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5. Luca

Luca ne comprenait pas pourquoi il s'était retrouvé dans cette étrange pièce humide, sans porte, avec une seule fenêtre fixe qui donnait sur un paysage tout droit sorti d'un conte de fée.

« C'est sans doute un film qui défile » avait-il pensé.

Dehors, derrière la ''fenêtre'', il pouvait voir de l'eau. Partout. Et des sirènes et des tritons qui nageaient. Mais le pire, en fait, c'était qu'il était en train de plonger avec Aurore, et que d'un seul coup, il s'était retrouvé dans cette pièce, sans savoir comment il y était entré, puisqu'il n'y avait pas de porte.

Il entendit un bruit derrière lui, et se retourna vivement.

Luca : Une porte !

Une porte venait de se créer. Et elle s'ouvrit à la volée. De l'eau rentra dans la pièce. Luca commença à paniquer.

« Je vais me noyer » pensa-t-il.

Mais alors que la pièce s'était remplie en un clin d'oeil, il réalisa que non, il ne se noierait pas, il pouvait respirer. Mais comment c'était possible, ça ? Lui, Luca, il pouvait respirer sous l'eau ?

Un triton entra dans la pièce. Il avait une queue de poisson noire et des yeux qui fichaient la trouille.

Le triton : Tu vas me suivre sans discuter. Si tu refuses, je te ferais subir le même sort qu'à l'autre abruti d'humain !

Avait-il bien entendu ? L'autre abruti d'humain ? Un autre humain était ici, au milieu de toutes ces créatures sous-marines ? Et quel sort réservait ce triton à ceux qui lui désobéissaient ?

Il décida de le suivre sans broncher. Il tenait à la vie, lui !

Il s'avança vers le triton, qui fit un signe à un autre triton derrière la porte. Ils l'attrapèrent et le mirent dans un sac, mais Luca ne se débattit pas. Peut-être que c'était comme ça qu'ils allaient le transporter. En effet, ça ne tarda pas. Les deux tritons commencèrent à traîner le sac. Ils le traînèrent encore et encore, même que Luca sentait des pierres lui rentrer dans les côtes de temps en temps, puis ils s'arrêtèrent.

Ils ouvrirent le sac et sortirent Luca avec une violence inhumaine. Il le redressèrent, époussetèrent un peu ses habits et s'éloignèrent, non sans s'être inclinés bien bas auparavant.

Luca se tourna dans la direction vers laquelle s'étaient inclinés les deux tritons et se retrouva devant un autre triton, qui semblait avoir seize ans, voire dix-sept. Il avait une queue verte et l'allure d'un prince charmant de dessin animé Disney, avec ses cheveux châtains et ses yeux verts.

Lui : Je me présente. Je m'appelle Philippe Delacour. Et toi ? Qui es-tu ?

Luca était plutôt réticent à lui donner son nom, mais c'était un gars du même âge que lui, ç'aurait donc pu devenir un ami. Il répondit au triton :

Luca : Luca.

Philippe : Bien, Luca. Nous allons prendre le thé.

Luca manqua s'étrangler avec sa salive. Est-ce que ce triton avait bien dit le thé ? C'était une plaisanterie ?

Luca : Tu plaisantes ? Tu veux qu'on prenne le thé, vraiment ? T'as quel âge mec ?

Philippe sembla perdre ses moyens. Mais en l'espace d'un instant, son air interloqué laissa place à une expression indéchiffrable.

Philippe : Eh bien, j'ai eu seize ans il y a quelques mois et...

Luca ne le laissa pas finir, il le coupa volontairement au milieu de sa phrase :

Luca : Seize ans ? Et tu bois le thé ? Tu plaisantes ?

Philippe fronça les sourcils. Apparemment, le fait de boire le thé à seize ans avec des inconnus ne le perturbait pas plus que ça.

Philippe : Bien sûr que non !

Il claqua des doigt et une petite sirène rousse apporta un plateau. Luca prit une des deux tasses.

Il regarda sa mixture. Elle avait une couleur verdâtre qui ne présageait rien de bon, mais il adorait gouter à tout. Il but le liquide d'un trait en espérant qu'il soit bon, et il éclata de rire.

Luca : Je n'ai jamais rien bu d'aussi étrange ! Ha ha !

Philippe : Eh bien ! Ça nous change de ce... Albert, comment s'appelait-il ? C'était quelque chose comme Ra... Ra...

Un des tritons qui étaient un peu plus loin s'inclina avant de répondre :

Albert : Raphaël.

Luca s'étouffa avec son gâteau. Le souvenir de Raphaël disparaissant sur le bateau lui revint alors, comme tous les autres souvenirs de Raphaël. Comment se faisait-il qu'il ne se rappelât plus de Raphaël avant ça ? C'était son meilleur ami ! Il ne pouvait pas l'avoir oublié comme ça, si ?

Luca : Raphaël ? Raphaël est ici ?

Philippe : Bien sûr. Je l'ai... amené, lui-aussi. Sauf qu'il a refusé de m'aider.

La manière dont Philippe prononçait ces mots n'augurait rien de bon. Il avait une certaine colère, bien que maîtrisée, qui luisait dans son regard.

Luca : T'aider ? Tu es là pour me demander de t'aider ?

Philippe : Oui. Je vais t'expliquer du début. Alors voilà. Tu l'as sûrement remarqué, je suis un prince charmant. Et, comme tout prince charmant, j'avais une princesse. J'avais dix ans. Elle en avait dix aussi. Elle était belle, blonde aux yeux bleus. On était amoureux. On était promis l'un à l'autre, et ça nous convenait parfaitement. On se voyait tout le temps. Seulement, un jour, le père de ma princesse a commis une grave faute. Mais, étant le roi, il a accusé injustement mon père. Il l'a fait enfermer, puis l'a fait exécuter. Et, comme si cela ne suffisait pas, il m'a empêché de voir ma princesse. Elle était enfermée au palais. Notre mariage n'était plus qu'un lointain souvenir. J'avais onze ans. À la rentrée des classes, une rumeur a parcouru le royaume. La princesse avait disparu. Le roi a avoué qu'il l'avait cachée afin de la préserver. Lorsqu'on lui a demandé où une princesse pouvait être en sécurité loin de ses gardes, il a tout simplement répondu ''dans un autre monde en n'étant plus une princesse''. J'ai passé quatre ans à chercher ma princesse. Enfin, il y a un an, j'avais donc quinze ans, je l'ai retrouvée. Mais elle n'était plus la même. Elle n'était plus une princesse. Elle n'avait aucun garde. Elle avait de nouveaux amis. Elle était heureuse, et n'avait aucun souvenir de moi. Aucun. Ça m'a terriblement blessé. Mais j'ai toujours eu un courage hors norme. J'ai volé la fiole contenant ses souvenirs, même si, de son côté, elle est persuadée d'avoir vécu seize ans dans votre monde. Des faux souvenirs. Lorsqu'elle est arrivée dans votre monde, des gens étaient déjà ses amis. Ils avaient eux-aussi de faux souvenirs. Mais elle a tout de même gardé un peu de sa personnalité d'avant. Elle paraissait quelques fois décalée avec votre monde. Je suppose que tu vois de qui je veux parler ?

Son discours sonnait vraiment faux. On aurait dit qu'il l'avait appris par cœur et qu'il le récitait. Bien sûr, Luca voyait de qui il voulait parler. Il avait bien compris que Philippe faisait référence à Aurore. Mais c'était impossible. Non seulement elle avait des photos d'elle enfant, mais en plus elle n'avait pas de queue. Luca le fit remarquer à Philippe :

Luca : Mais elle n'a pas de queue.

Philippe rit d'un rire cristallin qui vrilla les tympans de Luca. Pourquoi fallait-il que ce gars, en plus de boire le thé à l'âge de seize ans, ait un rire de petite fille ?

Philippe : C'est drôle, Raphaël m'a dit la même chose. Alors je vais te répondre la même chose. La magie. C'est de la magie. Et le magicien qui a fait cela... Eh bien, disons qu'il ne transformera plus personne, maintenant !

Luca resta songeur. Qu'était-il arrivé à ce pauvre magicien ? Philippe, malgré son petit air sympathique de prince charmant, ne semblait pas du tout sympathique avec ceux qui le contrariaient. Il fallait peut-être mieux l'aider sans discuter.

Philippe : Je te propose un marché. Ramène-moi Aurore, et je te rends ta liberté. Sinon... tu risques de rester dans ta cellule pour toujours.

Luca était désemparé. Il n'avait aucune envie de rester dans la cellule humide et sombre, mais d'un autre côté, il n'avait pas envie de perdre Aurore.

« Et puis comment Philippe pourrait-il être gentil avec elle si déjà il est méchant avec moi ? » pensa le garçon.

Il demanda :

Luca : D'accord, je comprends tes intentions, seulement, est-ce qu'elle veut revenir, elle ? Elle semble avoir des amis et si tu les lui enlèves...

Philippe ne le laissa pas terminer sa phrase. Il intervint d'un ton ironique :

Philippe : Si elle veut revenir ? Bien sûr que oui ! Et ce ne sont pas ses amis ! Vous n'êtes pas ses amis ! Vous n'êtes que le fruit de la manipulation du roi ! Quand je lui aurai rendu ses souvenirs, elle vous laissera tomber et me reviendra, comme elle était !

Voyant sans doute que Luca ne semblait pas convaincu, Philippe se redressa et continua :

Philippe : De toute façon, que tu refuses ou non de m'aider, tu la perdras. Si tu refuses, je la retrouverai moi-même par des moyens... peu louables. Tu resteras enfermé jusqu'à la fin de ta vie dans ta cellule. Si tu acceptes, tu es libre, et elle me revient. Quitte à la perdre, autant la perdre et rester libre plutôt que la perdre et rester prisonnier, non ?

C'était pas forcément bête, ce qu'il disait. Mais Luca ne pouvait se résigner à lui livrer Aurore. Il commençait à avoir peur pour elle, car Philippe ressemblait de plus en plus à un psychopathe. Et puis, il ne pouvait tout simplement pas lui faire ça à elle, ni à ses proches, ni à quiconque d'autre.

Luca : Je suis désolé mais non.

Philippe haussa les sourcils.

Philippe : Non ? Qu'est-ce que vous avez tous à vouloir la garder pour vous ? Il faut partager un peu, les garçons !

Luca : Aurore n'est pas un objet, elle va où elle veut avec qui elle veut, et il n'est pas question de la garder pour nous ou de la partager. Je ne te l'amènerai pas pour la bonne et simple raison que tu m'as l'air complètement givré. Je préfère rester ton prisonnier et ne pas te la livrer.

Apparemment, le triton ne devait pas être habitué à ce que quelqu'un lui résiste, car il devint rouge de colère et s'emporta :

Philippe : Givré ? Moi ? Te rends-tu compte de ce que tu dis ? Je suis un prince charmant ! Un prince charmant n'est jamais givré !

Luca : Ben alors dans ce cas, tu es un prince pas charmant.

Ça pouvait sembler une remarque anodine, mais elle eut l'effet escompté. Philippe fusilla Luca du regard et hurla :

Philippe : Aaaaaaaaaah ! Emparez-vous de lui et enfermez-le dans sa cellule ! Je te ferais exécuter si tu n'avais aucune valeur ! Mais non ! Tu m'aideras, même si tu n'y consens pas ! Tu m'aideras même en restant assis dans ta cellule ! Emmenez-le !

Le sac noir s'abattit sur Luca sans que celui-ni n'ait pu dire un mot, et les deux tritons l'emmenèrent. 

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