Chapitre 1: La geôle
Les ombres inquiétantes des arbres nus à l'allure squelettique d'une effrayante forêt, venaient briser cette perpétuelle blancheur gelée, sur laquelle un vent glacial s'était mis à souffler. Le blizzard s'installait doucement sur la petite bourgade de Snowdin. Chef-lieu de la province, ce bourg jadis animé par les fêtes et les chants, était devenu le sinistre repère des frères squelettes. Sans, le plus petit en taille mais le plus vieux des deux, ramenait son trophée en toute discrétion. Passant par des ruelles sombres et croulantes, tout en contournant les axes principaux de la ville. Il réussit sans problème, à atteindre l'endroit qu'il ciblait. Enfin allait-il avoir ce qu'il désirait tellement depuis tant d'années : un souffre-douleur à martyriser...
Dans une misérable battisse construite en bois de sapin, l'enfant qu'était Alex était séquestré à l'intérieur de ce qui semblait être une grotesque cage, aux murs de pierre et d'acier. De nombreux instruments de torture aux pointes aussi acérés que des lames de rasoir, sans parler des entrelacs de chaînes et de ferraille qui pendaient ici et là, l'entouraient complètement. Un véritable océan de fer et d'acier...
Ces outils étaient disposés de manière à laisser de l'espace au centre de la pièce ; promettant ainsi de bien belles souffrances aux prisonniers de cette sinistre geôle. La saleté manifeste laissait entrevoir un entretient plus que désastreux de l'endroit.
Derrière un caricatural enchevêtrement de barreaux de fer, de pointes et de lames tranchantes, certainement pour dissuader toutes tentatives éventuels d'évasion; le pauvre petit Alex était couché sur une misérable paillasse, aux relents fétides et humides. Mais pour l'heure, cet enfant profondément ancré dans son sommeil, dormait comme un ange tombé en enfer.
Lorsqu'il se réveilla dans cette odieuse cellule, il fut surprit de voir ses blessures pensées bandées. Combien de temps c'était-il écoulé depuis le combat contre le mystérieux squelette à l'œil rouge ? Au vu de la luminosité ambiante, la nuit ne tarderait pas à tomber, le vent hurlait au dehors. «Où suis-je ? Et c'est quoi ça ? », il n'eut pas le temps de se redresser entièrement qu'un son métallique brisa le silence de la prison. Un collier de chien relié à une chaîne rouillée fixée au mur ne lui laissait guère une grande liberté de mouvement. Qu'il le veuille ou non, ce présent lui avait été gentiment offert.
Il regarda aux alentours, cherchant et appelant tout bas son petit ami végétal : « Flowey ?... Flowey, t'es la ?... ». Mais bien évidemment, Flowey restait introuvable. La couardise de cette plante n'était vraiment égale qu'à elle-même... Laisser un pauvre gamin livré à lui-même, dans cette ignoble geôle, relève quand même de l'exploit ! Quelle honte ! Soudainement, un bruit de raclement s'éleva dans le silence du cachot.
Au travers des espaces étroits entre les barreaux, il aperçut son geôlier... Du moins, c'était tout comme ! Au vu de l'endroit où il se trouvait, Alex ne distinguait que son corps faiblement éclairé par un rai de lumière, assit à une table et la tête basse ... Alex reconnut aussitôt le visage de l'être qu'il pouvait reconnaître entre mille !
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