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40. Aurore

Salut à tous ! Je crois que je vous dois quelques explications pour cette trèèèèès longue absence. Alors tout d'abord, comme je l'ai expliqué dans la partie précédente, j'ai fait une sorte de dépression entre janvier et avril. Ça a vraiment été dur pour moi, parce que je n'avais plus goût à rien, même à l'écriture alors que c'est une véritable passion pour moi. Ensuite, en mai, j'avais des partiels à passer, donc je n'avais pas le temps de me pencher sur cette oeuvre. Dernièrement, je n'avais juste plus d'inspiration. Je n'arrivais pas à écrire, je ne savais pas quoi dire, et pour ne pas faire de chapitres bâclés, j'ai préféré vous faire attendre. En tout cas, me voilà (un peu grâce à cbrrl99 , parce que si j'avais pas reçu la notif comme quoi elle lisait cette histoire, j'aurais presque laissé tomber). Je ne peux cependant pas garantir quand le prochain chapitre sortira, mais voici quand même celui-ci. J'vous aime 💖

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Dès que les deux autres groupes furent enfin partis, après avoir écouté les dernières directives de la princesse, Aurore, Alissia, Pierre et Jordan se préparèrent à partir à leur tour. Premièrement, ils devaient aller chercher Thomas et Amélie, les deux meilleurs amis et plus si affinités, sur le bateau de croisière sur lequel ils passaient une partie de leurs vacances. Ensuite, il passeraient chez Justine, et reviendrait au lycée. En espérant que tout se passe bien.

« Je suis une imbécile » songea Aurore. « À partir du moment où je souhaite que tout se passe bien, il va sûrement y avoir des complications ! »

En effet, ce genre de réflexions portait la poisse. Maintenant, la jeune fille était certaine qu'il allait leur arriver un malheur. D'accord, ce ne serait pas vraiment surprenant étant donné leur situation, mais tout de même !

Alissia : Aurore ? Est-ce que tout va bien ?

La blonde hocha la tête en soupirant. Elle prit les trois petites fioles posées sur la table et les fourra dans sa poche.

Ces fioles lui serviraient à convaincre Justine, Amélie et Thomas de la réalité. Elle en avait eu l'idée la veille au soir, et grâce à sa magie, elle avait pu créer un liquide contenant tout ce qu'il fallait savoir des évènements récents. Aurore ne savait pas vraiment comment elle avait fait, ni si ça allait marcher, mais en tout cas, ça valait la peine d'essayer.

Aurore : Tout le monde est prêt ?

Elle se tourna vers le reste de son petit groupe, composé de Pierre, Alissia et Jordan. Ils étaient armés et semblaient attendre ses ordres. Aussi, elle se redressa fièrement pour se donner un peu d'allure et intima l'ordre de se regrouper.

Aurore : Tenez bien vos armes, et préparez-vous à atterrir.

Elle passa sa propre épée à son côté et ferma les yeux tout en se concentrant. La jeune fille ne savait pas si ça allait marcher, car elle n'avait jamais tenté de se téléporter dans un endroit où elle n'était pas allée, mais les photos du bateau de croisière reçues la veille l'aidaient.

Aurore se concentra sur ses amis, elle se concentra sur elle-même, et enfin, elle visualisa le bateau. Elle ne pouvait imaginer que le pont, mais elle se concentra de toutes ses forces dessus et s'y projeta mentalement. Elle fit de même avec ses amis et, aussitôt, elle sentit ses pieds flotter. Quelques secondes plus tard, ils rencontraient à nouveau un sol dur et elle fléchit les genoux pour ne pas se blesser. Ouvrant les yeux, la blonde constata que ses amis étaient tous là, debout à côté d'elle. Elle avait réussi.

Pierre : Bien joué !

Elle ne savait pas s'il était sérieusement impressionné ou si c'était juste pour la forme, néanmoins elle le remercia d'un signe de tête.

Aurore : On n'a pas de temps à perdre.

Aurore regarda tout autour d'elle pour prendre conscience de leur environnement. Le bateau était immense, plus que celui qu'avait Philippe avant qu'elle ne le coule. Ils allaient en avoir pour des jours à trouver Thomas et Amélie ! Sauf si...

Aurore : On va se séparer, et on se donne rendez-vous ici dans, disons... une heure.

Elle réfléchit quelques instants avant d'ajouter :

Aurore : Bien. Jordan, Pierre, partez inspecter les étages inférieurs. Quant à Alissia et moi, on va aller vérifier les étages supérieurs.

Il valait mieux qu'ils ne se divisent qu'en deux groupes de deux plutôt qu'en quatre solo. À deux, s'ils se trouvaient face à des ennemis, il serait beaucoup plus simple de se battre.

Les garçons hochèrent la tête et partirent au petit trot vers l'escalier le plus proche. Quant à Alissia, elle se tourna vers sa meilleure amie.

Alissia : Pourquoi ne pas être partis chacun de notre côté ? Ça nous aurait fait gagner du temps.

Aurore hocha la tête. Elle le savait pertinemment, cependant elle savait également que seuls, ses deux amis n'étaient pas préparés pour essuyer une attaque. Déjà, la veille au soir, s'ils n'avaient pas été aidés par Merlin, Jordan et les fantômes, ils seraient sûrement morts. Alors il était hors de question de les laisser arpenter le navire seuls, risquant leur vie.

Aurore : C'est trop dangereux, et vous n'êtes pas assez préparés.

Son amie acquiesça d'un mouvement de tête, l'air un peu dépitée. Était-elle vexée qu'Aurore ne leur fasse pas confiance pour se défendre ?

Aurore : Bon. On n'a pas de temps à perdre, on y va.

Elle se dirigea vers les escaliers menant aux étages supérieurs, abritant le restaurant, le bar, les boutiques et autres salles de loisir.

Au premier étage se situaient les boutiques. Cependant, étant donné l'heure matinale, la plupart était encore fermée. Aussi, les deux filles montèrent directement au deuxième.

Là non plus, aucune des salles n'était ouverte. Les restaurants restaient fermés jusqu'à onze heures minimum, et les bars n'ouvraient qu'à quatorze heures. Aussi, Aurore et Alissia furent forcées de monter au troisième étage.

La première chose qu'Aurore remarqua fut le nombre de jeunes de leur âge. Ils devaient être un bonne centaine, tous rassemblés dans les salles de jeux diverses. Certains étaient assis dans des canapés, flirtant ou discutant, d'autres étaient debout face aux jeux d'arcade, d'autres encore se baladaient entre leurs camarades, l'air de vouloir faire connaissance les uns avec les autres.

Alissia : Alors c'est ça, une croisière...

Aurore jeta un coup d'oeil à sa meilleure amie, qui contemplait les lieux d'un air à demi émerveillé. Elle non plus n'avait jamais fait de croisière, contrairement à Thomas et Amélie, qui en faisaient chaque année.

En parlant d'eux, Aurore ne les voyait nulle part. Cependant, il y avait trop de personnes pour pouvoir distinguer clairement tous les visages, aussi elle décida de s'approcher du premier groupe, celui assis sur le canapé le plus proche.

Deux filles et deux garçons étaient affalés là, mais ils n'étaient définitivement pas Thomas et Amélie. Elle les dépassa alors pour se diriger vers les quelques personnes assises plus loin. Eux non plus n'étaient pas ses deux amis.

Aurore : Mais où sont-ils, bon sang ?

Elle avait dû pester un peu trop fort car un garçon se tourna vers elle, fronçant les sourcils.

Le garçon : Tu cherches quelqu'un ?

Aurore hésita à répondre, mais après tout, il pouvait lui être utile. Aussi, après avoir poussé un soupir de frustration, elle répondit :

Aurore : Oui. Une fille, Amélie, et un garçon, Thomas.

Le garçon prit l'air songeur.

Le garçon : La brune et le blond ? Tous les deux petits ?

La jeune fille hocha la tête. Cela correspondait au signalement de ses amis, en effet.

Aurore : C'est ça.

Son interlocuteur scruta la foule avant de secouer la tête, l'air navré.

Le garçon : Ils ne sont pas là, en tout cas. Peut-être qu'ils sont en haut, sur le pont. La piscine n'est pas encore ouverte, mais je crois qu'ils aiment bien profiter de la vue.

Aurore : Ça ne m'étonne pas d'eux, merci !

Elle allait partir mais le garçon la retint par le bras, souriant. Ses yeux brillaient d'une lueur étrange, comme s'il contemplait son prochain repas.

Le garçon : Au fait, moi c'est William. Et toi ?

Aurore : Faut que j'y aille !

Se dégageant de l'étreinte de ce coureur de jupons, Aurore se précipita vers Alissia et la tira hors de la pièce.

Alissia : Quelque chose ne va pas ?

Aurore : Ils sont en haut, sur le pont.

Sa meilleure amie fronça les sourcils. Elle devait très certainement voir que quelque chose perturbait la blonde. Mais que pouvait répondre Aurore ? Qu'elle n'avait pas aimé la lueur malsaine qui brillait dans le regard de ce William, qui la contemplait comme un bout de viande ?

Alissia : Tu en es sûre ?

Aurore : Non, mais c'est ce qu'a dit un des garçons présents là-bas. En tout cas, ils n'étaient pas là, ça c'est sûr. On n'a aucune piste sinon le pont supérieur, alors allons-y.

Alissia acquiesça et suivit son amie dans les escaliers menant à l'endroit le plus haut du bateau. Là, lorsqu'elles sortirent sur le pont, Aurore s'aperçut immédiatement que William avait raison. Thomas et Amélie se tenaient là, debout derrière le garde-corps, les yeux rivés sur l'océan.

Aurore : Thomas ?

Aurore s'attendait à ce qu'il soit surpris de les voir, mais lorsqu'il tourna ses yeux vers elle, elle ne put retenir un cri d'horreur. Ce n'était pas Thomas, ça ne pouvait pas être lui. Ses yeux étaient noirs comme de l'onyx, ce qui n'était absolument pas le cas en temps normal. Et lorsqu'Amélie se tourna vers elle à son tour, la jeune princesse sut que ses soupçons étaient fondés : ce n'étaient pas ses amis.

Aurore : Qui... qui êtes vous ? Qu'avez-vous fait à mes amis ?

Lorsque Thomas parla, ce fut d'une voix caverneuse, grave, presque magnétique :

Thomas : D'après toi, où sont-ils ? Ne sommes-nous pas tes amis ?

Alissia : Aurore, qu'est-ce qu'il se passe ?

Aurore intima à sa meilleure amie de se taire d'un regard et tourna un regard haineux vers ceux qui avaient pris l'apparence de ses amis.

Aurore : Mes amis, vous ? Vous êtes des imposteurs !

Aussitôt, elle bondit et, aidée de sa magie, elle plaqua les deux créatures au sol. Elle enfonça un genou dans la poitrine de chacun, et Alissia vint la rejoindre en courant, dégainant son épée et la pointant vers les deux ennemis.

Aurore : Je vous préviens, je ne vais pas le répéter quinze fois ! Où sont Thomas et Amélie ?

Le double maléfique de Thomas ricana puis soupira.

Thomas : C'est trop tard pour eux, et pour toi aussi. Tu ne les trouveras pas.

Aussi vive que l'éclair, Aurore se saisit de l'arme de sa meilleure amie et l'abaissa sur la créature. Celle-ci fut aussitôt transpercée et émit un faible gargouillis. Puis ses yeux s'éteignirent, comme s'il s'était agi d'un automate.

Elle se tourna alors vers Amélie, ou plutôt la chose qui avait pris son apparence, et enfonça légèrement la lame de l'épée dans sa gorge.

Aurore : Dis-moi où ils sont, ou je te jure que je te fais subir le même sort !

Amélie : Vas-y. Je suis faite pour mourir, de toute façon. Tes amis ne sont plus là depuis longtemps, et ils ne vont pas...

Sa phrase mourut dans sa gorge lorsqu'elle reçut un shuriken en pleine tête. Aurore leva et les yeux et s'aperçut que, un peu plus loin devant elle, se tenaient Pierre et Jordan. Ils avaient quelques égratignures, mais rien de bien méchant.

Jordan : Elle n'aurait rien dit, c'est une vulgaire poupée de ferraille dirigée par un magicien. Par contre, je sais où sont Thomas et Amélie. On a croisé des hommes de Philippe pendant qu'on fouillait le navire. Ils s'apprêtent à embarquer dans un canot de sauvetage. Si on veut les en empêcher, on ferait mieux de se dépêcher !

Aurore acquiesça et se releva, rendant au passage l'épée à Alissia.

Aurore : Allons-y, alors !

Elle suivit les garçons dans les escaliers et couloirs du bateau, jusqu'à arriver sur le pont de droite. Un peu en avant, des hommes armés retenaient Thomas et Amélie, qui semblaient terrifiés. D'autres tentaient de décrocher un canot de sauvetage, mais apparemment ils n'étaient pas très doué, car Aurore entendait quelqu'un leur crier des ordres. Sans doute le chef.

Aurore : Bon. Alors voilà le plan. Pierre, Alissia, vous allez passer par le couloir intérieur et sortir juste devant leur emplacement pour faire diversion. Pendant ce temps, Jordan et moi, on va les attaquer par derrière. On délivre Thomas et Amélie, on se rassemble et je nous téléporte illico presto.

Tout le monde acquiesça, et Pierre et Alissia repartirent dans le couloir. Jordan sortit deux shuriken, un dans chaque main. Quant à Aurore, elle croisa ses mains et des volutes de fumée lui sortirent des doigts, comme à chaque fois qu'elle usait de sa magie.

Tournant son regard vers Jordan, elle lui fit signe d'un rapide mouvement de tête. Presque aussitôt, il y eut des cris sur le pont, et Aurore put reconnaître parmi les voix celles de ses deux amis. Aussi, elle se précipita vers les deux gardes qui tenaient Thomas et Amélie.

Tandis que Jordan lançait un shuriken dans le cou du premier, la princesse s'attaqua au deuxième en lui déversant sa magie dessus. Les autres hommes étaient aux prises avec Pierre et Alissia, qui se débrouillaient très bien autant l'un que l'autre. Alors que le blond visait avec une précision presque chirurgicale, la châtaine faisait des grands moulinets d'épée.

La magie d'Aurore s'enroula lentement autour de l'homme, le paralysant. Elle aurait pu le tuer, bien sûr, mais elle préférait simplement mettre ses ennemis hors d'état de nuire. Cela ne lui pesait pas sur la conscience. Déjà qu'elle avait encore du mal à se remettre d'avoir exécuté ce traître de Robert.

Les sbires de Philippe tentaient de riposter comme ils le pouvaient, mais en quelques secondes à peine, les quatre jeunes avaient délivré leurs amis et mis à terre la totalité de leur groupe de renégats.

Aurore : Accrochez-vous !

Saisissant le bras d'Amélie d'une main et celui de Jordan de l'autre, elle leur fit signe de tous se tenir les uns aux autres. Quand les dernières mains furent jointes, elle ferma les yeux tout en se concentrant sur la maison de Justine. Elle ne pouvait pas prendre le temps de passer d'abord au lycée. Et elle devait se dépêcher de les téléporter, avant que d'autres hommes armés fassent irruption pour les intercepter.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Aurore sut qu'une fois de plus, elle avait réussi. Leur petit groupe était debout dans une rue étroite, devant un petit portillon blanc marqué du numéro 11. Il ne lui en fallut pas plus pour reconnaître la maison de son amie. Mais avant d'aller la chercher, il fallait expliquer la situation à Amélie et Thomas.

Se tournant vers eux, la blonde soupira légèrement et sortit deux des trois fioles de sa poche.

Aurore : Bon. Je sais que vous n'avez aucune raison de nous croire. Je sais que tout ce que vous allez voir peut sembler incroyable. Mais je vous demande juste de boire ça.

Elle tendit une fiole à chacun, qu'ils se contentèrent d'observer d'un regard sombre. Puis Amélie la déboucha et la but d'une traite, presque immédiatement suivie par son petit ami. Peut être en avaient-ils assez vu jusque là pour croire Aurore, pour savoir qu'il se passait des choses saugrenues.

C'était le moment de vérité : le contenu des fioles allait-il faire effet, ou se révèlerait-il complètement inutile ? Au vu de l'expression de ses deux amis, Aurore comprit qu'elle avait vu juste. Sa mixture créée par magie avait été efficace, Thomas et Amélie se regardaient d'un drôle d'air. Aucun d'eux ne se décida à parler, cependant, aussi la princesse intervint :

Aurore : On n'a pas le temps de mieux vous expliquer, si vous avez des questions, on y répondra plus tard.

Elle se tourna alors vers Pierre et Alissia, sentant toujours les regards des deux autres sur elle.

Aurore : Vous deux, vous restez là avec eux. Jordan et moi, on va chercher Justine et on vous rejoint juste après. Soyez sur vos gardes, il n'y a aucune trace visible du passage des troupes de Philippe, mais on ne sait jamais. Et s'il nous arrive quoi que ce soit, partez sans vous retourner.

Le couple hocha la tête et s'arma, qui sortant son fusil qui sortant son épée. La détermination qu'Aurore lut dans leur regard lui fit chaud au cœur, et c'est plutôt confiante qu'elle pénétra dans la maison de son amie, accompagnée de Jordan.

À première vue, la maison semblait vide. Cependant, il restait encore l'étage à inspecter, et si Aurore se souvenait bien, Justine était seule. Elle avait vaguement compris que ses parents et son jeune frère partaient en vacances, mais qu'elle restait seule chez elle à cause de son job d'été. Il allait d'ailleurs falloir qu'elle l'oublie, ce fameux travail. Sécurité obligeait. Et puis de toute façon, au point où ils en étaient, ils n'étaient même pas sûrs de survivre à cet été, alors bon...

Jordan : C'est vide.

Aurore se tourna vers lui et hocha la tête. Puis elle pointa du doigt les escaliers.

Aurore : Je pense qu'elle doit être en haut.

Elle monta les escaliers le plus silencieusement possible, Jordan sur ses talons. On n'était jamais trop prudent, et s'il y avait des hommes de Philippe à l'étage, mieux valait les prendre par surprise.

En haut, tout semblait aussi calme qu'au rez-de-chaussée. La seule différente était qu'Aurore pouvait voir une ombre bouger dans la chambre de son amie, une ombre solitaire, signe qu'elle était là, et non accompagnée.

Aurore entra doucement dans la chambre, faisant signe à Jordan de rester en retrait.

Aurore : Justine ?

Cette dernière, assise devant son bureau et occupée à dessiner, fit un bond monumental et se tourna vers son amie.

Justine : Aurore ?! Qu'est-ce que tu fais là ? Tu m'as fait super peur !

Passant outre le ton légèrement accusateur de sa deuxième meilleure amie, Aurore soupira et haussa les épaules.

Aurore : Je sais, désolée. Tu n'as pas reçu mon message ?

Justine : Si. Mais je ne pensais pas que tu débarquerais comme ça.

Elle eût un léger sourire qu'Aurore lui rendit.

Aurore : Il faut qu'on parle.

Justine : C'est ce que j'ai cru comprendre, en effet.

Elle se redressa, repoussa ses cheveux blond platine et courts de ses yeux, et se tourna vers l'autre fille, laissant tomber son dessin.

Justine : Je t'écoute.

Aurore se contenta de sortir la fiole de sa poche et la tendit à sa meilleure amie.

Aurore : Tiens, bois ça. Ne me pose pas de questions, tu comprendras.

Justine leva un sourcil mais ne commenta pas. Elle connaissait assez son amie pour savoir qu'elle ne plaisantait pas, aussi elle prit la fiole que l'autre lui tendait et but cul sec.

La princesse put observer sa meilleure amie se décomposer petit à petit, le regard devenant plus sombre à mesure qu'elle déglutissait.

Une fois que la fiole fut entièrement vide, Aurore la récupéra des mains de son amie. Dans un excès de violence envers Philippe et tout ce qui concernait cette guerre, la blonde jeta la fiole à travers la pièce. Cette dernière s'écrasa avec fracas sur le mur d'en face, et les débris retombèrent pêle-mêle sur le sol.

Aurore : Ça fait du bien !

Justine : Est-ce... est-ce que c'est vrai, tout ça ?

Aurore hocha la tête, même si l'autre fille aurait sans doute du mal à tout comprendre au début. En même temps, comment aurait-elle pu imaginer que tout ce qu'elle connaissait n'était pas l'entière réalité ? Comment aurait-elle pu comprendre que beaucoup de ses certitudes allaient être ébranlées ?

Aurore : Malheureusement, oui, c'est vrai. Et si on ne se dépêche pas de retourner au lycée, on risque d'avoir des ennuis. Je suis même carrément étonnée qu'on n'ait encore rencontré personne ici.

Justine : Au lycée ?

Aurore : Ouais. Je sais que ça peut paraître carrément improbable, mais le lycée, c'est notre planque. Mais bref, on doit vraiment y aller maintenant.

Justine hocha la tête et suivit Aurore et Jordan jusque dehors, où les attendaient les autres. Contrairement à Thomas et Amélie, qui paraissaient encore sous le choc et incapables de parler, Justine semblait avoir plutôt bien pris la chose. Elle n'avait pas l'air perturbée le moins du monde.

Aurore : Bon. Préparez-vous, je vais nous téléporter au lycée avant que des sbires de Philippe nous tombent dessus. C'est déjà assez étrange qu'on n'en ait pas encore rencontrés, si vous voulez mon avis. Aussi, plus vite on sera partis d'ici, mieux ce sera.

La princesse ferma les yeux et s'efforça d'imaginer au mieux ses amis et elle-même tels qu'ils étaient, debout dans la rue devant chez Justine. Puis elle visualisa la cour du lycée, avec tous les petits détails dont elle pouvait se souvenir.

Elle avait remarqué que, lors des téléportations, plus elle avait de détails en tête, plus le voyage était agréable et la sensation de vertige moins forte.

Enfin, elle imagina la petite troupe dans la cour, puis elle s'y projeta avec toute la force de son esprit. Ses pieds décolèrent de terre, et quelques secondes plus tard, lorsqu'ils touchèrent à nouveau le sol, elle ouvrit les yeux et retint un cri.

Lucas était allongé sur une des tables de pique-nique, l'air mal en point et du sang poissant ses habits, Merlin penché au-dessus de lui. Un peu plus loin, Tom et Clément étaient assis sur un banc, Raphaël, Luca et les autres accroupis devant eux, l'air de les réconforter.

Apparemment, eux-aussi avaient rencontrés quelques problèmes pendant leur expédition, peut-être même plus qu'elle.

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