestement, comme si nous étions coupables de je ne sais quel méfait.

"Bruce, t'es sérieux ? C'est ma sœur, mec !"

L'intéressé ne répond pas, étonnamment à court de mots. Bien qu'encore légèrement étourdie, je décide d'intervenir.

"Écoute, je suis désolée que tu aies vu ça... Mais ce n'est pas un drame.

— Comment ça, pas un drame ?"

Sentant qu'il commence à s'énerver, je l'emmène dans la pièce d'à côté pour que nous nous expliquions.

"C'est quoi le problème, Dick ? Depuis quand tu te préoccupes de qui j'embrasse ?

— Tu ne comprends pas, c'est pas un gars pour toi !

— Pourquoi ? Parce qu'il vit seul dans un château alors qu'on cohabite dans un appart miteux ?

— Bien sûr que non ! Il y a plein d'autres raisons pour lesquelles ce n'est pas une bonne idée.

— Si ça t'inquiète, je peux te garantir que je ne m'immiscerai jamais entre vous deux. Ça ne changera en rien votre amitié.

— Mais ce n'est pas ça le problème !

— C'est quoi alors ? J'essaie de comprendre, Dick. Qu'est-ce que tu ne me dis pas ?

— Il... Il est riche. Il est connu. Il n'a pas que des amis. Si votre relation devient publique, je ne veux pas que tu sois en danger.

— C'est ça qui t'inquiète ? On n'en est clairement pas là, tu sais.

— Je veux juste que pour une fois tu écoutes mon avis. C'est mon ami, mais tu es ma sœur et c'est important pour moi que tu sois en sécurité."

Je trouve qu'il en fait un peu trop. D'accord, il est célèbre. Mais cela fait-il de lui une cible à abattre ? Il est quand même sacrément apprécié à Gotham. Ce qui s'est passé au gala n'est pour moi qu'une tentative de vol ciblant davantage l'argent de la fondation que son propriétaire.

Avant qu'il tente de partir discrètement, Dick rejoint Bruce dans la cuisine. Aucun d'eux n'élève pas la voix, comme s'ils craignaient que je les entende, mais l'ambiance n'en a pas l'air moins tendue. Je reste surprise par l'attitude de mon frère, je ne le connaissais pas si protecteur.

Avec tous ces drames, je manque d'être en retard au travail. Je n'ai pas le temps de réfléchir à ce baiser. Que signifiait-il ? Était-il juste une impulsion suscitée par la tension du moment ? Il a pourtant clairement montré qu'il était intéressé par une autre femme. Je lui en veux et je m'en veux d'avoir succombé à la tentation. Je parvenais à peine à me convaincre qu'il ne me plaisait pas plus que ça. Mais après avoir goûté à ses lèvres, je le trouve encore plus attirant.

Alors que je ne m'y attendais plus, je suis surprise de découvrir une enveloppe sur mon bureau. Elle n'est pas affranchie, seuls mon nom et mon prénom y sont inscrits. Me doutant de l'expéditeur, je m'empresse de l'ouvrir.

À l'intérieur, je trouve un papier à lettre aussi neutre que l'enveloppe où quelques mots sont inscrits d'une écriture régulière : "J'accepte de vous rencontrer.", suivis d'une heure et d'un lieu. Je souris en apercevant le symbole de chauve-souris qui signe la lettre.

Je suis à l'heure au rendez-vous. La route n'a pas été longue, car il a choisi le toit du journal comme lieu de rencontre. Assez haut pour que personne ne nous voit, il est toujours désert. En l'attendant, je profite de la vue panoramique sur la ville. Malgré tous ses dangers, j'y suis beaucoup attachée. Le ciel dégagé, je pourrais presque la trouver belle.

Une voix grave me tire de mes pensées.

"Bonjour.

— Merci d'avoir accepté de me rencontrer, dis-je en me retournant. Je suis désolée de vous avoir dérangé l'autre jour."

Sans réponse de sa part, je poursuis.

"J'ai quelques questions à vous poser.

— Faites."

Ça ne va pas être facile de le faire parler. J'essaie de me mettre en jambe avec quelques questions simples puis décide d'aller droit au but.

"Pourquoi être devenu Batman ? Qu'est-ce-qui vous y a poussé ?"

Silence. Derrière son masque, je n'arrive pas à déterminer s'il réfléchit ou s'il refuse de répondre.

"Gotham en avait besoin, répond-il simplement. Quel est le sujet de votre article ?

— C'est... un portrait du héros de Gotham, des héros de Gotham.

— Et pourquoi ne pas parler de Falcone et de sa mafia qui sévit actuellement ?

— D'autres le font. Mais les habitants ont aussi besoin de s'accrocher à vous. Depuis que vous êtes là, ils ont bien moins peur de sortir, de vivre ! Je sais que vous n'êtes pas du genre à apprécier d'être sous le feu des projecteurs, mais vous êtes l'espoir des habitants de Gotham d'un jour nettoyer la ville de sa criminalité. Cet article devrait les encourager à ne pas vivre dans la peur, notamment face à des types comme Falcone.

— Bien, continuons." reprend-il après m'avoir écouté attentivement.

Le reste de l'interview se déroule bien mieux. Il est plus enclin à répondre à mes questions et la discussion est plus facile, même s'il reste peu bavard. Je lui pose aussi quelques questions sur Robin après qu'il m'ait fait comprendre que ce dernier n'accepterait pas d'interview. Il a l'air d'être très attaché à son coéquipier. Il m'explique que celui-ci tient une place importante dans leur équipe. Je comprends qu'il lui évite une dangereuse solitude.

"C'est lui qui m'a rendu espoir en l'humanité. Si vous voyiez ce que je vois chaque jour, les personnes que je rencontre, leur histoire, leurs actes, vous pourriez sombrer dans la folie. Robin est essentiel à l'équilibre de notre équipe."

Je le remercie pour le temps qu'il m'a accordé avant de le regarder partir par la voie des airs. Satisfaite de cet entretien, je reste à mon bureau jusqu'à tard le soir pour finir de rédiger mon article. Après une dernière relecture, je l'envoie à mon chef. J'espère qu'il acceptera l'orientation que j'ai prise dans sa rédaction. Bien que je sois contente du résultat, j'appréhende sa réaction.

Quand il arrive devant mon bureau, le lendemain matin, je me prépare déjà à devoir argumenter.

"Vous n'avez peut-être pas réussi à découvrir leur identité, mais vous l'avez tourné à votre avantage, me dit-il. Faire croire aux lecteurs qu'ils n'ont pas besoin de connaître le véritable nom de leurs héros en leur dressant tout de même un portrait de leur personnalité pour les rassasier, c'est malin. Vous m'avez convaincu, l'article sortira demain."

Même si son interprétation des mes intentions est légèrement erronée, je me réjouis qu'il accepte mon article tel-quel.

"Quand la chauve-souris s'associe au rouge-gorge : l'équipe dont Gotham avait besoin, lit Dick alors que j'entre dans la cuisine le lendemain, le journal entre les mains. Je dois dire que sur ce coup je suis bluffé. Ton article est génial, dit-il avec enthousiasme.

— Tu as même acheté le journal ? C'est très flatteur !"

Je suis ravie qu'il l'apprécie, et surtout qu'il ne m'en veuille plus. Je crois qu'il m'a pardonné mon moment d'égarement avec son meilleur ami. D'ailleurs, je n'ai pas revu Bruce depuis cet épisode. Il faut dire que j'ai été particulièrement occupée par mon article. J'espère que Dick ne s'est pas fâché avec lui à cause de moi.

Je saisis l'occasion pour tâter le terrain.

"Je pensais inviter des amis pour un apéro ici demain soir, histoire de fêter ça. Tu pourrais demander à Bruce de venir.

— Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de vous mettre dans la même pièce tous les deux, rétorque-t-il, méfiant.

— Rassure-toi, on ne va pas se sauter dessus. Il est probablement déjà passé à autre chose, tout comme moi, assuré-je sans trop d'honnêteté. On ne va pas non plus s'éviter indéfiniment ! Propose-lui et tu verras qu'on sera on ne peut plus sages.

— Très bien, mais tu as intérêt à garder ta langue dans ta bouche."

Je m'esclaffe devant ce semblant de menace. J'appréhende tout de même de revoir Bruce, car je n'ai aucune idée de son état d'esprit concernant ce baiser inopiné.

Une heure avant l'apéritif, je m'affaire dans la cuisine quand la sonnette retentit. Pensant que Dick a oublié ses clés, j'ouvre en râlant. Je me retrouve face à Bruce, un sourire amusé sur le visage.

"Désolé, je pensais que Dick avait encore oublié ses clés.

— Tu es seule ?

— Oui. Et toi tu es en avance.

— On dirait."

Comme s'il ne l'avait pas fait exprès. Il marque une pause pendant laquelle je me dirige vers le salon pour finir de ranger la pièce. J'ai besoin de m'occuper pour empêcher mes pensées de divaguer face à sa présence.

"J'ai lu ton dernier article, il est formidable." commence-t-il en me rejoignant.

Il s'approche de moi et plonge son regard dans le mien. Je retiens ma respiration.

"Je tenais à te présenter mes excuses pour le baiser de l'autre jour. Je n'aurais pas dû. J'ai juste crû... Peu importe, je n'aurais pas dû.

— Tu as crû quoi ? dis-je malgré mon cœur qui s'emballe.

— J'ai senti une attirance entre nous."

Sans quitter ses yeux, je m'approche à mon tour.

"Et la femme dont tu parlais ?

— J'ai suivi tes conseils. Ça n'a pas marché, avoue-t-il en s'avançant d'un pas.

— Alors qu'est-ce qui te retient, Bruce ?"

Je fais un pas de plus. Seuls quelques centimètres nous séparent désormais.

"Je ne peux pas me permettre d'agir avec impulsion. Il y a certains aspects de ma vie...

— C'est parce que tu es Batman ? l'interromps-je.

— Comment sais-tu... s'étonne-t-il.

— Je l'ai deviné.

— Évidemment, j'oubliais ton super-pouvoir de déduction. Alors tu comprends. Je ne peux pas te mettre en danger. Je ne peux pas t'impliquer dans une vie qui est loin d'être stable et sécuritaire.

— Pourquoi ? Parce que je suis la sœur de Dick ?

— Parce que je tiens à toi."

Je reste silencieuse en recevant ces quelques mots qui sonnent comme une déclaration, avant de riposter.

"Et si moi aussi je tenais à toi ?

— Arrête. Tu risques de me pousser à ne pas être raisonnable.

— Et ça donnerait quoi ?"

Il pince ses lèvres puis les humidifie.

"Tu es sûre de vouloir le savoir ?

— Certaine, murmuré-je.

— Dick va me tuer." conclut-il avant de rompre la distance qui nous sépare et de m'embrasser fougueusement.

Je répond à son baiser tout en sentant mon cœur s'embraser.




Bonus :

"Si tu as compris qui j'étais, est-ce que tu as également découvert l'identité de Robin ? m'interroge Bruce.

— Non, j'avoue que je cherche encore."

Un large sourire s'affiche sur son visage et ses fossettes tressautent, comme s'il se retenait de rire.

"Qui y a-t-il de si drôle ?

— Rien." m'assure-t-il sans changer d'expression.

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