Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

9. Aurore

Aurore devait s'échapper. Elle était toujours en train de danser avec Philippe, mais elle avait une seule certitude : elle devait absolument s'échapper.

Luca avait hurlé son nom, et heureusement. Elle s'était alors rappelé son existence, ainsi que celle de Raphaël. Elle s'était rappelé qu'elle était amoureuse d'eux deux. Elle avait pourtant lancé un regard noir à Luca. Mais c'était simplement pour que Philippe ne déjoue pas son plan. Après, elle ne savait pas comment, mais elle lui avait envoyé un message télépathique. Elle ne savait pas comment ça marchait, mais son cerveau s'était mis à tourner plus vite et avait agi rapidement et naturellement, comme si elle avait fait de la télépathie toute sa vie. Mais depuis quand était-elle télépathe ? Elle n'en avait aucune idée.

Toujours était-il qu'elle était coincée dans les bras de Philippe, et qu'elle devait sauver ses amis. Au moins un bon point : elle avait maintenant une queue de poisson, ce qui faisait qu'elle pouvait nager beaucoup plus vite. Elle pouvait même nager jusqu'à leur fenêtre. Mais elle allait devoir trouver un moyen de les faire sortir de cette cellule. Elle devait aussi trouver un moyen de retrouver ses jambes. Et un moyen de retourner dans son monde. Enfin... Dans l'autre monde, puisque ce monde semblait être réellement le sien.

Elle aurait bien fait semblant de se tordre la cheville, malheureusement, elle était sous l'eau, et n'avait plus de jambes. Alors, à défaut d'un meilleur plan, elle adressa à Philippe le plus beau sourire qu'elle put faire et minauda :

Aurore : Puis-je me reposer un peu ? Avoir une queue est si nouveau pour moi que j'ai du mal à bouger... Je n'ai plus l'habitude, c'est pour ça...

Le triton desserra son étreinte et lui sourit en retour.

Philippe : Bien sûr.

Il l'amena un peu plus loin, vers un coin de la pièce, où étaient installés des fauteuils rembourrés dont l'armature semblait en or massif ouvragé.

Elle devait trouver un plan, et vite. Une idée germa dans sa tête, mais c'était de la folie pure, et si ça ne réussissait pas, c'était foutu pour elle. Elle prit cependant la main de Philippe dans la sienne.

Aurore : Tu es mon prince, je suis ta princesse. Histoire de faire les choses bien comme il faut, il faudrait peut-être qu'on se marie. Va trouver un prêtre, je t'attends là.

Philippe fut surpris par les paroles de la jeune fille, et elle se demanda un instant si elle n'avait pas fait une gaffe. Il n'y avait peut-être pas de prêtre dans ce monde.

Après avoir froncé les sourcils un instant, Philippe sourit et embrassa Aurore.

Philippe : C'est une idée géniale ! Pourquoi n'y ai-je pas pensé ? J'y vais tout de suite !

Et il partit, suivi de près par Morgane.

Il ne restait plus personne dans la salle de bal, à part Aurore et une petite sirène qui semblait faire le service. Aurore s'approcha d'elle.

Aurore : Bonjour ! Comment tu t'appelles ?

La sirène semblait dans les douze ans. Elle avait des cheveux roux carotte relevés en une queue de cheval, des yeux verts qui semblaient pénétrer jusqu'au fond de l'âme, et une queue violette. Elle portait une coiffe en dentelle blanche et un tablier d'un blanc brillant sur une robe noire, comme à la mode des domestiques d'une autre époque, et elle tenait dans ses mains un plateau en argent rempli de biscuits colorés.

La sirène : Je m'appelle Céleste, Votre Altesse. Avez-vous besoin de quelque chose ?

Elle lui tendit le plateau dans l'espoir de la voir prendre un des biscuits. Mais Aurore le repoussa doucement.

Aurore : Oui, Céleste. J'ai besoin que tu me dises si tu fais confiance à Philippe.

Céleste eut un mouvement de recul. Elle écarquilla les yeux comme si elle était prise dans un piège, et elle devint livide. Elle baissa lentement les yeux et répondit d'une petite voix :

Céleste : Oui, Votre Altesse.

La petite sirène releva les yeux, et Aurore y décela du dégoût, de l'amertume et même une pointe de haine.

Aurore : Ta réponse semble sincère, mais tes yeux mentent.

Céleste se prit la tête entre les mains et des larmes roulèrent sur ses joues.

Céleste : Votre Altesse, je vous en prie... J'en veux au prince parce qu'il a capturé mes parents et m'a fait devenir sa servante... Mais s'il vous plait, ne lui dites pas...

Aurore : Je n'y compte pas. Je voulais juste savoir si je pouvais avoir confiance en toi ou non. Je ne fais pas confiance à Philippe, moi non plus...

Elle posa une main qui se voulait rassurante sur l'épaule de la sirène, qui s'étonna :

Céleste : Mais alors, Votre Altesse, pourquoi l'avoir envoyé chercher un prêtre pour vous marier ?

Aurore eut un sourire en coin.

Aurore : J'avais besoin d'un plan. Je dois sauver mes deux amis qui sont prisonniers dans cette tour !

La jeune sirène alla poser son plateau sur une petite table un peu plus loin et revint en souriant.

Céleste : Laissez-moi deviner. Deux humains. L'un est grand et mince, les cheveux châtains et bouclés. L'autre est un peu moins grand, un peu baraqué, les cheveux bruns et bouclés aussi. Je me trompe ?

Aurore reconnut la description de Raphaël et de Luca, et acquiesça :

Aurore : Non, ce sont bien eux.

Céleste hocha la tête comme si elle s'attendait à cette réponse, et elle demanda :

Céleste : Je suppose que c'est aussi l'un des deux qui a crié votre nom ?

Aurore : Oui... Je dois les sauver. C'est pourquoi j'ai envoyé Philippe loin. Quant à toi, j'ai besoin de ton aide. Si tu n'aimes vraiment pas Philippe, alors aide-moi, et je t'emmènerai avec moi.

Céleste haussa les épaules d'un air égal avant de changer de sujet.

Céleste : Votre Altesse, savez-vous pourquoi mes parents ont été capturés par Philippe ?

Aurore : Non.

Aurore attendit que la sirène veuille bien lui expliquer. De même que Morgane lorsqu'elle lui avait raconté son ancienne vie, Céleste respira un grand coup et soupira :

Céleste : C'est parce qu'ils étaient des amis proches de vos parents. Alors me demander de vous aider à déjouer ses plans, c'est une aubaine pour moi ! Je suis prête à vous aider, Princesse !

Aurore : Bien. Il faut qu'on trouve un moyen de sortir Luca et Raphaël de là. Mais comment peuvent-ils sortir de leur cellule alors qu'il n'y a pas de porte ?

Céleste eut un sourire en coin. Apparemment, la question semblait beaucoup l'amuser.

Céleste : C'est de la magie, Votre Altesse. De la très puissante magie. Mais vous êtes bien meilleure magicienne que tous les autres.

Aurore : Je ne suis pas magicienne, Céleste.

Mais tout en disant cela, Aurore se demandait si ce n'était pas faux. Elle avait parlé par télépathie à Luca. N'était-ce pas de la magie ?

Comme pour répondre à sa question, Céleste s'exclama :

Céleste : Bien sûr que si, Votre Altesse. Vous êtes plus puissante que tous les magiciens de ce monde. Vous trouverez un moyen. D'abord, il faut prévenir vos amis. Vous pouvez user de la télépathie. Les magiciens s'en servent de temps en temps...

Aurore : La télépathie ? C'est un truc de magicien ?

Céleste : Bien sûr, pourquoi ?

Devait-elle vraiment expliquer ce qu'elle avait fait ? Elle ne connaissait pas cette jeune sirène, peut-être n'était-elle pas vraiment digne de confiance. Mais si ses parents étaient des amis aux parents d'Aurore, alors elle devait pouvoir lui faire confiance, non ?

Ignorant son dilemme intérieur, Aurore répondit :

Aurore : J'ai... envoyé un message télépathique à Luca tout à l'heure...

Cette fois, le sourire qui fendit le visage de la sirène était si grand qu'on aurait pu croire qu'il lui partait des deux oreilles.

Céleste : Vous voyez ! Vous êtes une magicienne ! Et très puissante, car très peu de magiciens sont capables de faire de la télépathie, même avec un entraînement intensif !

Un bruit inquiétant se fit entendre non loin, comme un raclement suivi d'un long grincement à glacer le sang.

Aurore : Il faut qu'on y aille.

Elle s'éleva dans l'eau, suivie par Céleste.

Elles longeaient le mur de la tour quand une voix plaintive se fit entendre. Elle semblait être celle d'un jeune garçon, qui se mit à appeler Aurore.

Le garçon : Aurore... Aurore, c'est toi ? Aurore, j'ai peur !

Aurore stoppa net. Cette voix enfantine... elle la connaissait ! Et pourtant, elle remontait à tellement longtemps ! C'était impossible qu'elle appartienne à qui elle pensait. Et pourtant...

Le garçon : Aurore, j'ai peur ! Leo refuse de me dire où on est. Je crois qu'il ne le sait pas. Mais toi, tu le sais ?

À côté d'elle, Céleste ne bougeait pas non plus. Elle avait l'air d'avoir vu un fantôme, elle était blanche de terreur et elle avait les yeux larmoyants. Elle murmura :

Céleste : C'est impossible... Ils sont morts... Ils ne peuvent pas être là... Sauf si un mage noir les a ensorcelés pour qu'ils restent sous forme de fantômes...

Aurore s'approcha de la fenêtre d'où venait la voix. Elle jeta un coup d'oeil à l'intérieur et elle poussa un cri d'épouvante.

Deux garçons de douze ans environ, qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, blonds, aux yeux et à la queue bleus, étaient dans la cellule. Mais ils n'étaient pas vivants, et on pouvait voir le fond de la cellule à travers leurs corps. Ils étaient morts, et étaient à présent des fantômes.

Aurore les reconnut au premier coup d'oeil. Il s'agissait de ses deux frères cadets, Sean et Leo, qui avaient été tués par son père. Mais que faisaient-ils ici, dans cette cellule ? Ils étaient prisonniers ?

Céleste tira la princesse de sa rêverie en se mettant à pleurer à chaudes larmes.

Céleste : Sean ! Sean... Je croyais que je ne te reverrai jamais ! Je... Oh, Sean !

À travers la fenêtre, un des deux fantômes s'approcha. Ce devait être Sean. Oui, c'était lui, avec sa petite cicatrice sur le coin de l'oeil gauche.

Sean : Céleste... On a besoin d'aide... On doit sortir d'ici et retourner au palais...

Céleste tenta de retenir ses sanglots, mais, visiblement la tâche s'avérait plus compliquée que prévue et elle bégaya :

Céleste : Mais Sean... Vous... vous êtes...

Sean : Morts, je sais. Nous sommes morts il y a six ans. Mais un mage noir, le même que celui qui avait orchestré la disparition de Philippe, nous a condamnés à rester éternellement dans ce monde sous forme de fantômes, et nous continuons à grandir. Seulement, on a été emprisonnés ici, et la magie est si forte qu'on ne peut pas sortir. On a besoin de ton aide. Je t'en prie, Céleste !

Céleste hocha la tête sans répondre et continua de pleurer. Aurore observait la scène, figée, quand le deuxième fantôme s'avança à son tour. C'était Leo, qui sourit tristement à sa sœur.

Leo : Aurore... La dernière fois qu'on s'est vus, on s'est disputés, tu te souviens ? Sean et moi, on était très casse-cous, et on t'avait volé une lettre de Philippe. Quand je pense qu'à l'époque, il était encore gentil !

Les paroles du jeune triton la frappèrent en pleine poitrine. Un souvenir remonta à la surface. La dernière chose dont elle se souvenait était qu'elle les avait giflés et qu'elle leur avait dit ''un jour je vous tuerai, tous les deux !''. Ce n'était pas vrai. Elle n'avait jamais voulu les tuer. C'était juste sur le coup de l'énervement, elle avait juste dit ça comme une sœur dirait à ses frères qu'elle va les tuer parce qu'ils n'arrêtent pas de l'embêter. En quelque sorte, elle avait dit ça pour plaisanter, même si, elle en était consciente, ce n'était pas très drôle. Mais maintenant, elle revoyait ses frères morts, et la dernière chose qu'elle leur avait dite était ''je vous tuerai''. Elle s'en voulait terriblement.

Elle passa la main à travers la fenêtre et la posa sur le visage de Leo, mais elle passa à travers avec une sensation de froid désagréable.

Aurore : Je suis désolée... La dernière chose que je vous ai dit... C'était horrible, je m'en veux...

Leo : Ne t'en fais pas. Aide-nous juste à sortir d'ici, veux-tu ?

Aurore : Si je vous aide à sortir d'ici... m'aiderez-vous à sortir mes amis de leur cellule, un peu plus haut ?

Sean ne répondit pas, il était trop occupé avec Céleste. Quant à Leo, son visage s'éclaira.

Leo : Tes amis ? Tes amis sont ici ? Madison et Jill ?

Aurore fronça les sourcils. Elle se souvenait de Madison et Jill, ses deux amis d'enfance de ce monde, grâce aux souvenirs que lui avait rendu Philippe, mais elle ne savait pas ce qu'ils étaient devenus.

Aurore : Non pas du tout ! Je te parle de Luca et de Raphaël.

Ce fut au tour de Leo de froncer les sourcils.

Leo : Qui ça ?

Aurore allait lui expliquer, mais elle décida de laisser tomber et fit un mouvement vague avec sa main. Elle n'allait pas perdre du temps à lui expliquer qui étaient Luca et Raphaël, elle ne pouvait pas se le permettre.

Loin au-dessus de leur tête, Luca s'agitait à travers la fenêtre et cria :

Luca : Eh oh ! On est là !

Aurore leva la tête. Comme si elle ne le savait pas ! Elle lui fit signe de la main et lui répondit :

Aurore : Oui je sais ! Je vais venir !

Puis elle se retourna vers son fantôme de frère tout en pointant du doigt vers la fenêtre d'où Luca l'avait hélée.

Aurore : Ce sont eux.

Leo : Je ne les connais pas...

Aurore : C'est normal... Ce sont des humains...

Leo : Ah...

Leo avait vraiment l'air dépité. Il ne devait pas s'attendre à ce qu'Aurore ait des amis humains qui aient eux-aussi été transportés dans ce monde.

Leo : Dis-moi, Aurore... Saurais-tu ce qui est arrivé à Morgane ?

Aurore : Morgane ?

Aurore se souvenait de la sirène qui l'avait amenée ici, mais était-ce de cette Morgane qu'il parlait ?

Leo : Oui. C'était ta servante... et ma future épouse, aussi... Comme Céleste était la future épouse de Sean... Bon, à l'époque, on avait six ans... Mais bon... Alors ?

Un souvenir refit surface dans l'esprit de la jeune fille. Leo, accompagné d'une sirène de son âge, des années auparavant. La sirène qui l'accompagnait avait les yeux marrons, des cheveux châtains et une queue noire. Effectivement, c'était bien la même Morgane que celle qui l'avait conduite à Philippe, mais avec six ans de moins dans le souvenir.

Aurore : Je suis désolée... Morgane est passée du côté de Philippe...

Leo ne cilla même pas. À croire qu'il s'attendait depuis toujours à ce que sa future épouse les trahisse.

Leo : Ah... Tu sais quoi ? Ça ne m'étonne pas. Je ne l'ai jamais aimée, tu sais. C'était une vraie peste ! Elle aurait fait une piètre reine, sachant que, vu que c'est moi qui suis né avant Sean, ça aurait fait de moi le roi... C'est pour ça qu'on est morts, tu sais, Sean et moi... Parce qu'on devait devenir roi à la mort de notre père et que...

Aurore ne lui laissa pas le temps de finir, elle s'indigna :

Aurore : Notre père vous a tués parce que vous alliez devenir rois à sa mort ?!

Ce fut au tour de Leo de s'indigner. Son aura de fantôme vibra et il s'écria :

Leo : Notre père ?! Qu'est-ce que tu racontes ? Père ne nous a jamais tué ! C'est le père de Philippe, Robert, qui nous a tué, car il voulait le trône pour son fils ! Pourquoi crois-tu que Père t'a envoyée dans le monde des humains ? Pour te protéger de Philippe !

Aurore fronça les sourcils. Elle se souvenait pourtant d'avoir vu la rage meurtrière de son père contre ses deux fils. Est-ce que la mémoire de son frère, au cours du temps où il s'était transformé en fantôme, n'avait pas subi une altération ?

Aurore : Mais non, Leo, tu dois te tromper ! J'ai récupéré mes souvenirs, ce n'est pas du tout ça !

Leo : Parce que tu crois sérieusement que Philippe t'a rendu tes vrais souvenirs ? Réveille-toi Aurore, ce n'est pas un jeu ! Philippe a falsifié tes souvenirs pour que tu lui sois dévouée. Son plan était de tuer père ou de te le faire tuer à toi, puis que tu montes sur le trône et que tu l'épouses. Après ça, il t'aurait tuée pour accéder seul au trône ! Puis il aurait tué Jade ! Et toi tu penses que c'est père qui nous a tués ?! Aurore, reviens en mer ! On n'est pas dans un jeu et Philippe est très dangereux !

Aurore ne savait plus quoi dire. Elle venait de se faire engueuler par son jeune frère mort. Elle venait d'apprendre que les souvenirs qu'elle avait récupérés n'étaient pas ses vrais souvenirs.

Elle ferma les yeux avec une ferme envie de pleurer. Mais elle ne pouvait pas se permettre de craquer. Elle devait sauver ses frères et ses deux amis. Céleste disait qu'elle était magicienne ? Eh bien, c'est ce qu'elle allait voir tout de suite.

Avec toute sa force, elle imagina la cellule de ses frères éclater. Un frisson la parcourut depuis le sommet du crâne jusqu'au bout de la queue de poisson qui avait pris la place de ses jambes.

Elle ouvrit les yeux, prise d'une colère incontrôlable, et hurla :

Aurore : AAAAAAAAAAAAAH !

Les murs de la tour tremblèrent, au début juste un peu, puis de plus en plus fort. Puis, dans un énorme fracas, la tour explosa. Toute la tour. Depuis le sommet jusqu'en bas. Toute la tour explosa en milliers de morceaux de murs noirs. Des milliers de tritons et sirènes furent libérés en hurlant de joie. Et, au milieu de tout ça, deux garçons humains nageaient à la rencontre d'Aurore. Luca et Raphaël venait d'être libérés. 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro