Point de vue de Scott

Mes espadrilles claquent le sol et des gouttes de sueurs ruissellent le long de mon front. Le soleil est si puissant ce matin, qu'il me crève les yeux. Il m'aveugle carrément. Je continue mon jogging matinal, tout en supportant cet enfer.

Le quartier demeure le même, rien n'a changé, au fil des années. Il y a toujours ce parc, près de la rivière. Celle que je longe parfois, pour faire changement de mon programme habituel, comme aujourd'hui.

Je ralentis la cadence, tout en gardant le regard vers la rivière. J'y apportais souvent Rosie, avec une grosse couverture. Nous regardions, couchés sur le dos, le coucher du soleil. Si elle n'était pas trop fatiguée, on restait le plus tard possible, afin de regarder les étoiles.

Le paysage me rappelle aussi que j'ai un besoin ,plus que pressant d'eau. Je meurs de soif, ce soleil m'a complètement abattu. Commençant à être plus que déshydraté, je fis demi-tour, et tourne ensuite vers la droite, afin de rentrer chez moi.

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Je pousse, la massive porte en bois, de notre appartement et me dirige, en vitesse, vers notre frigidaire. Sam n'est pas encore réveillé, tout est si calme lorsqu'il est endormit.

L'eau glacée me rafraîchit, c'est tout ce dont j'avais besoin. Je pris mon verre d'eau et le dépose sur le comptoir. Enfin hydraté, je décide de me faire qu'une seule toast au Nutella. L'effort physique me donne toujours faim mais cette fois-ci, je n'ai pas vraiment la tête pour un gros déjeuner.

Je prends mon assiette, avec moi, et me dirige vers le salon. Je n'ai rien d'autre à faire, à cette heure-ci, que d'écouter la télévision. Enfin assis confortablement, je dépose mes pieds sur la table base, du salon, le plus disgracieusement possible. Je n'ai même pas pris la peine d'enlever mes soulier, en entrant. Un bruit de bouteille en vitre se fit entendre, dans l'armoire de celle-ci. Je me penche, en me questionnant sur la provenance de ce bruit. Je ne me rappelle pas qu'on utilise cette armoire. Elle ne sert à rien!

Mais que fait une bouteille de vodka ici? Je ne comprends pas. Pour être honnête, il est très rare que les bouteilles d'alcool sont oubliés ici. Lorsque j'en achète une, je prends le plus grand soin de la finir, sans perdre une seule goutte de sa quantité.

Je souris, tout en prenant cette bouteille. Ça serait un gâchis de la laisser périr, seule dans le noir. J'ouvre la bouteille et la porte à mes lèvres. Ma gorge me brûle légèrement, mais on s'habitue à cette sensation . J'allume la télévision, sans prendre la peine de choisir un programme et me laisse emporter par le liquide chaud.

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- T'es sérieux mec? Me fit sursauter Sam.

J'étais trop absorbé par le programme. Cet émission me fait tellement rire. Des personnes tentent de répondre correctement aux questions. Je crois que la production a fait expires de choisir que des cons : ça l'augmente les cotes d'écoutes!

Je regarde Sam, qui est simplement vêtu d'un caleçon. Il n'a aucune gêne ce mec. De là où je suis assis, la vue ne me plaît pas, mais pas du tout. Je grogne et me lève du sofa, en manquant de trébucher, sur le sol.

Boire assis n'est pas la meilleure des idées..

- Qu'est-ce que j'ai encore fait, cette fois-ci? Dis-je en le regardant dans les yeux.

Je remarque en le fixant , une marque rouge foncée. Ce mec s'est prit un coup hier: un magnifique suçon sur son cou. Je comprends mieux , il a dormi, comme une bûche, afin de reprendre ses forces, de son plan cul.

Il m'arracha violemment la bouteille de vodka, de mes mains, tout en haussant le ton:

- Je n'arrive pas à croire que tu l'es trouvée. J'avais pris la peine de la cacher!

Je me sens mal, du coup, mais avec l'effet de l'alcool, ça paraît toujours moins pire. Je soupire et lui réponds:

- Sam arrête de t'en faire pour un petit rien. Il y a des choses bien plus pires dans le monde entier. Soupirai-je, en me dirigeant vers la cuisine.

- Scott, ce n'est pas un petit rien. Marissa et quelques amis viennent à la maison, ce soir. Je les ai invité, j'ai acheté cette bouteille pour hausser la soirée et toi, tu l'as prends pour toi. Je vais faire quoi là? Cria maintenant Sam.

Le pauvre, ses doigts s'entremêlent entre eux, signe de stress. Je commence à rire et Sam lui, n'a aucun sens de l'humour.

Et puis, qui est Marissa? Je n'ai jamais entendu parler de cette fille! Il a probablement dû la rencontrer à sa soirée d'hier.

- Hey mec, tu paniques pour rien! Tient, voilà 30$. Lui tendis-je, de ma poche et continua:

- Tu n'as qu'à y retourner, en acheter une autre. Je ne savais pas, arrête d'en faire un plat.

Mon ami m'arrache les billets et détourne le regard, sans rien rajouter. Je crois que le sujet est enfin clos. Il a probablement compris que c'était une simple erreur.

Arrivé devant la porte de sa chambre, ce dernier se retourne, afin de me jeter un dernier regard.

- Scott, je ne sais pas si tu as bien compris, car tu as bus quasiment une bouteille d'alcool tout entier, mais on attends de la visite. Alors, va te préparer! Sans être méchant, tu dégages un drôle d'odeur. Me dit-il, en claquant la porte aussitôt.

Je soulève mon bras et sens pour voir s'il a raison. Je dois admettre qu'il a plutôt été gentil avec moi. Moi, je dirais que ça sent les oeufs pourris, tout simplement.

Au bout d'un instant, je laisse mon bras retomber vers le bras et réalise enfin les paroles de mon ami.

'' On attends de la visite, alors va te préparer ''

Je soupirai-je tout en me dirigeant vers ma chambre, moi aussi. Je crois que je vais m'étendre un peu. De toute façon, je suis chez moi. Je me préparerai, quand cela me tentera.

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Je ne connais personne dans tout ce petit groupe. Pas même une seule. Je ne comprends pas, nous avons toujours eu le même groupe social, le même groupe d'amis.

Ils commencent à m'énerver avec toutes leurs histoires. Marissa, je crois, c'est la pire de tous. Ses longs cheveux bruns et ses yeux bleus me laissent complètement indifférent. Seulement, elle joue la garce et ça, je déteste ça. Elle n'a pas arrêté, depuis le début de la soirée, de rôder autour de Sam. La pauvre, je ne crois pas qu'elle est une chance.

Il les aime moins conne.

Son rire résonne de partout dans le salon, tout en roulant une mèche à ses doigts. Ses tentatives, si je peux être honnête, n'est pas un franc succès. Elle me donne mal à la tête. J'espère que Sam comprendra qu'il a invité une folle et ne l'invitera plus jamais.

Je me lève du sofa, afin de me diriger vers la table à cuisine. Je dois dire que sans les murs comme appuis, je n'aurais pas pu me rendre. Je suis complètement déchiré. Mon corps me supplie d'arrêter, mais la raison l'emporte. Je remplis mon verre de vodka pur et me redirige à ma place. J'espère qu'ils partiront bientôt, les deux autres filles et le seul mec semblent s'endormir sur place. Seule Marissa semble animer la soirée. Elle va bientôt avoir une baisse d'énergie. Ses piles vont bientôt être usées.

- Et bien mon petit sucre d'orge, j'imagine que tu as eu une bonne nuit, hier soir? S'adresse Marissa à Sam, en lui frottant la main sur ses cuisses.

Mon sucre d'orge? Mais c'est quoi ces conneries?!

Non, ne me dites pas que c'est-elle le vampire ? C'est-elle qui a laissé ses traces, sur le cou de mon ami? Il n'a pas pu dénicher mieux? Quoique celle-ci, est une vraie fille facile, rien qu'à la voir, habillée si je peux dire ainsi, d'une robe extrêmement courte, rose. Sa poitrine semble vouloir s'enfuir de son bustier. Elle semble trop petite pour elle.

Les deux autres filles, se regarda en souriant et je roule des yeux. Je ne crois pas que cette histoire durera bien longtemps.

Désoler les filles.

- Que dirais-tu de rester. Passer la nuit ici? Tu pourrais me rappeler de quelques événements. Participa Sam, dans son invitation sexuelle.

Ça est trop. Je ne veux pas l'endurer une journée de plus. C'est impossible. Je prends une profonde gorgée mon verre et me déplace, un peu vers la gauche, enfin d'être un peu à l'écart. J'entendis Marissa placer une autre phrase mais je partis dans un autre monde. L'alcool me plonge dans mes pensées et Leia y fit surface.

Je me demande comment est-elle rentrée chez elle, finalement. Je ne crois pas que son cousin ait pu être aller la chercher. Plus tôt, dans la soirée, j'ai remarqué, de mon balcon, une remorque, dans l'entrée de David. Elle doit sûrement avoir pris le bus. Elle est chanceuse, sur notre rue, il y a un arrêt. Elle ne pourrait pas s'être perdue, quand même...

Je cale mon verre, d'un coup sec.

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Point de vue de Leia

Assise sur le lit d'Alexis, j'attends qu'il revienne de la douche. Je dois dire que je n'ai pas du tout apprécié mon retour à la maison. Le bus était remplis de gens et il régnait un mélange d'odeur. Inutile de dire que ça ne sentait pas la rose. J'ai cru mourir asphyxié.

Au bout d'une quinzaine minute, Alexis arriva, enfin, vêtu que d'un jogging rouge.

- Leia! Dit-il en sursautant.

- Que fais-tu dans ma chambre? Je ne t'y ai pas autorisé l'accès!

Je laisse totalement ce commentaire, derrière moi, et me vide le coeur. D'ailleurs, c'est la raison de ma venue.

- Je m'en contre-fou! Alexis, sais-tu ce que j'ai pu enduré par ta faute?! Criai-je

- Tu n'as jamais répondu à mes appels, mes messages. Je me suis débrouillée seule, je ne savais même pas quel autobus prendre! J'ai eu peur de me perdre! Dis-je au bout de mes peines.

Alexis eut un fou rire, s'avança vers moi en me prenant les joues, comme un enfant. Mais que fait-il? Il a, à peine, deux années de plus que moi.

- Alors le trajet avec ce militaire c'est bien passé? Je croyais que tu allais pêter un câble à cause de ce matin. Continua-t'il à rire, de plus en plus fort.

Mais qu'il est con. Je m'allonge le bras, en vitesse, et prends, du bout de mes doigts, un oreiller et lui lança en pleine figure.

- T'es con! Il m'a simplement rendu un service. dis-je en esquivant l'oreiller, que mon cousin m'a lancé.

Je dois dire que ce petit moment n'était pas un des meilleurs. Heureusement que mon emploi n'est pas bien loin, en voiture, je précise, contrairement en transport en commun. Je ne comprends pas pourquoi m'a-t'l apporté? Il n'a jamais vraiment été gentil avec moi.

- Alexis arrête de rigoler. Je suis sérieuse. Quand est-ce que ta voiture sera prête? Je ne veux pas être prise encore dans cet air complètement contaminé. Je m'en sortirai pas.

Alexis reprit son calme et soupira enfin. Il a probablement trop rit.

- Écoute Leia, je viens te porter au boulot seulement temporairement. Tu le sais bien.

Je roule des yeux et le laisse continuer, sans rouspéter. C'est déjà une chance qu'il vienne me porter, je le sais bien.

- Il va falloir un jour, ou l'autre, que tu décroches ton permis de conduire. Je recommence bientôt ma session d'université. Cela dépendra de mon horaire, mais il se peut que je ne puisse plus te servir de chauffeur me dit-il.

Et voilà! Son speech de tous les temps. Il me l'a dit nombre incalculable de fois, depuis près d'un mois. Je crois que ce message est enfin ancré de ma mémoire, pour un bon moment.

- Alexis, ne recommence pas. Je sais déjà tout cela. Pour l'instant, je suis venue pour savoir pour quand sera rétabli le moteur?

- Le mécanicien doit me redonner des nouvelles, au plus tard, demain, dans la soirée. Je t'en ferai part, aussitôt l'appel reçu. Ne t'inquiète pas.

- Si tu le dis. Bon à demain, j'ai eu une grosse journée moi. Bonne nuit Alexis! dis-je en quittant son lit.

Alexis se releva de son lit, afin de fermer la porte.

- Bonne nuit Leia, me dit-il, tout simplement.

J'entendis la porte claquée derrière moi. Il ne comprend pas que, pour l'instant, je me fis sur lui. Je ne sais même pas si cette satanée bagnole fonctionnera d'ici lundi. J'espère bien pour moi, car sinon je suis carrément foutue.

Je longe le long couloir afin d'arriver à ma chambre. Celle-ci est située tout au fond de l'étage. Je suis un peu, mise à part mais j'aime bien. Anciennement, cette chambre était destiné aux invités. Elle était peinturée d'une couleur rose fushia, qui me donnait un mal de crâne, instanement. Je ne comprends pas pourquoi mon oncle a choisi cette couleur. C'était zéro, côté chaleureux.

Heureusement qu'à mon arrivée, tout a changé. Je lui ai mis de la couleur et une petite touche Leia. Mes murs sont joliment peinturés de gris et de blanc. Ma couverture est de couleur rose pâle, tirée vers le blanc. J'ai enfin rajouté, au cours de mon premier mois ici, ma touche personnelle. Mon mur de lit est décorée de photos que j'ai pu prendre dans mon ancienne ville.

J'ouvre la porte de celle-ci et découvre, au pied de mon lit, cookie qui dort à point fermé. Je tente de faire le moins de bruit possible. Je ne veux pas le réveiller, il est si beau! Je ferme la porte, le plus délicatement possible, derrière moi et me rapproche de mon lit, sur la pointe des pieds.

Aussitôt dans les couvertures, mon esprit partit ailleurs: vers le plus beau des mondes.

** Marissa et Sam, vous en pensez quoi? 😉