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Batman 1/3

Mon téléphone à la main, je courre dans les rues de Gotham. Mon frère n'a pas raccroché, mais je n'entends plus sa voix. Seuls des coups et des cris étouffés résonnent dans mes oreilles, rejoints par le bruit de mes pieds qui frappent le bitume. Je parcours le trajet de notre appartement à la salle de sport qu'il fréquente en le cherchant désespérément. Il faut que je le trouve au plus vite.

Je passe à toute allure devant une ruelle sombre, puis reviens sur mes pas et me décide à l'emprunter. Trois hommes courent dans ma direction avant de me dépasser sans même se préoccuper de ma présence. En m'enfonçant dans le passage, je distingue une masse sombre penchée sur un corps étendu. Mon sang ne fait qu'un tour. Dans une poussée de témérité, je me jette sur celui qui est probablement l'agresseur. Je n'ai pas le temps d'envoyer un coup que je me retrouve par terre, mes poignets retenus par deux mains puissantes. Leur emprise se desserre quand leur propriétaire pose les yeux sur moi. Il s'agit d'un homme de carrure imposante, portant un masque surmonté de deux oreilles de chauve-souris.

"Batman." murmuré-je, le souffle court.

Il me lâche et se détourne de moi pour se concentrer à nouveau sur mon frère. Je me relève et le rejoins, fixant avec inquiétude le visage blessé de Dick.

"Ça ira, il va reprendre connaissance, dit l'homme masqué de sa voix caverneuse. Vous devriez appeler les secours.

— Merci..." parviens-je à articuler avant de m'exécuter.

Il reste auprès de mon frère, attendant manifestement l'arrivée de l'ambulance. Bien qu'impressionnée par son aura sombre et intimidante, je lui en suis intérieurement reconnaissante. Les rues de ce quartier sont peu sûres, particulièrement à cette heure-ci.

En entendant les sirènes se rapprocher, il se redresse et me jette un dernier regard. Ses yeux sont à peine perceptibles sous son masque. Je lui exprime ma gratitude d'un signe de tête avant qu'il parte silencieusement.

À l'hôpital, je n'ai personne d'autre à prévenir que Bruce, le meilleur ami de mon frère. Je tente de le rassurer du mieux que je peux au téléphone. À moins que ce ne soit moi que j'essaie de rassurer.

Et pour cause, l'état de Dick est plutôt impressionnant. À présent réveillé, il est couvert d'ecchymoses et de sang séché. Un de ses yeux ne s'ouvre plus qu'à moitié et chaque geste lui arrache une grimace de douleur. L'heure n'est pas non plus aux bavardages, car il est assommé par les anti-douleurs. Je me contente de tenir sa main pour lui montrer mon soutien.

Bruce arrive quelque temps après mon appel et s'assoit de l'autre côté du lit. Je le salue d'un sourire timide. Malgré sa proximité avec mon frère, je ne le connais pas très bien. Il faut dire qu'ils passent plus souvent leurs soirées chez lui que chez nous. Ce que je comprends, notre appartement étant bien moins confortable que son manoir.

Bruce Wayne est l'homme d'affaires et le millionnaire le plus influent de Gotham. À en croire les médias, il est aussi un célibataire convoité par la plupart des femmes de la ville. Bien que sa situation puisse sembler intimidante et qu'il limite ses apparitions publiques, je sais qu'il est en réalité très abordable.

"Comment va-t-il ? me demande-t-il, l'air préoccupé.

— Il va mieux. Les médicaments ont l'air de le soulager. Il vient juste de se rendormir, je crois qu'il a surtout besoin de repos.

— Tu sais ce qu'il s'est passé ?

— Non, je n'ai pas encore osé lui demander. J'étais au téléphone avec lui lorsqu'il a été agressé. Quand je suis arrivée, Batman était auprès de lui et j'ai vu trois types s'enfuir."

Les yeux sur son ami, il hoche gravement la tête. Son expression qui s'est à peine détendue me fait penser qu'il tient à lui.

"Je peux prendre le relai et rester cette nuit, si tu veux, propose-t-il.

— C'est gentil, mais je préfère rester avec lui. J'ai eu si peur. Tu peux rentrer chez toi, je te tiendrai au courant si jamais il y a du nouveau.

— Je vais au moins attendre qu'il se réveille.

— Alors je vais chercher de quoi nous tenir éveillés." dis-je en me levant pour quitter la pièce.

Même si je ne suis pas très à l'aise, sa présence me rassure. Il m'évite d'être seule face à mes angoisses et mon frère défiguré. Je descends à la cafétéria pour acheter deux cafés et de quoi grignoter.

Lorsque je remonte, Dick est réveillé et discute avec Bruce. À mon entrée dans la chambre, ils s'interrompent et se tournent tous les deux vers moi. Mon frère m'envoie un faible sourire qui se veut rassurant.

"Comment tu te sens ?

— En pleine forme, réplique-t-il avec une pointe d'ironie dans la voix.

— Dit celui qui n'a plus qu'un œil ouvert." renchérit son ami sur le même ton.

J'esquisse un petit sourire et lève les yeux au ciel avant de poser mon chargement sur la table. Je tends l'un des gobelets au millionnaire qui doit certainement avoir des goûts plus raffinés que le café d'hôpital.

"Tiens, Bruce, je t'ai pris un café. Je ne sais pas si tu en bois...

— Merci beaucoup, c'est justement ce dont j'avais besoin."

Sa manière de me sourire en me regardant droit dans les yeux me désarçonne, et un frisson parcourt mon bras quand ses doigts effleurent les miens. En plus d'être bel homme, il est pourvu d'un charisme déstabilisant.

Il a cette façon de porter attention à son interlocuteur en se focalisant sur lui qui donne l'impression d'être la seule chose qui importe à ses yeux dans l'instant. Cette technique est sans aucun doute commerciale, mais elle a le mérite de l'éloigner de cette image de chef d'entreprise inaccessible. Sa fondation a aussi fait beaucoup de bien à la ville, même si la criminalité reste toujours très élevée. Ce n'est pas la première fois que mon frère en fait les frais.

Depuis l'accident qui a coûté la vie à nos parents, il a changé. Mis à part Bruce qui semble avoir une bonne influence sur lui, ses choix de fréquentation sont plus que discutables. Je ne compte plus le nombre de nuits où il est rentré avec des cicatrices ou des bleus. J'ai même dû aller le chercher au commissariat une fois, car il avait vandalisé une voiture.

Je sors prendre l'air pour laisser les deux amis bavarder. La nuit n'est jamais paisible, dans cette ville. Elle a toujours quelque chose de sombre et d'angoissant. Ce sentiment est encore plus prenant sur le parvis de l'hôpital, où les sirènes et les gyrophares envahissent continuellement l'atmosphère. Je ferme un instant les yeux et appuie ma tête contre un mur. La fraîcheur de l'air contre mes joues humides me donne un peu de contenance.

Je sais qu'il ne se rend pas compte de tout le souci que je me fais pour lui en permanence. Je n'ai plus que lui, et je ne pourrais jamais m'en remettre si un jour il lui arrive malheur. Je prends une grande inspiration pour éloigner ces pensées de mon esprit, et rentre dans le bâtiment.

En remontant, je croise le médecin et l'interroge sur l'état de mon frère. Il m'indique qu'il souhaite le garder en observation pour la nuit et qu'il pourra sortir le lendemain dans la matinée. De retour dans la chambre, je constate que Dick s'est endormi. Le bruit de la porte fait sursauter Bruce qui somnolait à ses côtés.

"Désolé, ce n'est que moi, dis-je à voix basse. Le médecin devrait le laisser sortir demain dans la matinée.

— Tout va bien ?

— Il était plutôt rassurant. Il m'a dit qu'il lui fera passer d'autres examens demain.

— Ce n'est pas ce que je voulais dire."

Je tourne la tête vers lui sans comprendre et voit qu'il me scrute d'un regard concerné.

"Bien sûr que ça va, réponds-je en couvrant mes joues encore rougies avant de changer de sujet. Tu as de la chance qu'ils ne t'aient pas demandé de partir, je croyais que les visites étaient terminées.

— Disons que... j'ai le droit de rester un peu plus longtemps.

— Bien sûr, suis-je bête !"

J'oubliais que l'agrandissement de l'hôpital était presque uniquement dû à ses généreuses donations. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir croisé son portrait encadré dans le hall d'entrée. Ce genre de contribution lui accorde probablement certains passe-droits.

Je sors mon ordinateur que j'avais par chance laissé dans mon sac lorsque je suis partie précipitamment.

"Tu dois sûrement avoir un tas d'obligations qui t'attendent. Ne te sens pas obligé de rester, je vais passer la nuit ici. Je vais travailler un peu pendant qu'il se repose.

— D'accord, je sais que je le laisse entre de bonnes mains. Je pourrais passer le voir chez vous quand il sera rentré ?

— Pas de soucis, tu es le bienvenu. Je lui dirai de t'envoyer un message.

— Parfait, bonne nuit.

— À toi aussi. Merci d'être venu."

Je sens mes joues s'échauffer lorsqu'il me sourit. Je suis touchée de savoir que mon frère a un ami qui tient assez à lui pour lui rendre visite et veiller à son chevet malgré son agenda qui doit déborder.

Une fois Bruce sorti de la pièce, j'ouvre mon ordinateur et me penche sur le brouillon de mon dernier article en cours de rédaction. Il est censé parler de Batman et de celui qui semble être son nouveau coéquipier, un certain Robin.

Je travaille pour le journal local et ce sujet intéresse particulièrement nos abonnés. Si bien que mon chef m'a demandé d'enquêter sur leur identité. Il souhaite obtenir au moins quelques pistes à délivrer à ses lecteurs et dans le meilleur des cas un scoop qui pourrait faire décoller les ventes et la popularité du journal. J'ai eu beau lui exprimer mes réticences et ma volonté d'aborder l'article sous un autre angle, il n'a rien voulu entendre.

Pour le moment, je ne suis que très peu avancée. Les deux super-héros prennent grand soin de dissimuler leur identité derrière leur costume et de ne divulguer aucun indice. Mais je suis loin de perdre espoir, la curiosité étant mon pire défaut et la meilleure de mes qualités professionnelles.

Je m'attaque en premier à ce Robin. Il a l'air plus jeune, peut-être qu'il est moins expérimenté et qu'il me conduira à une piste. Je prévois donc de passer la nuit à éplucher tous les articles qui sont parus sur lui depuis sa première apparition, ainsi que les publications sur les réseaux sociaux.

Dick est rentré de l'hôpital depuis plusieurs jours. Encore un peu irrité, son œil s'ouvre désormais entièrement. Il se remet petit à petit grâce à des séances de kinésithérapie régulières. Il est resté assez vague sur son agression et je n'ai pas cherché à insister. Apparemment, ceux qui s'en sont pris à lui voulaient lui racketter son téléphone et son portefeuille et n'ont pas apprécié qu'il résiste.

Bruce a pris l'habitude de lui rendre visite pendant sa rémission, afin d'éviter qu'il se déplace trop. C'est d'ailleurs ce dernier que je trouve adossé au plan de travail de ma cuisine en rentrant du bureau. Je le salue tout en me débarrassant de ma veste.

"Dick n'est pas là ?

— Il est sous la douche. D'ailleurs il m'a invité à rester dîner ce soir, ça ne te dérange pas ?

— Il est marrant, lui ! Il sait très bien que c'est moi qui vais cuisiner.

— Si tu me laisses contribuer, je me ferai un plaisir de te montrer mes talents en la matière.

— Parce que tu cuisines ? dis-je avec un sourire taquin. Moi qui pensais que tu avais une armée de personnel à ton service.

— Il ne faut pas croire tout ce que l'on raconte. Alfred, mon majordome, m'est d'une grande aide, mais je suis assez grand pour cuire des pâtes ou faire mon lit, rétorque-t-il, amusé.

— Je ne demande qu'à voir ça.

— Je peux te faire une démonstration tout de suite. Il faut juste m'indiquer où sont les casseroles, les pâtes et ta chambre.

— Ma chambre ? répété-je en le dévisageant, déconcertée.

— Oui, pour te prouver que je sais faire un lit."

Je me mords la lèvre et laisse échapper un petit rire. J'essaie de contrôler ma chaleur corporelle qui grimpe à une vitesse affolante alors qu'il me regarde en affichant un air innocent. L'est-il réellement ?

Mon frère fait irruption dans la cuisine, détournant salutairement son attention de moi.

"Il y a de l'ambiance ici ! s'exclame-t-il en passant une main dans ses cheveux mouillés.

— J'ai proposé de cuisiner ce soir, lui répond son ami, mais ta sœur ne m'en croit pas capable.

— Je ne sais pas ce dont tu es capable, mais moi en tout cas je peux faire ça, déclare-t-il en sortant 3 bières du réfrigérateur avant de les décapsuler.

— Essaie de faire mieux, lancé-je à Bruce sur un ton de défi.

— Je suis sûr que je peux t'impressionner, riposte-t-il avec un air déterminé et un sourire en coin.

— À votre santé, les gars." lâche Dick en distribuant une bière à chacun.

Je prends une gorgée de la mienne et consulte mon téléphone en écoutant distraitement les garçons discuter. Mon responsable m'a encore envoyé un message pour s'enquérir du résultat de mes investigations. Je parcours le mail du regard et laisse échapper un soupir qui s'avère moins discret que je ne le pensais.

"Mauvaise nouvelle ? questionne mon frère en levant un sourcil.

— C'est rien, c'est le boulot. Mon chef me met un peu la pression pour mon prochain article.

— Il traitera quel sujet ? s'intéresse Bruce.

— Notre bien aimé Batman et son acolyte Robin, dis-je sans grande conviction. J'aurais dû penser à l'interviewer, l'autre jour.

— Évidemment, vous auriez pu prendre un apéro à côté de mon cadavre, aussi ! ironise Dick.

— Les infos sont difficiles à trouver ?

— Disons que celles que je cherche sont plus coriaces, mais j'en viendrais à bout.

— Ne compte pas sur moi pour t'aider à rencontrer Batman une nouvelle fois, me charrie mon frère.

— Je salue ton sens de la famille." rétorqué-je en levant ma bière.

Quand nous passons à table, Bruce qui s'est improvisé cuistot attend avec hâte nos impressions. Je suis forcée de reconnaître que son plat à base de restes trouvés dans le réfrigérateur a bon goût.

"D'accord, j'avoue, tu ne te débrouilles pas trop mal.

— Je le savais ! jubile-t-il.

— Il n'y a plus besoin de traiteur pour ton gala, tu peux largement t'occuper de la cuisine ! plaisante Dick.

— Tu organises un gala ?

— Oui, pour la fondation Wayne. Dick est invité, et tu peux venir aussi si tu en as envie.

— Je ne suis pas sûre d'être à l'aise à ce genre de soirée...

— Je te rassure, ce n'est pas le moment que je préfère non plus. Mais ça permet d'obtenir des fonds considérables pour la ville. Je t'ajouterais sur la liste, tu feras comme il te plaira.

— Non, pas comme il te plaira. Je te supplie de m'accompagner." m'implore mon frère sous l'œil amusé de son ami.

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