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Batman 2/3

Le jour du gala de charité de la fondation Wayne est arrivé. Je ne sais pas pourquoi j'ai accepté d'y participer. Enfin si, je sais. Premièrement, Dick m'a presque supplié de l'accompagner, par peur de s'ennuyer s'il y allait seul. Il devait être sacrément désespéré car il m'a carrément acheté une robe pour l'occasion, dans le but d'achever de me convaincre. Deuxièmement, je dois avouer que je suis curieuse de voir Bruce dans son milieu naturel.

Lorsque nous entrons dans la salle de réception, je me sens légèrement mal à l'aise. Malgré mon métier de journaliste, je n'ai pas l'habitude de me retrouver à ce genre d'événement mondain, avec tous ces gens chics et importants que je ne connais pas, qui plus est dans ce genre de tenue. J'ai l'impression de débarquer dans un tout autre monde. Mon frère qui doit partager ma gène et ce sentiment d'imposture m'adresse un sourire d'encouragement.

"Les Grayson ! Quel plaisir de vous voir tous les deux !" nous accueille Bruce avec un sourire chaleureux.

Ma respiration s'arrête un instant alors que mon regard s'attarde sur lui. Il a fière allure, avec son costume parfaitement ajusté. Ces derniers temps, j'ai pris l'habitude de le voir en tenue bien moins formelle, me faisant presque oublier son milieu d'origine.

"On ne manquerait ça pour rien au monde, ironise mon frère.

— J'apprécie beaucoup tous ces gens et leurs dons, mais je suis content que vous soyez venus, nous dit-il sur le ton de la confidence.

— Ne crois pas qu'on soit venus pour toi, on est seulement là pour profiter de la nourriture gratuite."

L'hôte de la soirée esquisse un sourire à la plaisanterie de son ami.

"Dans ce cas, laissez-moi vous guider vers le buffet."

Il pose une main sur l'épaule de Dick et une dans le bas de mon dos. Je sens une douce chaleur naître sous ses doigts et se diffuser dans mon corps.

"Tu es ravissante." me glisse-t-il à l'oreille.

Ma nuque se parsème de chair de poule et je me mords la lèvre pour éviter que mes joues se colorent.

"Tu n'es pas mal non plus."

Je lui souris et il me rend mon sourire. Je m'attarde sur les traits doux et harmonieux de son visage et l'expression sincèrement détendue qu'il affiche. Cet homme semble être à l'aise partout.

Ma contemplation est interrompue par une femme qui le rejoint. Je grimace intérieurement lorsqu'elle passe son bras autour du sien. Aurais-je oublié ce que signifie la partie "convoité" dans "célibataire convoité" ?

"Bruce, je te cherchais, s'adresse-t-elle à lui sans un regard pour mon frère et moi.

— Je vous présente Amber Miller, une amie de longue date. Amber, voici mes amis Dick Grayson et...

— Enchanté, le coupe-t-elle, affichant un sourire avec un manque flagrant de sincérité. Tu viens, Bruce ? Je voulais que tu rencontres monsieur et madame Johnson.

— Excusez-moi, je vous retrouve plus tard. Profitez du buffet, ajoute-t-il avec un clin d'œil avant de la suivre.

— C'est sa... copine ? demandé-je à mon frère en les suivant du regard.

— Sa copine ? s'exclame-t-il en riant. Non, Bruce n'est pas du genre à s'engager.

— Tu penses qu'ils couchent ensemble ?

— Je n'en ai aucune idée. Pourquoi tu veux savoir tout ça ?

— Je me suis juste posé la question en les voyant, c'est tout."

Bruce ne revenant pas, mon frère m'abandonne pour une partie de billard. Après avoir discuté avec quelques personnalités déjà rencontrées à l'occasion d'interview, je sors prendre l'air.

Le nez sur mon téléphone, je ne remarque pas la camionnette qui se gare brusquement devant le bâtiment. Ce n'est que lorsque des passants s'agitent en voyant des individus cagoulés sortir du véhicule que je réalise qu'il ne fait pas bon de rester ici.

"Prends celle-là !" ordonne l'un d'eux à un autre qui s'approche de moi et m'attrape.

Il me tient fermement et me dissuade de répliquer en me menaçant avec son arme. Deux hommes se saisissent également d'un homme et d'une autre femme. Passant la sécurité non sans user de la violence, ils nous ramènent dans la salle de réception.

"Restez où vous êtes, clame l'un des troubleurs de fête après notre entrée fracassante. Nous souhaitons parler à Bruce Wayne. Si vous tentez d'utiliser vos téléphones ou de vous enfuir, nous nous ferons une joie d'abattre l'un d'entre eux." nous désigne-t-il.

Des cris d'effroi se font entendre. Mon instinct de survie voudrait que je me débatte et m'enfuie, mais mon corps n'ose pas bouger. J'ai du mal à gérer ma respiration et à garder mon sang-froid. Inutile de dire que je ne m'étais pas préparée à ce genre d'animation pour un gala de charité.

"Que voulez-vous ? intervient Bruce, la voix étrangement calme.

— Nous venons récupérer la totalité des dons versés ce soir.

— J'ai bien peur que ce soit impossible, s'y oppose-t-il, imperturbable.

— Alors à qui souhaitez vous dire adieu en premier ? menace l'homme qui me tient. Nous les tuerons un par un, avant de nous attaquer au reste de vos invités."

Le regard de Bruce croise le mien sans qu'il ne cille. Je suis bien moins sereine qu'il semble l'être.

"Bien, concède-t-il. Relâchez-les et je vous donnerai ce que vous souhaitez.

— Tu ne nous auras pas. On veut d'abord l'argent.

— Ce n'est pas dans mon intérêt de vous tromper.

— Nous sommes au moins d'accord là-dessus. Vous deux, lance-t-il à deux de ses compères, accompagnez-le tandis que nous restons ici pour tenir compagnie à vos invités.

— Comme vous voudrez." rétorque l'hôte de la soirée dont la nonchalance frise l'insolence.

Il sort de la pièce, suivi de deux hommes. Comment fait-il pour rester aussi calme ?

Terrorisés, les invités leur ont obéi et se sont assis au sol en groupes. J'ai beau chercher mon frère du regard, je ne le trouve pas. J'espère qu'il a réussi à s'enfuir. Je tente d'estimer le nombre d'assaillants, sans succès. Je pense deviner d'où viennent leurs ordres. Il n'y a qu'une seule bande organisée à Gotham qui soit capable de mobiliser autant d'hommes : la mafia dirigée par Carmine Falcone.

Le sbire qui tenait l'autre femme tombe subitement. Sous l'effet de la surprise, les preneurs d'otages se tournent vers lui d'un même mouvement. Ce dernier gît au sol, visiblement assommé. Toute leur attention se concentre alors sur l'individu en costume rouge et vert qui vient d'entrer en scène : Robin. En revanche, je n'aperçois pas Batman.

Des tirs jaillissent. Je saisis l'occasion pour me dégager de l'emprise du truand. Je me couche au sol et tente de me mettre à l'abri derrière une table. Des cris et des pleurs étouffés se font entendre. Bien que je sois aussi effrayée que le reste des invités, mon instinct de journaliste a la peau dure. Je sors mon téléphone pour prendre quelques photos et vidéos de la bataille. Seul contre ce qui me semble être une armée, Robin s'en sort plutôt bien. Quand Batman fait enfin son apparition, la fin du combat s'accélère. Les coups fusent, violents dans les deux camps.

Lorsque le calme revient enfin, l'ambiance est encore chargée d'angoisse. Les secours arrivent pour prendre en charge les blessés, principalement des mafieux. J'essaie de retrouver mon frère, sans succès. J'espère qu'il ne lui est rien arrivé. Sans savoir où aller, je pars à sa recherche dans les couloirs de l'entreprise.

Celui que j'identifie comme le majordome de Bruce m'arrête et écoute patiemment la description que je lui fais de mon frère.

"Le jeune Dick ? Il va bien, me rassure-t-il. Suivez-moi."

Je retrouve mon frère dans un bureau, en compagnie de Bruce. Soulagée, je lui saute dans les bras. Il prend mon visage entre ses mains et me demande si je vais bien. Je lui réponds par l'affirmative, contenant les tremblements de mes mains pour qu'elles ne me trahissent pas. En réalité, j'ai rarement assisté à une scène aussi violente et je mettrai sûrement quelque temps à m'en remettre.

Prévenant, Bruce assiste patiemment à nos retrouvailles avant de s'enquérir à son tour de mon état.

"Je suis navré que tu te sois retrouvée mêlée à tout ça. Ils ne t'ont pas fait de mal ?

— Ils n'étaient pas tendres, mais je n'ai pas été blessée. Je suis persuadée que c'est un coup de Falcone.

— C'est également ma conclusion.

— Aucun des invités n'a été gravement blessé, annonce le majordome en entrant à nouveau dans le bureau.

— Merci, Alfred. C'est une bonne nouvelle. J'espère qu'ils se remettront de ces événements.

— Bruce ! s'écrie la femme de tout à l'heure en se jetant dans ses bras, bousculant Alfred au passage. J'ai eu si peur ! Tu vas bien ?

— Oui, je te remercie. Et toi ?

— C'était un cauchemar ! Heureusement que Batman est venu nous sauver.

— Et Robin." ajoute mon frère.

En retrait, je fais défiler sur mon téléphone les photos prises pendant la bataille. Elles ne sont pas d'une grande qualité, mais on y voit les deux héros en action. Nous pourrons au moins publier un article en exclusivité sur le gala de charité qui a mal tourné. Après avoir répondu aux questions de la police, Dick et moi décidons de rentrer nous coucher, laissant Bruce en charmante compagnie.

Quelques jours plus tard, je suis réveillée un matin par des voix provenant de la cuisine. Je reconnais celles de mon frère et de Bruce. Que vient-il faire chez nous à cette heure-ci ? Je m'approche de la porte de la cuisine pour entrer mais je me ravise en entendant leur conversation. Curieuse, je tends alors l'oreille pour écouter davantage.

"Je comprends bien tes arguments, mais tu penses tenir combien de temps comme ça ?

— Aussi longtemps qu'il le faudra... Mais malgré toutes les bonnes raisons, c'est tellement difficile.

— Tu es sûr qu'elle n'en vaut pas la peine, cette nana ? Elle te plaît, non ?

— Je ne sais pas trop, elle est charmante, élégante... Difficile de lui résister.

— Je te comprends. La décision te revient, c'est à toi de voir. Personnellement, je pense que tu ne pourras pas tenir toute ta vie sans prendre le risque de t'engager.

— Mais tu as vu ce qu'il s'est passé l'autre jour ? Évidement que je dois y réfléchir."

Ils parlent donc d'une femme. Je pense immédiatement à celle du gala. Dick disait qu'il ne cherchait pas à s'engager, mais elle a manifestement réussi à le faire reconsidérer sa position. Culpabilisant un peu d'espionner leur conversation, je décide d'entrer et de les avertir de ma présence.

"Salut les gars !

— Salut ! répondent-ils de concert en se tournant vers moi.

— On peut peut-être lui demander son avis ? suggère mon frère.

— À quel sujet ? demandé-je innocemment.

— Eh bien... hésite Bruce. Il y a cette femme. On est assez proches, et elle veut qu'on avance dans notre relation. J'aimerais répondre à ses attentes, mais... Mais avant de faire quoi que ce soit, j'aimerais être sûr que ce soit la bonne.

— Amber ?

— Comment as-tu deviné ? s'étonne-t-il.

— Il faut bien que j'utilise un peu ma perspicacité en dehors de mon travail, dis-je en masquant ma légère déception. Elle te plaît ?

— Oui, je suppose.

— Tu supposes ?

— Eh bien, on s'entend bien. Je l'apprécie.

— On a déjà vu plus convaincant, plaisanté-je. Mais qu'est-ce qui t'empêche d'essayer ?

— Je dirais que c'est une question de convictions personnelles. Je préfère être sûr avant tout.

— Alors apprends à mieux la connaître, passez plus de temps ensemble.

— Tu vois, elle sait donner des conseils intelligents. Il ne manquerait plus qu'elle les applique dans sa propre vie." se moque mon frère.

Je lui tape l'épaule, faisant mine d'être vexée.

"On pourrait parler de ta vie amoureuse aussi, riposté-je. Elle n'est pas plus glorieuse que la mienne.

— Touché." commente Bruce.

Les laissant à leur conversation, je retourne dans ma chambre avec un bol de céréales. Je peux me féliciter pour mon impartialité, mais je ressens un désagréable pincement au cœur. Encore un homme bien, qui aurait pu me plaire, sur lequel je vais pouvoir faire une croix. Si tenté que j'ai eu une chance un jour. Si la différence de milieu ne se ressent pas et n'a pas l'air d'importer dans son amitié avec Dick, je doute que ses relations sentimentales soient logées à la même enseigne.

En ouvrant les volets, mes pensées s'envolent rapidement. J'aperçois le symbole de la chauve-souris s'allumer dans le ciel gris de Gotham, ce qui veut dire que j'ai une chance d'obtenir des informations pour mon article. J'enfile ma veste et récupère mon appareil photo avant de téléphoner à l'un de mes contacts dans la police pour obtenir la localisation des événements. Par chance, celui-ci décroche et accepte de m'indiquer l'endroit.

"Sois prudente, il s'agit sûrement d'un nouveau coup de Falcone. Garde tes distances.

— Je ne peux rien te promettre. Encore merci !" lancé-je avant de raccrocher.

Lorsque je sors, je remarque que l'appartement est vide. Dick et Bruce ont dû sortir. Ils sont décidément très matinaux aujourd'hui, mais j'ai d'autres priorités que d'investiguer sur leurs allées et venues.

Je m'empresse d'arriver sur les lieux. Batman est là, et Robin est avec lui. Comme d'habitude, ils se battent violemment. Je prends plusieurs photos, essayant de les rendre les plus nettes possible.

Quelques hommes commencent déjà à s'enfuir tandis que d'autres, plus téméraires, tentent de s'opposer aux justiciers. Mon appareil photo devant les yeux, je zoome à la recherche d'un quelconque indice. Mais leurs costumes recouvrent leur corps et dissimulent soigneusement leur identité. Je ne compte pas lâcher l'affaire pour autant.

En m'approchant davantage, je manque probablement de discrétion car un homme commence à me prendre à partie et essaie de m'arracher mon appareil. Batman s'interpose entre nous deux et l'envoie de l'autre côté de la rue d'un coup de poing.

"Que faites vous ici ? me questionne-t-il, visiblement agacé.

— Je fais mon travail, lui réponds-je sans ciller.

— Et vous compliquez le mien, renchérit-il.

— J'aimerais vous poser quelques questions.

— Vous pensez que c'est le moment ?

— Tu fais quoi ? crie Robin, assailli par deux hommes.

— Prenez ma carte. Appelez-moi, s'il vous plaît."

Il récupère la carte que je lui tends et retourne se battre sans un mot. Sombre et mystérieux, froid et distant... le personnage est fidèle à l'image que je me fais de lui.

Je comprends intérieurement pourquoi on dit qu'il ne faut jamais rencontrer ses héros. Non pas qu'il soit le mien. Je lui suis certes reconnaissante d'avoir secouru mon frère, mais je ne l'admire pas plus que le commun des citoyens de Gotham.

Je sais déjà qu'il ne me rappellera pas. Il évite tous les journalistes, et je l'ai dérangé pendant son intervention. Je n'ai aucune chance qu'il s'ouvre à moi et encore moins qu'il me révèle son identité, mais il fallait au moins que j'essaie. Je reste encore un peu pour assister à la scène, en retrait. Une fois le dernier homme mis hors d'état de nuire, les deux coéquipiers quittent les lieux. Je suis tentée de les suivre, mais leur voiture est bien trop puissante pour la mienne.

Je me dirige donc vers mon lieu de travail. Une fois installée derrière mon bureau, je télécharge les photos sur mon ordinateur. La plupart sont floues, mais quelques-unes sont plutôt réussies. Deux en particulier. L'une représente Batman en pleine action, imposant, sa cape ondoyant à son côté, les dents serrées. Sur l'autre cliché, Batman et Robin échangent un regard complice avant de passer à l'action.

Ces photos sont plus que des images mettant en valeur les héros de Gotham. Elles montrent aussi ce qui les anime. On y voit leur force, leur combativité et l'esprit d'équipe qui les lie. J'y lis aussi quelque chose de sombre, une volonté de vengeance qui caractérise bien le justicier masqué. Ce qui contraste avec son coéquipier, figure plus jeune et légère.

Je m'interroge sur ce qui a pu le mener à endosser ce costume de chauve-souris justicière. Se bat-il pour rendre justice ou pour se venger ? Qu'as-tu vécu, Batman ?

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