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34. Aurore

Aussitôt que Luca, Raphaël, Axelle, Céleste et Merlin furent partis, Aurore se tourna vers Pierre et Alissia.

Aurore : Venez ! Jordan va faire quelques mesures.

Ses deux amis n'avaient pas vraiment l'air rassuré, pourtant ils obéirent sans rechigner. Alissia fut la première à passer, Jordan lui enroulant un mètre comme il l'avait fait avec Aurore et les autres, quelques jours auparavant.

Jordan : Hum... Ta carrure est plutôt mince, et un peu longue. Je pense que, de même que Raphaël, tu auras besoin d'une épée.

Pierre : Une épée ?

Aurore se tourna vers lui en souriant, consciente que cette histoire d'épée devait l'intriguer. Il avait encore des cernes et les joues creuses depuis qu'il avait été capturé par Philippe, mais il semblait déjà un peu moins épuisé.

Jordan : Oui.

Aussitôt, Aurore se concentra sur la forme de l'épée de Raphaël, puisant dans ses forces pour en recréer une un peu plus petite et un peu moins lourde, qui pourrait convenir à sa meilleure amie. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, une épée dorée se tenait dans ses mains, et elle la tendit à Alissia.

Alissia : Je... merci. Je ne me rends toujours pas compte que tu fais de la magie, et qu'on va bientôt partir au combat...

Aurore fit un sourire indulgent à son amie. Elle aussi, elle avait du mal à se remettre de cette idée, au départ.

Aurore : À toi maintenant !

Elle se tourna vers Pierre, qui fronça les sourcils. Il avait beaucoup maigri pendant son séjour dans le bateau de Philippe, de même qu'Alissia, et ses cheveux blonds avaient perdu de leur éclat. Ils étaient à présent ternes et secs, de même que ceux de sa petite amie. Clairement, ils avaient été maltraités pendant leur captivité, et ça, Aurore ne le pardonnerait jamais.

Jordan enroulait son mètre ruban autour d'un des bras du garçon, qui se laissait faire sans rien dire, les sourcils en accent circonflexe.

Jordan : Hum... Eh bien, je ne sais pas trop quoi dire... Ce n'est pas une carrure que j'ai l'habitude de voir.

Il soupira.

Jordan : Je veux dire... Pas dans mon monde, en tout cas. Mais ce qui est sûr, c'est que tu n'es pas taillé pour l'épée. Trop petit. Trop épais.

Il n'en fallut pas plus à Pierre pour bougonner :

Pierre : Merci...

Jordan secoua la tête tandis qu'Aurore riait sous cape. Pierre n'était ni petit ni épais, sauf si on le comparait à Raphaël qui, lui, était très grand et très mince.

Jordan : Non, tu ne comprends pas. Ce n'est pas méchant. Tu es trop petit pour être taillé pour l'épée, et trop large d'épaule pour le tir à l'arc. De même, tu ne peux pas pratiquer la magie car tu ne l'as pas dans le sang. Et les shuriken ne conviennent à personne, en règle générale. Je suis une exception.

Il soupira.

Jordan : Non, ce que je veux dire, c'est que tu es taillé pour les armes de votre monde. Je crois qu'il existe des pistolets, des fusils, des carabines...

Pierre sembla aussitôt se ressaisir, il adressa un sourire au garçon.

Pierre : J'ai déjà utilisé un fusil, une fois, avec mon père.

Jordan : Va pour le fusil, alors.

Il se tourna vers Aurore, qui ferma alors les yeux et se concentra de toutes ses forces. Elle se concentra sur la matière, sur l'allure des seuls fusils qu'elle avait jamais vus, dans les films. Et quand elle ouvrit les yeux, un fusil à la crosse et au canon argentés se tenait dans ses mains.

Alissia : Je crois que je ne me remettrai jamais de tes pouvoirs...

Aurore lui sourit avant de tendre le fusil récemment créé à Pierre. Ce dernier le prit comme s'il allait lui exploser entre les mains.

Pierre : Ouais, non, moi non plus, je ne m'y ferai jamais. Tout compte fait, je ne me ferai pas non plus à l'idée qu'il va falloir que j'apprenne à manier ce fusil en vue d'une guerre imminente. J'ai l'impression d'être dans un de ces films qui sortent au cinéma.

Il soupira longuement.

Pierre : Sauf que, évidemment, ce n'est pas un film mais la réalité.

Aurore poussa un soupir aussi long que celui qu'avait poussé son ami précédemment. S'il savait à quel point elle aussi avait eu du mal à s'en remettre ! Apprendre un jour à l'âge de seize ans que le monde dans lequel on vit n'est pas le sien, qu'on est une princesse exilée pour sa sécurité, et qu'on doit sauver le monde d'un jour à l'autre, c'était assez déstabilisant.

Aurore : Enfin bref... Pierre, tu devrais aller avec Luca et Raphaël, ils t'aideront pour l'entraînement.

Son ami hocha vivement la tête et partit en courant dans la direction des autres membres du groupe.

Aurore : En fait, je crois qu'on va aller avec eux.

En y réfléchissant mieux, c'était la meilleure chose à faire.

Aurore : Raphaël pourra t'aider avec le maniement de l'épée. Et Jordan pourra vous aider si vous avez un problème. Quant à moi, j'ai encore des progrès à faire en magie. Je suis sûre que je peux faire plus que ce que je ne fais déjà.

Alissia hocha la tête. Même si elle semblait encore un peu perturbée par les pouvoirs d'Aurore et par l'épée dans sa propre main, elle avait l'air de plutôt bien réagir. Certains seraient partis en courant, d'autres seraient devenus fous, mais elle tenait bon.

Lorsqu'elles rejoignirent le reste du groupe, Raphaël, Luca, Pierre et Merlin étaient en grande discussion. D'après ce qu'Aurore arrivait à entendre, il était question de dons de super-héros.

Raphaël : ... nul. Pourquoi ne peut-il pas profiter des mêmes dons que nous ?

Merlin soupira.

Merlin : Tout simplement car il ne s'est pas entraîné dans l'autre monde, mais vous oui. Vous êtes imprégnés de la magie du monde sous-marin, vous avez donc développé des capacités impossibles à développer dans ce monde.

Aurore : De quoi est-ce que vous parlez ?

Luca sursauta si fort qu'il faillit en lâcher son arc. Les autres se contentèrent de se tourner simultanément vers la jeune fille, qui leur sourit avant d'enchaîner :

Aurore : Alors ?

Ce fut Luca qui répondit en souriant :

Luca : De nos pouvoirs.

Aurore leva un sourcil interrogateur. Des pouvoirs ? Depuis quand avaient-ils des pouvoirs ? Et qui, à juger par ce qu'elle avait entendu précédemment, ne pouvait pas les avoir ?

Aurore : Des pouvoirs ?

Raphaël semblait sur le point de répondre à la question, mais Merlin fut plus rapide :

Merlin : Des pouvoirs, Votre Altesse. Comme vos amis se sont entraînés dans l'autre monde, ils sont imprégnés de magie. Ils sont donc capables, tout comme vous, de faire des sauts plus hauts, plus longs que la normale ici. Ce n'est cependant pas le cas des deux nouveaux, qui ne bénéficieront que de leurs capacités habituelles. Étant donné qu'ils ne s'entraîneront que dans ce monde, ils ne s'imprègneront pas de magie et ne développeront aucun pouvoir, si ce n'est la capacité de manier leur arme.

Aurore : Comment ça, des sauts plus longs et plus hauts ?

Elle ne voyait pas très bien où il voulait en venir.

Raphaël : Comme ça.

Fermant les yeux, l'air de se concentrer, le garçon exécuta un saut. Mais, contrairement aux sauts normaux d'humains normaux, il ne plafonna pas à moins d'un mètre de hauteur. Raphaël s'éleva dans les airs jusqu'à trois mètres de hauteur, où il fit un saut périlleux et redescendit aussitôt, atterrissant sur ses pieds.

Aurore resta bouche bée, ne sachant que dire face aux prouesses de son meilleur ami. Comment était-ce possible ? Était-ce de cela que parlait Merlin ? La capacité à s'imprégner de la magie de l'autre monde pour décupler ses propres capacités ? Était-elle elle aussi capable de faire ce genre de choses ?

Se concentrant comme l'avait fait son ami, elle plia les jambes pour prendre de l'élan et les tendit alors, s'élevant dans les airs. Ouvrant les yeux, elle vit le sol s'éloigner de ses pieds. Un mètre. Deux mètres. Trois mètres. Quatre mètres. Elle retomba aussitôt, chutant dans le vide avant d'atterrir bien campée sur ses pieds.

Aurore : C'est génial !

Elle se tourna vers Merlin, souriant de toutes ses dents.

Aurore : Et vous dites que Pierre et Alissia ne seront pas capables de faire ça, c'est bien ça ?

Le magicien hocha tristement la tête.

Alissia : Ça ne me dérange pas plus que ça. Tu sais très bien que je n'aime pas trop la hauteur. J'ai un peu trop le vertige pour ce genre de choses.

Aurore sourit à sa meilleure amie. Elle comprenait tout à fait qu'elle préfère faire des sauts normaux, elle qui avait toujours eu peur d'être en hauteur.

Pierre : Moi j'aimerais bien, c'est trop cool ! On a l'impression d'être des super-héros !

Il soupira tout en lançant un regard haineux vers son fusil, qu'il tenait toujours dans ses mains.

Pierre : Par contre, l'histoire de la guerre, ça, c'est beaucoup moins cool.

Aurore lui lançant un regard désolé. Après tout, c'était à cause d'elle qu'ils en étaient là.

Aurore : C'est sûr. Pour en revenir à cette histoire de dons... Merlin, vous pensez qu'ils vont rester même si on n'est plus en présence de la magie de l'autre monde ?

Merlin : En effet. Vous garderez vos aptitudes, du moins pendant un bout de temps. Vous les perdrez sûrement, si vous n'êtes pas de nouveau en présence de la magie de l'autre monde. Mais vous les perdrez dans longtemps, dans un an environ.

Aurore : Ce qui nous laisse largement le temps de nous entraîner et de battre Philippe. Ces pouvoirs ne peuvent être que bénéfiques dans la guerre qui se prépare.

Elle soupira.

Aurore : D'ailleurs, en parlant de ça, on devrait s'entraîner un peu. J'ai fait venir des sandwichs, pour ceux qui ont faim, mais il faudra vraiment qu'on s'entraîne après.

Elle secoua ses mains et des volutes de fumée s'étirèrent entre ses doigts, rapportant des sandwichs que la jeune fille distribua à tout le monde.

Aurore : Bon, Raphaël, ça serait bien si tu pouvais t'occuper d'Alissia. Elle aussi a une épée. Quant à toi, Jordan, pourrais-tu t'occuper de Pierre ? Je crois que personne d'entre nous ne sait manier une arme à feu, tes connaissances pourront sûrement lui être utiles.

Elle mordit à pleine dents dans son sandwich.

Aurore : On n'a qu'à s'accorder trente minutes de pause, le temps de manger, boire et autre, puis on se remet à l'entraînement. Et que ça soit clair, je ne vous laisse pas le choix. On a failli se faire laminer lors de l'attaque chez Jordan, il est hors de question qu'on s'engage dans cette guerre si on ne s'est pas améliorés entre-temps.

Elle était consciente de passer pour un tyran, mais elle n'en avait rien à faire. Si ça leur permettait de survivre, de sauver les mondes, alors peut importait qu'elle soit perçue comme une dictatrice ou non.

Elle s'éloigna sans attendre de réponse de la part de ses amis et elle partit dans la direction des toilettes les plus proches. Elle avait beau être une sirène, douée en magie, et sur le point de partir sauver deux mondes, il n'en était pas moins qu'elle avait des besoins primaires, comme tous les gens normaux.

Entrant dans la cabine de toilettes, elle fit ce qu'elle avait à faire et ressortit aussitôt, non sans s'être lavé les mains avant. Son sandwich enfin terminé, elle s'accorda quelques minutes de pause, assise sur une des tables du lycée, avant de repartir du côté de la cour réservé à l'entraînement.

« Voyons voir... », pensa-t-elle tout en entendant mentalement les indications de Merlin sur les pouvoirs qu'ils avaient développé.

Elle prit de l'élan et s'élança en courant vers le mur le plus proche. À deux mètres de ce dernier, elle sauta et atterri à quatre mètres de hauteur sur le mur. Puis, mue par un instinct qu'elle n'aurait su expliquer, elle bondit de nouveau à partir du mur et s'éleva de trois mètres encore. Désormais, elle à la même hauteur que le toit du lycée, voire même un peu plus haut. Elle pouvait voir par-delà les murs. Cependant, elle n'eut pas le loisir de contempler l'horizon longtemps, la gravité l'attira de nouveau vers le sol et elle atterri genoux pliés. Les sept mètres de chute ne semblaient en avoir été qu'un.

Aurore : Génial !

Elle entendit alors un bruissement familier et se retourna vivement. À côté d'elle, un des robinets qu'utilisaient les élèves pendant le cours de sport s'était allumé, aspergeant les alentours d'eau froide. Aussitôt, une idée germa dans l'esprit de la princesse.

« C'est de la folie », se morigéna-t-elle.

Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de se demander si ça marcherait. Après tout, elle était magicienne, et si elle pouvait forcer des objets à lui obéir, pourquoi pas l'eau ?

Aurore tendit ses mains vers le robinet, mais aucune fumée ne sortit cette fois. Toutefois, elle sentait une traction entre ses doigts, comme si elle pouvait sentir la puissance de l'eau, sa pression, toutes ces molécules qui la constituaient.

Raphaël : Qu'est-ce que tu fais, encore ? Aurore, pose-toi deux minutes ! Tu vas finir par t'épuiser.

Aurore : Non ! Je dois m'entraîner.

Raphaël soupira avant d'insister :

Raphaël : Aurore, si tu t'épuises, tu ne serviras à rien.

Il commençait un peu à l'agacer, maintenant. Il avait l'air de prendre à la légère leur mission, de prendre à la légère les risques pris en conséquences.

« Je vais le noyer, celui-là ! », songea-t-elle avec un petit rire intérieur.

Évidemment, elle ne le pensait pas vraiment. Elle n'aurait jamais fait de mal à Raphaël délibérément, ce n'était qu'une manière de dire qu'il l'énervait. Comme lorsqu'elle avait dit à ses frères, avant qu'ils ne soient tués, qu'elle les tuerait tous les deux. C'étaient des mots sans aucun sans, des mots prononcés sur le coup, auxquels on n'accordait aucune importance.

Elle fit un mouvement sec avec ses doigts, vers le haut, comme si elle faisait signe à quelqu'un de se redresser, et elle réprima un cri de stupéfaction. L'eau lui obéissait ! Elle ne savait comment, mais lorsqu'elle avait pensé que noyer cet imbécile serait une bonne solution, un mur d'eau avait jailli depuis le robinet avant de s'écraser sur le sol.

Cela expliquait beaucoup de choses. Cela expliquait comment Aurore avait pu couler le navire de Philippe en ouvrant simplement les cales. Elle avait tellement souhaité que l'eau s'immisce dans tous les recoins du bateau que celle-ci avait réalisé son souhait.

Toutefois, afin de vérifier si sa théorie était bien véridique, Aurore se concentra sur l'eau.

« Je veux un geyser. Je veux un grand et puissant geyser qui monte à au moins quinze mètres d'altitude » pensa-t-elle.

Elle ferma les yeux pour plus de concentration. Aussitôt, un geyser d'eau gelée jaillit et s'éleva vers le ciel, sous les regards ébahis de ses amis.

Luca : Qu'est-ce que...

Raphaël : Tous aux abris ! C'est sûrement un piège de Philippe !

Tandis que tous ses amis s'éloignaient en courant de l'eau, Aurore ne bougea pas. Elle se contenta de sourire. Elle se plaça face au geyser et s'écria :

Aurore : Très bien ! Et maintenant, tu vas exploser en milliers de gouttes d'eau et nous retomber dessus comme de la pluie !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le geyser explosa en un milliers de gerbes d'eau qui leur retombèrent sur la tête tandis qu'Aurore poussait un véritable cri de victoire.

Aurore : C'est génial !

À côté d'elle, Luca et Raphaël avaient sorti leurs armes. Quant aux autres, ils n'avaient même pas eu le temps de bouger, trop sidérés pour tenter quoi que ce soit. Ils étaient encore tous assis, en train de manger leurs sandwichs.

Luca : C'était quoi, ça ?

La jeune fille se tourna vers lui, rayonnante.

Aurore : Je vous avais dit qu'on pouvait encore se surpasser. Vous ne me croyez pas, mais en voilà la preuve !

Raphaël : C'est toi qui as fait ça ?

Il avait l'air plutôt secoué, ses doigts étaient tellement serrés sur son épée qu'ils étaient blancs aux jointures. Apercevant le regard d'Aurore sur ces derniers, il relâcha la pression et rangea son épée dans son fourreau.

Aurore : Oui ! C'est cette histoire de pouvoirs, de dons, dont on parlait tout à l'heure, qui m'a donné l'idée. Et j'ai enfin compris comment j'ai pu réussir à couler le bateau de croisière de Philippe.

Luca : C'est cool, en effet. Contrôler la magie, c'est bien. Mais contrôler la magie pour contrôler l'eau ? C'est encore mieux !

Il rit un instant avant de redevenir sérieux et de se tourner vers ses deux amis. Il avait l'air de vouloir dire quelque chose d'important, Aurore se demandait quoi.

Luca : Je suis sûr que maintenant, on a toutes nos chances de gagner cette guerre.

Le reste de la troupe arriva alors, sûrement pour vérifier que rien de grave ne s'était passé. Quand ils apprirent les nouvelles, ils furent plus que ravis, et Pierre frappa dans ses mains avec excitation.

Pierre : J'ai vraiment l'impression d'être dans un film, maintenant ! Avec vos pouvoirs et tout, on dirait des super-héros ! C'est trop classe ! On va les mater, ces méchants ! Et après on fera tous la fête !

Aurore se retint de dire que ce n'était pas un jeu. Elle l'avait assez répété, et elle allait encore passer pour la pessimiste de service. De plus, si ça pouvait les motiver à s'entraîner et à gagner, alors autant les laisser faire.

Aurore : Bon. Eh bien, allons nous entraîner, dans ce cas.

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