Je sors en pleurant du collège, mauvaise journée, aujourd'hui, ma meilleure amie m'a tourné le dos, et je sais qu'en rentrant chez moi, ma journée ne s'améliorera pas. Je vais rentrer, déposer mon sac, et je vais entendre un verre se briser. Puis, un cri, celui de ma mère, et un autre, celui de mon père.

Non, ce n'est pas en rentrant chez moi que ma journée s'améliorera. Alors je ne rentre pas, pas tout de suite. Il est dix-huit heures, et le soleil se couche sur les immeubles. Alors je m'évade, je pars avec le soleil, je m'isole du monde, ce monde si triste.

« - Bonjour Aeli »

Je sursaute, un homme est assis à côté de moi, sur le banc. Je ne le connais pas mais son visage me dit quelque chose, comme un souvenir oublié.

« - Qui êtes-vous ? Comment connaissez-vous mon nom ? »

L'inconnu, comme je le surnomme faute de connaître son nom, s'amuse de ma réaction.

« - Certains m'appellent Samaël, bien que ça ne soit pas mon nom.

-Alors quel est ton nom ?

-Tu n'as pas besoin de le savoir. Et puis ce n'est pas pour ça que je suis là.

-Pourquoi êtes-vous là dans ce cas.

-Pour t'accorder ce que tu désires le plus au monde. »

Cette fois, c'est à mon tour de m'amuser. Comment cet homme, aussi étrange qu'il puisse être, pourrait-il exaucer mon souhait le plus cher.

« - Dis-moi Aeli, quel est ton veux le plus cher.

-Partir, partir loin de tout ça, loin de cette vie misérable.

-Tu es sûre de toi ?

-Oui.

-Alors laisse-moi te donner cette omniscience, elle te permettra de voir ta famille, tes amis, qui tu voudras tant que tu connaîtras son nom. »

Samaël sort une étrange boule de cristal de son sac, et me la tend.

« - Je ne pourrai donc pas te voir, puisque je ne connais pas ton nom.

-En effet. Tu es prête?

-Je pense. »