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11. Aurore

    Aurore avait fait exploser la tour. Entièrement. Elle avait puisé dans sa rage la plus profonde et paf ! La tour avait explosé.

    Leo lui sourit. Maintenant qu'il n'était plus dans la cellule sombre, ses cheveux semblaient encore plus clairs, et ses yeux avaient pris une teinte bleu sombre.

Leo : Aurore !

    Il allait la serrer dans ses bras mais se ravisa. Aurore se demanda alors comment cela faisait si on se faisait traverser par un fantôme. Puis elle se rappela les paroles de son frère cadet, « C'était ta servante... et ma future épouse, aussi... Comme Céleste était la future épouse de Sean ». Elle attrapa Céleste par la main.

Aurore : Sean, Leo, excusez-nous deux minutes !

    Elle tira la sirène un peu plus loin, là où les deux garçons ne pourraient pas les entendre.

Aurore : Céleste... Tes parents n'ont pas été arrêtés par Philippe juste parce qu'ils étaient amis avec mes parents ? Tu n'as pas été réduite en esclavage juste pour ça ? Hein ?

    Céleste baissa piteusement la tête et passa ses mains derrière son dos. Elle semblait très mal à l'aise.

Céleste : Non, Votre Altesse.

Aurore : Tu sembles aussi bien connaître Sean. Je me trompe ?

Céleste : Non, Votre Altesse.

Aurore : Alors je vais te le demander une fois, une seule : pourquoi as-tu réellement été capturée ?

    Céleste se tortilla, mal à l'aise. D'avoir menti ou parce qu'elle devait dire la véritable raison de sa capture ? Aurore ne savait pas, et elle ne voulait pas le savoir. Elle avait des choses plus urgentes à régler.

Céleste : J'étais promise à votre frère, Sean. Lorsque Robert a enlevé vos frères, il a réussi à mettre Morgane, la promise de Leo, dans son camp, mais il n'a pas réussi avec moi. Peut-être parce que, même si on n'avait que six ans, Sean et moi nous aimions, contrairement à Morgane et Leo, qui ne se supportaient quasiment pas. Lorsque Robert a été exécuté, Philippe a pris la relève. Il a capturé mes parents puis a fait de moi sa servante. Il a dit que c'est la seule chose que je méritais pour avoir osé prétendre au trône.

    Aurore lui posa une main sur l'épaule. Au moins, maintenant, elle comprenait pourquoi Céleste avait eu l'air si perturbée de voir les fantômes de Sean et Leo.

Aurore : Viens. Retournons voir les autres, je vois Luca et Raphaël qui arrivent !

    Elles retournèrent auprès des deux fantômes, et Luca et Raphaël ne tardèrent pas à les rejoindre. Ils étaient accompagnés d'un vieux triton à la peau ridée avec une queue aussi grise que ses cheveux, sa barbe et ses yeux, qui s'inclina devant Aurore et se présenta :

Le triton : Bonjour Votre Altesse, je m'appelle Merlin. Je suis magicien, Votre Altesse, et c'est moi qui ai aidé votre père à vous cacher après la mort de vos deux frères.

    Aurore fronça les sourcils et se força à sourire.

Aurore : Oh, hum... Bonjour...

    Philippe arriva aussi, alerté par les bruits. Il était dans la salle de bal, quelques mètres en-dessous d'eux, entouré de deux gardes du corps et d'un triton qui semblait être un prêtre, ou ce qui leur ressemblait dans ce monde.

    Aurore agita la main dans la direction de son ex prince charmant et lui cria :

Aurore : Philippe ! Je refuse de vivre à tes côtés ! Je refuse de devenir ta femme ! Tu n'es qu'un traître, comme ton père avant toi ! Mon père aurait dû t'exécuter en même temps que lui, même si tu n'étais qu'un enfant ! Ton père avait exécuté ses fils alors que ce n'étaient que des gamins ! Pourquoi te faire une faveur ? Il a été naïf ! Je ne suis pas naïve ! Je peux te vaincre ! Je te ferai regretter tes gestes et tes paroles ! Tu n'es pas un prince charmant, contrairement à ce que tu veux faire croire ! Tu n'es qu'un abominable traître ! Tu n'as pas ta place parmi ce peuple ! Tu n'as encore moins ta place sur un trône ! Ton château n'aurait jamais dû exister !

    Elle ferma les yeux. Elle pensa à toute la rage qu'elle avait en elle, mais aussi à tout l'amour qu'elle avait à donner, et qui ne s'adressait pas à Philippe. Elle s'imagina en train d'embrasser Luca. Puis Raphaël. Elle savait que l'amour était plus fort que tout.

    Elle ouvrit ses yeux et écarta ses mains, confiante comme elle ne l'avait jamais été. Elle avait déjà fait explosé la tour. Elle était une magicienne, et elle revendiquait le trône de ce monde. Alors elle pouvait faire ce qu'elle voulait, et ce n'était pas un simple traître dans le genre de Philippe qui allait l'en empêcher.

Aurore : Je vais commencer par le détruire, ce château immonde, œuvre de traîtres !

    Elle souleva ses mains vers le haut. Tout le bâtiment trembla puis s'éleva lentement dans l'eau, comme propulsé par des réacteurs.

    Aurore retourna alors vivement ses paumes vers le bas. Le château suivit la même direction que les paumes de la jeune fille et s'écrasa dans un fracas énorme.

    Philippe recula seulement, pas effrayé du tout, puis il éclata de rire.

Philippe : Ha ha ha ! Aurore, Aurore... Ha ha ha ! Parce que tu crois que tu peux me vaincre, moi ? Détrompes-toi !

    Il claqua des doigts, et une jeune fille, une vraie fille, avec des jambes, apparut, ficelée comme un saucisson. Elle avait des cheveux châtains mal peignés, et, même avec la distance, Aurore put voir qu'elle souffrait.

Aurore : Alissia !

    Elle allait se lancer vers sa meilleure amie quand deux bras puissants la retinrent. Elle sentit d'épais cheveux bouclés contre sa joue, et elle aurait reconnu entre mille les cheveux bruns de Luca. Il la tenait fermement, ayant passé ses bras autour d'elle et lui ayant par la même occasion plaqué les bras le long du corps.

Luca : Non ! Aurore, ce n'est pas elle ! Ce n'est qu'un illusion ! Aurore ! Écoute-moi ! Elle n'est pas réelle ! Il essaie de te manipuler !

    De loin, Philippe cria :

Philippe : Et maintenant ? Que dis-tu de ça ?

    Il fit apparaître cette fois un garçon aux cheveux blonds. Contrairement à Alissia, il gisait inconscient, ou même pire.

Aurore : Pierre !

    Elle se débattit de toutes ses forces, mais Luca refusait de la lâcher.

Luca : Je t'en prie Aurore ! Ils ne sont pas là pour de vrai ! Il essaie de te manipuler ! Aurore !

    Au loin, Philippe commença à torturer ses deux amis. Alissia poussa un hurlement, et Pierre ouvrit grand des yeux emplis de terreur. Il était vivant, c'était déjà ça, mais le voir se faire torturer de la sorte brisa le cœur d'Aurore. Et Luca qui ne voulait pas la lâcher !

Aurore : Luca, lâche-moi ! Je dois aller les aider ! Lâche-moi !

    Mais rien à faire, Luca resserrait toujours un peu plus son emprise, comme s'il voulait l'immobiliser complètement. Raphaël intervint :

Raphaël : Aurore, écoute-le. Ils ne sont pas réels. Ce sont des illusions créées pour te manipuler, et...

    Le reste de sa phrase, qu'Aurore n'écoutait qu'à moitié, se noya sous un long hurlement terrifié. Alissia se débattait vainement, toujours attachée.

Alissia : Aaaaaaaaaaah ! Aurore ! Je t'en prie ! Viens m'aider !

    Pierre, à côté d'elle, était retombé inconscient. Sa tête pendait sur ses épaules, il avait les yeux clos et la bouche ouverte sur un cri muet.

    Aurore se mit à pleurer.

Aurore : Luca, je dois y aller !

Luca : NON !

    L'agressivité de Luca frappa la jeune fille. Elle se débattit plus fort et, après avoir réussi à libérer un des ses bras, le gifla.

Aurore : Espèce d'abruti ! Je dois les aider !

    Malgré la sacré gifle qu'il venait de se prendre, Luca ne se sembla pas se démonter. Bien au contraire. Il tourna la jeune fille face à lui, lui prit le visage entre les mains et l'embrassa tendrement sur les lèvres.

    Aurore ne bougeait plus. Au loin, Alissia et Pierre avaient arrêté de se débattre. Tout compte fait, ils n'étaient même pas là. Il n'y avait personne à part Philippe, ses deux gardes du corps et un vieux triton entièrement habillé de noir.

    Luca la lâcha doucement.

Luca : Tu vois ? Il n'y a personne...

    Philippe hurla. C'était un hurlement de rage, tout bonnement terrifiant, qui glaça le sang d'Aurore dans ses veines.

Philippe : RAAAAAAAAAH ! Pourquoi ? Espèce d'abruti ! Tu as tout fait foirer !

    Luca lui sourit et Aurore ne comprit pas pourquoi il souriait. Est-ce qu'il y avait quelque chose de drôle ?

Luca : L'amour plus fort que tout !

    L'amour ?! Comment ça, l'amour ?! Mais qu'est-ce qu'il racontait, encore ? Avait-il pris un coup sur la tête ?

Philippe : L'amour ? Tu appelles ça de l'amour ? C'est du n'importe quoi ! Je gagnerai quand même, même si je dois tous vous tuer jusqu'au dernier ! Est-ce clair ? Je vous tuerai tous tous tous ! Tous les humains et tous les tritons et toutes les sirènes !

    Aurore fit alors quelque chose à laquelle personne ne se serait attendu : elle éclata de rire. Un rire qui résonna, encore et encore.

    Philippe la regarda, médusé.

Philippe : Est-ce que ça te fait rire ? Je viens de dire que j'allais tous vous tuer, et tu ris ?

    Aurore continua à rire toujours plus. Philippe ne semblait pas s'être rendu compte de l'énormité de ce qu'il venait de dire, et semblait la prendre pour une folle. D'après le silence embarrassé de ses amis, eux-aussi devaient la prendre pour une folle.

Aurore : Tu ne comprends pas ?

    Raphaël se tourna vers elle et lui chuchota :

Raphaël : À vrai dire, je crois que personne n'a compris, ni moi, ni Merlin, ni Luca, ni tes deux frères ou la sirène... Comment s'appelle-t-elle, d'ailleurs ?

    Aurore ignora sa question délibérément, préférant s'adresser à Philippe.

Aurore : Philippe, tu ne comprends vraiment pas ? Je te savais méchant, traître, mais je te pensais plus intelligent ! Si tu nous tues tous, sur qui règneras-tu ? Tu ne vois donc pas ? Si on meurt tous, tous les humains, tous les tritons, toutes les sirènes, qui est-ce qu'il restera ? Toi. Et peut-être les dix voire vingt personnes qui sont de ton côté. Mais à quoi ça sert de régner, si c'est pour régner seulement sur ceux qui sont de ton avis ? Régner, ce n'est pas seulement avoir le pouvoir. Régner c'est faire des lois qui soient justes, les faire respecter, régler les litiges entre plusieurs personnes... Ce n'est pas seulement s'assoir sur un trône et donner des ordres ! Pour régner, il faut aimer son peuple. Et comment régner si ton peuple n'est plus ?

    Philippe la regarda sans un mot, les sourcils froncés. Aurait-elle vu juste ? Il semblait réfléchir profondément à la question, et déclara subitement :

Philippe : Mais je ne suis pas seul. Et ceux qui m'entourent sont bien plus que dix ou vingt ! Ils sont des milliers ! J'ai une armée gigantesque ! Et toi ? Qu'as-tu, toi ?

    Il la regarda avec un sourire narquois scotché sur le visage. Aurore soutint son regard assassin et lui répondit simplement :

Aurore : Moi ? J'ai ma personne. Mes amis. Ma famille.

    Philippe éclata de rire, d'un rire mauvais et haineux.

Philippe : Toi, tes amis et ta famille ? Ha ha ha, fais-moi rire ! Tu crois que ça suffira ? Tu crois sincèrement que ça suffira contre moi ?

    Aurore ne répondit pas. Effectivement, est-ce que cela suffirait ?

Philippe : Alors ? Qu'est-ce que tu attends ? Je t'écoute. Dis-le. Dis que ça suffira à me battre, alors que je suis accompagné du plus grand mage noir de tous les temps !

    Aurore décida de bluffer. Avec un peu de chance, Philippe n'y verrait que du feu. Elle lança :

Aurore : Je pourrais te vaincre toi, et ton armée, à moi seule ! Alors armée de mes proches, ce sera un jeu d'enfant ! Tu n'auras pas le temps de dire ''zut'' que ce sera fini ! Je vais compter jusqu'à trois !

    Elle se concentra. Elle se concentra sur ses frères, Céleste, Merlin, Luca et Raphaël, qui l'entouraient.

Aurore : Un...

    Elle se concentra sur elle-même.

Aurore : Deux...

    Elle se concentra alors sur un lieu. Elle chercha dans ses souvenirs et visualisa son château. Elle s'imagina elle-même et ses amis à l'intérieur de ce château, et visualisa la scène comme si elle était en train de se produire. Ils étaient tous sains et sauf, dans un couloir du château de son enfance.

Aurore : Trois !

Avec un léger bruit, comme un bouchon qui saute, et un souffle d'air, Aurore et compagnie disparurent dans les profondeurs de l'océan.

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