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~ ° Chapitre 17 : Unanswered question ° ~


Dans le bureau d'Erwin

« _Je lui ai posé des questions, comme tu me l'as demandé, dit Livaï en croisant les bras, son ton empreint de fatigue. Mais elle ne m'a pas été très utile. Elle a simplement dit qu'elle ne les considérait pas vraiment comme des amis. Franchement, j'aurais peut-être mieux fait de m'abstenir vu sa réponse. »

Erwin, assis à son bureau, releva à peine les yeux de ses papiers.

« _Merci, Livaï. Même cette réponse peut être précieuse. Sur ce, je vais organiser la prochaine sortie extra-muros. »

Livaï arqua un sourcil, une ombre de scepticisme traversant son regard.

« _Ils n'ont pas encore terminé leur entraînement, et tu veux déjà les envoyer se faire massacrer ? demanda-t-il en fronçant les sourcils, sa voix basse et tranchante. »

Erwin s'appuya légèrement contre le dossier de son fauteuil et esquissa un sourire presque imperceptible.

« _Ils montrent déjà un potentiel prometteur. Cette sortie sera une occasion d'évaluer leur capacité à survivre sur le terrain. »

Livaï le fixa un instant, incrédule.

« _Tu es vraiment cinglé, je te l'ai déjà dit ? lança-t-il avec une pointe d'ironie acide. »

Erwin haussa les épaules, un sourire plus triste étirant ses lèvres.

« _Plus de fois que je ne pourrais les compter... répondit-il, sa voix trahissant une légère fatigue. »

Livaï, cependant, n'était pas dupe. Il plissa les yeux et s'avança d'un pas, sa voix devenant plus froide, presque inquisitrice.

« _Qu'est-ce qui te tracasse maintenant ?  »

Erwin resta un moment silencieux, ses yeux fixés sur une pile de documents qu'il tenait entre ses mains. Finalement, il répondit, évitant soigneusement le regard perçant de son subordonné :

« _Rien qui ne mérite d'être mentionné. Dit-il  de sa voix froide. »

Livaï le dévisagea un instant, mais sachant qu'il n'obtiendrait rien de plus, il poussa un soupir d'exaspération et quitta le bureau sans un mot de plus.

Une fois seul, Erwin reposa ses papiers et s'adossa lourdement à son fauteuil. Son regard se perdit dans le vide, un voile de tristesse assombrissant ses traits habituellement impassibles.

Oui, je suis fou, pensa-t-il, son propre reproche résonnant dans sa tête.

Il se rappelait cette mission, celle qui hantait ses nuits depuis tant d'années. Une expédition mal calculée, menée avec trop peu de soldats sous prétexte qu'ils étaient expérimentés. Mais l'expérience n'avait pas suffi ce jour-là. Il se revoyait, dans son bureau, observant l'horizon à travers la fenêtre, attendant leur retour. Puis le choc, lorsque la nouvelle était tombée : elle ne reviendrait pas. Elle, la seule personne que le caporal avait aimée.

Sa gorge se serra, et il ferma les yeux, cherchant à chasser l'image de Livaï complètement brisé par cette nouvelle, du sourire d'Emi et des souvenirs avec elle.

C'était ma faute.

C'était lui qui avait pris la décision. Lui qui avait jugé les risques acceptables. Et pourtant, cette perte l'avait marqué au fer rouge. Depuis ce jour, il n'avait plus jamais organisé une expédition aussi imprudente. Chaque plan était désormais calibré, calculé avec une précision presque obsessionnelle, comme pour s'assurer que plus jamais une telle tragédie ne se produise.

Erwin passa une main tremblante sur son visage, essayant de reprendre contenance. Il ne pouvait pas se permettre de flancher maintenant. Pas alors qu'il portait sur ses épaules le sort de l'humanité. Reprenant une grande inspiration, il attrapa sa plume et se remit à son travail. La prochaine sortie extras-muros devait être planifiée avec minutie. Il n'y avait pas de place pour l'erreur, pas cette fois.


Au réfectoire

Shizu entra dans le réfectoire, les yeux légèrement rougis et le visage marqué par une fatigue évidente. Chaque pas semblait alourdi par le poids de ses pensées, et elle espérait échapper à l'attention de ses amis. Mais elle savait qu'ils allaient remarquer son état, qu'ils lui poseraient des questions auxquelles elle n'avait ni la force ni l'envie de répondre. Alors, elle choisit une table isolée, non loin de celle des supérieurs, espérant qu'en se mettant à l'écart, elle pourrait trouver un moment de répit.

Elle ne remarqua pas que Petra l'observait discrètement depuis la table des officiers. La jeune femme baissa la tête vers son assiette, visiblement préoccupée.

«_Ça va, Petra ? demanda Gunther en remarquant son silence inhabituel.

_Shizu... Elle me fait un peu de peine, répondit-elle doucement, la voix empreinte d'une légère tristesse.

_On pourrait l'inviter à manger avec nous, proposa Auruo en haussant les épaules. »

Petra secoua la tête avec un léger soupir.

«_Non, je ne pense pas que ce soit la bonne chose à faire. »

De l'autre côté de la table, Livaï observait la scène du coin de l'œil. Son regard acéré suivait Shizu tandis qu'elle s'asseyait, isolée, et il fronça légèrement les sourcils lorsqu'il vit Reiner s'approcher d'elle. Reiner posa son plateau sur la table et prit place à côté de la jeune femme, affichant un sourire qui se voulait réconfortant.

«_Ça va, Shizu ? demanda-t-il doucement. »

Shizu releva à peine les yeux, mais sa voix trahissait son état.

«_Je ne suis pas très bien, murmura-t-elle. »

Reiner pencha légèrement la tête, son expression devenant plus sérieuse.

« _Tu veux m'en parler ? Je peux écouter si tu as besoin. »

Elle secoua la tête, son regard fuyant.

« _Non, je m'en passerai pour cette fois, répondit-elle, baissant la tête pour éviter de croiser son regard. »

Reiner, refusant d'abandonner si facilement, lui adressa un sourire encourageant et tenta de détendre l'atmosphère.

« _Allez, souris un peu. Tu sais qu'on n'aime pas te voir comme ça. »

Sans attendre son approbation, il passa un bras autour de ses épaules, cherchant à la réconforter ou, peut-être, à forcer un semblant de proximité. Ce geste, bien que maladroit, fit grincer Shizu intérieurement.

Lâche-moi, pensa-t-elle, mais elle se contenta de répondre d'une voix lasse :

« _J'ai besoin d'être un peu seule.

_D'accord, je te laisse tranquille, dit-il après avoir hésité quelques instants, se levant et lui ébouriffant les cheveux d'une main rapide. Prends soin de toi, Shizu. »

Il s'éloigna pour rejoindre les autres, laissant Shizu seule, le cœur encore plus lourd qu'avant.

À la table des supérieurs, Livaï observait la scène avec un froncement de sourcils plus prononcé. Il tourna légèrement la tête vers Erwin, qui avait suivi la situation avec un intérêt silencieux.

« _Elle les qualifie pas d'amis, t'es sûr de ce qu'elle a dit ? demanda Erwin, sa voix calme mais empreinte de sérieux. »

Livaï haussa un sourcil en se remémorant sa conversation avec Shizu.

« _Elle m'a dit ça. J'y peux rien si elle m'a menti, répondit-il sèchement. »

Erwin réfléchit un instant, son regard analysant les gestes de Reiner avant de revenir à Livaï.

« _Je ne pense pas qu'elle ait menti, déclara-t-il finalement. Mais eux, ils semblent la considérer comme une amie... ou peut-être même une petite sœur, vu leur comportement. »

Livaï haussa les épaules, clairement peu intéressé par cette discussion.

« _J'en sais rien, et franchement, je m'en fiche, lança-t-il froidement avant de détourner le regard. »

Erwin esquissa un léger sourire, amusé malgré lui par la brusquerie de son subordonné. Mais derrière ce sourire, il ne pouvait s'empêcher de réfléchir à la dynamique entre Shizu et ses camarades.

Shizu jouait distraitement avec sa fourchette, poussant les morceaux de nourriture d'un côté à l'autre de son assiette sans jamais les porter à sa bouche. Elle était épuisée, vidée. La faim lui était totalement étrangère à cet instant et le simple fait de voir le plateau devant elle la fatiguait davantage. Finalement, elle poussa le plateau plus loin, croisa ses bras sur la table et y posa sa tête, fermant les yeux dans l'espoir de s'échapper, ne serait-ce qu'un instant.

Le bruit soudain d'un plateau qui se posait sur sa table la tira de sa torpeur. Elle releva la tête, surprise, pour se retrouver face à Eren. Ses sourcils légèrement froncés et son regard inquiet témoignaient de son souci pour elle.

« _Tu vas bien ? demanda-t-il, sa voix hésitante mais sincère. »

Shizu haussa doucement les épaules, évitant de croiser son regard trop longtemps.

« _C'est à toi que je devrais poser cette question, répondit-elle avec un faible sourire. Moi, je suis juste fatiguée.

_D'accord... Mais, tu ne manges pas ? continua-t-il, jetant un coup d'œil à son plateau resté intact. »

Elle secoua la tête.

« _Je n'ai pas faim. Mais merci de t'inquiéter, murmura-t-elle, tentant de masquer son malaise. »

Eren hésita, mais il ne bougea pas. Il prit place en face d'elle et, sans qu'elle sache vraiment comment, ils se mirent à discuter. La conversation, légère et presque banale, avait un effet apaisant. Petit à petit, Shizu sentit un poids s'alléger dans sa poitrine. Ils échangèrent quelques plaisanteries, et bientôt, leurs éclats de rire remplirent l'espace autour d'eux, écartant momentanément les ombres qui pesaient sur leurs esprits.

Quand Shizu se leva, annonçant qu'elle allait se coucher, Eren se redressa également.

« _Je vais t'accompagner, dit-il simplement, sans attendre son approbation. »

Elle ne protesta pas. Ensemble, ils traversèrent les couloirs du bâtiment dans un silence tranquille, la présence d'Eren suffisant à la rassurer un peu. Arrivés devant sa porte, Shizu s'arrêta et se tourna vers lui.

« _Bonne nuit, Eren, et merci, dit-elle, baissant les yeux un instant.

_Bonne nuit à toi aussi, répondit-il avec un sourire sincère. »

Quand la porte se referma derrière elle, Shizu lâcha un soupir, cherchant à retenir un vague sentiment de tristesse qui menaçait de refaire surface. Dans la pénombre de la chambre, elle aperçut Maëlys, assise sur son lit, un livre ouvert entre les mains. 

Son amie releva la tête, et leurs regards se croisèrent.

« _Alors ? On se fait raccompagner par Eren maintenant ? Tu progresses vite, lança Maëlys, un sourire ironique au coin des lèvres avant de reporter son attention sur son livre. »

Shizu leva les yeux au ciel, agitant la main comme pour balayer le commentaire.

« _Ouais, ouais... répondit-elle, sans vraiment chercher à nier. »

Elle se dirigea vers l'armoire qu'elle partageait avec Sasha, attrapant son pyjama sans un mot.

« _Je vais me doucher, annonça-t-elle en s'éloignant. »

Elle avait besoin d'espace, de solitude. Elle aimait bien Maëlys, mais ce soir, elle ne voulait voir personne. Sa journée l'avait déjà suffisamment éprouvée, et la perspective de devoir gérer une conversation supplémentaire l'épuisait davantage.

Sous la douche, l'eau chaude coula le long de son corps, enveloppant Shizu d'une chaleur réconfortante. Elle ferma les yeux, laissant l'eau effacer les tensions accumulées. Pendant un instant, elle se sentit bien, presque légère. Mais bientôt, ses pensées reprirent le dessus, sombres et pesantes.

Est-ce que je vais réussir à tenir encore longtemps ?

Cette question tournait en boucle dans son esprit. Elle se connaissait assez pour savoir que ses sourires n'étaient qu'une façade, un masque qu'elle portait pour épargner les autres. Mais derrière ce masque, son cœur était brisé depuis longtemps.

Elle inspira profondément, mais l'air lui sembla lourd. Une idée insidieuse s'immisça dans son esprit, lui murmurant des mots qu'elle avait déjà repoussés auparavant.

Et si je mettais fin à tout ça ?

Elle serra les poings, le contact de l'eau contre sa peau devenant soudain oppressant.

Les problèmes disparaîtraient. Plus de peur, plus de douleur... Ma mort serait une réalité, et avec elle, tout s'arrêterait.

Un sanglot monta dans sa gorge, mais elle le réprima, mordant sa lèvre jusqu'à sentir le goût métallique du sang. Elle resta sous l'eau encore un long moment, immobile, comme figée dans ce combat intérieur.

Quand elle quitta finalement la salle de bain, elle n'avait pas trouvé de réponses à ses questions, mais elle avait décidé de tenir encore un peu. Juste un peu. Peut-être que demain serait différent. Peut-être.








A suivre...

[CHAPITRE REECRIS]


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