Mon petit bout de chou
Oh, salut. C'est rare de voir des gens comme toi, avec cet éclat dans les yeux. Tu n'es pas l'un d'entre eux, n'est-ce pas ? Tu es un petit bout de chou, une pépite d'or, un diamant.
Je devrais pas autant parler juste pour te saluer, désolée. Comment tu vas ? On dirait que tu as pleuré. Ça t'arrive souvent ?
Pardon je divague encore. Bienvenue dans mon jardin ! L'herbe est un peu desséchée, mais je te jure qu'elle était verte il y a peu. Enfin, peu... Disons plus de cinq ans. Bref. Le ciel est gris aussi, mais il y a quand même plein de fleurs ! Viens, je vais te les montrer.
Il y a des roses blanches, enfin elles sont plutôt rouge ardent la plupart du temps ;
Il y a de belles orchidées, leur couleur change souvent mais la plupart du temps elles sont violettes, un violet éclatant et profond, dans lequel se reflètent les rayons de soleil qui arrivent à transpercer les nuages ;
Il y a des pâquerettes, des milliers de pâquerettes, ainsi que des marguerites par centaines. J'aime les cueillir et ôter les pétales, les laissant danser avec le vent de plus en plus fort chaque jour ;
Enfin, il y a des jonquilles d'un jaune doré, que j'adore réunir en immenses bouquets que je presse contre ma poitrine, respirant leur doux parfum.
Tout va bien ? Tu as l'air perdu dans tes pensées. Tu m'inquiètes un peu... Bref.
Tu vois, au milieu de l'herbe sèche, loin des fleurs ? C'est un arbre millénaire, d'où son tronc très large. Il y a un pot plein d'insectes dévorant de vieilles roses rouges fanées à son pied.
Ce pot est plein de fissures, il est plein d'écorchures. Il n'a pas de couvercle, pourquoi il en aurait de toute façon ?
Qui était cette petite fille rousse jouant dans les fleurs ? Et qui était cette grande maigre au pied de l'arbre ? Il n'y avait personne, qu'est-ce que tu racontes ?
Attends, ne pars pas ! Reste jouer avec moi !
Il se fait tard ? Non, on peut s'installer dans ce jardin, admirer le ciel nuageux, couchés dans l'herbe sèche, arracher les pétales d'une marguerite pour tomber sur une amitié sincère, on peut faire plein de choses encore !
Je te promet qu'on vivra heureux dans ce jardin, que l'odeur des bouquets de jonquilles embaumera nos habits, nos cheveux, notre vie. Je te jure qu'on la vivra, notre belle histoire d'amitié, qui a déjà commencé à l'instant où je t'ai fait traverser le beau portail à barreaux qui donne sur mon jardin.
Alors reste fort, magnifique, unique, reste toi-même.
Je t'adore, mon petit bout de chou.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro