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Partie IV

Le petit Starfighter rouge se posa sur la planète embrasée, et le Sith en descendit. À son côté pendait la poignée incurvée du sabre de Dooku, qu'il avait définitivement adopté au détriment du sien qui resta donc dans le vaisseau. Il ne lui servait désormais plus à rien de se cacher, garder sa lame bleue n'avait plus de sens. Le Général Grievous vint l'accueillir de sa démarche bien particulière, et le guida jusqu'à une salle de contrôle où l'attendaient les différents Sénateurs ralliés à leur cause. L'heure était venue pour eux d'apprendre par qui ils étaient réellement dirigés.

« Un Jedi, ici ? paniqua Nute Gunray, le Vice-Roi de la Fédération du Commerce, en le voyant entrer.

– Bonjour à tous, lança posément le nouveau venu. Pour ceux qui ne me connaîtraient pas, je me présente : Obi-Wan Kenobi, officiellement Maître Jedi et Général de la République. Officieusement, j'ai été ces quinze dernières années l'élève du Comte Dooku, votre leader, et aujourd'hui, si vous m'en estimez légitime, sa place me revient. Le mouvement Séparatiste que vous avez accepté de rejoindre avant, ou pendant la guerre, vise à s'emparer d'une République corrompue et à la remodeler pour en faire quelque chose de bien plus grand. Ce projet va prendre vie aujourd'hui, ou mourir à tout jamais et réduire vingt ans de manigances et trois ans de guerre en poussière. Pendant que vous resterez en sécurité sur Mustafar, sous la protection du Général Grievous, je me rendrai sur Coruscant pour éliminer le Chancelier Palpatine, aussi connu de l'Ordre Jedi sous le nom du Seigneur Sith Dark Sidious. Je ne compte pas échouer messieurs, dans quelques heures tout au plus, un vaisseau viendra vous chercher pour que nous nous emparions ensemble du Sénat, et que nous reformions un gouvernement qu'aucune corruption ne saura détruire.

– Pour la Galaxie ! » s'écrièrent en cœur les leaders de l'opposition en applaudissant son discours, visiblement galvanisés.

Dooku avait suffisamment gagné leur confiance depuis toutes ces années pour qu'Obi-Wan pût prendre sa place sans qu'elle ne fût discutée. Ils le reconnaissaient donc comme meneur, et placèrent une nouvelle fois leur confiance dans le plan minutieux de Dark Tyranus. Bientôt, leur ennemi serait mort, et tout prendrait forme. Bien que conscient que c'était une possibilité d'une grande probabilité, Obi-Wan refusait de penser à son échec. Ce que Dark Sidious le surpassait en pouvoir, lui le gagnerait par l'effet de surprise, et sa détermination sans faille. Dut-il en mourir, il parviendrait à achever le Chancelier avant de rendre son dernier souffle. Il se prépara donc à partir. Ce fut le moment que choisirent les radars pour retentir dans la pièce, créant ainsi un mouvement de panique générale. Grievous, près des tableaux de bord, l'informa alors de sa voix métallique.

« Un vaisseau approche, Kenobi.

– J'imagine que nous n'attendons personne ?

– Des Clones qui auraient réussi à suivre ta trace ?

– J'en doute. Très bien, restez tous à l'abri, je vais m'en occuper. Et puis je me rendrai directement sur Coruscant, l'attente a suffisamment durée. Attendez mon signal. »

Obi-Wan sortit alors, sabre à la ceinture, sa cape flottant derrière lui, soulevée par l'air qui s'y engouffrait. Le Sith reconnut le vaisseau qui venait de se poser à côté du sien en une fraction de seconde. Un Intercepteur Eta-2. Jaune. Le Starfighter d'Anakin. Vague de soulagement, dague d'inquiétude. Il n'avait pas douté une seule seconde du fait que son ancien Padawan s'en fût sorti, une armée de Clones entière n'aurait pas su faire le poids face à lui. Mais sa présence ici ne présageait rien de bon : il en ignorait totalement la raison, mais elle ne l'arrangeait pas le moins du monde. Il ne pouvait pas tout lui révéler dès maintenant, c'était trop tôt, il risquait de représenter un frein s'il refusait de se joindre à lui...

« Obi-Wan tu es vivant ! Tu n'as rien ? Obi-Wan c'est le Chancelier il... les Clones ont décimé l'Ordre, je ne savais pas où aller...

– Je vais bien oui, il faut plus d'un Clone pour m'abattre. Qu'est-ce que tu fais là ?

– Je me suis enfui de Coruscant, et j'ai commencé à me diriger vers Utapau, il fallait que je m'assure que tu avais survécu. Mais en chemin mon vaisseau a repéré le signal du tien sur Mustafar, je me suis dit que tu étais sûrement venu t'y réfugier.

– Que s'est-il passé sur Coruscant, Anakin ?

– C'est... c'est le Chancelier Palpatine, il a berné tout le monde depuis le début, c'est lui le Seigneur Noir des Sith. Il a voulu que je le rejoigne, mais le temps que je prévienne Maître Windu, il avait ordonné notre exécution. Le Temple était en feu quand je me suis enfui... Les cris de douleur de nos camarades ont résonné longtemps dans la Force, tu as bien dû les sentir toi aussi... »

Obi-Wan ne répondit pas d'emblée, s'autorisa un instant de réflexion. Il ne pouvait pas simplement lui dire qu'il s'était fermé au Côté Lumineux depuis bien trop longtemps pour ressentir d'une quelconque manière la mort d'autres Jedi. Ainsi, Anakin avait tourné le dos au Côté Obscur. À moins que ce ne fut seulement à Sidious ? Lui restait-il une chance pour qu'il le rejoignît ? Quant à l'Ordre... Il devait s'avouer que cela ne faisait en rien partie de leur plan, mais que leur mort représentait une opportunité qui les arrangeait bien. Dooku aurait approuvé ce revirement de situation. Mais la question la plus urgente était celle de son ancien Padawan. Il avait toujours craint qu'il ne sombrât trop tôt, ou avec la mauvaise personne, et ne s'était pas réellement interrogé sur ce qu'il pourrait bien lui dire le moment venu, ni même s'il allait seulement savoir quand ce moment allait venir. Il décida de faire confiance à la Force ; elle venait de mettre Anakin sur son chemin, comme la promesse que c'était ici, en cet instant précis, que tout allait se jouer.

« Non Anakin, je n'ai ressenti la mort d'aucun Jedi. Tu es le seul à qui la Force me relie encore, pour les autres, le Côté Obscur m'a coupé d'eux.

– Le... je ne comprends pas. Pourquoi tu parles du Côté Obscur tout d'un coup ? Qu'est-ce que tu racontes ?

– J'aurais tant aimé de le dire plus tôt, mais je ne pouvais pas. Tu devais pouvoir choisir ta voie de toi-même, tu devais t'extirper de mon apprentissage avant de décider. Moi j'ai choisi, Ani, il y a bien des années.

– Choisi quoi ?

– Le Côté Obscur.

– Non. Je refuse de le croire. Pourquoi Palpatine m'aurait proposé de devenir son Apprenti si tu l'étais déjà ? »

Obi-Wan éclata d'un rire franc, un rire si joyeux qu'il déconcerta totalement son ami. Rire qui se fana lorsqu'il vit Anakin retirer sa cape et allumer son sabre. Visiblement, il avait beau vouloir à tout prix rejeter cette hypothèse, elle prenait néanmoins sens dans son esprit.

« Range ton sabre Ani, je ne suis pas ton ennemi. S'il y a bien une chose que je peux te promettre, c'est que je ne suis pas le disciple de Dark Sidious, plutôt le contraire même. J'œuvre pour le détruire, depuis près de quinze ans.

– Mais tu es un Sith. Un de ceux-là que tu as juré de détruire. Tu n'es pas mon Maître, celui que j'ai chéri comme un père, puis aimé comme un frère.

– J'ai bien peur que si. Range ton sabre, je peux tout t'expliquer. »

Il ne le fit pas, mais lui ordonna de lui dire toute la vérité. Alors, Obi-Wan raconta. Il parla d'abord de la mort de Qui-Gon, l'homme à qui il devait tout, et puis sa rencontre avec le Comte Dooku, qu'il avait accepté de suivre. Il évoqua longuement son épanouissement dans le Côté Obscur, la sérénité qui avait remplacé le brouillard, ses émotions autrefois incontrôlables aujourd'hui pleinement maîtrisées et alliées. Il raconta enfin le plan des Séparatistes contre Dark Sidious et contre la République. Il ne prenait aucun risque à lui révéler leur plan dans le moindre détail, conscient que de cette discussion résulterait deux possibilités : ou bien Anakin se laissait convaincre du mal que représentait le Chancelier et cette fausse démocratie qu'était la République, ou bien il se dressait face à lui, et Obi-Wan serait forcé de le tuer, et de perdre une troisième fois une personne chère à son cœur. Lorsqu'il eut fini de parler, il fut témoin dans le regard de son ancien Padawan d'une lueur d'intérêt que combattait son sens moral. Tout n'était peut-être pas perdu.

« Je ne peux pas, finit par lâcher le Jedi après un long moment de doute. Mon allégeance va à la République, à la démocratie ! Je ne peux pas laisser les Séparatistes s'emparer du pouvoir.

– Que nous menions à bien notre plan ou non, la République telle que tu la connais est morte, Anakin. Palpatine est déjà en train de s'en charger. Rejoins-nous, je t'en supplie. L'Ordre est terminé, la démocratie, enterrée depuis bien longtemps. Ensemble nous pourrions faire de grandes choses.

– Je n'ai pas cédé au Chancelier, je ne te céderai pas non plus.

– Alors je ferai ce que j'ai à faire, déclara tristement Obi-Wan en ôtant lui aussi sa cape et en dégainant le sabre rouge de son Maître devenu le sien.

– Tu essayeras. »

Cherchant à prendre l'avantage par la surprise, Anakin attaqua sans attendre, asséna un coup à son ami qui aurait dû le décapiter aisément. Pourtant, Obi-Wan n'eut aucun mal à repousser son assaut, et à prendre directement l'avantage sur son adversaire. Lors de leurs entraînements, il arrivait régulièrement qu'Anakin sortît vainqueur de leurs échanges, affrontant un Obi-Wan qui devait se restreindre aux techniques du Côté Lumineux, et se retrouvait donc privé d'une partie de sa puissance. Le plus jeune, confiance aveugle en ses capacités, se pensait déjà vainqueur. Aussi, il ne comprit pas pourquoi il se trouvait autant en difficulté, usant de toutes ses ressources pour contrer les bottes toujours plus astucieuses de son ancien Maître. Il ne comprenait pas encore que tout puissant Jedi qu'il fût, il ne faisait pas le poids face à un Sith en pleine maîtrise de son potentiel. Regard confusion, colère, envie, aussi. Le jeune Skywalker était complètement perdu. Obi-Wan sourit intérieurement. Son presque frère était bien plus près de basculer qu'il ne le réalisait, il devait seulement lui prouver directement sur le terrain tous les bénéfices qu'il pourrait tirer du Côté Obscur. Restait également à ne pas le tuer.

Le combat reprit de plus belle. Il para un coup, en infligea un qu'Anakin contra de justesse, et repartit aussitôt à l'assaut. Il ne réfléchissait pas, n'était que sensations. Il s'aida de la Force pour sauter par-dessus son ancien Padawan, attaqua de nouveau, esquiva, contra, donna un coup de pied dans le torse d'Anakin pour le projeter au loin, bondit, attaqua encore... La lame rouge rencontrait la lame bleue, l'évitait, la caressait, dansait avec elle dans un ballet presque mortel. Leurs souffles haletants se mêlaient dans l'air, et leurs regards se croisaient, voilés d'un panel d'émotions opposées. Confusion, colère et tristesse pour l'un, calme, confiance et sérénité pour l'autre. La Force pour alliée, seule différait désormais leur façon de s'en servir. Anakin se battait avec une hargne presque acharnée, déterminé à détruire l'homme qu'il aimait tant et qui s'élevait désormais comme un ennemi. Obi-Wan, lui, s'attelait à prouver à son ancien Padawan la puissance du Côté Obscur sans pour autant se retrouver à lui trancher un membre – au minimum. Ils n'échangeaient pas un mot, seuls leurs sabres parlaient pour eux, et les échanges dans leurs regards. Tout à leur combat, ils s'étaient lentement déplacés vers les plateformes suspendues au-dessus de la lave, où la chaleur était presque insoutenable. Des perles de sueurs s'accrochaient à leurs chevelures, cavalaient le long de leurs joues, sans qu'ils n'y prêtassent la moindre attention, concentrés comme ils ne l'avaient jamais été auparavant. Une gerbe de magma finit par les contraindre à abandonner un instant leur lutte pour trouver refuge en haut d'une colonne qui chutait lentement dans le vide, jusqu'à heurter la surface de la rivière de lave, menaçante et terrifiante. Mais à peine fut-elle stabilisée qu'ils repartirent de plus belle. Pas pour longtemps pourtant, puisqu'un rapide coup d'œil à l'horizon les informa qu'ils se dirigeaient droit vers une cascade, promesse de mort certaine et immédiate. Obi-Wan se propulsa alors jusqu'à une plateforme qui flottait au-dessus de la surface de l'eau. Il se réceptionna sans difficulté et presque avec élégance, et ralluma son sabre dont la couleur chaude se perdait dans celle environnante. Avec plus de justesse, Anakin l'imita et bondit sur le dos d'un robot qui sembla surprit de ce soudain poids supplémentaire. Les deux adversaires se défièrent du regard.

« Abandonne Obi-Wan ! Rends-toi, ne me force pas à te tuer. La République saura se montrer clémente ! Je ne dirai rien à personne, tu peux revenir à la raison je le sais !

– Il n'y a plus de République, Anakin, écoute-moi seulement ! Ton ami Palpatine s'est chargé de la détruire à petit feu, il projetait de la reverser avant même son élection ! Si les Séparatistes ne prennent pas le pouvoir, Dark Sidious le gardera, et qui sait ce qu'il compte faire avec. Mais quoi qu'il arrive, tu peux être certain que c'en est fini de la démocratie, c'en est fini des Jedi... Rejoins-moi je ne veux pas devoir te tuer.

– Jamais ! »

Leurs sabres se retrouvèrent alors. Chaque coup venait résonner dans chacune des fibres de leur corps, que la fatigue commençait lentement à posséder. Il fallait en finir au plus vite, ou l'issue du combat serait fatale pour l'un ou pour l'autre. Un coup d'œil en arrière, un salto parfaitement maîtrisé, et Obi-Wan retrouva la stabilité de la terre ferme, et de la hauteur sur Anakin. Il avait gagné. Si son ami l'attaquait désormais, il n'aurait aucun mal à se débarrasser de lui. L'Élu allait donc être forcé de prendre une décision, ici et maintenant. À lui de trouver les mots pour le guider vers le bon choix.

« C'est fini Anakin ! Je suis plus fort que toi, accepte-le, je l'ai toujours été. Laisse-moi t'initier à la puissance du Côté Obscur, redeviens mon Apprenti, et tu deviendras le plus grand Seigneur Sith que la Galaxie ait jamais abrité. Si tu savais seulement comme j'ai souffert de voir ton potentiel être bridé comme ça, et n'avoir le droit de rien faire... Laisse-moi me rattraper, laisse-moi t'offrir la liberté, Ani, celle qui devrait porter une majuscule, et non les chaînes de l'Ordre. Celle que les Jedi prônent mais dont ils éradiquent l'existence, celle que seul le Côté Obscur peut t'apporter. La liberté de ressentir, d'aimer, de haïr, de tuer, d'agir, de décider. La liberté de vivre comme bon te semble. Plus de Conseil pour diriger le moindre de tes pas, contrôler le moindre de tes souffles ; uniquement toi et moi. »

Et comme quinze ans plus tôt, quand Dooku lut dans le regard d'Obi-Wan qu'il avait touché juste, une flamme s'alluma dans le regard d'Anakin. Cet instant presque magique où il bascula, s'ouvrit pleinement à la Force, offrit sa confiance à celui qui se proposait son Maître ; qui dans son cas, se contentait de le redevenir. Où toutes les barrières solidement forgées volèrent en éclat pour laisser briller la véritable volonté.

« Très bien. Initiez-moi... Maître. »

Et comme quinze ans plus tôt, le visage du Sith se fendit d'un sourire.

*

Dans le bureau du Chancelier, Dark Sidious exultait. Son Empire venait de prendre vie, et son règne d'être acclamé par le Sénat au grand complet. Dans toute la Galaxie, les Jedi s'éteignaient sous les tirs de blaster de son armée, il ne resterait bientôt plus d'eux que le souvenir méprisable d'une civilisation faible et naïve. Du Côté Lumineux, il ne resterait bientôt aucune trace dans la Force. L'autoproclamé Empereur se sentait en revanche particulièrement déçu du refus d'Anakin Skywalker, il avait toujours été persuadé que le garçon rencontré sur Tatooine lui obéirait un jour corps et âme. Il en venait presque à regretter d'avoir éliminé Dark Tyranus aussi tôt, certain que son futur jouet était déjà empêtré dans la toile qu'il avait tenté de tisser autour de lui toutes ces années durant. À quoi bon avoir tant insisté sur l'absence de confiance des Jedi envers l'Élu, si finalement il n'avait pas eu les clés pour le mettre à sa botte ? Et s'il tentait de se convaincre qu'Anakin aurait été une pièce supplémentaire dans son sombre puzzle mais qu'il n'était pas une pièce indispensable pour autant, il fulminait néanmoins de son refus, qu'il considérait comme son seul échec. Quant à Dooku... non, l'avoir comme laquais lui aurait été bien utile, mais il nourrissait depuis peu un pressentiment étrange, comme si la Force tentait de le prévenir que son Apprenti lui cachait quelque chose. Ce n'était donc pas une si grande perte.

« C'est la vôtre de perte que sa mort va provoquer, Empereur. »

L'ancien Chancelier se retourna vers le propriétaire de la voix, et marqua un temps de surprise. Le Commandant Cody lui avait pourtant confirmé la mort de Kenobi, Maître Jedi et membre du Conseil, et donc cible prioritaire à éliminer. Comment pouvait-il avoir survécu ?

« Maître Kenobi ! Ainsi vous êtes vivant. J'imagine que je vous ai sous-estimé.

– Pourquoi se préoccuper du Maître quand on vise le Padawan, n'est-ce pas ?

– Allons allons, pour prometteur que vous soyez, vous ne faites pas le poids face à un véritable Seigneur Sith. Mon Apprenti a manqué de vous tuer à maintes reprises, vous pensez réellement pouvoir me battre moi ? Vous auriez dû rester caché jusqu'à la fin de vos jours, Kenobi. »

Avec un sourire satisfaction, Obi-Wan abandonna sa cape, et tira de son côté le manche incurvé que Sidious connaissait bien. La lame rouge apparut à côté de son visage, puis devint un prolongement parfait de son corps alors qu'il se mît en garde. Son ennemi tiqua, l'incompréhension se reflétait dans son regard vide. Il se reprit pourtant rapidement, et dégainant son propre sabre, passa à l'attaque. Le moment tant attendu était enfin arrivé. Obi-Wan se sentait un avec la Force, il ne pouvait pas échouer. L'ancien Jedi était plus jeune, plus adroit, plein d'énergie et de vie. Palpatine, lui, compensait par son expérience. La haine du premier à l'égard de son aîné était incommensurable, mais au lieu de le consumer comme elle l'aurait fait avec n'importe quel Jedi, elle rendait ses coups plus puissants et plus précis. Elle compensait ce qu'il pouvait encore lui manquer de compétences pour affronter un Sith aussi expérimenté que Dark Sidious. Ce dernier semblait perdu, ne comprenait pas pourquoi il n'avait pas déjà écrasé ce minable Jedi. Sa confusion et son arrogance le menèrent à sa perte. Le Seigneur Noir des Sith se retrouva très rapidement avec une plaie béante au niveau du bras qui tenait son arme, qui roula donc sur le sol. Avec un grand cri haineux, il projeta sur son adversaire une salve d'éclairs de Force. Obi-Wan n'eût pourtant qu'à lever son sabre pour les contrer, et les retourner du même coup contre lui. Dark Sidious, certainement persuadé que son ennemi faiblirait avant lui, s'acharna pourtant, provoquant sur son propre corps des dégâts irréversibles. Bientôt vidé de son énergie, il laissa mollement son bras retomber sur le sol où il avait basculé dans son entêtement. Il ne comprenait toujours pas ; comment pouvait-il avoir perdu aussi vite ?

« Parce que tu n'as vu en moi qu'un Maître Jedi, certes prisé par l'Ordre, mais à tes yeux faible et misérable. Tu m'as sous-estimé, et tu ne t'es donc pas battu en conséquence. Pas contre un adversaire qui s'entraîne depuis treize ans auprès du combattant exceptionnel qu'est le Comte Dooku, et qui est pleinement initié au Côté Obscur. Comme nous l'avions présagé, c'est ton arrogance qui a causé ta perte, et t'a empêché de nous voir arriver.

– Je ne comprends pas... Pourquoi ? Pourquoi avoir fait tout ça ? Nous sommes du même côté Obi-Wan ! Rejoins-moi !

– Parce que tes manigances ont conduit à la mort de Qui-Gon Jinn, qui fut pour moi plus qu'un père, et pour qui Dooku avait le plus grand respect. Et parce que tu as tué Dooku à la seconde où tu pensais avoir trouvé un Apprenti plus puissant. Manque de chance, Anakin est redevenu mon élève, j'ai réussi partout où tu as échoué.

– Comment ? Comment as-tu fait pour le convaincre ?

– Disons que je possède quelque chose que tu n'as pas : son amitié. Contrairement à toi, notre relation n'était pas feinte, Anakin me fait pleinement confiance. »

Et sans lui accorder une seule explication supplémentaire, d'un habile mouvement de poignet, Obi-Wan décapita son ennemi juré. Il suivit des yeux tout le chemin que fit sa tête en roulant sur le sol afin de graver cette vision dans sa mémoire. Le Sith sentit alors comme une présence à ses côtés, sous une forme brute de la Force. Comme si d'entre les morts, Dooku était venu célébrer leur victoire. Obi-Wan sourit. Il allait pouvoir aller chercher Anakin et les chefs Séparatistes, et prendre le contrôle de la Galaxie. Sous leur joug, elle renaîtrait de ses cendres, plus belle et plus juste qu'elle ne l'avait jamais été. Tout était bel et bien terminé.

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