Quelque part, dans les profondeurs de ce monde souterrain, accoudé sur son trône d'or, habillé d'un velours rouge pourpre et ocre, un souverain d'une imposante carrure au regard dur et froid, reçoit son général des armées dans une vaste, sombre et lugubre salle, faiblement éclairée par quelques chandeliers de fer forgé. Après sa campagne en Calciterre, celui qui avait sollicité l'audience auprès du roi de la montagne fut annoncé de manière protocolaire au monarque, par un monstre apparenté aux grenouilles de la surface. Un soldat portant une obscure armure de plaque s'avança alors parmi les chandeliers qui donnaient une étrange lueur spéculaire à la salle du trône. Les fenêtres étaient cintrées de rideaux de velours rouge pourpre, tout comme le somptueux tapis qui s'étalait aux devants de la porte, au pied des marches de marbre noir du trône de la montagne. Arrivé au bas de celle-ci, le soldat fit halte et retira son casque. Ce mouvement, une fois achevé, dévoila une crinière écarlate cascadant sur une tête couverte d'écailles bleutées. Inclinant la tête, le soldat s'agenouilla devant son suzerain et prit la parole.

-Je te salut Asgore, seigneur de la montagne, entonna solennellement le général des armées de sa voix forte et claire.

-Eh bien général, comment se passe la campagne ? Avez-vous enfin mis la main sur les travaux de se renégat ? Ôtez-moi d'un doute... Est -il...

-Votre majesté, pardonnez mon impudence, le coupa le général. La reconquête de Calciterre a été un franc succès ! La dissidence est en passe de se faire mater parle Major de la deuxième légion !  Le centre de recherche ainsi que le CORE sont sous notre contrôle ! Les données ont été soigneusement mises en lieu sûr !

-Et, le scientifique royale ?

-Il a été repéré par les éclaireurs de la troisième légion qui se sont lancés à sa poursuite ! Ce n'est plus qu'une question de temps...

-Fort bien... Enfin nous pourrons bénéficier des travaux de ce renégat... Alphys ? Vous prenez votre fonction de scientifique royal immédiatement. Rendez-vous sur le champ au centre de recherche...

-B-b-bi-ien V-votre m-ma-ajesté...

  Mais à Snowdin, les choses étaient bien plus... tendues, pour Sans. Il venait de perdre l'exclusivité du gamin et Boss semblait particulièrement en rogne. Pointant du doigt ce petit être endormi sur la paille rêche et salie, Papyrus ne put retenir sa stupeur. Les questions se bousculaient dans son crâne anguleux, ce qui en soit, était totalement légitime de la part du seigneur de Snowdin. Lui cacher un être humain...à lui ! Quelle impudence ! Quelle outrecuidance, et de la part de son misérable frère  qui plus est ! 

-Avec cet humain je pourrais...Il arrêta brusquement la phrase qu'il venait de commencer pour poser son regar empli d'animosité sur le petit squelette.

-SANS...

-O-ouais Boss ?

-PEUX-TU M'EXPLIQUER, CE QUE C'EST QUE CE BORDEL?!

-M-mais, Boss, on n'est pas au Grillby's hé hé...

-PREMIÈREMENT C'EST UN PUB ! DEUXIÈMEMENT, SI TU N'ARRÊTES PAS TES BLAGUES STUPIDES TU VAS T'EN PRENDRE UNE ! ET TROISIÈMEMENT, QUE FAIT UN HUMAIN DANS MA SALLE DE TORTURE ?!

-Et bah...