14
Point de vue de Scott
Je me regarde, une dernière fois dans le miroir. Je crois que tout est correcte. Mon chandail vert ne fait ni trop propre ni trop décontracté, pour un souper. Je soupira dans la glace devant moi. Mais dans quel merde me suis-je embarqué? Je me rinça le visage d'un jet d'eau froid. Il faut que je me ressaisisse. Je me dirige, une dernière fois, dans ma chambre. Je crois que j'ai oublié de mettre mon parfum. Je n'ai jamais changé de parfum. C'était le préféré de Rosie. Elle disait que la menthe l'a réconfortait.
Je me dirige vers la porte d'entrée, sans dire au revoir à Sam. Je n'ai pas le temps. Il ne me reste que quelque minute. Il ne faudrait pas que j'arrive en retard. David a tellement insisté sur la chose qu'il en serait bien déçu. D'ailleurs, je me demande ce que fait Leia chez lui. Enfin, je me demande pourquoi elle est venu s'installer ici.
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Arrivé devant cette fameuse maison, je m'avance vers la porte d'entrée en suivant les petites dalles. L'entrée est décorée de petites fleurs colorés. Ils me font rire avec leurs petits pots de fleurs. C'est un signe d'apaisement, de détente ou quoi? Les fleurs poussent dans la terre, alors pourquoi les mettre hors de leur habitat? Ah oui, je sais! Mais pour en faire des décorations franchement! N'importe quoi!
Qu'est-ce qu'il m'arrive? Je me fâche pour des fleurs! Je n'aurais pas dû venir. Le fait de devoir sonner à leur maison me stresse plus de ce que j'avais imaginé. Mes bières ingurgés, plus tôt dans la journée, ne m'ont servis à rien finalement. Je soupire un bon coup et décide, finalement, à sonner.
Un bruit strident se fit entendre. Mes mains commencent à devenir moite. Je les essuie subtilement sur mon pantalon noir et attend patiemment qu'on m'ouvre cette fichue porte.Plus vite que j'entre, plus vite qu'on en aura fini.
Le reflet de ma silhouette domine la porte d'entrée vitrée. Pendant des micros-secondes, l'entrée était déserte jusqu'à temps qu'une robe rouge fit son entrée, encore loin devant. Ces micros-secondes m'ont paru un éternité! Râres sont les fois où je suis stressé. C'est vrai, demander à n'importe qui et il vous dirait la même chose que moi! Seulement ce souper, je ne le sens pas.
Leia fit son apparition et je dois avoué qu'elle est quand même bien foutue. Ses cheveux bruns bouclés vont parfaitement à sa robe rouge. Ça doit lui avoir prit du temps à se préparer. Jamais je ne l'ai vu arrangé de la sorte.Celle-ci m'accueilla par un petit sourire gêné et m'invita à passer directement à la cuisine.
Cette fille que j'ai étiqueté comme la pire des effrontés semble maintenant timide. Heureusement pour moi, qu'elle ne me mènera pas la vie dure au souper. Elle doit certainement être dans la même position que moi, en ce moment. Je me sens moins con, tout d'un coup.
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Le souper maintenant entamé, je me répète en boucle que je suis ici pour une bonne raison. Je le fais tout simplement pour ma fierté. Rien de plus. Alexis, le cousin de Leia, je crois, m'énerve avec ses questions. Il ne pourrait pas juste manger, comme les autres?
- Eh bien Scott, que fais-tu dans la vie? Je ne t'ai vu qu'à quelques soirées et entendu brièvement parlé de toi.
Et voilà qu'il recommence. Heureusement que l'on ne s'est pas croisé beaucoup de fois. Ça l'aurait été un vrai suicide. Ce mec est un vrai casse couille. Aussitôt en finir avec cette question.
- Je suis sergent à l'armée canadienne. D'ailleurs, je repars en mission dans 4 jours dis-je.
J'insiste sur mon départ. Je ne voudrais tout de même pas que David se permette. Il a l'air beaucoup amical et malgré qu'il soit mon voisin, j'aimerais tout d'abord m'éloigner de lui. Ce souper est un exception. Leia semble dans ses pensées. Elle n'est vraiment pas la même que j'ai pu croisé. Elle ne fait que manger son repas en silence.
Alexis continua à me poser des questions sur ma vie. Il voulait savoir si j'étais marié. Pourquoi s'intéresse-t'il tant à moi? Même David n'en pose pas autant.Je ne sais pas à quoi il joue. Mais on ne joue pas avec moi. C'est fini ce temps.
Je pris un petit pain, à gauche complètement de la table. La situation semble savoir calmé. Alexis ne place plus un mot. Qu'on le bourre de d'autres assiettes de lasagnes si c'est ça le secret. La paix totale, jusqu'à temps que David ouvre sa bouche.
- Tu pourras venir souper, un de ces quatre, toi et ta femme. On pourrait faire plus ample connaissance. Après tout, on est voisin!
Ma fierté vient d'en prendre un coup. Mon monde sembla s'écrouler, pendant un instant. Personne ne m'avait jamais dit ça depuis sa mort...
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Je me réveille en sursaut, tout en sueur. Putain, pourquoi je fais encore ce cauchemar? Ça fait bientôt une putain de semaine qu'il m'enlève cruellement de mon sommeil. Ça phrase m'a poignardé le coeur. Il m'a probablement aussi ramené à la réalité. Plus jamais il ne sera possible de la présentée. Elle est tout simplement partie, en haut.
Le soleil n'est même pas encore levé. Je peux entendre quelque ronflements par-ci, par-là. Les soldats partageant ma base dorment comme des buches. La journée précédente a été éprouvante pour nous tous.
Nous voilà dans le même putain d'endroit. Cette place de terre où j'ai failli y laisser ma peau. Nous sommes plus précisément en Syrie, pour la crise syrienne. Elle ne s'est qu'aggraver, depuis ces deux années. Des centaines de jeunes filles se font kidnapper de partout le pays. Je ne crois pas que deux mois suffiront pour arriver à mettre notre plan à exécution. Je ne serais pas contre à rester plus longtemps.
Ma dernière mission ne s'est pas passé comme je l'avais voulu. Cette cicatrice, située sous le bas de mon ventre, n'était pas voulu. J'aurais dû me sortir de cet explosion soit indeme ou inerte. Je suis revenu en force. L'armée est ce que je fais de mieux. Je m'y mets corps et âme. Je n'ai rien plus rien à perdre.
Me recouvrant le corps à nouveau, de mon mince drap, je ferma les yeux et me changea de côté. La journée à venir ne risque pas d'être de tout repos. Je dois reprendre cette énergie que David m'a encore enlevé.
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Point de vue de Leia
Je n'ai toujours pas trouver d'emploi. Je commence à penser que personne ne veut de moi. Cinq jours, cinq jours exactement que j'attends que mon téléphone sonne. J'ai bien pu porter mon cv dans tous les magasins, entreprises du coin. Non, je n'abuse pas. Je les ai tous fait une par une! Je suis au bord du désespoir. Je dois absolument décrocher quelque chose. C'est plus difficile, que je le pensais, trouver un job, dans un nouveau quartier.
- Leia chérie, dépose un peu ton cellulaire. Il ne s'envolera pas, tu sais? Me sortit mon oncle.
Je soupire et ferme cette drogue. Je ne veux manquer aucun appel. Je prendrai le premier appel qui désirera me prendre. Je peux mettre la photographie de côté, pour l'instant.
- Ne rigole pas, c'est pas drôle. Je cherche comme une folle un emploi. J'arrive à avoir aucun appel. Je ne comprends pas. lui-je tout en prenant ma dernière bouchée de ma tartine à la fraise.
David se retourna et prit un mouchoir. Celui-ci se dirigea, dans le salon, pour me le donner.
- Attention, tu vas salir le sofa! Tu en as partout, sur le visage.
J'en ai mangé deux. Il arrive, quelque fois, ce genre d'incident. Quoi, ça l'arrive à tout le monde. Non? Je le pris et m'essuya cette petite gelée rouge.
Mon oncle, finalement assis, se retourna vers moi.
- Mon amie m'a parlé d'un histoire d'emploi potentiel pour toi. Laisse moi lui donner un coup de fil. Elle peut peut-être organiser un entrevue. me dit mon oncle avec un clin d'oeil, ce qui me fit remonter le moral.
Mon oncle est génial. Si je peux bien décrocher cet job grâce à lui, je lui serais plus que reconnaissante. Il en a déjà fait assez trop comme ça. Je m'avance vers mon oncle en agitant mes bras dans les airs. Je suis plus que contente, je dirais que j'ai l'air d'une folle.
- Ah, merci mon oncle. Tu es le meilleur. Si jamais j'ai le job, tout irait plus que bien! dis-je à mon oncle en le serrant de plus en plus fort dans mes bras.
David s'écarta de moi, en poussant doucement mes bras. Il doit manquer d'air. J'ai donné mon surplus de joie dans ce câlin. J'ai probablement serrer trop fort..
- Je reviens, je vais dans la cuisine pour passer le coup de fil. Attends moi ici, je ne serai pas long.
- Je ne bouge pas promis! Je le veux plus que tout cet emploi! Je suis prête à faire n'importe quoi. Vraiment n'importe quoi.
Mon oncle commença à rire et l'intonation de celui-ci s'estompa rendu plus loin. Je commence à faire les cents pas dans le salon. C'est soit ça ou me ronger les ongles. Ouais, je sais, c'est répugnant. Mais bon, qui suis-je pour juger? J'en suis, moi-même, une ex-professionnelle. Jadis, je ne faisais que me ronger les ongles, à la journée longue. Au fils des années, faire les cents pas m'ont semblé une bien meilleure idée. Aucune séquelle le stress part aussi vite, enfin s'estompe un peu.
Quelques minutes plus tard, je suis étourdis. Je ne sais pas à combien de tours je suis rendu, mais je crois que je vais m'asseoir, en attendant. Le corps enfin stable, je récupère enfin. J'ai peut-être un peu trop abusé.
J'entendis des pas venir du couloir. Je me leva d'un bond. C'est maintenant ou jamais. Ça passe ou ça casse.
- Leia chérie, rendez-vous à 11 heures demain matin, au bureau administratif de la publication. me dit David en reculant, moi qui lui courait dessus à pleine vitesse.
- Ouais! Ouais! Merci tant mon oncle! Je suis tellement contente lui dis-je sans le lâcher.
Ce petit câlin de joie fit son temps et un éclair m'apparut essentiel.
- Et si jamais je ne suis pas à ma place? Je veux dire, peut-être qu'elle croit en moi plus que je ne peux produire. Tu sais, si jamais je n'arrive pas à faire le travail correctement?
Mon oncle secoua sa tête de gauche et droite et me prit par les épaules.
- Leia, si je t'ai parlé de ce travail, c'est que je sais très bien que tu es faite pour ce job. Montre la vraie personne que tu es et tout ira bien.
Je souris face à ses paroles. Mon oncle a toujours su comment remonter le moral. Il a, tout simplement, su comment bien parler.
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Cookie fit enfin son apparition, dans ma chambre. Ça fait un bout que je l'ai vu. Le pauvre, il doit avoir envie. Je décide de faire pause à mon émission et me dirige vers mon garde-robe. J'enfile une veste, le soir, je trouve qu'il fait un peu frisquet, dehors.
J'appelle Cookie, afin qu'il me suive jusqu'en bas des escaliers. De là, j'attrape d'une main sa laisse et de l'autre, la poignée de porte. Je crois que je vais changer mon trajet. J'ai envie d'aller visiter un peu la ville. De plus, dans la soirée, il y a beaucoup moins de promenants.
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