TOME UN - Chapitre 5.
- CHAPITRE 5 -
Repère chronologique : 8 novembre 1981.
—Arrête ça, Harry Potter ! gronda Lily. Tu sais très bien que Maman ne veut pas que tu fasses ça !
—Papa, grogna le petit garçon en jetant sa peluche sur le sol.
—Nous irons le voir après, promit-elle, mais tu dois d'abord être un gentil petit garçon.
Le petit Harry soupira une nouvelle fois et cette fois, ce fut une petite voiture moldue qui vola, signe de son mécontentement. Excédée, Lily attrapa sa baguette et rangea tous les jouets que son fils avait attrapés pour les faire voler dans le coffre en bois prévu à cet effet.
—Tu n'es pas gentil, Harry Potter, soupira-t-elle en l'attrapant.
L'enfant lâcha un gémissement et se mit à pleurer, observant avec mécontentement son tapis de jeu désormais vide. Mais Lily ne céda pas et rejoignit le salon, s'installant sur le sofa, calant son fils confortablement contre elle, le berçant et lui murmurant de douces paroles pour qu'il se calme.
Harry finit par se détendre et ses paupières papillonnèrent à plusieurs reprises, sous le sourire attendri de sa mère qui attendit patiemment que Morphée ne l'emporte. Elle l'observa longuement, détaillant les traits de son visage, la petite tache de rousseur au coin de sa narine, ses cheveux d'un noir de jais et désordonnés qu'il avait hérités de son père. Le souffle de l'enfant se fit plus régulier et sa petite main relâcha sa prise autour de sa peluche.
—Dors, mon amour, Maman veille sur toi...
Elle attendit encore quelques minutes avant d'aller le poser dans son berceau, traversant le couloir rempli de cartons. "Salon" était-il écrit sur celui qui se trouvait le plus en hauteur et elle songea qu'il était grand temps qu'elle se mette à trier ses affaires.
Trois jours auparavant, Sirius et Remus avaient enfin eu l'autorisation de se rendre au manoir de Godric's Hollow pour récupérer leurs affaires, à elle et James. Du moins, celles qui avaient résisté aux combats. Jusque-là, les lieux étaient restés sous scellés, le temps que les Aurors puissent mener leurs investigations, mais n'ayant rien trouvé de concluant, ils avaient arrêté leurs recherches. Alors les deux garçons s'étaient proposés d'aller récupérer le récupérable.
Il leur avait fallu la journée pour tout déblayer. Il manquait probablement quelques bibelots et photos, ensevelis sous les décombres d'une partie du premier étage, mais l'essentiel était là, entassés dans les cartons du couloir. Remus avait proposé de tout stocker chez lui mais Lily avait refusé. Elle avait besoin de voir ce qui avait survécu. Beaucoup d'affaires avaient appartenu aux parents de James avant leur mort, mais certains souvenirs leur appartenaient.
Harry lâcha un soupir lorsqu'elle le déposa dans son lit. Avec un sourire, elle caressa sa petite joue rebondit et remonta sa couverture de naissance sur ses épaules. Puis, elle quitta la chambre, observa la pile de cartons qui lui faisaient face et en fit léviter quelques-uns devant le canapé, sur lequel elle s'installa avant d'ouvrir une des boites.
Le carton contenait beaucoup de meubles du manoir, réduits magiquement pour qu'ils ne prennent pas de place. Elle reconnut la grande table de la salle à manger, les sofas du bureau de James ainsi que son établi à potions. Il y avait également le lit de Harry qu'elle mit de côté. Il dormait actuellement dans un lit d'appoint prêté par Molly Weasley mais il serait sûrement content de récupérer le sien.
Lily passa au carton suivant, qui contenait quelques bibelots, dont la décoration de leur gâteau de mariage. Elle les représentait, James et elle, entourés de leurs parents respectifs. Charles et Dora Potter étaient morts durant leur septième année, quelques mois après la majorité de leur fils. Rose et Edward Evans avaient succombé l'année d'après, dans un terrible accident de voiture moldu, les laissant elle et sa sœur Pétunia. C'était d'ailleurs depuis l'enterrement de leurs parents que les deux filles Evans ne s'étaient pas revues.
Elle retrouva également leurs diplômes, son agrégation de Potions et le vif d'or que James avait gagné durant son premier match de Quidditch. Ainsi que d'autres souvenirs qu'elle observa longuement avant de les ranger et de passer à la boîte suivante, qui contenait de nombreux vêtements, dont ses robes de sorcières et quelques vêtements de bébé.
Elle continua ainsi durant un long moment, profitant de la quiétude des lieux, déplaçant magiquement les cartons quand cela était nécessaire. Elle mit de côté certains objets : certains iraient dans la chambre d'amis de l'appartement et elle apporterait les autres à James pour égayer un peu sa chambre. Elle prit soin de placer le premier pyjama de Harry dans cette pile, son mari supportant difficilement la séparation.
La veille, elle avait pu amener le petit garçon voir son père, mais l'hôpital n'était pas un lieu pour un enfant si jeune. Sirius l'avait accompagnée, protégeant les yeux du petit quand il le fallait, détournant son attention des patients, beaucoup plongés dans le coma. Son cri avait résonné dans la chambre quand il avait vu son père et James s'était empressé de tendre les bras pour serrer son fils contre lui. Harry avait passé l'heure suivante dans les bras de son père, blotti contre lui, lui racontant avec ses mots d'enfant tout ce qu'il avait fait le matin-même.
Le docteur Gidéon avait accepté que James puisse le voir une heure par jour maintenant que son état le lui permettait. Il devait même commencer la rééducation le lundi suivant, afin d'évaluer le taux de motricité qu'il serait capable de récupérer.
—Je remarcherai comme avant, avait dit James, lorsqu'ils s'étaient retrouvés tous les deux, le soir de son réveil. Et j'apprendrai à mon fils à monter sur un balai.
—James... avait-elle soupiré.
—Non, mon amour, je te promets que je redeviendrai l'homme dont tu es tombée amoureuse, lui avait-il promis.
—Je t'aime comme tu es, avait-elle répondu.
Mais James n'avait rien voulu entendre, répétant qu'il retrouverait la totalité de ses facultés. Lily espérait simplement que sa déception ne serait pas trop grande si tel n'était pas le cas.
Le nouveau carton qu'elle attrapa contenait toutes leurs photos de famille. Celles de leurs proches, dont quelques-unes du couple Evans que Pétunia avait consenti à lui faire parvenir. Il y avait également des clichés d'elle, toute bébé dans les bras de ses parents, puis grandissant de photo en photo. Elle se revit le jour de sa première rentrée, posant fièrement devant le Poudlard Express, entourée par une foule de sorciers qu'elle découvrait pour la première fois. Rose avait tenu à immortaliser ce moment. Il y avait également des souvenirs d'enfance de James, auprès de ses parents, d'un oncle qu'il avait peu connu, emporté par la folie. Puis, alors qu'il grandissait, Sirius apparut. Son sourire espiègle, ses grands yeux sombres brillants de malice. Lily savait que le couple Potter l'avait recueilli quand sa mère, une femme acariâtre et méprisante, l'avait jeté dehors car il ne partageait pas leur idéologie sur la pureté du sang.
Une nouvelle vie s'était ouverte à lui, une existence remplie d'amour et de joie. Les Potter l'avaient considéré comme leur fils les quelques mois où il avait vécu sous leur toit. Sirius parlait toujours d'eux avec respect et adoration. Son nom figurait même sur leur testament. Et bien entendu, il avait été présent auprès de James quand les Potter étaient morts, à quelques jours d'intervalle, emportés par la maladie. Les deux garçons, tout juste majeurs, avaient hérité du manoir, que James avait cependant quitté quand Lily et lui avaient décidé de s'installer ensemble après leurs études.
C'était dans ce même appartement qu'il lui avait demandé de l'épouser, qu'elle avait découvert qu'elle était enceinte et que Sirius avait accepté de devenir le parrain de leur bébé, sans savoir encore qu'ils allaient devenir les heureux parents d'un adorable petit garçon.
Comme cette période lui paraissait lointaine ! Certes, depuis leur sixième année, la haine de Voldemort les menaçait, mais à cette époque, Lily pouvait presque encore croire qu'il y avait de l'espoir. Que James et elle vivraient une longue vie heureuse, entourés par leurs enfants et leurs petits-enfants. Seulement aujourd'hui, tout était différent.
Tout était plus sombre.
Et un être du mal voulait tuer son tout petit garçon.
Lily essuya rageusement une larme qui avait coulé le long de sa joue et eut à peine le temps de fermer le carton, que la porte d'entrée s'ouvrit, laissant entrer Heilen, les bras chargés de tissus en tout genre.
—Tu as dévalisé le magasin ? fit Lily en arquant un sourcil.
—Presque, rit son amie en déposant ses paquets. J'ai amené mes dernières robes à Mrs Guipure et elle veut que je double la prochaine production. Visiblement certaines de ses clientes ont demandé une commande spéciale pour un mariage.
—Mais c'est génial !
—Oui, enfin... grimaça Heilen en se laissant tomber dans un fauteuil. J'ai à peine quatre semaines pour confectionner douze robes... je ne vais jamais y arriver !
—Mais si, la rassura Lily. Tu as des doigts de fée, tu feras des miracles !
—J'espère, soupira la brune. Avec la recherche de maisons, je n'aurais plus une minute pour moi.
Lily faillit lui faire remarquer qu'elle n'avait pas besoin de leur trouver une maison, à James et elle, mais elle se retint. Elle avait passé la soirée de la veille à tenter de convaincre Heilen et Remus de laisser tomber, qu'ils s'occuperaient de ça une fois James sur pieds, mais Sirius s'étant rangé de leur côté, elle n'avait pas eu la force de se battre contre eux trois. Et puis leur attention la touchait plus qu'elle ne voulait l'admettre. Se savoir si entourée et si épaulée dans une période aussi compliquée était un véritable soulagement pour elle. Elle ne pourrait jamais assez remercier ses amis pour ce qu'ils faisaient pour elle, pour James et pour Harry.
—D'ailleurs, reprit Heilen. Regarde ce que j'ai trouvé dans le courrier de ce matin.
Elle fouilla dans sa besace et en sortit trois morceaux de parchemin qu'elle lui tendit. Il s'agissait d'annonces de ventes immobilières que Lily parcourut attentivement.
—Celle-ci me plaît bien, indiqua-t-elle en montrant le morceau de papier décrivant la maison du nord de l'Angleterre, possédant une propriété de cinq chambres et d'un grand jardin. Mais le prix est un peu au-dessus de nos moyens...
—Rien n'empêche de la visiter et de te faire une idée précise de tes critères, non ? répondit Heilen.
Elle lui avait répondu la même chose pour les deux autres annonces que Lily avait retenues. Bien entendu, James avait été enthousiasmé et profondément touché du geste de leurs amis et avait déclaré, après qu'elle lui eut montré les maisons qu'elle avait sélectionnées, qu'il mettrait le prix qu'il fallait pour mettre sa famille en sécurité.
—N'oublies pas que la semaine prochaine nous allons visiter ces maisons, lui rappela son amie en se levant. Sirius a promis de s'occuper du petit pendant que nous irions les voir.
—Je n'ai pas oublié, promit Lily en rangeant son carton.
—Bien, sourit grandement Heilen.
Lily rit alors que son amie s'engouffrait dans la salle de bains.
C'était un tel bonheur de pouvoir compter sur ses proches dans de tels moments.
[...]
La nuit était tombée depuis plusieurs longues minutes lorsqu'Albus Dumbledore pénétra dans le quartier général de l'Ordre du Phénix. L'endroit n'était pas des plus chaleureux, mais la maison avait été abandonnée depuis si longtemps que personne n'aurait dans l'idée de la réclamer et elle était suffisamment grande pour accueillir tous les membres lors des réunions. D'un coup de baguette, il alluma toutes les bougies qui éclairèrent instantanément la pièce où ils se réunissaient, dévoilant une longue table rectangulaire entourée par des dizaines de chaises dépareillées. Il prit place sur la chaise placée au centre, sortant quelques morceaux de parchemins de la poche de sa cape, qu'il feuilleta en attendant l'arrivée des premiers membres, avertis grâce à leur système de communication secret.
Ceux-ci ne tardèrent pas à arriver. Arthur Weasley, Kingsley et bien d'autres vinrent le saluer, avant de s'asseoir, discutant dans un brouhaha ambiant qui ne s'interrompit que lorsque Dumbledore se leva de sa chaise pour leur faire face, les derniers membres se glissant le plus silencieusement possible sur les chaises restantes.
—Bonsoir à tous, commença-t-il d'une voix chaleureuse. Je suis heureux de pouvoir une nouvelle fois compter sur votre présence parmi nous ce soir. Et je sais aussi que de nombreuses questions tournent dans votre esprit en cet instant précis, mais avant de prendre le temps de répondre à chacune de vos requêtes, j'ai des nouvelles à vous donner.
Tous les regards convergèrent dans sa direction et il sut que bon nombre d'entre eux avaient déjà entendu parler de l'attaque qui avait détruit la demeure des Potter et envoyé James à l'hôpital. Même si pour l'instant les journaux sorciers se tenaient bien éloignés de la vérité, les rumeurs ne cessaient de se propager et un jour, malheureusement, la vérité éclaterait au grand jour. Dumbledore espérait simplement qu'à l'instant où cela se produirait, ils auraient enfin trouvé la solution pour mettre au terme au règne de terreur de Tom Jedusor.
—Comme vous l'avez sûrement lu depuis quelques jours dans les journaux, Voldemort et ses partisans ont attaqué des membres importants de notre organisation, continua-t-il. Les Potter ainsi que les Londubat.
Si l'information de l'attaque des Potter était relayée dans tous les journaux, il savait que celle des Londubat n'avait que peu fuité. Peu avaient fait le rapprochement entre les deux attaques et au vu de l'état de Franck et Alice, qui allaient devoir passer le reste de leur vie dans une chambre d'hôpital, que dire de plus ?
—Les mangemorts les ont attaqués le 31 octobre, de façon simultanée, reprit Dumbledore. De ce que je sais de source sûre pour avoir été présent près d'eux, James et Lily Potter ont été attaqués par Voldemort en personne ainsi qu'une vingtaine de ses partisans.
Un murmure s'éleva dans la pièce. De nombreux regards se tournèrent vers Remus et Sirius, assis sur la droite, mais les deux hommes n'exprimèrent pas la moindre émotion, se contentant d'observer le directeur de l'école de magie. Dumbledore nota néanmoins que le deuxième s'accrochait fermement à la main de sa compagne.
—Et pour les Londubat ?
—Nous travaillons à l'identification des assaillants, répondit Kingsley.
—Et c'est tout ? s'indigna quelqu'un.
—Nous ne tenons pas à dévoiler quoi que ce soit tant que l'enquête n'aura pas plus évolué, fit sèchement Alastor Maugrey.
—Tout ce que nous pouvons dire, intervint Dumbledore, c'est que les conséquences de cette attaque sont désastreuses : Franck et Alice ont perdu toute faculté mentale.
Un hoquet de stupeur s'éleva dans la foule.
—Et leur fils ? demanda Arthur Weasley. Qui s'occupe du petit ?
—Sa grand-mère, répondit Dumbledore. Le petit Neville vivra désormais sous la tutelle d'Augusta.
Il attendit quelques secondes, le temps de laisser à chacun de digérer les informations qu'il venait de leur dévoiler, avant de reprendre son discours.
—Il devient désormais impératif de trouver le moyen de mettre un terme au règne de Lord Voldemort, annonça-t-il d'une voix dure. Et pour cela, nous allons devoir agir. Découvrir les auteurs de ses crimes et affaiblir les forces ennemies. Une mission de reconnaissance, voilà ce que je vous propose.
—C'est-à-dire ? s'enquit Remus.
—Comme nous le savons tous, les Malefoy ainsi que les Lestrange sont les fidèles les plus proches de Voldemort. Et il s'agit également de très bons sorciers, qui n'ont jamais rechigné à faire usage des sortilèges impardonnables pour parvenir à leur fin. Je suis prêt à parier que ceux sont eux qui ont attaqué Franck et Alice.
—Vous voulez que nous nous rendions chez eux pour fouiller leurs manoirs, comprit Maugrey.
Dumbledore acquiesça gravement, ignorant les regards interrogateurs que certains jetèrent dans sa direction.
—Cela pourrait également nous aider à localiser l'endroit où se cache le Seigneur des Ténèbres, commenta Sirius. J'en suis.
Plusieurs autres personnes l'imitèrent, ne cherchant pas à cacher leur enthousiasme à l'idée de pouvoir enfin faire évoluer les choses.
—Attendez, fit Dumbledore, levant une main pour leur intimer le silence. Nous devons nous préparer à cette mission, y réfléchir dans les moindres détails... Et j'ai déjà une idée de qui envoyer sur le terrain.
Il énonça alors les noms de ceux qu'il avait retenus et tous acceptèrent sans rechigner, acquiesçant lorsqu'il leur demanda de revenir le lendemain, ici-même, pour qu'ils puissent réfléchir à un plan d'action. Il fit mine d'ignorer le regard noir que lui lança le jeune Black et continua la réunion, écoutant chacun apporter les informations qu'il avait pu récolter durant les semaines écoulées depuis leur dernière réunion.
Deux bonnes heures plus tard, ils mirent un terme à leur entrevue et un à un, les membres de l'Ordre commencèrent à s'en aller, s'éclipsant dans la nuit noire pour rejoindre la quiétude de leur foyer.
—Je vous tiendrai au courant si nous avons des nouvelles pour l'attaque des Londubat, l'informa Maugrey.
Dumbledore le remercia et retint un sourire amusé en constatant que Remus et Sirius n'étaient pas partis. Heilen les attendait près de la porte, observant avec inquiétude la plaine qui entourait la maison plongée dans le noir.
—Je n'ai pas changé d'avis, lança-t-il en premier sans leur laisser le temps d'ouvrir la bouche. Vous ne participerez pas à cette mission. Pas cette fois.
—Mais pourquoi ? s'indigna Sirius.
—Parce que ce n'est pas le bon moment, répondit le vieil homme.
—Comment ça ? fit Remus alors que le visage de son ami se décomposait.
—C'est pourtant simple, souffla doucement Dumbledore. C'est une mission extrêmement dangereuse. Et Lily ainsi que James ont encore besoin de vous.
—Raison de plus pour nous y envoyer ! s'écria Sirius. Être utiles pourrait aider nos amis ! Et Franck et Alice.
—Je sais, acquiesça Dumbledore. Mais je ne peux pas prendre le risque qu'il arrive quoi que ce soit à l'un d'entre vous. James ne s'en remettrait pas, et cela ne ferait que dégrader plus encore sa santé fragile.
Cette fois, Sirius n'eut pas d'arguments à apporter, se contentant de pousser un profond soupir de désespoir.
—J'ai conscience que cette situation est difficile à vivre, souffla doucement Dumbledore en s'approchant du jeune homme. Et croyez bien que j'échangerai tout ce que je possède pour vous épargner une telle souffrance, mais je ne peux pas me permettre de vous mettre en danger alors même que votre esprit est accaparé par la douleur. La vengeance n'est pas la solution.
Remus acquiesça.
—Comme vous voudrez.
Sirius releva un regard furibond vers son ancien directeur, mais ne fit pourtant pas le moindre commentaire, se contentant de suivre son ami lorsque son ami l'aida à se redresser.
—Bonne soirée, Monsieur, lança Heilen.
Dumbledore opina et les observa disparaître dans la pénombre avant de lâcher un soupir.
Merlin, que c'était difficile.
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